Chapitre 40 : que l'air du large la remettrait sur pieds

13 minutes de lecture

Le retour, en Guyane, en cette fin d’été 76, fut très appréciable. Je fus heureux dereplonger danscette humidité permanente, après la sécheresse vécue en Bretagne. Je pensais, à ce moment-là, à Simone, qui avait, quant à elle, retrouvé la chaleur de la plaine de l’Ain, son chantier, et sans doute ses migraines…

Au CSG, le planning se déroulait conformément aux prévisions, les carneaux étaient coulés et le mât ombilical tout neuf venait d’être mis en place. La tour de montage avait été surélevée comme convenu, il ne restait plus que les équipements et les finitions à réaliser. On allait tenir l’objectif de fin décembre pour le solde des travaux. Nous commencions à œuvrer de concert avec Philippe, mon nouvel adjoint, et j’appréciai sa jeunesse et sa fougue. Il avait l’enthousiasme de de son âge, ayant une quinzaine d’années de moins que moi.

Cette année 1977 allait représenter l’homologation de la totalité des opérations devant permettre à Ariane de décoller de Kourou, dans peu de temps. La réalisation terminée, il restait maintenant tous les essais, partie par partie, bâtiment par bâtiment, puis enfin les tests d’ensemble, à vide. Ils seraient suivis de la validation du montage des étages les uns sur les autres, des essais de remplissage en ergols, puis finalement, de la répétition de la chronologie jusqu’au lancement, sans effectuer celui-ci. Que d’essais, de tests et de vérifications ! Mais il fallait que tout soit contrôlé et recontrôlé avant le tir réel. Le premier modèle de vol devait arriver en Guyane début 1979 pour un lancement inaugural en mars de la même année. Nous avions un peu plus d’un an pour garantir la fiabilité des installations avant de passer aux tests à blanc avec un lanceur d’expérimentation. On approchait à grands pas de l’instant de vérité. Allions-nous avoir une fusée fiable, économique et européenne ?

Début février, alors que nous venions à peine de commencer les essais des carneaux, je fus appelé par radio, pour un coup de fil urgent provenant de France. M’inquiéter sur le fait qu’il soit arrivé quelque chose à Simone, sur son chantier, fut mon premier réflexe. Le second, celui de monter dans ma 4 L et de foncer au bureau distant de près de dix kilomètres. Je crois que j’y laissai la moitié de la gomme des pneus. Même si j’étais venu en voiture, je parvins essoufflé au centre technique et me laissai tomber dans mon fauteuil juste au moment où ma secrétaire me transféra l’appel.

— Allô, oui ?

— Bonjour, je suis la secrétaire du médecin-général, de l’hôpital Percy.

— Percy ? L’hôpital militaire de Paris ?

— Oui, c’est bien cela.

Mince, je m’en doutais. Il était arrivé un truc à Simone, j’en étais sûr, je le sentais avec toutes ces migraines… Les fêtes de fin d’année 76 avaient été difficiles pour elle avec ses maux de tête. Sans doute était-ce bien plus important et grave que cela.

— Nous avons une patiente qui m’a demandé de vous prévenir de son hospitalisation…

— Simone…

— Oui, tout à fait.

Je le savais et le craignais à la fois.

— Comment va-t-elle ?

— Pas très bien, vous vous en doutez, sinon, elle ne serait pas hospitalisée…

Ben oui, ce n’était pas très malin de ma part, comme réflexion, évidemment…

— Oui, je m’en doute, mais dites-m’en plus, s’il vous plait.

— Elle a été admise chez nous hier, avec des maux de tête très importants et une fatigue chronique dont elle n’arrivait pas à s’affranchir. Elle va maintenant subir une batterie d’examens. Il y en aura pour plusieurs jours et nous en saurons sans doute un peu plus la semaine prochaine.

— Une semaine à attendre ?

— Oui, une semaine environ, il s’agit du temps prévu pour que nous fassions toutes les analyses nécessaires afin de poser le bon diagnostic. Soyez tranquille, monsieur, elle est dans les meilleures mains.

Il y avait intérêt ! Il s’agissait de ma Simone quand même… Pourvu qu’elle ne soit pas entre les pattes du charlatan qu’elle avait vu la fois précédente. Mais non, lui, il l’aurait déjà renvoyée chez elle avec de l’aspirine.

— Est-ce que je peux lui parler ? tentai-je.

— Non, elle ne peut pas sortir de sa chambre pour le moment et nous n’avons pas de ligne téléphonique dans les chambres des patients. On vous rappellera quand les examens seront terminés. Soit elle-même, si elle va mieux, soit le médecin-général.

— Merci, madame, embras… Euh, dites-lui bonjour de ma part et que je pense à elle.

— Je n’y manquerai pas, comptez sur moi.

Je me sentais tout à fait perdu après ce coup de fil. Ma Simone était hospitalisée sans qu’ils sachent vraiment de quoi elle souffrait. Elle devrait subir de nombreux examens. Bouleversé, je pris le temps d’inspirer profondément et d’assimiler ce que je venais d’apprendre. Oui, Simone avait des problèmes de santé, oui, j’avais toutes les raisons d’être inquiet, néanmoins, la secrétaire de l’hôpital avait raison : elle était entre de bonnes mains. S’il y avait quelque chose à trouver, ils le trouveraient. C’étaient les meilleurs, elle me l’avait assuré. Il ne restait plus qu’à attendre. Attendre en restant impuissant… Quel enfer !

Je n’avais qu’une seule chose à faire : m’occuper l’esprit en me plongeant à fond dans les essais en cours. Ce furent mes journées durant la semaine suivante. Je travaillais du petit matin au soir tard, m’écroulant sur mon lit, rompu de fatigue. Je pense que j’ai été invivable pour mes collaborateurs pendant cette période-là et en particulier pour Philippe, mon adjoint. Il fallait que je fasse quelque chose en permanence. Tout plutôt que de rester oisif et de penser, de penser à ce que subissait Simone, à ce qui pouvait bien lui arriver… Vers la fin de cette semaine, je limitais mon temps de présence sur le terrain, laissant les visites à Philippe, pour rester à mon bureau, prêt à me jeter sur le téléphone dès la moindre sonnerie. Je voyais bien que ma secrétaire se faisait du souci. Moi qui auparavant avais toujours le sourire aux lèvres et chaque jour un petit mot sympathique pour chacun, j’étais devenu bougon, impatient, nerveux, « méconnaissable », me dira-t-elle quelque temps plus tard.

Plusieurs fois par jour, je me précipitai sur le téléphone, parfois alors qu’il ne sonnait pas. J’étais devenu une véritable pile électrique, atomique comme aurait dit Simone en pensant à Zoé, là où elle avait débuté avec le couple Joliot-Curie.

Au bout de huit jours, alors que, toujours d’après ma secrétaire, je commençais à faire peur en raison de mes cernes creusés ou de mon visage gris, la sonnerie retentit enfin :

— Communication de Paris pour vous, Robert, l’hôpital Percy, m’annonça ma secrétaire.

Je me précipitai sur le combiné. Pas trop tôt ! Dans l’écouteur, il me fallut quelques secondes pour comprendre qu’il s’agissait de Simone, dont la voix était devenue si fluette…

— Bonjour, Robert, comment tu vas ?

— On s’en fout, Simone ! Comment tu vas toi ?

— Ça va un peu mieux, mais je suis encore très fatiguée …

Malgré mon impatience à lui poser des questions, pour en savoir plus sur son état, je la laissai parler. Pas simple de me maîtriser, toutefois il ne fallait pas que je la brusque, elle semblait si faible à l’autre bout du fil. Pourtant, je ne pus m’empêcher de l’interroger :

— Tu as pu sortir de ta chambre puisque tu m’appelles ?

— Oui, je vais aller passer quelques semaines dans une maison de repos, ensuite j’irai à l’Institut Gustave Roussy, au sud de Paris.

— C’est quoi, cet institut ? m’inquiétai-je.

— Il s’agit d’un centre de traitement des cancers, Robert…

Simone, un cancer ? MA Simone ? Mince ! Mon monde s’écroulait. Je me suis senti tout à coup extrêmement faible, comme vidé. Je me laissai tomber dans mon fauteuil. Mes jambes ne me portaient plus. Pourquoi Simone, pourquoi elle ? Est-ce que je m’étais assez inquiété quand elle avait eu ses maux de tête ? Est-ce qu’on s’y était pris assez tôt ? Et puis je me souvins qu’elle ne voulait pas entendre parler de médecins, que ce n’était rien. Elle était dure au mal, Simone, trop sans doute…

— Oui, mon chéri, ils sont absolument sûrs… Et même probablement deux.

— Deux cancers ? Mais comment est-ce possible ?

Comment pouvait-on avoir deux cancers ? Déjà un… Une sueur glacée coula dans mon dos. Deux cancers…

— J’ai un cancer du sang, qu’ils appellent une leucémie et certainement une tumeur au cerveau. Mes maux de tête viendraient de là, de cette tumeur qui grossit…

— Ce serait dû à quoi ? Et pourquoi on ne détecte ça que maintenant ? Pourquoi toi ?

— Du calme, Robert, ça va aller.

Non, ça n’allait pas aller. Pas avec deux cancers ! Seulement, il fallait que je fasse bonne figure, que je m’apaise. C’était moi qui devais la soutenir et non l’inverse… Malgré tout, je frissonnai et j’avais trop chaud en même temps. J’ouvris ma chemise, j’avais l’impression d’étouffer.

— Ils ont une idée de la provenance de ces cancers ?

Je n’avais pas pu m’empêcher de lui poser la question.

— Il est bien possible que ça ait un lien avec l’exposition à la contamination dans le désert algérien. Tu sais, l’essai Béryl qui avait merdé. Néanmoins, personne ne me l’a dit officiellement. Les médecins militaires sont des militaires aussi…

Mais oui, cette bombe qui avait pété à l’extérieur dans le Sahara, la fois où même un ministre avait été contaminé ! Ces militaires qui n’écoutaient pas Simone quand elle leur parlait de radioprotection. Eh ben, voilà le résultat ! Quand on joue aux apprentis-sorciers…

— Ces foutus guerriers !

— Ne leur en veux pas trop, Robert, je pense qu’il y en a plusieurs qui vont tomber malade, comme moi. Ils vont payer le prix eux aussi, sans doute pire que moi…

— Pire que deux cancers, qu’est-ce que cela pouvait signifier ?

Ma voix était calme en apparence, mais en moi je hurlais. Sans lui laisser le temps de répondre, dans une espèce de mélange de panique et de colère, je poursuivis :

— Mais pourquoi toi, tu devrais payer le prix de quoi que ce soit ? Tu n’as pas arrêté de les mettre en garde ! C’est injuste !

Je pleurais en lui parlant, les larmes ruisselaient sur mes joues. Toutefois, je tentai de reprendre rapidement contenance et de ne pas lui entamer encore plus le moral avec mes craintes et ma tristesse.

— Cela peut sans doute sembler injuste, Robert, mais c’est la réalité, il faut faire avec.

— Tu vas aller y faire quoi, à cet Institut anti-cancéreux ?

— Un traitement qu’ils appellent chimiothérapie.

— Chimiothérapie ?

— Oui, ils t’injectent un produit qui tue les cellules qui se reproduisent vite, comme les cellules cancéreuses.

— Super, alors, ils vont te guérir ?

Il le fallait. Ils n’avaient pas le choix. Ils devaient la guérir !

— On ne sait pas, peut-être est-ce trop tard…

— Non, ce n’est pas trop tard, Simone, je refuse d’y croire ! Tu vas te battre, hein ?

Ça ne pouvait pas être « trop tard » ! Non !

— Oui, Robert, je vais me battre, mais je suis si fatiguée…

— Tu iras te reposer à Ouessant. Je viendrai te voir, on fera du bateau. Tu sais bien que l’air du large te redonne rapidement la pêche.

— On en reparlera, mon chéri, maintenant, il faut que je retourne dans ma chambre, je suis épuisée.

Moi qui ne pensais qu’à ma petite personne, à ma souffrance, à ma tristesse et qui avais oublié que la malade, c’était elle…

— Bien sûr, mon amour, repose-toi et appelle-moi dès que tu veux, dès que tu peux.

— Oui mon chéri, je t’appellerai quand je serai dans cette maison de repos, dans quelques jours…

— Prends soin de toi, Simone, je t’aime.

— Moi aussi je t’aime, Robert, tellement, tellement…

— Moi aussi, tellement, tellement…

Que faire de tout ça ? Comment tenir le coup après cette annonce ? Pourtant, il le fallait, Simone avait besoin de soutien et pas d’un homme à ramasser à la petite cuillère. Il ne me restait qu’une seule chose à faire : appeler Paulo. Lui seul saurait me soutenir, me redonner l’énergie pour tenir, pour Simone.

Nous avions toujours été là, l’un pour l’autre, et ce fut le cas également cette fois-ci. Il me redonna confiance en la médecine, en la vie. Je savais que j’avais une vraie famille avec les siens, qui seraient toujours présents à mes côtés.

Prévenu je ne sais comment, mon filleul débarqua de sa forêt amazonienne avec quelques nouveautés musicales… Comment avait-il fait pour se procurer ces 33 tours à Maripasoula ? Il passa plusieurs soirées avec moi, quand je rentrai du boulot, à me commenter tel ou tel morceau, tel ou tel solo de guitare et je l’écoutais distraitement.

Les essais se poursuivaient et avançaient bien, même si j’avoue que j’avais beaucoup moins la tête à Kourou et nettement plus à Percy ou à Gustave Roussy. Tant et si bien que deux semaines s’écoulèrent après le coup de fil de Simone m’annonçant son cancer. Ses cancers.

Elle me rappela, plus tard, beaucoup plus tard, de sa maison de repos, quelques jours avant de partir commencer sa chimiothérapie :

— Comment tu vas, mon amour ? m’empressai-je de lui demander.

— Ça va un peu mieux, j’ai retrouvé des couleurs, je me fais moins peur quand je me vois dans le miroir en me lavant les dents…

Toujours le sens de l’auto-dérision. Comme je l’aimais, ma Simone, tellement…Elle avait une voix moins fluette. Je pris cela pour une amélioration de sa santé.

— Dis-moi quand tu veux que je vienne te voir, Simone.

— Non, Robert, tu as tes essais, ils ne peuvent pas se faire sans toi, alors que tu ne serviras à rien pendant cette chimio.

— Tu es sûre ?

— Oui, mon chéri, ne t’en fais pas, ça ira.

— Dès que tu sors, tu ne retournes pas à ton appartement à Saint-Vulbas, tu vas à Ouessant directement, hein ? Tu arriveras à faire le voyage ?

— Oui, t’en fais pas, je demanderai à Jean-Paul de m’accompagner. Il est moins loin que toi et la vie est calme en ce moment à la Patrouille de France.

— Tu lui passeras le bonjour. Cela fait trop longtemps que je n’ai pas pris de ses nouvelles, il va bien ?

— Oui, il va bien. Dernièrement, il s’est fait attraper dans une descente de police dans un bar, mais il a été relâché tout de suite quand ils ont vu ses papiers militaires. Il a eu de la chance, ça aurait sans doute pu lui coûter son poste et sa carrière…

— Oui, ils n’aiment pas beaucoup les pédés, comme ils disent, dans l’armée.

— Non, ça ne doit pas être facile pour lui tous les jours.

— Malgré tout, il est fort ton frère. Il l’a montré jusqu’à maintenant, non ?

— Certes... Mais on ne va pas discuter de ça à présent, il faut que je te laisse Robert, ça coûte cher ces appels longue distance.

— Tu me diras quand moi je pourrais te joindre. Ce sera l’ESA qui payera la communication, Simone. Bon courage, mon amour.

— Merci, mon chéri, prends soin de toi aussi et je te dirai quand je sortirai de Gustave Roussy.

— Je t’aime, Simone.

— Je t’aime, mon Robert.

Inutile de vous dire que ce qui est arrivé en ce début d’année 77, en France comme dans le monde, m’est largement passé au-dessus. Je n’ai rien vu des nouvelles émeutes en Égypte, de la création de la journée de la femme par les Nations Unies le 8 mars, ni des premiers vols du Concorde.

Un bon mois plus tard, je reçus une lettre de Simone, dans laquelle elle me détaillait ses séances de chimiothérapie, cette sensation d’être dévorée de l’intérieur, ses cheveux, ses poils, cils et sourcils qui tombaient, par poignées pour les premiers. C’était tout à fait normal, me disait-elle, ces produits s’attaquaient à toutes les cellules à développement rapide, les cellules cancéreuses, comme celles des cheveux. Eux repousserait. Elle me racontait sa faiblesse extrême après les injections, mais encore la solidarité entre tous les malades et la formidable générosité du personnel de Gustave Roussy, des femmes de ménage aux plus grands pontes de l’oncologie. Il s’agissait d’un monde à part, un milieu dans lequel on luttait tous les jours contre une maladie puissante, avec parfois des succès, et également des échecs. Mais surtout un univers où l’on côtoyait la mort de très près, quotidiennement.

La feuille se couvrit vite de taches transparentes. Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer. Pourquoi donc devait-elle subir de telles épreuves ? Qu’avait-elle donc fait pour mériter cela ? Elle me disait aussi qu’on lui avait conseillé, après ces dix semaines de traitement et avant la prochaine série, d’aller se détendre au calme. Le bord de mer serait parfait. Elle avait aussitôt pensé à ma proposition d’Ouessant. Est-ce que je pourrais la rejoindre là-bas ? Bien sûr ! Je m’organiserai avec Philippe pour effectuer le plus de vérifications, validations de matériels et d’ensembles pendant ses « campagnes » de chimio et calerai des repos et des rédactions de rapports entre elles, de façon à pouvoir m’occuper de ma douce dans l’île du bout du monde où elle se sentait si bien. Mon adjoint, prenant de plus en plus d’aisance, assurerait la permanence durant mes séjours à Ouessant. Il m’appellerait régulièrement pour me tenir au courant de tout.

Quelques jours plus tard, je la retrouvai à la gare Montparnasse où elle m’attendait, son frère à ses côtés. Elle était assise sur un banc, un foulard sur la tête, les traits tirés, néanmoins un magnifique sourire illuminant son visage quand elle me vit. Elle se leva lentement, je courus vers elle et la serrai dans mes bras. Elle semblait si maigre, si fragile. Mais elle était là et nous étions enfin de nouveau réunis, pour plusieurs semaines. J’embrassai ensuite Jean-Paul qui me confia sa sœur. Je le rassurai, cependant, était-il réellement inquiet à ce sujet, sur le fait que je prendrais soin d’elle ?

Nous étions en mai, il faisait beau, nous étions ensemble, Simone et moi, et j’espérai vraiment que l’air du large la remettrait sur pieds.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Fred Larsen ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0