Chapitre 42 : les plus belles années de ma carrière
Une fois la tour de montage qualifiée, je m’apprêtais à retourner sur mon île d’Ouessant où m’attendaient Simone, son frère, et Vitamine. Cette fois-ci, je savais que ce serait un départ définitif de Kourou. En effet, quelques mois plus tôt, j’avais appris l’existence, par un collègue qui en avait bénéficié l’année précédente, d’un système de pré-retraite qui s’appelait la Garantie de Retraite Démission. Celui-ci permettait aux employés en fin de carrière des grandes entreprises – ce qui était mon cas – de libérer des effectifs. J’aurais 70 % de mon salaire versé par l’Assurance chômage, et ce jusqu’à mon départ officiel en retraite, une fois que j’aurai totalisé 167 trimestres de cotisation.
J’avais beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre. J’en avais eu des nuits blanches à voir tous les possibles selon la décision que je prendrais. Au final, j’avais déjà réalisé dans ma carrière considérablement plus que tout ce que j’espérais quand j’étais jeune et le bonheur de pouvoir passer mes journées entières avec Simone, après toutes ces années loin l’un de l’autre, l’avait largement emporté. D’autant plus que la vie m’avait montré qu’elle était une chose fragile et qu’elle pouvait rencontrer des obstacles majeurs comme la maladie – nous avions échappé au pire – autant en profiter à fond. J’avais donc lancé tout cela, sans aucun regret, avant de prendre l’avion pour la métropole.
J’étais tellement heureux de retrouver mon amour. Malgré la fatigue de son traitement, ma chérie semblait recouvrer des couleurs plus rapidement. Elle n’était arrivée que deux jours avant moi et avait déjà les joues roses. L’air du large en janvier n’était pas le seul responsable. Son corps se battait et donnait l’impression d’être en passe de gagner le combat contre ses cancers. Elle était forte, ma Simone !
Un peu plus tard, rassuré sur la santé de sa sœur, Jean-Paul rentra retrouver la Patrouille de France. Il nous avait annoncé, avant de nous quitter , son intention d’abandonner l’armée pour se faire embaucher, durant les dernières années, lui restant à travailler, comme chef mécanicien chez Air France. Il avait reçu une proposition alléchante, pour un poste moins stressant que celui qu’il occupait à Salon-de-Provence, et n’allait sans doute pas réfléchir longtemps et répondre positivement.
Une fois mon beau-frère parti et la porte de notre chambre fermée pour que Vitamine nous laisse tranquilles, nous nous sommes retrouvés de la plus tendre des manières. C’était si bon de la sentir si vivante contre moi. Nos peaux avaient faim l’une de l’autre. La grande histoire fut bien vite oubliée lorsque nous fûmes enlacés. Seul le chien gémissant dans le salon était parvenu à nous séparer quelque temps plus tard, sinon nous y serions sans doute encore…
Nos sens apaisés, ma douce me raconta les échanges avec son oncologue : elle n’aurait probablement plus qu’une série de séances de chimiothérapie en mars avant un suivi régulier. Elle semblait sur la voie de la rémission ! Bientôt, tout ceci ne serait plus qu’un mauvais souvenir ! Ce que j’étais heureux ! De mon côté, je lui fis part de ce que j’avais lancé avant mon départ et de mon tout nouveau statut : j’avais mis tout cela en place, juste avant de la rejoindre. Cela médusa beaucoup Simone à qui j’avais souhaité en faire la surprise :
— Mais, Robert, et ce lancement d’Ariane ? Tu ne veux pas aller jusqu’au bout de ton rêve d’enfant ?
— Mon amour, j’ai été bien au-delà de tous mes rêves les plus fous.
Tellement plus loin, oui…
— Mais quand même, tu veux t’arrêter avant la fin d’Ariane ?
— D’abord, ce n’est pas la fin, seulement le tout début. Et puis, ce qui m’importe vraiment dans ma vie, c’est d’être auprès de toi, Simone, pas aux pieds d’une bête fusée, fut-elle européenne.
— Oh Robert, mon amour…
Elle tomba dans mes bras, en larmes. Je me mis à pleurer aussi et nous restâmes ainsi plusieurs minutes, enlacés, sanglotant de concert. Même Vitamine nous rejoignit en gémissant, sans cesser de remuer la queue pour marquer son contentement, comme si elle avait compris que nous allions demeurer tous les trois, maintenant. Une fois que tout eut fini de couler, Simone me regarda et me fit un clin d’œil :
— On va faire un sacré couple, tu ne trouves pas, mon chéri ?
— Comment ça ?
— Ben un chômeur et une malade…
— Oui, foutue équipe !
— Je crois que l’on ne représente définitivement plus l’avenir de notre pays…
Et nous partîmes de concert dans un grand éclat de rire. Vitamine se joignit à nous, en aboyant.
Une fois notre sérieux retrouvé, Simone sembla s’inquiéter :
— Tu sais qui te remplace à ton poste ?
— Philippe, mon adjoint, celui qui a succédé à Gérard, fait très bien l’affaire. D’ailleurs, il est de cette nouvelle génération d’ingénieurs du CNES et de l’ESA, il a quinze ans de moins que moi.
— Tu avais tout prévu, dis-moi ?
— Oui, tout est calé pour ma suite, il n’y aura pas de problème.
— Tu crois qu’il saura faire ?
— Oh oui, et certainement mieux que moi. Il y a tellement de fois où je me suis senti un peu dépassé par les avancées de la technique ces dernières années. Je n’arrive pas à comprendre comment marchent tous ces ordinateurs. Je n’ai même pas de calculatrice comme toi, je suis encore avec ma vieille règle à calcul.
— Elle n’est pas si mal, ta règle à calculs, il me semble que tu étais presque aussi rapide que moi avec ma calculatrice, et pas si faux que ça…
— Pas si faux, tu exagères, il ne s’agissait que d’une question de précision, tu veux dire ?
J’aimais bien quand on se « taquinouillait » comme ça. Ça me rappelait tant nos conversations téléphoniques interminables, alors qu’on était chacun à un bout du monde…
— Oui, tu as raison, la différence était juste l’exactitude, convint-elle.
— En effet, tu comprends pourquoi je me sens un peu dépassé, parfois. Jusqu’à maintenant, la précision de la règle à calcul pouvait presque suffire, mais avec Ariane, impossible ! De plus, ces jeunes ingénieurs pianotent tellement vite sur leurs claviers qu’ils me donnent souvent l’impression d’être totalement périmé.
— Ne néglige pas le fait que s’ils en sont là, c’est grâce à tout le travail que tu as effectué. Tu es parti de trois mètres, souviens-toi !
— En effet, comment oublier ces trois mètres à Suippes ?
Soudainement, la nostalgie m’envahit. Il en était arrivé des choses depuis ce premier tir de Véronique, depuis Maurice, avec Paulo… Nous avions tous tellement changé et évolué.
Janvier et février passèrent finalement assez vite, entre balades au grand air, journées confinées à cause de la pluie et du vent, et discussions tendres et passionnées. Pendant de longs moments, durant les siestes de Simone, je relisais et corrigeais mes carnets de notes sur la conquête spatiale française. Je lui en lisais souvent des extraits. Quand on était tous les deux, le temps semblait s’écouler si rapidement.
Vers début mars, je l’accompagnai à Villejuif, avec Vitamine, et louai un appartement pas loin de Gustave Roussy, pour la durée de son traitement. Cette fois-ci, il ne prendrait que six semaines. Les quantités de produit seraient moins importantes, Simone serait donc moins fatiguée. Ce fut bel et bien le cas, et l’on put même, tous les trois, se promener autour de notre logement. Elle passait juste le lendemain des séances à dormir, la petite chienne couchée sur ses pieds. Dès le surlendemain, elle arrivait à se lever et à marcher. Je cuisinais tout en étant aux petits soins pour elle. Au final, elle était assez heureuse que nous ayons pu trouver un appartement dans cette banlieue communiste. Malgré Budapest en 1956 et Prague en 1968, elle restait encore très attachée aux idéaux marxistes. « Ils ont été trahis par Staline et l’URSS », disait-elle.
En mars, le 9 exactement, soit juste après la première séance de chimiothérapie de Simone, survint un événement qui allait faire couler beaucoup d’encre, générer de nombreuses polémiques durant très longtemps : la Cour de Justice des Communautés Européennes, la plus haute instance judiciaire de l’Europe, prit une décision, appelée l’arrêt Simmenthal[1], qui accorda définitivement la primauté du droit eurpéen sur les législations des différents pays de la CEE, et ce même au sujet de textes nationaux entrés en vigueur après le texte communautaire. L’Europe législative était dorénavant en marche. Cet arrêt était une petite révolution, mais nous n’en prîmes conscience que beaucoup plus tard.
Ce printemps 78 fut pour moi comme le début d’une nouvelle existence avec Simone et notre Vitamine. J’avais à mes côtés l’amour de ma vie, de toutes mes vies, ainsi qu’une chienne adorable, tellement pleine d’énergie. Dans le même temps, je m’étais libéré de toutes ces responsabilités qui pesaient sur mes épaules, sauf celle d’être heureux et de profiter de ma compagne. À ce moment-là, je me suis rendu compte que j’avais été un homme assez stressé – et peut-être stressant – avec et pour mes collaborateurs. Il avait fallu toute la patience de Simone pour que je lâche prise, que j’arrive à prendre les choses comme elles venaient. C’était fou… Peut-être était-ce dû à ce qu’elle avait traversé, mais elle avait parfaitement compris quelles étaient les priorités lors de notre passage sur terre : être soi-même, profiter de chaque instant. Elle m’avait même fait part d’une théorie qu’elle avait élaborée durant sa dernière série de chimios et dont elle m’en parla de retour à Ouessant :
— J’appelle ça mes règles de vie…
— Carrément, des règles de vie… Il y en a combien ?
— Quatre ! La première : on fait des erreurs.
— Oui, en effet, tout le monde en fait, en permanence… Même si certaines coûtent plus cher que d’autres…
— Justement, voilà la seconde règle : on essaye de réparer ses erreurs.
— On ne peut pas toujours…
— Non, bien sûr, c’est pour ça que j’ai dit « essayer de réparer ». Chaque mot est important, crois-moi, j’ai eu le temps d’y réfléchir, mon chéri…
— La troisième ?
— La troisième arrive justement : on se pardonne à soi-même d’avoir fait des erreurs.
— Ah oui, pas facile celle-ci… On est souvent beaucoup plus dur avec nous-mêmes.
Même si je me suis souvenu, à ce moment-là, de quelques erreurs que je n’avais pas pardonnées, en particulier vis-à-vis de Maurice. En étant honnête, j’avais également profité d’une occasion offerte pour virer quelqu’un qui empoisonnait l’ambiance de l’équipe et qui, de surcroit, ne me respectait pas comme chef. Simone m’aurait dit que je ne me reconnaissais sans doute pas assez moi-même comme tel et que d’autres avaient donc du mal à le faire… Par ailleurs, je me rappelai aussi les innombrables fois où j’avais pris la responsabilité totale d’échecs qui n’étaient pas uniquement de mon fait. Maurice avait sans doute été un cas à part…
— Tu es avec moi, Robert ?
Je ne m’étais pas rendu compte que j’étais parti dans mes pensées.
— Oui, oui… Des souvenirs me sont revenus en tête, avec Véronique…
— Heureusement que je sais de quoi tu parles, mon chéri… Sinon, dit comme ça, j’aurais pu être jalouse…
— Très drôle ! dis-je en lui tirant la langue.
— Où étais-tu parti dans tes pensées, par rapport à cette troisième règle ?
— Je me suis rappelé que j’avais profité de l’erreur de Maurice pour le virer. Cette fois-ci, je n’avais pas pardonné à quelqu’un d’autre et j’avais même sauté sur une opportunité qui s’était présentée.
— Tu ne te souviens pas de moments où tu as eu du mal à te pardonner, toi ?
Cela avait alimenté tant d’échanges entre elle et moi, sur ces questions de responsabilité, de lâcher-prise.
— Oh si, tellement souvent… Cela étant, la plupart du temps, toi ou Paulo, m’avez secoué et remis les idées en place.
— À l’époque, je n’avais pas la notion de cette troisième règle, tu sais.
— Oui, mais vous deux, vous m’en avez tenu lieu.
— Tu vois, depuis ce cancer, Robert, ma vision de la vie a radicalement changé.
— Je sais, mon amour. La mienne aussi. Je sais quelles sont mes priorités maintenant. En fait, je n’en ai plus qu’une, toi !
Un baiser tendre et doux clôtura cet échange, jusqu’à ce que nos lèvres se séparent et que je réalise qu’il en manquait une, de règle.
— Ben, tu ne m’avais pas dit qu’il y en avait quatre de tes règles de vie ?
— Si, bien sûr !
Elle semblait heureuse que j’aie vraiment suivi ce qu’elle me disait.
— Ne me fais pas attendre plus longtemps, Simone.
— Elle toute bête, la quatrième : on refait des erreurs…
— On revient au début alors ?
— Non, pas tout à fait. Certes, on fait des erreurs une nouvelle fois, mais elles sont différentes, on ne refait pas les mêmes, on en fait d’autres…
Je restai quelques instants à digérer ses mots. Ma foi, elle avait développé une très belle philosophie de vie. J’allais la faire mienne, naturellement.
Un peu plus tard, j’eus à nouveau l’occasion d’échanger avec Philippe, qui me tint au courant des dernières actualités d’Ariane. Au final, la France avait résolu de se lancer dans sa propre production d’UDMH[2]. Ce carburant stratégique était historiquement fabriqué par les USA et l’URSS. Les Américains, sans doute dans une préoccupation de freiner la concurrence qu’Ariane pourrait apporter à leurs fusées Titan, avaient décidé de ne plus en vendre à la France. La SNIAS s’approvisionnait donc uniquement auprès des Soviétiques. Malgré tout, dans un souci d’indépendance européenne, notre pays avait fait le choix de l’autonomie. Un pilote[3] à Vernon avait permis de produire cette substance à une cadence de quelques kilos par heure. Une usine était en cours de construction autour de Toulouse, par la Société Nationale des Poudres et Explosifs[4], et devait être opérationnelle au début des années 80, pour une production industrielle. Il me raconta également toutes les conditions que l’ESA, maître d’œuvre du projet, avait imposé dans la conception d’Ariane. Il ne fallait quasiment pas d’innovation. L’objectif était avant tout économique. Ariane devait être un lanceur bon marché pour faire concurrence aux Américains. Par exemple, le premier étage avait un diamètre de 3,80 mètres parce qu’il reprenait les études du premier étage d’Europa, (feu-Europa). Le troisième mesurait exactement 2,60 mètres de diamètre car la France ne savait pas fabriquer des réservoirs cryogéniques plus gros. Tout avait été pensé pour faire rapide, efficace et pas cher.
Peu après, j’eus la surprise de recevoir un coup de fil d’un ancien collègue de l’ESA qui s’inquiétait de mon départ, qu’il avait trouvé un peu précipité. Je le rassurai en lui parlant de la santé de Simone. Tranquillisé, il me donna aussi les dernières nouvelles concernant le volet commercial d’Ariane :
— Le CNES est en train d’étudier des améliorations de la fusée afin d’augmenter la charge utile. L’idée est de la passer au-dessus de deux tonnes, et également de pouvoir lancer deux satellites en même temps…
— Deux satellites ? Mais c’est de la folie, ça !
— C’est l’avenir, Robert ! Comme ça, on arrivera à concurrencer les Américains.
— Comment vous allez faire ?
— Le CNES a pris tout ça en main, toutefois j’ai eu quelques informations : ce serait notamment en allongeant le troisième étage pour agrandir les réservoirs, accroître encore la pression des turbopompes du moteur Viking 2. On parle aussi d’ajouter des boosters à poudre au premier étage.
— Eh ben, ça fuse les idées…
Je ressentais un mélange de sentiments étranges durant cet échange : à la fois la sensation d’avoir l’esprit plus léger parce que cela ne me concernait plus, mais simultanément, un petit pincement au cœur de ne plus me trouver dans ce tourbillon de réflexions, le stress de la recherche…
— Oh oui, ça fuse, et on a embauché un tas de jeunes ingénieurs dernièrement. Ils fourmillent d’idées. Il faut même les calmer, parfois…
— À ce point-là ?
— Oui, rends-toi compte, il y en a même qui ont dit qu’il faudrait penser à récupérer les premiers étages dans l’océan. En les réutilisant, on ferait de sacrées économies.
C’est vrai que Philippe me l’avait donné cette information déjà, mais je l’avais un peu oubliée…
— Récupérer le premier étage ? De quelle manière ?
— En freinant sa chute avec des parachutes.
— Des parachutes ? Ah oui, pas bête…
— Tu savais qu’il représente près de 45 % du coût global de la fusée ? En le récupérant à chaque fois, on pourrait économiser quasiment 10 % du coût du lanceur.
Cette fois-ci, j’étais tout à fait dépassé. Maintenant, on ne s’occupait pas juste de technique, il fallait aussi avoir une rentabilité commerciale… Cela devenait assez loin de ce que j’avais vécu dans ma carrière. Certes, nous devions globalement respecter le budget, mais ne devions pas spécialement être rentables.
— Tu sais qu’on a même des objectifs de prise de parts de marché dans le lancement des satellites ?
— Ah bon ?
— Oui, on vise à prendre 10 % du marché des satellites civils d’ici 1990.
— 10 % ? C’est énorme ! Pour un lanceur qui n’est pas encore qualifié, non ?
— Ne nous porte pas la poisse, ça va fonctionner, on y croit tous !
— Bien sûr que ça va fonctionner !
Cela me semblait quand même dingue d’anticiper autant que ça les résultats en visant cette part de marché. J’avais la sensation que tout allait beaucoup trop vite pour moi. J’avais sans doute bien fait de passer la main. Toute cette conversation, outre le fait qu’elle m’avait permis d’avoir des nouvelles d’anciens collègues et amis, m’avait également confirmé que j’avais réalisé le bon choix. Ma place n’était plus à Kourou, ni au pied des fusées, mais avec Simone, avec Vitamine, à Ouessant ou ailleurs, peu importe, tant que nous étions tous les trois ensemble. Évoquer tout cela suscitait à chaque fois un pincement au cœur, mais représentait tout de même, les plus belles années de ma carrière.
[1] Arrêt Simmenthal car pris dans l’affaire concernant la Société Simmenthal et l’état italien pour une question de taxe d’importation sur de la viande bovine entre la France et l’Italie. Un juge italien a saisi la Cour de Justice des Communautés Européennes au sujet de la compatibilité du droit italien vis-à-vis du droit communautaire
[2] La 1,1-diméthylhydrazine (pour diméthylhydrazine asymétrique, en anglais : Unsymmetrical Dimethylhydrazine, ou UDMH) est le composé chimique de formule H2N-N(CH3)2. L’UDMH est un produit dangereux, cancérigène et qui, s’il n’explose pas aux chocs, produit des vapeurs inflammables aux concentrations comprises entre 2,5 et 95 % dans l’air. En astronautique, il est utilisé comme ergol par les moteurs-fusées.
[3] Pilote : pour unité de fabrication pilote. Il s’agit d’un genre de maquette d’unité de production à l’échelle de 1/10ème ou 1 :100ème utilisé pour mettre au point le processus de fabrication. On met au point le processus sur de petites quantités.
[4] Société Nationale des Poudres et Explosifs : cette société est créée le 8 mars 1971 pour succéder au Service des poudres de la délégation ministérielle pour l’armement et elle est, à ce titre, l’héritière d’un monopole des poudres institué par l’État en 1336 et administré directement depuis l’institution de la Régie spéciale des poudres et salpêtres en 1775 sous Louis XVI.
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