Chapitre 50 : Ariane, elle, n’est qu’à l’aube de son histoire

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Je continuai la rédaction de notre histoire commune, à Simone et moi. J’avais commencé à relater la partie concernant mes études, et j’en arrivai naturellement à notre rencontre. Il me fallut quelques jours pour réussir à finir le chapitre, tellement mes yeux se remplissaient de larmes en repensant à ce moment précis, le premier où j’avais croisé son regard, notre soirée au caveau de la Huchette, notre premier baiser devant sa Cité Universitaire parisienne.

Dans le même temps, j’avais entamé l’initiation d’un certain nombre d’élèves, âgés de 11 et 15 ans, aux rudiments de l’astronomie. Ils étaient heureux, avec moi, de sortir de leurs enseignements « classiques ». Il s’agissait quand même d’un établissement particulier : ils étaient moins d’une vingtaine, dans ce collège des îles du Ponant, répartis de la sixième à la troisième. Ils étaient externes, habitant tous Ouessant. Je créai également, avec l’accord du maire de Lampaul, un club d’astronomie, afin de pouvoir observer les étoiles quand les cours étaient terminés. L’avantage d’être sur une île, et surtout qu’elle ne soit pas très peuplée, permettait de bénéficier d’une pollution lumineuse[1] très limitée. Lorsque l’atmosphère était dégagée, nous avions une vue de la voute céleste absolument sensationnelle. Ma lunette astronomique fut très appréciée par les collégiens qui vinrent me rejoindre, en général avec leurs parents, les soirs où la nuit était claire. De plus, le ciel d’hiver, quand il n’est pas nuageux, est souvent beaucoup plus contrasté que celui de l’été.

Mon rythme de vie avait donc un petit peu évolué. Dans mes journées « écriture-balade-sieste-écriture-lecture », s’étaient glissées, une fois par semaine, une intervention d’une heure trente avec les élèves de troisième sur le système solaire, ainsi qu’une fois tous les quinze jours, pour tout le collège, deux heures durant lesquelles je leur racontai la conquête spatiale tel que je l’avais vécue. Petit à petit, des parents, qui travaillaient sur l’île, vinrent accompagner leurs enfants, et j’eus assez rapidement un auditoire de quelques dizaines de personnes impatientes de m’écouter parler de Véronique et de sa suite. À cela, s’ajoutaient, les soirées à observer le ciel dans ce club d’astronomie ouessantin. Quelqu’un posa la question du nom de cette forme géométrique en triangle au-dessus de l’horizon Est. Contrairement à mon habitude, il me fallut quelques minutes avant de répondre, la gorge nouée par l’émotion, d’autant plus que l’étoile de Simone y brillait toujours…




Après mûre réflexion, j’avais également décidé de suivre la suggestion de mon ami Paulo. Toute la partie concernant la résistance allait être réduite à la portion congrue. Je devais me concentrer sur l’essentiel. Jeter tout mon travail de reconstitution de cette période fut un déchirement, mais après avoir condensé les éléments primordiaux sous forme de prologue, je dus convenir que le résultat était bien meilleur. Ceci fait, je me remis aussitôt à l’écriture de la suite de notre histoire.

Je passai les fêtes de fin d’année chez mes parents, avec Marc, mon frère, et Jean-Paul, que nous avions convié à nous rejoindre. Mon père et ma mère, n’étant plus trop capables d’organiser des repas pour cinq, nous avions tout pris en main. Ils déclinaient de plus en plus. Ils se déplaçaient lentement, et nous avions dû les prévenir longtemps à l’avance de notre présence, pour qu’ils aient le temps de se faire à cette idée. Ils vivaient dans une routine qui ne supportait pas la moindre perturbation, sauf à l’avoir beaucoup anticipée, afin qu’elle soit elle-même intégrée à leur planning. L’âge, sans doute… J’avais l’impression qu’ils ne se parlaient plus trop tous les deux, se comprenant en silence. Ce que cela devait être calme chez eux, voire endormi, quand ils étaient seuls. Heureusement, chaque jour, je sortais Vitamine en allant marcher avec elle dans la campagne autour de la maison familiale. Je ressentais cette atmosphère comme pesante et les moments de course et de jeux en extérieur avec ma chienne constituaient aussi un moyen de me ressourcer. Le retour à Ouessant, avec sa mer agitée et son vent, me donna l’impression de revivre. J’étais devenu un vrai Ouessantin, malheureux quand j’étais loin de mon île.

Début 1981, la presse se déchaîna contre les retards d’Ariane. Les gros titres étaient évocateurs : « Ariane, troisième lancement retardé ; tardives mises au point » - « Nouveau coup dur pour Ariane » - « Fusée Ariane : l’inquiétude », pour ne parler que des plus « optimistes ». Je pensai à Philippe, qui devait ronger son frein, là-bas, à Kourou. Plus rien ne dépendait de lui et de ses équipes, tout était entre les mains des ingénieurs et techniciens basés à Vernon et aux Mureaux en métropole. Ensuite, il faudrait que les injecteurs modifiés soient montés dans les cinq moteurs (quatre pour le premier étage et un pour le deuxième) et que les trois étages assemblés soient mis en conteneurs, naviguent sur la Seine jusqu’au Havre, puis traversent l’Atlantique avant d’être mis en place dans la tour de montage à Kourou. Je savais aussi, pour l’avoir vécu, qu’il devait être toutefois bien occupé avec la construction d’ELA2.

En avril 1981, alors qu’à Kourou, les conteneurs des modules d’Ariane L03 arrivaient par la mer, quelques centaines de kilomètres plus au nord, à Cap Canaveral en Floride, pour la première fois, la navette américaine Columbia décolla. Il s’agissait là d’une nouvelle étape dans la conquête spatiale. Même si pour son lancement, elle ressemblait à une fusée avec de gros boosters, ce fut bien une navette qui s’élança vers le ciel. Lors de son retour sur Terre, celle-ci allait se poser comme un avion, sur une piste en béton, une fois sa mission terminée. Peut-être que ce type d’aéronef préfigurait l’avion du futur, un avion qui ferait des vols paraboliques, en quittant l’atmosphère pour aller encore plus vite que le Concorde ? Et si finalement, avec ce genre de vaisseau, l’espace devenait à la portée de tout le monde ?




Enfin, le 10 mai 1981 arriva, ce que tant de personnes en France attendaient depuis longtemps, sans vraiment y croire. François Mitterrand, socialiste, fut élu président de la République française, après vingt-trois ans de règne de la droite sur la politique du pays ! Chose incroyable – le Breton étant d’habitude réservé et plutôt modéré – la liesse primait sur Ouessant. Dans Lampaul, les gens s’apostrophaient, s’embrassaient, se faisaient des accolades. Comme j’aurais aimé partager cette joie avec Simone à mon bras. Même si, la connaissant, je savais qu’elle aurait sans doute été critique, trouvant le programme de Mitterrand pas assez à gauche…

Le soir, une bonne partie de la population de l’île se retrouva dans le centre du village pour un bal du 14 juillet improvisé en mai. Il fallait fêter cette victoire, qui apportait l’espoir de temps nouveau. Personne n’aurait pu ternir cette espérance, et surtout pas les oiseaux de mauvais augure qui prédisaient l’arrivée de chars russes sur les Champs-Élysées. Non, vraiment en ce mois de mai 1981, des jours nouveaux s’annonçaient.

Pourtant, la stratégie du Parti Socialiste et de son premier secrétaire de l’époque, François Mitterrand, avait fait débat au sein de son propre mouvement. Il s’agissait de s’allier avec les communistes et de tourner le dos à des années de positionnement du PS au centre de l’échiquier politique. Cette nouvelle tactique avait néanmoins payé, puisqu’il avait été élu président de la République française, sur la base du Programme Commun établi avec le Parti Communiste Français. La crainte, qui avait pris une certaine ampleur, de voir l’URSS envahir « la plus belle rue du monde » venait certainement de là. Il n’en fut bien sûr rien.

Pour la première fois dans la cinquième République, il y eut des ministres communistes au sein du gouvernement. L’une des premières mesures prises fut l’abolition de la peine de mort, inscrite dans ce fameux programme commun. Certains à gauche en dirent beaucoup de mal. Il était issu des analyses économiques des années 60. Pour ses détracteurs, il n’était plus adapté à la situation économique des années 80 et il était un « océan d’étatisme césarien centralisateur » comme le déclara aussi un certain Michel Rocard. Toutefois, outre l’abolition de la peine de mort, une bonne partie des propositions de ce programme furent mises en œuvre, comme la majorité à 18 ans, l’arrêt des essais nucléaires, la promesse de la retraite à 60 ans, ainsi qu’un certain nombre de nationalisations. Au « pic » ces dernières, ce fut quasiment un salarié sur quatre qui travaillait dans une entreprise publique en France.




Plus tard, le 19 juin, un tir parfait d’Ariane L03 permit la mise en orbite, pour la première fois lors d’un lancement unique, de deux satellites. Enfin, Ariane relevait la tête. Je savais, même sans avoir communiqué avec lui, que Philippe était redevenu un homme pleinement heureux. Ils avaient dû fêter cela comme il se doit à Kourou. J’étais très content pour eux. La série de succès allait pouvoir reprendre, maintenant que la solution pour ces fichus injecteurs de moteurs Viking avait été trouvée et déployée. Le dernier tir de qualification d’Ariane, L04, devait avoir lieu en octobre.

Malgré tout cela, les vacances d’été arrivèrent assez vite, et avec elles, la fin des cours ainsi que de mes interventions au collège des îles du Ponant. Je retrouvai mon bateau avec plaisir. Le temps était beau en cet été 1981, et j’étais heureux. Mon seul regret était, bien sûr, l’absence de Simone à mes côtés, et surtout, le fait qu’elle n’ait pas vécu ce résultat d’élection qui nous avait tous enthousiasmés.

Paulo et Josiane vinrent me voir durant quinze jours vers la mi-juillet, et nous passâmes de merveilleuses soirées à parler sans fin. Ils étaient aussi heureux que moi de cette élection, même si la retraite à 60 ans arrivait un peu trop tard pour lui, qui avait arrêté de travailler quasiment un an plus tôt. Toutefois, Josiane allait en profiter, et ce dès l’été 1983. Elle allait gagner quatre ans de travail par rapport à son mari.

Alors que mes amis étaient encore là, Philippe m’appela pour prendre de mes nouvelles et m’en donner d’Ariane, comme il le faisait régulièrement. Il m’apprit que le dernier tir de qualification serait en novembre plutôt qu’en octobre, le satellite n’étant pas tout à fait prêt. Il me confirma également ce que j’espérais pour eux : les modifications des injecteurs effectuées après le vol raté L02 avaient été efficaces. Toutes les informations récoltées lors du vol L03 le vérifiaient. Il n’y avait plus de nuages dans le ciel d’Ariane, et le vol L04 s’annonçait sous les meilleurs augures. Il évoqua aussi le changement d’échelle du projet : plus de vingt lanceurs étaient en fabrication, et Arianespace, la société qui commercialisait les mises en orbite de satellites via la fusée, avait reçu sept commandes fermes et quatorze réservations. « Si l’on arrive à faire six tirs par an, nous avons du travail pour presque 4 ans d’avance », me dit Philippe.

En fin de compte, Josiane et Paulo partirent pour retrouver leur sud, me laissant seul avec ma petite chienne. Avec les années, sa vivacité avait fini par se calmer un peu. Cependant, elle faisait encore largement plus d’une heure de balade et de course après les oiseaux marins et les lapins chaque jour. De mon côté, je me replongeai dans l’écriture avec délice et repris ma routine quotidienne. De temps en temps, quand il faisait particulièrement beau, je l’interrompais pour partir en bateau. De temps à autre, je mettais une ligne à l’eau, la plupart du temps, savourant juste le plaisir d’être sur la mer, de me laisser bercer par la houle, de sentir l’odeur des embruns. Je me remémorai ces moments magiques avec Simone, lorsque nous passions parfois des nuits dans ce petit esquif. La cabine était exiguë, peu confortable, mais, en général, nous dormions dehors, avec la voute céleste comme toit. Je me dis que je n’avais pas renouvelé l’expérience depuis la disparition de mon amour. Peut-être un jour, recommencerai-je ? L’été prochain, sans doute. Là, j’avais la sensation, avec la présence de Paulo et Josiane, que j’avais accumulé du retard sur les objectifs d’écriture que je m’étais fixés. Je devais m’y remette dare-dare, même si personne n’attendait après mes écrits. Cependant, j’avais pris cet engagement vis-à-vis de Simone, et il fallait que je le tienne. On tient toujours les engagements pris auprès d’une personne disparue.




La fin des vacances scolaires arriva, et, après la rentrée, je repris mes interventions au collège. Avec le club d’astronomie que j’avais initié, nous profitâmes d’une belle arrière-saison pour faire quelques jolies observations du ciel en septembre et octobre. Un reporter du Télégramme de Brest vint même me voir à Ouessant, pour faire un « portait », dans le journal. J’étais très touché qu’il ne m’interroge pas seulement sur ma carrière passée, mais aussi et surtout à propos de ce que je faisais dans l’île avec les élèves. Lors de nos échanges, il me dit qu’il allait préciser que j’étais devenu écrivain, et que j’étais en train de préparer une sorte d’histoire de la conquête de l’espace. Il n’avait pas retenu ce que je lui avais raconté au sujet de ma vie avec mon amour. Ce n’était sans doute pas assez sensationnel pour figurer dans un article de journal. Alors que, d’avoir un des acteurs de la conquête spatiale française sur Ouessant, qui initiait les jeunes à l’astronomie et rédigeait ses mémoires, article autrement plus vendeur.

Dans les quinze jours qui suivirent sa visite, chaque matin, je parcourus toutes les pages du journal, pour voir si son papier était paru. Il fallut attendre début octobre pour qu’il sorte enfin. Comme je l’avais imaginé, il avait bien romancé mon histoire, ne parlait pas de Simone, et avait exagéré mon rôle dans la conquête spatiale. Mais ses mots étaient plutôt flatteurs, je n’allais donc pas me plaindre.

Paulo, que j’eus au téléphone en octobre, me confirma qu’il vivait parfaitement sa retraite. L’exposition de ses toiles à la MJC de Venelles avait été un petit succès. Il avait eu droit à un article élogieux dans le journal La Provence. Josiane avait découpé cet article et l’avait encadré. Elle le montrait à tous les visiteurs qui venaient chez eux, pour la plus grande gêne de Paulo. Il avait même vendu deux tableaux alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, cent francs chacun ! Il était ravi ! De mon côté, je lui racontai l’interview du reporter du télégramme et le papier qui m’avait été consacré. Nous étions devenus des sortes de célébrités tous les deux, dans des journaux locaux, mais des célébrités quand même.

Le temps passant, j’avançais toujours dans mon écriture. Je venais de terminer la partie concernant mes études et m’apprêtai à parler de l’installation de l’équipe à Vernon, du choix du nom du projet, quand je reçus un appel de Kourou : Philippe m’annonça, tout heureux que tous les conteneurs d’Ariane L04 étaient arrivés à Kourou et, une nouvelle fois, il m’invitait à le rejoindre pour assister au tir. Je déclinai. Il fallait que je tourne cette page. Je ne pouvais pas éternellement rester dans cette nostalgie du passé. Je devais aller de l’avant. Maintenant, mon rôle n’était plus d’être là-bas, avec eux. Comme me l’avait dit Simone, désormais, je devais écrire tout ce qui avait mené à Ariane. C’était un peu ma mission, alors que celle de Philippe, c’était de concrétiser le succès de cette belle fusée.

Le 19 décembre, après quelques jours de retard, eut lieu le premier lancement de nuit d’Ariane, celui de L04, le dernier tir de qualification de cette fusée. Philippe m’appela le surlendemain, aux anges.

J’étais vraiment très heureux pour lui, pour Kourou, pour Ariane, pour le domaine spatial français et européen en général. Il s’agissait du couronnement de tellement d’efforts et de travail. J’étais fier d’y avoir contribué durant quelques années. Je me sentais comme étant un des panneaux ou un des moteurs de cette fusée.

Ariane était partie et, dorénavant, le monde du lancement de satellites devrait compter avec elle.

Il me restait maintenant à poursuivre la rédaction de mon histoire, de notre histoire. Depuis plusieurs mois, Vitamine se couchait sur mes pieds lorsque j’écrivais. Elle n’avait jamais changé de place depuis la mort de Simone. Nous faisions notre petite vie, tous les deux. Elle ne me quittait pas d’une semelle, sauf quand j’allais au collège, les animaux n’y étant pas admis. En dehors de ces circonstances-là, elle me suivait partout telle mon ombre, dormant sur le bout du lit, la nuit. Les commerçants de Lampaul s’amusaient de la voir marcher dans mes pas. Je n’avais pas besoin de laisse, elle m’accompagnait, comme mon double. Comme si, en fin de compte, elle craignait que je disparaisse moi aussi, à l’identique de sa maîtresse.




Quand je me retourne maintenant et que je regarde en arrière, j’ai vraiment eu une vie extraordinaire. Qui aurait pu imaginer que moi, petit garçon annonéen en difficulté scolaire jusqu’au lycée, j’allais participer à une des aventures les plus fabuleuses du vingtième siècle, et à une place de choix, de surcroit ? Je suis assez fier de moi et de tout ce que j’ai vécu.

J’ai eu également la chance incroyable de rencontrer une femme exceptionnelle, mon âme sœur, ou quelque chose de la sorte. Elle a été, et restera à jamais, ma compagne, mon amante, mon amoureuse, ma meilleure amie. Rien que pour cette bonne fortune, je peux infiniment remercier la vie.

J’ai eu, et j’ai encore, des amis fantastiques, en permanence là pour moi, francs et honnêtes ne mâchant parfois pas leurs mots ; des parents qui, bien que vieillissants, m’ont sans cesse soutenu, même s’ils n’ont pas forcément compris toutes mes décisions.

Enfin, j’ai cette merveilleuse petite chienne, d’une gentillesse à toute épreuve et qui, désormais, m’obéit au doigt et à l’œil. Sa présence constante me réchauffe le cœur, et son regard, de grands yeux rendus tristes par deux taches de couleur fauve en guise de sourcils, me fait toujours autant craquer, même après toutes ces années. Elle me sert aussi de bouillotte, quand j’écris ou que je dors.


Mon seul regret, finalement, concerne la Guyane, ce département si pauvre dans une France si riche. L’écart était tellement énorme. Il m’a sauté au visage lors de mon arrivée. Nous vivions dans un autre monde, au CSG. Le contraste, en allant à Cayenne, mais plus encore en quittant cette grande ville, était saisissant. Puis, au fur et à mesure sans doute comme tous les métropolitains, je m’y suis habitué, ne voyant plus la misère environnante. Certes, il y a eu, et il y aura longtemps, les retombées du CSG et de Kourou, cependant combien de personnes resteront sur le côté ? Combien, sur place n’en percevront pas le moindre centime ? C’est à eux que je pense là, maintenant, et je me dis que, si je devais tout refaire, je me préoccuperais plus de ce qui leur arrivait…

Ce sera vraiment mon unique regret dans cette merveilleuse existence que j’ai vécue jusqu’alors.




C’est avec une certaine émotion que je clôture ici ce récit, notre histoire à Simone et moi. Au moment où j’écris ces mots, si la nôtre se trouve à son crépuscule, Ariane, elle, n’est qu’à l’aube de son histoire.




[1] La pollution lumineuse est l’ensemble des éclairages urbains ou industriels qui rendent difficile l’observation du ciel et des astres.

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