Chapitre 48 : un fabuleux cadeau de Noël, non ?

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Philippe, encore une fois, il avait fait les choses en grand : un billet VIP m’attendait au guichet Air France de l’aéroport Charles de Gaulle pour le vol du 12 décembre. Cela me laisserait le temps de me ré-acclimater un peu, avant le jour J et l’heure H.

Sur l’île, après avoir prévenu Paulo, qui s’inquiétait toujours pour moi et qui fut heureux de ce que je m’apprêtais à faire, je confiai Vitamine à notre voisin et pris le bateau pour le continent, le car pour Brest, puis le train pour Paris. Je fus accueilli avec beaucoup de courtoisie à Charles de Gaulle, cet aéroport hyper moderne, et voyageai en classe affaires. Les Boeing 747 étaient vraiment semblables à des paquebots volants. Je me plongeai dans les magazines mis à disposition avec un certain plaisir. Durant le vol, j’appris une nouvelle qui m’avait échappé jusque-là : la contribution anglaise au budget européen que sa Première ministre trouvait trop importante. Concernant Margaret Thatcher, son injonction devenue célèbre : « I want my money back » démontrait, s’il en était besoin, qu’elle avait une façon particulière d’envisager la solidarité européenne – il fallait que ça rapporte plus que ça coûte – et qu’elle voyait l’Europe davantage comme une contrainte qu’un atout pour son pays. Je ressentis une certaine nostalgie de ne plus pouvoir évoquer tous ces sujets avec Simone. Malgré tout, j’entendais encore son avis, extrêmement négatif et inquiet, sur cette Maggie que les Britanniques allaient devoir craindre dans les années à venir.




Gilbert était venu me chercher à l’aéroport de Cayenne. Il avait juste acheté une Renault 16 TX, le modèle haut de gamme de cette marque. Il en était très fier, et il avait de quoi. Elle était incroyablement spacieuse par rapport à notre Simca 1100. Mon cœur se serra un instant en repensant à Simone et moi, dans notre voiture. Il fallut toute la bonne humeur de Gilbert pour me faire retrouver le sourire, une fois que je lui eus expliqué la raison de mon coup de cafard. Il m’amena directement à Kourou et devant Ariane, si majestueuse. Dire que trois jours plus tard, elle serait dans le ciel, taquinant les étoiles…

Il s’agissait des dernières heures où la visite était possible. Ensuite, les pleins seraient lancés et l’accès serait réservé au seul personnel indispensable. Encore une fois, l’émotion de se trouver au pied de ses plus de quarante-sept mètres de hauteur était extraordinaire et paradoxale. D’un côté, je me sentais minuscule en comparaison de sa taille imposante, mais, de l’autre, je me voyais aussi grand qu’elle, prête à aller conquérir l’espace de toute sa puissance. J’avais emporté un carnet vierge et m’empressai de noter mes ressentis à chaud, pour les partager également avec Simone.

Quelle majesté ! Ce blanc, ce sentiment de force incroyable avec les tuyères des quatre moteurs Viking du premier étage ! Elle donnait vraiment l’impression d’être indestructible et de pouvoir franchir les années-lumière sans la moindre difficulté. Toutefois, il me revint en mémoire que ces moteurs ne devaient, au total, fonctionner que quelques minutes, donc pas suffisamment longtemps pour l’envoyer aussi loin que cela de la Terre. Néanmoins, cette sensation de voir Ariane me dominer ainsi allait me marquer jusqu’à la fin de mes jours. On sentait toute la force de l’Europe en elle, une belle promesse.

— Robert, on y va ? m’interpella Gilbert, en me tirant de ma rêverie.

— Oui, oui, bien sûr, Albert. Désolé, j’étais perdu dans mes pensées…

— J’ai vu. C’est pour cela que je t’ai laissé tranquille, me répondit-il en souriant.

La journée était bien avancée et je commençais à éprouver les effets du décalage horaire. Nous rentrâmes chez Gilbert sans avoir pu saluer Philippe, qui devait être débordé avec la dernière revue avant lancement. J’appris plus tard par celui-ci que l’inspecteur général du CNES, présent sur place, aurait conclu : « Bon, ben, la seule chose qu’on peut faire maintenant, c’est brûler un cierge ». Pas très scientifique… Néanmoins, je ne suis pas certain que je n’y aurai pas pensé, moi aussi, dans la même situation. Il y avait tellement d’enjeux. N’oublions pas qu’il avait été décidé de se passer de la fin des essais sur le troisième étage, alors qu’ils auraient normalement dû se poursuivre jusqu’au mois d’avril 1980. Le cierge n’était peut-être pas si superflu que cela…




Le lendemain, en milieu de matinée, j’assistai à la conférence destinée aux VIP et à la presse. Tout était prêt. On sentait une certaine impatience d’y aller, d’être enfin fixé sur le lancement, un mélange d’excitation et de fébrilité. Même si ça n’avait plus tout à fait la même saveur depuis le décès de Simone, j’appréciais assez de me replonger dans cette ambiance et de participer, indirectement, à ce lancement qui allait changer la face de la conquête spatiale mondiale. Ensuite, en début d’après-midi, je rentrai chez Gilbert pour une sieste, repos nécessaire avec le décalage horaire. Ce moment de sommeil fut bien utile puisque la soirée qui suivit fut particulièrement bien arrosée au rhum guyanais. Gilbert partait du principe que, quel que soit l’événement, il valait mieux le fêter avant. Au cas où le tir ne serait pas un succès, au moins on se serait réjoui au préalable. Personne n’aurait sans doute eu la tête à le faire après. Le cœur gros, je repensai à la dernière fête chez Gilbert et au réveil avec Simone en train de ronfler à mes côtés.

Le 14 décembre, la route longeant le CSG fut fermée, et toute la journée fut consacrée aux pleins en combustible et comburant des deux premiers étages. Rien de bien spectaculaire en soi, mais des opérations délicates dont le bon déroulement était crucial pour un tir réussi.

Le 15, nous arrivâmes au centre technique vers quatre heures du matin. La voute céleste était encore noire. Il pleuvait. Durant la nuit précédente, les armements des systèmes pyrotechniques avaient été effectués. Les essais d’émission et de réception des télémesures entre satellite et lanceur d’une part et stations du CSG d’autre part avaient été réalisés, de façon satisfaisante. Entre cinq et six heures, la tour de montage fut retirée, laissant Ariane à nu, seule, dressée vers le ciel. Un peu avant huit heures, la chronologie[1] fut interrompue pour attendre une amélioration des conditions météo. Le tir glissa de onze heures à onze heures trente.

Cette fébrilité croissante dans le centre technique était palpable. Cette fois-ci, je devais me contenter de mon rôle de spectateur. J’avais à peine pu échanger une poignée de main avec Philippe en arrivant. Je savais combien il pouvait être sous pression dans cette période si particulière. Cela me faisait vraiment drôle de ne plus avoir de place, de me sentir à la fois sans tension, mais aussi impuissant. Il s’agissait réellement d’une posture inhabituelle pour moi.

Tout se déroula sans la moindre anicroche jusqu’au T0. Les moteurs s’allumèrent, le lanceur semblait sur le point de décoller à T0+3 secondes. Mais, à T0 + 5 secondes, il était toujours sur son pas de tir. Quelques secondes plus tard, les quatre moteurs s’éteignirent. Consternation à Kourou ! « Tir avorté », quel événement inimaginable ! Un phénomène, attendu statistiquement moins d’une fois sur cent, était arrivé ! Après un bref instant de flottement, l’équipe d’urgence enclencha la procédure de sécurisation de la fusée avec, en particulier, la vidange des réservoirs. En parallèle, les ingénieurs travaillèrent sur le diagnostic. Assez vite, ils parvinrent à la conclusion d’une défaillance du moteur A. Heureusement, dans le scénario catastrophe, il ne s’était pas passé le pire. Ariane n’avait pas décollé.

Dans le cas où elle aurait quitté le plancher des vaches et, si les moteurs s’étaient arrêtés alors qu’Ariane était à plusieurs mètres du sol, sa chute aurait causé autant de dégâts que quelques tonnes de TNT. Cela aurait entraîné une interruption des tirs d’au moins un an, le temps de réparer les dommages sur l’aire de lancement. Finalement, on avait eu de la chance dans notre malheur. Enfin, on… Ils avaient eu de la chance dans leur malheur. Je n’étais plus qu’un spectateur, mais, ce qui était certain, c’est que cela aurait pu être encore plus grave.




J’avais compris, par les bruits entendus au centre technique, qu’une bonne semaine serait nécessaire pour pouvoir effectuer un nouveau tir. Qu’allais-je donc pouvoir faire durant cette attente ? Ce fut Gilbert qui répondit à cette question, que je n’avais pas vraiment posée. Il se doutait bien qu’il ne fallait pas que je tourne en rond sans rien faire, au risque de replonger dans la tristesse et la déprime. Le décès de Simone était encore récent et il avait bien vu que, par moment, j’étais comme absent et perdu dans la nostalgie de ma vie avec elle.

Il me proposa donc de partir avec lui, son frère, et des amis pour une petite semaine de chasse dans la jungle amazonienne. J’allais sans doute pouvoir comprendre ce qui plaisait tant à mon filleul dans ce monde sauvage. D’un autre côté, n’était-ce pas dans cette forêt primaire que grouillait tout ce qui pique, mord et est venimeux, sur terre ? Malgré ma répugnance, je n’hésitai pas longtemps avant d’accepter. Tout était mieux plutôt que de ruminer ou d’assister, impuissant, à ce qui se passait à Kourou, autour d’Ariane et dans les différentes salles de réunions ou ateliers.

Cette campagne de chasse me fit en fin de compte beaucoup de bien. Je m’aperçus que les promenades avec Vitamine m’avaient pas mal remis en forme, même si je ne sentais plus mes cuisses au bout de quatre heures de marche le premier jour. Petit à petit, je pus tenir sur des distances de plus en plus longues, si bien qu’à notre retour, je n’étais pas si fatigué que ça. En revanche, la moiteur constante était difficilement supportable. Il était illusoire de s’imaginer rester sec plus de dix minutes. Quasi immédiatement, une pellicule aqueuse et un peu poisseuse, mélange d’humidité et de sueur, vous recouvrait la peau, et ce durant toute la journée. L’évaporation permanente de cette fine couche d’eau permettait peut-être de limiter la transpiration, nous empêchant donc de suffoquer et d’avoir trop chaud.

Je ne fis pas d’exploits en termes de chasse, n’étant pas familier des armes à feu. Pour être plus précis, je ne les aime pas, et n’ai même pas voulu essayer. Le dernier souvenir que j’avais d’un fusil avait failli mettre fin à toute l’équipe de Véronique à Hammaguir. Le précédent avait eu lieu au moment de la libération quand j’avais dû commander un peloton d’exécution pour deux voleurs… Depuis, je me tenais aussi éloigné que possible de ces engins. Mais là, dans la jungle, il fallait bien admettre que pour manger, voire survivre, ces « instruments » étaient assez indispensables. Je dépendais donc de mes compagnons pour me nourrir, mais je m’en contentais.

Je compris également, durant les discussions du soir au bivouac, que Robert, mon filleul, était désormais considéré comme l’un des leurs. Il avait fait ses preuves, et en outre sauvé l’un des cousins de Gilbert, qui était aux prises avec une femelle jaguar protégeant ses petits. Lors de cet événement, il avait démontré un sang-froid qui avait épaté les chasseurs émérites pour qu’à la fin, ni l’homme ni les félins ne soient tués. Ils parlaient tous de lui avec respect, et même admiration pour certains.

J’étais fier de mon neveu, bien que peu étonné. Je pensai à lui, au loin dans une zone troublée par des combats incessants. J’espérais qu’il ne serait pas victime d’un attentat, d’un tireur isolé ou d’une mine. Tout pouvait basculer si vite dans ce Proche-Orient aussi explosif qu’une poudrière. Je savais que ni Paulo ni Josiane ne se remettraient s’il arrivait quelque chose à leur ainé.

Le retour se fit plus facilement. Ces quelques jours de marche m’avaient endurci et redonné le goût de l’effort. Non seulement c’était bon de se sentir de nouveau vivant, mais je pense que Simone aurait aimé me voir ainsi. Les hommes étaient contents, la chasse avait été fructueuse. Il y aurait beaucoup de viande à manger pour les fêtes de Noël qui s’annonçaient. Nous arrivâmes chez Gilbert le vingt-deux, soit la veille du tir d’Ariane.




Tout avait finalement été vérifié et devait bien se passer. La météo était clémente avec une nuit claire à venir, mais il y avait un risque d’averses le lendemain.

Effectivement, autant le retrait de la tour de montage s’était effectué sous un ciel étoilé, autant, depuis, il pleuvait à seaux. Impossible de lancer Ariane avec cette météo. Il fallut donc décaler, encore une fois, ce tir. Il fut programmé au vingt-quatre, veille de Noël. Une nouvelle vidange des réservoirs fut exécutée.

J’appris, en trainant dans les couloirs du centre technique durant la journée du vingt-trois, que les ingénieurs se posaient beaucoup de questions à la suite des deux lancements avortés. Aurait-on assez de stock d’hydrogène pour faire le plein du troisième étage le vingt-quatre ? Où en était l’avancement de la corrosion des structures de la fusée par le peroxyde d’azote[2] ? Les essais avaient montré qu’au bout d’une semaine, tout tenait encore, mais le premier tir interrompu datait de neuf jours… Allait-on être obligé de renvoyer Ariane en Europe pour expertise, ou allait-on prendre le risque de partir pour ce premier vol après une aussi longue attente ? Le vingt-quatre décembre était la dernière possibilité pour effectuer le lancement d’Ariane L01.




Finalement, en début d’après-midi de cette veille de Noël, Ariane s’élança vers le ciel. À un peu plus de trois secondes après le T0, la fusée cessa tout contact avec la Terre. Au bout de quatre secondes, il accéléra de façon vertigineuse : en une seconde, il se trouvait à un mètre du sol, en trois secondes, à neuf mètres, en dix secondes, à cent mètres déjà. Chaque seconde, Ariane s’allégeait d’une tonne d’ergols, brulés par les quatre moteurs Viking du premier étage. Après avoir vu le décollage sur les téléviseurs du centre technique, nous sortîmes tous l’admirer en réel.

Au bout d’une quinzaine de secondes, la fusée jaillit des arbres, en équilibre sur les jets roses des moteurs. On n’entendait pas encore le moindre bruit puisqu’il fallait pas loin de quarante secondes au son pour parvenir de l’Espace de Lancement d’Ariane jusqu’au centre technique. Quelques instants plus tard, Ariane disparaissait dans une première couche de nuages. Au bout d’une quarantaine de secondes, elle ressortit des nébulosités et filait tellement vite sur fond de ciel bleu. À ce moment-là, le vacarme du décollage nous atteignit avec un grondement sourd qui s’amplifiait. Une boule monta dans la gorge, mes yeux se remplirent de larmes, mon cœur se serra d’un coup, puis je songeai que, cette fois-ci aussi, Simone était avec moi, comme elle le serait à chaque instant de ma vie. Je savourai donc ce plaisir d’admirer la majesté d’Ariane dans le ciel guyanais, avec quand même quelques gouttes qui coulaient sur mes joues.

À l’altitude de 8000 mètres environ, elle franchit le mur du son. Ariane fonçait vraiment à une vitesse folle. Elle jouait à cache-cache avec les nuages et disparaissait brièvement avant de réapparaitre sur un fond bleu profond. Un sillage blanc permettait de visualiser sa trajectoire. Au bout d’à peine deux minutes, la trace pâle s’interrompit. L’altitude était devenue trop importante pour qu’il y ait de la condensation[3]. On n’apercevait plus qu’un point lumineux qui se déplaçait maintenant à Mach 3[4] vers l’espace.

À chaque instant du décollage, je savais ce qui se passait, comme si j’étais dans cette fusée, dans les moteurs, dans les différentes tuyauteries, sur le fuselage. J’avais la sensation de m’envoler avec elle, vers l’infini et au-delà, définitivement vers les étoiles, vers Simone.

Je retournai dans le centre technique pour observer la suite des opérations, désormais invisibles à l’œil nu. La séparation du premier étage s’était déroulée sans encombre. À peine plus de deux minutes plus tard retentirent ces mots dans les haut-parleurs :

— Séparation 2-3

Le moteur du troisième étage était désormais allumé. Au bout d’un peu moins de neuf minutes après le décollage, le radar de Kourou perdit Ariane, masquée par la courbure de la terre. Moins de douze minutes plus tard, le dernier moteur s’arrêta et la CAT[5] fut larguée.

— Séparation correcte, entendit-on dans les haut-parleurs.

Puis quelques secondes plus tard :

— Terminé.

Ce fut la folie dans le centre technique, tous applaudissaient, se congratulaient, s’embrassaient !

Ce fut un succès retentissant. Jamais, auparavant, un lanceur n’avait réussi sa mission lors de la première tentative, sans que tous ses moteurs n’aient été testés préalablement en vol, une première mondiale ! La carrière d’Ariane, la nouvelle fusée européenne, débutait ainsi sous les meilleurs auspices.




Le travail acharné de milliers d’ingénieurs pendant plus de sept années avait payé, surtout qu’ils avaient bénéficié des résultats de leurs prédécesseurs, dont moi et tant d’autres. La conquête spatiale venait de franchir un vrai pas de géant, et les autres pays, tels l’URSS et les USA, n’avaient désormais qu’à bien se tenir. Un nouveau concurrent arrivait sur le marché avec l’ambition de s’octroyer une bonne part du gâteau.

À peine trois heures après le lancement, une assemblée bruyante et chahutante d’ingénieurs, techniciens et VIP déchaînés, tous habillés du t-shirt Ariane se réunit dans le hall du centre technique, pour écouter le discours du directeur général du CNES. Aussitôt après, le champagne coula à flots. Ce soir-là, la consommation de champagne avait avoisiné, dira-t-on plus tard, la consommation d’UDMH d’un moteur Viking, soit environ cinq-cents litres par seconde.

J’aurais tant aimé partager cette occasion magique avec Simone ! Dans ces moments-là, elle me manquait terriblement. En même temps, je savais qu’elle était avec moi, en moi et que, de là où elle était, elle se réjouissait pour moi. De plus, comme me le dit Philippe quand je le retrouvai, plus tardivement dans la soirée, heureux comme jamais :

— Tu lui as envoyé Ariane, à Simone, c’est quand même un fabuleux cadeau de Noël, non ?






[1] Liste des opérations à réaliser avant le lancement du compte à rebours proprement dit. Cette chronologie débute à J-3 (trois jours avant le jour J) par rapport à la date de lancement.

[2] Le peroxyde d’azote, N2O4 est le comburant pour l’UDMH. C’est un oxydant puissant qui est en particulier néfaste pour la tenue des joints et toutes les parties élastomères (en caoutchouc naturel ou synthétique). En principe, le lanceur est « garanti » pour tenir trois pleins successifs durant sept jours au total. Les essais n’avaient pas été poussés plus loin en préalable du lancement de la première Ariane en 1979.

[3] Les traces blanches dans le ciel correspondent à la condensation de la vapeur d’eau issue de la combustion dans les moteurs, souvent sous forme de cristaux de glace. Dans la très haute atmosphère, l’air tellement sec que ces cristaux se vaporisent instantanément.

[4] Mach : vitesse du son soit 340 mètres par seconde soit environ 1235 kilomètres par heure. Mach 1 c’est 1 fois la vitesse du son, Mach 2, 2 fois et Mach 3, trois fois soit un peu plus de 1000 mètres par seconde.

[5] : Capsule Technique Ariane, qui a le même poids et la même taille qu’un satellite et qui est utilisée pour qualifier le lanceur.

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