Partie 1

2 minutes de lecture

La petite fille entra. L’animalerie sentait la graine d’oiseau. Les cages s’entassaient, mais les animaux avaient été disposés par espèces, les mammifères avec les mammifères, et les reptiles au fond. La petite fille courut au devant de sa mère. Celle-ci lui (fit signe mais un truc mieux lui fit signe de revenir, mais la petite n’écouta pas. Elle semblait trop occupée à admirer les chinchillas mignons, les chiots attendrissants, et les chatons farceurs.

Tous les animaux l’intéressait. Elle se sentait tellement heureuse, entourée de ces boules de poils, qu’elle collait son nez à toutes les cages. Elle bouscula aussi pas mal de clients en passant dans les rayons, mais la petite avait si bonne bouille, de tels yeux verts, que les personnes qu’elle dérangeait se contentaient souvent de lui sourire, quand d’autres secouaient le doigt en guise de faux avertissement. La petite s’enfonça un peu plus dans le magasin. Elle entrait dans le territoire des reptiles. Son enthousiasme la quittait à mesure qu’elle avançait. Elle avait arrêté de rire et de coller son visage à toutes les cages . Elle continua néanmoins, déterminée à atteindre le bout du magasin. Un vivarium, en particulier, retenait son attention. Il était grand, plus grand que les autres. Son verre était dégueulasse, comme si personne ne l’avait jamais nettoyé.

L’intérieur était vaste, il s’étirait en profondeur, et la petite pensa qu’il s’agissait d’une jungle minuscule, cachée là, au fond d’une petite animalerie du centre ville. Un trou en bois, assez grand, avait été installé au centre. Quand la petite se trouva à 1 mètre, elle cessa de respirer.

Là dedans, à l’intérieur de l’antre, remuait quelque chose d’immonde. Une créature d’un mètre ou deux rampa hors de la crevasse. Elle était cylindrique, ses anneaux bougeaient en rythme, sa poitrine oscillait à la manière d’un monotone, et c’était comme si chaque respiration lui servait à charger un crachat ou un jet de flamme .La bête croisa le regard avec la petite. Il la jugeait de l’oeil, cette petite chose,humaine, moche, tremblante comme une feuille derrière la vitre. La petite ne lutta pas vraiment, et s’enfuit.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Elliott héducy ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0