Mirage d'hiver Part 8
Bien trop enragé et sur ses gardes, Jasmine ne répondit pas aux questionnements de l’esprit. Chargé de haine, ses prunelles, semblables aux tropiques, brillaient dans la nuit noire et glaciale du mois de mars. En alerte sur l’arrière-pont supérieur du bateau, elle murmura colérique en latin une incantation. Ces mots anciens sortirent de sa bouche, puis se répondirent sur l’ensemble du petit voilier, tels des spirales écrites dans une typographie manuscrite de couleur turquoise.
Quelques instants plus tard, dans une épaisse nuit identique à l’ébène, une sombre épée parue dans ses mains, un armement qu’elle tint de ses deux membres, tout en fixant l’illusionniste des mers, en lui tournant autour.
- Sérieusement ? Tu crois m’avoir avec ton vulgaire petit cure-dent ? questionna-t-elle en pouffant de rire.
- Cure-dent ou pas, je suis bien décidé à t’éclater la gueule, jusqu’à ce qu’on puisse plus te reconnaitre à l’ADN ! Moi, vivante, personne, je dis bien, PERSONNE ne touchera à un cheveu de MON CAPITAINE, c’est compris, pouffiasse ? menaça la Cyborg.
- Ohhhh, mais c’est qu’elle a des dents, la petite vipère ?
- J’ai pas que des dents CONNASSE ! J’ai des crocs, des poings et une putain de rage que même l’enfer ne voudrait pas accueillir. Tu crois pouvoir lui foutre un sort et l’entraîner dans ta foutue mare ? Va falloir me piétiner, m’écraser, me faire bouffer mes entrailles, parce que je te laisserai jamais poser ta main gluante sur lui. Et crois-moi, le balai coincé dans ton cul de sorcière, je vais te l’enfoncer jusqu’à ce qui ressort par ta gorge, t’as compris, SALOPE !?
Mirajanne se mit à rire, en jouant avec les nerfs de Jasmine. Elle lui offrit un sourire, tourbillonna autour de Loukïan, puis l’enlaça de tout son corps avant de l’embrasser sur le front :
- Tu veux dire ces cheveux-là ? demanda calmement l’esprit en lui tirant un cheveu.
Dans une rapidité qui lui était propre, Jasmine renvoya de toutes ses forces l’épée à l’encontre de l’esprit. Celle-ci maligne esquiva de justesse et regarda partir l’épée dans la mer. Elle se mit à sourire et à rire en fixant, de ses yeux de saphir, la personne qui lui avait envoyé l’attaque. Ne se laissant pas décourager, la Navigatrice tapa un code et sortit une hallebarde de son avant-bras. L’arme, semblable à un long bâton de 2 m, était vêtis de deux grandes et dangereuses lames tranchantes, capables à la fois de percer et de ramener son adversaire à elle. Cet arsenal avait également la capacité de se déclipsait à son centre afin que l’on puisse obtenir deux grandes épées. Elle courra vers l’esprit et un combat commença entre les deux femmes.
- Laisse-le partir ! Retire ton enchantement et laisse-nous nous en aller ! ordonna la Cyborg, élançant son arme en direction de son ennemi, coup qui la toucha à son flanc droit.
- Il n’est pas question ! Il peut combler mon cœur, je peux lui apporter l’amour et le rendre heureux. Ses maux, chacun de ses maux en fouille au plus profond de son âme, je peux le réparer, avoua calmement l’Illusionniste pour faire comprendre son choix à Jasmine, tout en saignant de la hanche.
- Mais bon sang, des hommes y ont n’a des milliers. Pourquoi ? Pourquoi Loukïan en particulier ? Il est débile ! Immoooooooonde ! Pense qu’à se battre et bouffe vraiment n’importe quoi ! Crois-moi, poulette, c’est le pire homme que tu puisses trouver pour l’épouser, avoua-t-elle toujours en l’attaquant avec sa hallebarde.
- Son passé, sa vie et sa destinée, ses pouvoirs et la souffrance dans laquelle il vit, voilà pourquoi je le veux, cet homme avec lequel tu voyages et damné, le laissé à mes côtés sera la meilleure des opportunités qu’il aura dans sa vie, rétorqua Mirajanne en esquivant la brutale attaque de la Navigatrice.
Entre attaque et esquives, aucune des deux femmes ne lâcher sa garde, part peur que l’autre en profite pour la blesser.
- Et tu crois que d’être dans tes bras, c'est pas le condamné à faire un choix qu’il ne voudra pas ? questionna aussitôt Jasmine, en lui octroyant un violent coup de pied sur sa nuque. Elle tourbillonna sur elle-même puis déclipsa sa hallebarde pour former deux grandes lames.
Ses deux pieds au sol, les lames enfoncées dans le bois, elle redressa la tête, puis regarda la petite dame, qui, tête ancrée dans le bois du navire, essayait tant bien que mal de s’en échapper.
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