Mirage d'hiver Part 20

5 minutes de lecture

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Hello les lecteurs, j’espère que vous vous portez bien ? Pour cette partie, je vous propose de le lire avec une petite musique d’ambiance pour bien vous plongez dans l’univers de LBDT. J’espère que cela vous fera plaisir.

Five Finger Death Punch – Gone Away

Instrumental

https://youtu.be/w8zyvlSaABc?si=Ye3xaVyitmNlGAg5

Parole

https://youtu.be/wSwewlSkIXU?si=BSzOFC3p2lEmx3q_
Traduction

https://lyricstranslate.com/fr/gone-away-parti.html-0

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Face à la révélation, la démone avança mécaniquement vers la porte. Le ventre noué, le souffle court, elle s’approchait de ce lieu sinistre qui la pétrifiait. Son esprit divaguait, égaré par les nombreuses mises en garde de son père, de son peuple et de celui des cieux. Sa foulée devint plus douce, presque flottante. Elle atteignit le seuil de la porte. L’encadrement luisait d’une intensité bleuâtre qui se reflétait sur sa peau blanche. Sa pupille, dilatée dans l’obscurité de la grotte, captait chaque éclat.


Malgré la peur qui s’installait dans son métabolisme, elle savait pertinemment que ce qui se trouvait face à elle n’était pas le Monde Mystérieux. Dans un état second, elle fit un dernier pas et franchit le portail.


Des petites bulles par milliers se propagèrent devant son regard. L’une d’elles, douce et protectrice, s’enveloppa autour de son corps, ses longs cheveux ébènes volèrent et encerclèrent sa chair, ils dansèrent autour d’elle, lui frôlant les bras, sa poitrine, sa taille, ainsi que son entre-jambe. Sa peau caressante et satinée, chatoyante à l’intérieur du liquide. Mise à nu dans cet espace atemporel, elle sentit son sang devenir glacial dans ce milieu mythique à l’aspect aquatique. Le lieu semblait paisible, accueillant, d’une sérénité telle que son esprit lui-même s’apaisa dans cet espace. Son anxiété, ses peurs s’évaporèrent instantanément, plus rien ne pouvait l’attendre, tous ses tourments s’envolèrent avec les bulles derrière elle.


De l’autre côté du portail, tout son membre semblait exploser la matière, telle une vitre fine. Tête en avant, Rifuzuka se mit à respirer par la bouche, ses mains, sa jambe droite s’excédèrent du liquide, très vite, ils se firent rejoindre par son petit nez révélé, ses narines se relevèrent doucement, alors que sa franche noire apparut, dissimulant une nouvelle fois ses sourcils. Ses cheveux qui volèrent retombèrent aussitôt, appelés par la gravité. En un instant, tout son corps s’extirpa du liquide, laissant le portail derrière elle.


L’eau se distendit lorsque la jeune femme sortie. Comme un voile tendu, le liquide s’écarta en un ovale parfait, puis les parois de ce dernier frémissaient, vibraient telle une membrane vivante. Dans un léger bruit d’aspiration, elle se referma, effaçant toute trace du passage de la démone.


À peine atterrit sur le rebord du volcan, que la Néphilim bascula en avant. Se tenant sur la pointe des pieds, la démone peinait à retrouver l'équilibre, et ce, en dépit de ses efforts. Elle était sur le point de chuter à l’intérieur de la montagne enflammée, son corps bascula en avant, ses bras brassaient l’air en arrière telles des ailes d’oisons, elle se sentit chuter.


Dans son malheur, un jeune Vagabond de 17 ans qui passait par là surgit, vêtu de deux gants en cuir brun usés, chacun équipé d’un mécanisme discret. D’un geste fluide, il lança son bras vers une paroi du volcan. Un fin crochet, accroché à une liane, vola dans les airs. Il s’élança, attrapa la démone par la taille et la déposa sur le rebord. Puis, à son tour, il se mit à côté du petit groupement. D’un geste fluide, il désactiva les grappins de ses paumes et s’approcha d’eux.


Il avait de longs cheveux bruns, une mèche cuirassée couvrant la moitié de son œil droit. Son accoutrement rappelait à s’y méprendre celui d’Ezio dans Assassin’s Creed, sauf quelques détails : sa veste brune s’arrêtait à la taille, elle était ouverte, révélant un t-shirt blanc rentré dans son pantalon. Son jean noir était cousu sur les côtés avec des fils dorés.

  • M… merci pour l’aide, avoua la démone, confuse de ne pas avoir dépoli ses ailes plutôt.

  • Mmh… t’es pas d’ici toi, je me trompe ?

Rifuzuka encore courbé, regarda le jeune homme partir en direction d’Enzo.

L’homme lui renvoya un discret sourire, puis fixa à son tour Enzo.

  • Mais qu’est-ce qui lui prend à celui-là ? Il croit quoi ? Que je lui doive la vie ? Pff… N'importe quoi !

Il s’avança en direction de l’homme au teint métissé. Sans gêne, le nouveau le prit par le collet, avant de le plaquer violemment contre la façade de la colline derrière lui. Son intense regard bleu-vert resta figé sur celui du Charmeur :


  • Ciao, Farfalla (coureur de jupon), t'as encore tapé dans des sacrées bombasses, à ce que je vois ! s’exclama d’une voix grave le jeune homme en sifflant.

  • Ciao Pavone (frimeur) ! Ça n’a rien à voir, arrête de surchauffer et dégage ! répondit Enzo, coude appuyé contre le pectoral de son agresseur, il tentait de le repousser.

  • Maintenant que j’y pense… commença-t-il, en lâchant le col d’Enzo. Ton padre serait sacrément ravi que tu lui en présentes une ? Depuis le temps qu’il attend que tu reprennes l’affaire familiale ? D’ailleurs, tu n’étais pas censé être avec ton « papounet » chéri ? demanda-t-il en rigolant.
  • M… Merda ! lâcha le charmeur, yeux grands écarquillés.

  • Oh ! au passage, tu lui passeras le bonjour et à ta chère mère aussi. extrayait-il à la fin, corps vers avancer jusqu’à lui toucher sa tête, bassin reculé, poing sur les hanches, tout en lui renvoyant un grand sourire cartésien.

Face à cette information, Enzo le poussa d’une traite. Le Vagabond perdit l’équilibre, tomba en arrière contre le sol sableux. Dans un second état, rempli de colère, le Charmeur bondit sur lui, il lui octroya deux violents coups de poings en pleine face, Le frappant sans relâche, Enzo semblait comme hypnotisé par les coups qu’il donnait, au Vagabond, malgré les coups, éclata de rire, le provocant davantage. Le sable volait sous les chocs. Le sang d’Enzo giclait, teintant le sol alentour.

Il était si enragé qu’on aurait dit une bête sauvage, puis, dans le même état, il le prit à son tour par le col :


  • MIKKKKKKKKKKKKE T’ES QU’UN ENFOIRÉ ! RETIR… RETIRE ÇA TOUT DE SUITE ! explosa Enzo en infligeant d’innombrables coups à son ami, qui restait à rire sous les coups.

  • Oui, c’est ça, énerve-toi, ton as bien besoin, éclate-moi la gueule Enzoooo… démonte-moi ! Démoli tout soit ENRAGER !!! VASSSSSSSSSSSSSSSSS-YYYYYYYYYYYYYY DÉLIVRE-TOI !!!!!!

  • FERME LÀ ! Je n’ai pas besoin de toi ! Ni de compassion, ni de tes mots et encore moins de voir ta sale gueule de rat ! Tu comprends ? TU LA FERMES ! s’énerva Enzo qui semblait hypnotisé par la douleur des coups qu’il donnait à son ami d’enfance.

D’un pas doux, Rifuzuka s’approcha de lui. Elle arrêta le coup de poing d’Enzo, s’accroupie, puis déposa sa main sur l’épaule du jeune homme :

  • Enzo calme-toi, il n’en vaut pas la peine, d’accord ? Tu te fais du mal pour rien, bon sang, arrête de te faire mal, t’as les mains en sang… tu vas te casser les phalanges… respire et reprends-toi, souffla-t-elle doucement à son oreille afin de le refaire revenir à la raison.

Il se retourna et fixa le regard de la démone. Aussitôt son regard plongé dans le sien, la Néphilim ressentit un puissant pincement au cœur, elle se tenait la poitrine, la rage, la culpabilité et la tristesse la gagna en une fraction de seconde.

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