Eau contre feu qui va gagner ? Part 3

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Face à la panique naissante du Dompteur de Glace, la Néphilim, plaqua l’une de ses mains entre les omoplates d’Enzo et le bascula vers elle. Sa tête tomba sur son épaule droite. Elle murmura, dans le creux de l’oreille de ce dernier, qui restait tremblotant, plongé dans un état second, incapable d’être conscient de la réalité du moment.

  • Chute, calme-toi, tout va bien, je suis là, je serai toujours là.

Un souvenir agréable, revenu sans prévenir, s’immisçait dans le chaos et la panique du jeune homme. Un sourire d’une belle et jolie femme, à la peau douce comme la rose, aux cheveux courts dans une robe en dentelle blanche. Elle lui chuchota les mêmes paroles que la démone avait employées, puis, cette même femme d’une trentaine d’années, finit par poser sa main sur sa tignasse et le décoiffa.

La démone, qui analysait chaque pensée du Charmeur, activa son pouvoir. Elle ressortit les émotions négatives, grâce à son don énergétique, puis elle tenta de calmer sa panique.

Le jeune homme, les yeux humides, fixa Rifuzuka, toujours blottie dans ses bras. Son visage trahissait colère et dégoût, pourtant il esquissa un sourire troublant, presque envoûtant. Réalisant où il se trouvait, il se délassa d’elle, se releva et avança d’un pas décidé vers l’auberge. En passant devant son père, il le fixa droit dans les yeux, puis entra dans la cabine désormais à moitié cassé.

Intrigués, Loukïan et Jasmine restèrent figées, les yeux grands ouverts, ne comprenant pas ce qui se passait.

Enzo ressortit avec un sac de sport et s’en alla. Il passa devant Rifuzuka sans lui adresser un regard. Il continua, dépassa à nouveau son père, qui lui attrapa le bras et lui glissa à l’oreille :

  • Stronzo, non voglio mai più vederti davanti i piedi ! Sei una vergogna per la famiglia Miota ! Mai più tocherai ai miei fornelli ! Per me, sei morto ! Capito ? Mo-r-to ! (Idiot, je ne veux plus jamais te revoir devant les pieds ! Tu es une honte pour la famille Miota ! Jamais plus tu ne toucheras à mes fourneaux ! Pour moi, tu es mort ! Compris ? Mo-rt ! semonça son père d’un ton dur et sec.

  • Ca…capito, répondit Enzo en soutenant le regard rouge de colère de son père, resté stupéfait.

Malgré la douleur à son bras, Enzo gardait la tête haute, même après que son paternel ait renchéri, tout en serrant son bras le plus fort qu’il put :

  • Figliolo, se, e solo “se” riuscirai a trovare una donna che ti riempia il cuore, accetterò di rivederti nel mio ristorante. Tua madre avrebbe voluto vederti felice e io... non sono in grado di rispondere alla sua ultima volonta. (Fils, si, et seulement « si » tu parviendras à trouver une femme qui saura combler ton cœur, j'accepterai de te revoir dans mon restaurant. Ta mère aurait voulu te voir heureux et je... ne suis pas en mesure de répondre à sa dernière volonté.)

Foudroyant son père du regard, Enzo sentit sa main se desserrer. Il aperçut alors les marques sur son avant-bras : les cinq doigts tatoués en rouge, une paume ancrée dans sa peau. Aussitôt libéré, Il emprunta le sentier bordé de ses propres sculptures, comme s’il s’éloignait à jamais de son passé, pour disparaître dans l’ombre apaisante de la forêt.

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