Sans un bruit, sans le moindre signe de vie Part 5

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Il s’arrêta net. Il entendit un bruit de foulée autour de lui. Comme si celle-ci l'entourait, bien qu’il ne les vît pas l'encercler. Le sable se souleva à ses pieds, tournoya autour de lui, des cris stridents se firent entendre, comme si une femme au bord de l’agonie hurlait à plein poumon dans les oreilles du Capitaine.


De la cendre, semblable à de la neige, tombait du ciel. L’air était irrespirable, tandis que lui restait à observer le sable. Gagné par la panique, il tournoya sur lui-même telle une toupie, le souffle brisé, les doigts crispés sur ses tempes, prisonnier de l’angoisse, qui le gagnait peu à peu. La cendre tomba sur ses cheveux cuivrés, ils se teignirent de gris, ses yeux noisette devinrent blancs. Tout semblait irréel. Effrayé à l’idée d’être seul, Le Dompteur De Flammes se mit à hurler de toutes ses forces, tombant à genou.

  • HÉ ! OH ! IL Y A QUELQU’UNNNNNNNNNNN ICI ?!

L’Arias 2.0 avait disparu. Seul sur l’île, avec ses étranges sons, ses cris, la cendre, il restait dans l’incompréhension. Mais personne ne répondit. Pris d’angoisse, il se mit à courir dans tous les sens, laissant ses traces sur le sable recouvert de cendre. S’enfonçant une nouvelle fois dans la forêt, il tenta de fuir le bruit :

  • VIENS PAR ICI LOUÏKANNNNN, hurla une voix rock et cassée, d’un homme qui paraissait s'être lancé à ses trousses.

  • Mais… Mais… C’EST QUOI CE BORDEL ??? hurla hystériquement Loukïan à en perdre haleine, les yeux grands écarquillés, comme plongé dans un monde onirique, où l’épouvante et l’horreur semblaient être de coutume en ces lieux.

Il sentit la présence de l’homme derrière lui, comme une ombre, imposante, munie d’une hache, les pas de ce dernier raisonnaient sur un sol métallisé.

  • LOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUKïANNNNNNNNNNNNNNNN ! OÙ ES-TU ??? demanda-t-il d’un ton menaçant.

  • Bor…bordel…BORDEL…BORDEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEL !!! pensa le Dompteur De Flammes dans sa course.

Courant sans s’arrêter, son gilet, dans sa foulée, s’accrocha à une branche. Il se fit projeter en arrière brutalement, comme tiré par des milliers de mains visqueuses. Plaqué contre le sol, il retira sa veste, et se dégagea de l’emprise de ce bois.


Dans un état de panique, il n’avait plus conscience de la réalité. Sans perdre son rythme, il esquiva d’un pas rapide les branchages qui apparaissaient devant son champ de vision, tels des vagues. Des bruits de scies, de craquements, de gouttes de pluie, raisonnèrent en trombe dans la forêt.


Tétanisé, Loukïan restait persuadé que c’était l’œuvre de l’homme qui s’approchait de lui. Le Capitaine s’enfonça davantage dans la forêt au point que l’entièreté de celle-ci était plongée dans l’obscurité. Il glissa sur le sol, se redressa, sauta, puis renvoya un puissant coup de pied enflammé qui brisa sept trônes alignés sur son passage, il retomba sur le sol, puis reprit sa course.

  • Y A QUELQU’UN ???? AIDEZ-MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!! BON SANG !!!! IL EST DERRIÈRE MOIIIIIIIIIIIIII !!!! ENZOOOOOOOOOOO, JASMMMMMMMM, RIFUZUKAAAAAAAAA VOUS ÊTES BORDEEEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLL ???

Il criait de toutes ses forces. Mais personne ne répondit. Seul, il restait plongé dans sa folie dévastatrice, gagné par l’épuisement, il tomba face à un arbre.

  • Je vais… juste… fermer… les yeux… quel…que secondes… pour… oui… pour me détendre.

Exténué, il ferma les yeux.

Alors que les pas de l’homme et son souffle glacial se rapprochaient de lui.



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