Amour

4 minutes de lecture

C'était son nouveau planning : en semaine, il allait en cours, le samedi, il tournait avec Aniaba et ses amis et le dimanche, il allait chez Mina pour prendre des nouvelles.

Cette dernière passait d'ailleurs beaucoup de temps à parler au métis et Nalio ne pouvait s'empêcher d'être profondément jaloux.

Si bien qu'un samedi midi,Les deux jeunes hommes se trouvaient dans un parc, non loin d'une maison de retraite et mangeaient des sandwich, alors qu'ils faisaient une pause dans le court métrage, il ne pu s'empâcher de demander à Aniaba :

- Tu l'as recontrée comment, Mina ?

Il fut alors surpris de voir le sourir du jeune homme s'éffacer.

- Elle ne te l'as pas raconté ?

- Non... A vrai dire, elle ne parle jamais d'elle.

- Tu marques un point.

Il y eu un court silence, puis il reprit :

- Je suis son demi-frère... Enfin, ma mère vit avec son père.

Un immense soulagement s'empara alors du rouquin, qui s'en voulu assitôt d'avoir soupçonné son amie de manigancer quelque chose.

- Elle t'aime beaucoup, tu sais.

Nalio déglutit avec difficulté. Il avait encore sa bêtise sur la conscience.

- Nalio ?

- Hum ?

Il avait la garoge sèche. Il avait peur. De quoi, il n'en savait rien, mais il était terrorisé.

- Tu est en train d'écraser ton sandwich...

Effectivement, il le serrait si fort dans sa main que le pauvre sandich commençait à partir en bouillie.

Le rouqin désserra sa prise, toujours tendu.

Il l'était tout le temps depuis le malaise que Mina... Sans elle, il était complètement perdu.

Un bras réconfortant l'entoura et il se blottis un peu plus contre Aniaba. Il lui donnait tellement, et lui, que faisait-il ? Rien du tout !

Doucement, il releva la tête vers celle du garçon qui hantait ses pensées.

Il avait tellement envie de l'embrasser ! Mais il avait peur, aussi...

Il voyait son sourire doux, son regard tendre...

Nalio ferma les yeux et posa ses lèvres sur celles du métis.

Instantanément, Aniaba lui répndit.

Sérrés l'un contre l'autre.

Contact brûlant, intense...

Ils manquaient d'air.

Mais ils ne voulaient pas se détacher.

Finalement, ils s'écartèrent.

Nalio avait toujours les bras autour de la nuque d'Aniaba, ce dernier enlaçait toujours son beau roux. Seules leurs lèvres s'étaient éloignées.

- Nalio... commença le brun.

- Attends ! je suis désolé de t'avoir fait attendre ! J'étais terrorisé ! C'est ma première relation, tu sais... mais j'ai été stupide. Je suis raide dingue toi, tu me dis que c'est plus ou moins réciproque et je veux attendre ! je m'en veux, tu sais ! Je suis vraiment, vraiment désolé !

Le métis lui caressa doucement la joue avant de souffler :

- Je sais, tout ça... Je voulais justement te demander si tu avais encore besoin de temps... Moi, j'attendrais autant que tu veux.

- Non. Je n'en ai pas besoin. J'ai besoin de toi.

- Quelle coïncidence ! rit Aniaba en l'embrassant de nouveau.

Ils restèrent enlacés un instant, jusqu'à ce que le téléphone du jeune roux sonne. A contrecoeur, ils s'écartèrent.

- C'est Mina.

La voix de la jeune femme était toute paniquée à l'autre bout du fil :

- Nalio ?

- Mina ! J'ai une super bonne nouvelle à t'annoncer, j-

- Plus tard ! On a un très gros problème ! Je t'avais dit qu'il faudrait qu'on parle !

Le jeune homme pâlit un peu. Il commençait devinner ce qu'il se passait. Et il espérait fortement se tromper...

- Que ce pase-t-il ?

La voix de la jeune femme s'accompagna de trémolos lorsqu'elle avoua :

- Je suis enceinte...

- J'arrive.

Et il raccrocha.

Le teint verdâtre, il se laissa tomber lourdement sur le sol. Aniaba s'intalle à côté de lui, inquiet :

- Il y a un problème ?

- Oui. Un gros, gros, gros problème.

Il ne savait même pas pourquoi il disait cela. Par honêteté, sans doute.

- Tu veux m'en parler ?

- Je n'ai pas le choix... Mais tu me promet de ne pas te fâcher ?

- Promis.

Alors il lui expliqua tout. Comment il avait tenté de se persuader qu'il préférait les femmes, plus jeunes, comme il avait fini par demander à Mina s'il elle acceptait de coucher avec lui, pour l'aider à se comprendre, comment elle avait tenté de l'en dissuader, comment ça avait été un fiasco...

- Elle est enceinte. Je vais être papa...

- Elle peut avorter. C'est pour ça que tu dois aller la voir, la réconforter et prendre un décision ensemble.

- Elle ne le fera pas. Elle n'en sera pas capable.

- C'est vrai.

Aniaba se releva, poussa Nalio à faire de même et l'accompagna chez leur amie.

Celle-ci était allongée, en larmes, sur son lit.

Doucement, le rouquin lui caressa les cheveux.

- Je suis là.

Il sentait bien qu'elle était à mis chemin entre l'envie de le gifler et celle de se réfugier sans ses bras. Alors il s'assit s'implement à côté d'elle, attendant qu'elle lui parle.

- On va faire comment ?

- Tu vas le garder, parce tu vex le garder, je le sais... dit-il en continuant de lui caresser les cheveux, puis on va l'élever ensemble. On est majeurs après tout... Au début, il restera peut-être plus souvent avec toi, parce qu'un enfant a besoin de sa maman. Puis quand il grandira, on pouura feire une semaine chez toi, une semaine chez moi... On va s'organiser, tu verras.

- Comment tu sais que je veux le garder ?

- Je te connaît. Tu ne cesse de répéter que tu ne veux pas d'enfant, mais à chaque fois que tu en vois un, tu fond...

- Pourquoi tu n'est pas fâché ?

- Pourquoi je le serrai ? C'est de ma faute, tout ce bazar, il faut bien que je m'inplique un peu ! De toute façon, on aurait dû y penser... J'aurais dû y penser.

A cet instant, la brunette remarqua Aniaba.

- Oh... Salut... marmonna-t-elle en essuyant ses yeux rougis par les larmes.

Puis elle ajouta, contrite :

- Je viens de gâcher votre relation... Je suis désolée...

Le métis éclata de rire et s'assit à son tour :

- Je ne sors avec Nalio que depuis quelques minutes ! Et puis, je ne vais pas lui en vouloir pour quelque chose qui c'est passé avant nous... Il m'a tout raconté. Ne t'en fais pas. Lui et moi, c'est du solide !

- Je suis heureuse, alors.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire La Créatrice de Mondes et d'Univers ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0