Évanescence 3

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Mon esprit est embrouillé dans une confusion que je ne peux contrôler. Je ressens pourtant le besoin de savoir la vérité... Tout ce que je fais depuis le début n'a strictement aucun sens... Je ressens pourtant le besoin de vouloir continuer à avancer, mais hélas... On vient encore de me poignarder au fond de mon être.

Je me suis battu pour ma liberté... Je me suis battu pour savoir si ma vie a un sens. Je me suis battu pour ma famille que j'ai perdue. Tout ce que je veux, c'est de pouvoir vivre librement et expier mes péchés... J'ai cherché à vouloir mourir, j'ai cherché à vouloir abandonner, et pourtant j'ai toujours tenu... mais le cours de cette histoire en a décidé autrement.

J'ai vendu mon âme pour un pays qui n'en vaut pas la peine... J'ai tout fait pour éviter de faire du mal autour de moi, j'ai tout fait pour éviter de faire des choix qui ont amené à davantage de souffrances, que ce soit pour ma famille, pour mes semblables, et pour moi-même... Je n'aurais jamais pensé que mon combat était au-delà de ce que je pouvais imaginer...

Tout avait pourtant un sens avant tout cela... J'avais une famille, des amis, un travail, et la santé, que ce soit physique ou mentale, voir même spirituelle. Mais aujourd'hui, des années plus tard, je me retrouve à combattre des entités, des anomalies, une brume qui ravage tout sur son passage, et maintenant quelque chose qui se rapproche du cadre divin... Ce jardin... cette femme... cet homme. Et là, maintenant, je me retrouve face à la Brume Noir..


En personne.


J'ai longuement réfléchi sur ce qui était réellement la cause de la brume. En participant à la création du Basilic, j'aurais souhaité ne jamais savoir quel était réellement le but de cette dernière... Mais en y pensant, je crois ne toujours pas comprendre... Ça me frustre...


Que dois-je faire ?

Qui sont mes véritables ennemis ?

Quel est le but de l'humanité ?

Quel est le but de mon existence ?


12h49.

Un vent mistral souffle fort sur les feuillages, les craquements de bois créent une ambiance chaleureuse. La jeune femme, ou plutôt la Brume Noir, est face à Clayd, un survivant présent, mais une identité disloquée, pulvérisée par la douleur de savoir que face à lui se tient la source de ses problèmes.

N'étant plus capable de tenir debout, il commence à perdre petit à petit la vision, les émotions fortes le poussent à bout, incapable de résister plus longtemps. Clayd sent que son corps le lâche, il se tient fermement à la barrière, son cœur bat à tout rompre, un stress traumatique le submerge.

Des images reviviscentes apparaissent brutalement dans son esprit. Des scènes extrêmement choquantes refont surface, lui rappelant ce qu'il lui est arrivé quand il était face à Kaelthor.

Mais cette fois-ci, ce ne sont plus des portes qu'il doit ouvrir, mais des suites d'événements incontrôlés, des pulsars d'images éclatées dans son esprit, des visions saccadées, des brèves glitches visuels mais brûlants, comme des éclairs de mémoires arrachées volontairement.

Clayd entre dans une sorte de transcendance folle, le monde n'était plus qu'un kaléidoscope hurlant à la mort. Il devenait fou. Lentement, il s'enfonce dans...

— CLAYD !!! RÉVEILLE-TOI !!

— CLAYD !!!


17h16.


La vision de Clayd commence à revenir peu à peu, il voit flou, mais ressent une chaleur étrange.

— Il est réveillé, amenez-lui de l'eau.

Clayd tourne la tête lentement, essayant de comprendre ce qu'il se passe. Il ne voit toujours pas correctement, mais sent une matière lourde sur lui, comme une couette qui le maintient au chaud.

— Clayd... j'ai eu peur... Qu'est-ce qui s'est passé ? Je t'ai retrouvé au sol avec ton arme à la main. Tu as cherché à te foutre en l'air, n'est-ce pas ?

Clayd reconnaît petit à petit la voix d'Arnaud, son vieil ami... mais sa propre voix refuse de sortir. Arnaud assis sur une vieille chaise métallique, se lève en direction d'une grande table au rebord de la fenêtre. Il regarde dans les moindres recoins, scrute avec attention les alentours.

Il voit l'un de ses camarades dehors, en train de vérifier si tout est correct. Arnaud se retourne, regarde Clayd allongé sur un matelas abîmé, paralysé depuis plusieurs heures.

— Nous t'avons retrouvé dans un état lamentable... Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais j'ai peur que tu sois contaminé. Avec Sophy, on a donc pratiqué les tests de première vérif..

Clayd regarde le plafond en métal rouillé.

— Je... je suis... désolé...

Des larmes sortent de ses yeux, tout en mordant ses lèvres. Arnaud, pris de pitié pour son vieil ami, s'approche de lui, pose sa main droite au niveau de son torse.


— Je suis là... Tu n'es pas seul.

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