Cet après-midi, je suis partie me balader. J’habite non loin du canal de Bourgogne, et j’aime m’y rendre quand j’ai besoin d’air.

J’ai descendu la grande pente qui mène à la Voûte, bordée d’un pré où paissent deux chevaux. Je me suis arrêtée pour caresser la jument, sa crinière douce sous mes doigts.

J’ai repris ma route en direction de l’église. Mes écouteurs vissés aux oreilles, j’ai chanté tout le long du chemin, sans vraiment me soucier de qui pouvait m’entendre.

Puis je suis passée par la promenade du canal, le parc, et je me suis arrêtée devant une boîte à livres d’où j’ai ramené quelques ouvrages.

Sur le trajet, une scène m’a marquée : une fille était assise en haut d’une pile de pierre, vestige de l’ancien pont et des rails qui traversaient autrefois le canal.

Elle avait des écouteurs, les cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules jusqu’au bas de son dos. Les bras entourant ses genoux, elle contemplait silencieusement le paysage. C’était beau, presque hors du temps.

En rentrant, j’ai cueilli quelques mûres au bord du chemin. Ce soir, j’ai dîné simplement : un yaourt aux amandes avec des myrtilles… et, petite entorse, une glace, même si je limite les produits laitiers.

Demain, je pense y retourner pour ramasser des mûres et en faire de la confiture.