J’ai peur. Ou plutôt je suis terrifiée. Terrifiée à la simple idée de te perdre, maintenant que tu donnes du sens à ma vie.

Terrifiée aussi à l’idée de te blesser, toi qui essaies de guérir de tant de blessures…

Terrifiée par ce que l’avenir nous réserve de douleurs.

Terrifiée de paniquer et de tout laisser tomber.

Mais la peur n’enlève rien à la réalité, et n’est qu’un mécanisme, un sentiment, un ressenti. Il est valide, d’ailleurs, j’en suis consciente.

Je veux apprendre. Apprendre que cette peur n’est qu’un reflet de l’amour que je te porte, et du désir que j’ai de ta présence, de ton appartenance à ma vie.

Seule l’indifférence me protégerait de la peur, et l’indifférence tue l’amour.

Alors… j’ai peur. Et je l’accepte. Et je vais travailler sur moi. On va travailler sur nous. Pour que ce « nous » dure. Dure… dur. Qu’il tienne dans le temps, à travers les épreuves et les douleurs.