Chapitre 53 Automne
L’autre jour, ma chérie et moi sommes allées nous promener. Elle habite dans un petit village à la campagne, près d’Auxerre.
Nous avons emprunté un petit chemin longeant les champs nus, où des lignes parallèles dessinaient des formes géométriques parfaites.
Le sentier, encore humide, était bordé d’une herbe reverdie par les pluies d’automne.
Sous nos pas, les feuilles mortes — brunes, jaunes, orangées — craquaient doucement.
Il ne faisait pas vraiment froid, mais l’air frais rosissait nos joues et rougissait nos oreilles. Au détour du chemin, nous avons croisé un petit groupe de jeunes en quad, couverts de boue.
Main dans la main, parlant doucement, sans aucune pression, nous avons continué notre marche sur les sentiers qui montent derrière le village.
Le soleil se couchait, peignant les nuages de teintes bleutées, violettes et rosées. Ma chérie a rougi lorsque je lui ai dit que le coucher du soleil était beau… mais qu’elle, elle l’était encore plus.

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