Chapitre 1

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"Eh frangin ! Regarde ça, regarde ma sculpture de cailloux, elle est pas magnifique ?!

Un garçonnet aux cheveux sombres se détourna de sa propre construction pour regarder celle de son frère quelques mètres plus loin. Il haussa les épaules.

-Bof, je trouve la mienne bien meilleure.

-Quoi ?! Mais la tienne est super moche !

-Eh ! C'est n'importe quoi ! Regarde, mon château est immense ! Il peut abriter des milliers de soldats et résister à l'attaque d'un immense dragon ! Ton truc à toi n'a même pas de sens !

-Peut-être, mais, si moi je l'attaque, tu crois que ton tas de cailloux tiendra debout, lança le frère du constructeur de château fort, ses cheveux blancs légèrement salis par les efforts fournis.

-Tu n'as qu'à essayer !

Et dans la fraction de seconde qui suivit cette déclaration, il se releva et commença à courir, immédiatement poursuivi par son frère.

Les rires fusaient joyeusement. Les deux enfants couraient sur le bord du lac sans se soucier du reste. Ils s'amusaient comme ils aimaient le faire depuis leur plus tendre enfance et ces moments étaient pour eux un réel bonheur. Mais, alors que le petit brun se détournait pour faire face à son compère, un éclair déchira le ciel au dessus de leur tête, les faisant couiner. Ils se regardèrent sans trop comprendre ce qu'il se passait.

-Maman avait pourtant dit qu'il ferait soleil toute la journée, non, s'inquiéta l'un des deux en regardant son frère.

-Oui t'as raison... mais je pense qu'on devrait peut-être rentrer. En plus, j'ai peur de l'orage."

Son frère n'osa pas se moquer quant à cette peur, étant dans le même état, et acquiesça à la proposition de son jumeau. Alors qu'ils commençaient à partir, la pluie se mit à tomber en trombes violentes sur leurs petits corps. Ils se lancèrent dans une course effrénée pour s'abriter. L'orage grondait violemment au dessus de leurs têtes, tant que les oreilles des deux jeunes ne s'arrêtaient de siffler. Ils n'arrivaient plus à s'entendre. Le lac se déchaînait, lui aussi. Et, alors calme et tranquille jusque là, il s'assombrit, se mit en mouvement, formant de lourdes vagues qui venaient danser et s'écraser contre les petites statues restées sur le bord. Le garçon aux cheveux blancs glapit en voyant sa construction se faire emporter par les remous mais ne put s'élancer pour la sauver à cause de son frère qui le retenait. Ils reprirent leur course en direction d'un endroit où se réfugier.

Un éclair violet déchira et zébra le ciel, cracha un puissant grondement et vint s'écraser sur un arbre à la lisière de la forêt où les deux frères allaient arriver. L'arbre prit immédiatement feu, feu attisé par les bourrasques de vent de plus en plus fortes et de plus en plus cinglantes qui venaient claquer les joues des enfants terrorisés et, bien vite, la forêt s'enflamma, les entourant d'une immense barrière de flammes. L'eau du lac continuait de monter de plus en plus vite et le ciel se déchaînait de plus en plus fort, ils étaient coincés, sans issue, sans pouvoir s'enfuir nulle part. Ils étaient complètement horrifiés par ce qui était en train de se passer.

Soudain, alors qu'un éclair cette fois-ci bleuté fendit le ciel, une tornade causée par la violence du vent se forma, emportant absolument tout sur son passage, que ce soit flammes, eau, roches, arbres ou autres et fonça dans la direction des deux frères qui ne purent que tenter de fuir en hurlant, toujours main dans la main. Malheureusement, alors que le brun parvint à rester au sol, l'autre se trouva complètement aspiré par la tornade déchaînée par les éléments sans pouvoir empêcher quoi que ce soit. Celui resté à terre hurla en voyant la tornade changer de sens et partir vers la forêt enflammée en emmenant son jumeau sans pouvoir rien faire et se mit à courir pour rattraper celui qu'il aimait plus que tout au monde. Sans résultats. Il tomba à genoux et s'égosilla. La douleur lui transperçait le cœur, les larmes sur ses joues ne pouvaient plus s'arrêter de couler et il crut mourir tant il se sentit mal alors que le vent continuait de lui cingler les joues. Les éléments venaient de lui arracher son jumeau, sa moitié, sa vie.

Kuro se releva en hurlant dans son lit, couvert d'une fine pellicule de sueur et haletant tout son soûl. Son cœur tambourinait si fort qu'il n'entendit pas tout de suite une voix appeler son prénom. Et, ce fut quand la personne secoua son épaule qu'il se tourna finalement, en profitant pour dégager l'une de ses mèche brune venue se coller sur sa peau à cause de la transpiration..

"Sh-Shiro ?

Le jeune homme en face lui sourit.

-J'ai eu peur... tu semblais vivre un véritable enfer et tu ne te réveillais pas... t'as fait un mauvais rêve ?

Kuro se passa une main dans les cheveux pour enlever les mèches collées à son front par la sueur. Il n'arrivait pas à calmer les battement effrénés de son cœur.

-Je... je crois bien, souffla-t-il dans l'incapacité totale de se souvenir de ce dont il venait de rêver.

-Tu fais pas mal de cauchemars en ce moment, non ?

-Ouais...

-Bon... essaie de reprendre doucement tes esprits et prépare toi avant que les Immergés ne rappliquent pour te punir. Tu sais comment ça finit à chaque fois...

-Parle pour toi" grimaça le brun en sortant de ses couvertures comme il le pouvait.

Le garçon aux cheveux blancs sortit de la pièce en faisant un dernier signe à celui qui était son frère, laissant la pièce retrouver tout son calme, calme uniquement interrompu par les halètement de Kuro.

Ce fut compliqué pour celui-ci de s'activer. Après la terreur nocturne qu'il venait d'avoir, ses mains ne pouvaient arrêter de trembler, compliquant drôlement la tâche à leur propriétaire qui pestait contre cette réaction. Tentant tout de même de se bouger pour échapper à la punition d'un éventuel retard, il se dépêcha d'ouvrir les portes de sa grande penderie et enfila l'un de ses pantalon de service propre et adapté à la froideur glaçante de ce mois de novembre, mit un tee-shirt à col montant aux couleurs blanches dont le tissu spécial permettait de retenir la chaleur, entra dans un pull épais de la même couleur, mit ses rangers de combat et, enfin, attrapa sa veste ainsi que son sac toujours blancs frappés d'un numéro 2. Voyant l'heure avancée et effrayé par la punition qui lui pendait au nez, il sortit de sa chambre à la vitesse de la lumière après s'être démêlé les cheveux.

Après une longue course dans les couloirs où il faillit rentrer de nombreuses fois dans les employés du Centre qui vaquaient à leurs occupations, le jeune homme finit par atteindre la salle de briefing où ils étaient conviés tous les matins depuis plus de cinq mois maintenant. Soufflant et leur cœur battant, il poussa la poignée de la porte après avoir frappé et entra se mettre au garde à vous avec les autres. Là, comme tous les matins, un militaire Immergé faisait des allers-retours bruyant en prenait grand soin de claquer ses chaussures contre le sol à chaque pas pour faire monter la pression. Ce rituel ne s'arrêtait que quand tout le monde était là. Et aujourd'hui, Kuro était le dernier arrivé. Déglutissant douloureusement, il pria pour que le militaire soit de bonne humeur.

Celui-ci s'avança vers lui à pas vifs et se plantant à quelques millimètres de ses bottes.

"Comment se fait-il que tu sois en retard, N°2, s'époumona-t-il sans se préoccuper des postillons qu'il pouvait envoyer.

-Je... j'ai fais un cauchemar et je n'ai pas réussi à me réveiller à temps, monsieur.

-Oh pauvre garçon ! Il fait de mauvais rêves ! Tu as peut-être besoin d'un doudou, tu ne crois pas ?! Tu ne voudrais pas une couche en plus, N°2 ? Aies des couilles un peu, sois un homme et putain, arrive à l'heure la prochaine fois ou tu passeras au Bâton !"

Kuro s'empêcha de reculer en sentant la peur monter à l'entente du Bâton et promit d'un grand "Oui !" qui se voulait confiant. Sifflant, le militaire s'éloigna sans pour autant rompre le contact visuel avec le brun. Enfin, après quelques secondes d'effroi, l'homme se remit en place devant le groupe au garde à vous et les toisa un instant avant de prendre la parole.

"Bon, Unité n°6375, vous avez pour ordre du jour de patrouiller dans la ville autour du Bunker n°57. Vous avez ordre de ne laisser aucun ennemi passer, c'est primordial pour la survie de l'espèce ! Comme vous le savez, la mission qui vous est incombée est capitale, vous êtes les sauveurs de l'Humanité, ne l'oubliez pas, vous êtes des Attrape-Rêve ! Tous ces gens cloîtrés sous terre comptent sur vous pour les défendre au péril de vos vies !

L'homme regarda la troupe devant lui. Personne n'avait bronché ou même bougé d'un millimètre. Il siffla.

-Bon, allez déjeuner. Vous devez tous être dans le garage à 7h20 pour l'embarquement et le départ à 7h30. Rompez !"

La petite troupe sortit au pas de course en direction du réfectoire. Comme à son habitude, Kuro s'installa aux côtés de son frère qui, lui, discutait avec d'autres membres de la Brigade avec lesquels il s'entendait plutôt bien. Le brun ne dit rien et plongea dans son petit déjeuner, se contenant d'écouter les conversations car bien trop introverti pour y participer.

"J'ai entendu dire parmi les employés de ménage qu'un petit village au Sud a été attaqué il y'a quelques jours. Il n'en resterait plus rien...

-Je suis dépitée... Nous sommes obligés de protéger les bunkers dans lesquels se sont réfugiés les plus riches depuis le Jour de l'Apocalypse et nous laissons les démunis se faire massacrer tous les jours... ça me rend folle.

Kuro releva la tête de son bol pour regarder la jeune femme qui venait de parler. Son nom était Lucy. Elle n'avait qu'un an de moins que lui et son frère mais avait pour autant gardé un visage assez enfantin contrairement, à eux. Sa petite taille n'arrangeait rien... Ses cheveux blonds très courts et sa musculature plutôt développée avaient au début beaucoup gêné le brun qui trouvait ça étrange sur elle mais avait entendu dire que le père de l'adolescente avait été un militaire très dur et brutal qui avait élevé sa fille sévèrement pour en faire une arme de guerre dans les conflits inter-frontaliers qui menaçaient le pays depuis des années. Elle n'avait pas choisi cette apparence. Ni sa vie. Alors, il essayait de ne pas trop s'arrêter sur son apparence. De plus, depuis ce qu'il s'était passé quelques mois auparavant, elle avait essayé de laisser pousser ses cheveux, ce qui lui allait plutôt bien.

-Moi non plus je ne comprends pas ça, souffla Shiro en reposant son verre de jus de fruit. Ils sont à l'abris dans leurs cachettes alors que d'autres pauvres citoyens sont obligés de lutter tous les jours contre ces... contre ces monstres ! Ils luttent dans la misère pour rester en vie et nous, seules personnes capables de les aider, nous ne pouvons absolument rien faire ! Je sais qu'il nous faut obéir aux ordres et que nous œuvrons pour la survie de l'humanité mais, tout de même, je ne trouve pas ça très juste ! Nos ancêtres se sont battus pour supprimer les inégalités engendrées par les différentes couleurs de peau, religions, pensées et ici, classes sociales, et voilà que nous revenons à un système qui met chacun dans un panier... ça me dépite.

-Tu devrais parler doucement, souffla un rouquin assis juste en face de lui en terminant de manger son morceau de pain. Ils nous écoutent et si nous ne faisons ou pensons pas ce qu'ils veulent, nous allons encore passer au Bâton. Je ne veux surtout pas y avoir de nouveau droit...

-Shaun..."

Ledit Shaun fit un regard en direction d'un soldat Immergé qui les surveillait d'un air suspicieux depuis un coin de la pièce. Shiro regarda le garçon devant lui. Celui-ci semblait terrorisé par la punition. Il soupira et ne dit plus un mot, se contentant de replonger silencieusement dans son petit déjeuner en espérant qu'on ne les ait pas entendus. Kuro releva la tête de son plateau pour regarder l'air énervé de son frère. Il savait que celui-ci n'aimait pas être impliqué dans les fortes inégalités que mettait en place le Gouvernement Immergé depuis quelques mois mais ils ne pouvaient rien faire. Les Attrape-Rêve avaient beau être les seuls capables de lutter contre le fléau qui menaçait leur espèce, ils restaient soumis aux Immergés. Ils ne devaient rien dire s'ils ne voulaient pas être punis. Ils devaient se taire et obéir comme de bons petits soldats, comme des chiens. Soupirant, il termina son petit-déjeuner.

Il était 7h26 et la Brigade au complet était réunie dans le garage, prête à embarquer pour la mission du jour. Kuro vit Shaun serrer l'énorme peluche qu'il traînait partout dans ses bras.

"Je veux pas y aller bordel... on va encore devoir se battre... je ne veux pas mourir !

Personne ne dit rien. Tous savaient que Shaun était extrêmement peureux à cause du sociopathe qui l'avait élevé. Un homme qui l'avait enfermé et torturé mentalement comme physiquement pendant des années. Alors, bien sûr, quand il avait été libéré par des militaires après le Jour de l'Apocalypse, il avait été difficile pour lui de s'intégrer à la vie militaire d'Attrape-Rêve. Mais il n'avait pas le choix, et se plaindre était devenu le seul moyen qu'il avait de se détendre avant de partir en mission le matin.

-... J'ai peur bon sang... je veux pas tomber de nouveau sur un de ces...

-Tu voudrais pas la fermer quelques secondes, tapette ?!

Tous se tournèrent vers la personne à la voix rauque et agressive qui venait de jeter cet ordre. Shaun se ratatina en voyant qu'ils'agissait d'Alexei, un garçon d'une douzaine d'années au fort accent Russe. Même s'il n'était que N°6 dans la Brigade, numéro exprimant son niveau de puissance et allant de 1 à 10, il n'en restait pas moins dangereux. Tous le savaient. Et son fort caractère avait tendance à tout balayer sur son passage. Shiro s'avança vers lui.

-Eh, pas besoin de lui parler comme ça. Tu sais que c'est déjà assez difficile pour lui comme ça, pas besoin d'en rajouter !

-Oh tiens, le chef défend son larbin ? Et pourquoi je devrais m'arrêter ? Parce que t'es N°1 et que t'es mon chef ? Je crois pas non.

-S'il te plait Alexei, souffla le garçon aux cheveux blancs. Je veux juste pas de tensions avant de partir.

-Ouais bah...

-Eh vous deux, coupa un militaire Immergé en rappliquant rapidement. Fermez-la ou c'est le Bâton !

Les deux se turent immédiatement.

-Bien, reprit le militaire. Montez dans les voitures avec la répartition habituelle, nous allons partir. Vous avez une minute pour ça, pas une de plus ! Ou bien vous savez ce qui vous attend !"

La Brigade se mit au pas de course pour entrer dans les voitures qui leur étaient attribuées. Enfin, après une minute d'agitation, tous étaient bien à leur place et les véhicules démarrèrent pour sortir du garage, puis du Centre. Le paysage se mit à défiler doucement devant les yeux de Kuro qui s'était installé près de la porte pour avoir accès aux seules fenêtres disponibles. La nature était restée la même, à peu de choses près. C'étaient les villes qui avaient bien changé. Tout était détruit. Les immeubles n'étaient plus que l'ombre de ce qu'ils avaient pu être quelques mois auparavant, les rues étaient désertes, jonchées de déchets et débris de bâtiments en tous genres, la nature reprenait son droit à quelques endroits déjà, malgré le peu de temps qu'elle avait passé sans Hommes. Les villes autrefois animées étaient devenues des villes fantômes, effrayantes, où l'on ne savait jamais ce qui pouvait se cacher. Les choses avaient changé si vite...

Plongé dans ses pensées, le brun en fut subitement tiré par l'arrêt brutal et violent de la voiture. Tous descendirent rapidement pour faire état de ce qu'ils voyaient. Ici commençait la ville. Et ses ennuis aussi. Un énorme morceau de la façade de l'immeuble juste à côté était venu s'exploser sur le passage, rendant la route absolument impraticable. Les militaires soupirèrent et ordonnèrent à un membre de la Brigade de rechercher un nouvel itinéraire pour atteindre le Bunker 57 au plus vite pour exécuter leur mission. Mais, alors qu'ils étaient sur le point de repartir, un signal sonore très reconnaissable les fit se mettre en alerte. C'était le détecteur. Un ennemi approchait. Un cri les attira. C'était Shaun qui, les fesses à terre, faisait face à un étrange monstre immense et très allongé à la silhouette humaine sans visage. Le rouquin hurla de nouveau.

"U-un...un Rêve !!

La Brigade se mit en positon immédiatement. Les snipers se saisirent de leurs armes à feu plus petites et allèrent se poster plus loin en soutien pour les personnes restées au corps-à-corps. Kuro et Shiro restaient en première ligne, face à face avec le Rêve. Celui-ci lança une attaque simple mais vive et assez violente qui fit reculer le brun. Mais ça n'était pas assez pour gagner contre le n°2 de la Brigade. D'un mouvement fluide, il se remit d'aplomb et lança une pierre sur le Rêve qui s'était détourné vers son frère. La pierre atteint sa cible au niveau du crâne et détourna l'attention de la bête et, en une fraction de seconde, Shiro, épaulé par Isaac, un autre corps-à-corps, s'élança vivement sur la chose, un couteau de combat en avant. D'un geste précis, il sauta et s'agrippa au Rêve pour le faire vaciller. Kuro, saisissant l'opportunité, courut et poignarda habillement le Rêve à plusieurs endroit qui lui semblaient être des point vitaux. La chose se raidit, le N°1 se laissa glisser loin d'elle et, après un long râle, elle expira une dernière fois avant d'exploser en fragments lumineux. Tous purent enfin souffler. Le combat avait été relativement simple et tous en sortaient indemnes. Même Kuro qui avait prit un coup de cette chose n'avait pas une égratignure.

Après avoir soufflé un peu, Lucy s'avança vers un petit appartement du rez-de-chaussée de l'immeuble écroulé. Elle ne put y rester en sentant et en voyant les cadavres en décomposition d'une famille d'Immergés n'ayant pu se protéger du Rêve qu'ils venaient de tuer. Elle dut retenir un violent haut-le-cœur qui la secoua vivement et retourna dans la voiture, horrifiée et pâle comme un fantôme à cause de ce qu'elle venait de voir. Tous furent forcés de retourner à leur place. Ils repartirent sans un mot.

Kuro regardait les bâtiments détruits défiler lentement devant ses yeux. Ils ne pouvaient rien faire pour ces gens qui se faisaient massacrer dans les rues. Ils étaient entourés hommes qui ne pensaient qu'à sauvegarder l'espèce, en sauvant les plus riches et les plus puissants qui se terraient dans des abris bien au chaud. C'était injuste. Mais il n'avaient pas le pouvoir de faire quoi que ce soit. Ils étaient enfermés dans ce Centre et constamment surveillés dès qu'ils sortaient. Ils étaient piégés. Ils étaient la clé, eux, les Attrape-Rêve. Pourtant, ils étaient parqués et traités comme du bétail. Ils ne pouvaient rien faire. C'était ainsi que fonctionnait le nouveau monde.

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