Chapitre 2

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  XeAr le regard nulle part, les yeux en direction de « l'hydro-port », il est songeur. A droite à l'entrée de la grotte, dans la banlieue de la cité, on peut y voir des champs d'algues. Tout en restant discrète et perdue dans les profondeurs, la douce lumière éclaire le paysage. Les algues ont pu pousser ici grâce à cet éclairage artificiel. On peut distinguer en longeant la colline de l'entrée, quelques étranges lumières scintillantes. Si le regard remonte le long de la frange, près de la paroi, on devine les courants. Dansants à leurs gré quelques poissons, en bancs. Ils dessinent des formes étranges et changeantes... Sortant de sa rêverie, XeAr se retourne d'un brusque coup d'épaule et va vers l'interface de l'ordinateur. Il lui demande pourquoi un endroit si profond et encaissé a été choisi. D'un air élégiaque il songe aux grandes prairies de Gremje. L'endroit est plus clément grâce à la pression mais également à ses courants chauds, ce qui permet aussi de mieux voyager. L'interface de l'ordinateur est une grande algue ondulante légèrement bleu-vert tintée au reflet buddleia. De la base de sa représentation, le laminaire répond d'une chaleureuse voix féminine :

• Mais que veux-tu dire exactement ... XeAr ? » (prononcer Siharr)

• Voyons C°Fet pourquoi là ? Là ! à cet endroit ? (prononcer Seuphet)

• Je regarde la cité d'ici, elle est si belle

Avec ses lumières pâles qui dansent, si sensuelle

Le balai souple des lymantas et autres engins,

Je n'arrive pas à comprendre : pourquoi ici ? Hein !? »

XeAr baisse le regard et le ton de sa voix, mélancolique de l'absurdité de son emportement.

Doucement les ondoiements de l'algue ralentissent, ses miroitements violacés cessent de scintiller. L'interface s'estompe discrètement. La lumière du hangar diminue légèrement, la console de l'ordinateur passe en veille. Toute l'énergie environnante s'éclipse sur la pointe des fermions. XeAr remarque le changement subtil de l'eau ambiante, plus épicée avec une saveur boisée, aromatique et profonde, elle s'est un peu réchauffée, elle est plus douce avec une touche balsamique. Il se retourne vers la ville pour observer à nouveau la frange de lumière où commence le dégradé d'algues et de cité.

Son regard continue jusqu'au port au-dessus duquel flottent des milliers de lymantas, Réis et autres Balainnes de marchandises. Il sent derrière lui qu'« elle » est là à l'observer et un parfum persistant, aromatique, avec des nuances de terre cendrée arrive à lui. Il plonge le regard dans cette fourmilière dont on distingue à peine les artères principales. Il s'y laisse perdre, comme sa pensée. Sur la bande de la cité seulement il y a les chatoiements des véhicules. On dirait avec le jeu de d'illuminations de simples traits si discrets. L'architecture stalagmite, leur donne des aspects vivants. Les lumières du centre varient avec diffraction induite de la chaleur. Le Voile de Pauzy'édon. C'est le nom populaire de toutes ces tours élancées lorsqu'elles sont vues ensemble. Leurs formes fines et leurs mouvements subtils dus aux courants donnent l'impression l'algues figés mais élégantes dans les profondeurs.

Les Pilia'Watas les plus hauts s'élancent comme vouloir toucher la voussure. Ils pourraient ondoyer au grès du courant, mais par respect ils ne le font pas et ne touchent pas la voûte non plus. Seule une construction tombe du plafond, une seule, le lumphar principal. Un imposant Trench-Zhan, d'opalin et de jais. Il est immense lourd et massif, pourtant à cette distance on dirait simplement la dent unique, un croc dans la mâchoire d'un serpent.

Le regard posé sur le lumphar revient le long du plafond. Sans pensée, il suit un petit lymantas de service qui quitte l'agglomération, puis sort du champ de vision. Dans le reflet de la vitre, le miroitement de la silhouette qu'il y a derrière lui croise son regard et elle l'invite à discuter.

• XeAr ...» de sa voix enveloppante essaye-t-elle...

Il la fixe, elle est rosée au reflet bleu, un peu comme une turritopsis dohrnii ; c'est une magnifique méduse, toutes les deux donnent l'impression de ne pas avoir de bord net. Cela donne, comme sa voix, l'impression qu'elle est partout. Sa présence continue même après le regard, derière. Elle a fait élégamment des efforts et a pris une forme humanoïde.

• fetyW tu sais ce que je veux dire, (Prononcer Fée Tia)

Tu sais parfaitement ce que je veux dire ! » Insiste-t-il.

Pourquoi est-ce que tu n'as pas laissé répondre »

Ton interface de niveau C ? Est-ce ton ordre ? »

• A cause du ton de ta voix... » Commence-t-elle avec respect.

• Oui ‽ » La coupe Xear, plus rudement qu'il ne l'aurait voulu. (‽ point exclarrogatif)

• Tu as compris, » Poursuit-t-elle tendrement.

• Je vois. Tu es agressif ! Et ça t'a surpris,

Plus que tu ne voudrais vraiment l'avouer,

Cette 'pauvre' interface, on peut la consulter,

Elle est là pour répondre à des questions, c'est tout.

Pas pour philosopher, affronter ton courroux,

Ni parler de tes humeurs ou joutes verbales.

Ça n'aurait servi à rien, pour que tu t'emballes

De la laisser te répondre, elle n'aurait fait

Que t'irriter encore plus parce qu'elle n'aurait,

Dans ta colère, selon toi pas répondu... » Laisse fetyW en suspens et

guise de question.

• Ton interface ne l'a pas fait, le feras-tu ?

Tu n'as pas tort je n'ai pas été satisfait. » Avoue sobrement XeAr.

• Connais-tu ces questions auxquelles tu voudrais

Que je t'apporte des réponses ? »

XeAr souris courtoisement, laissant apparaître ses petites dents aiguës.

• Oui, mais je sens,

Que tu ne vas pas me répondre facilement.

Ta magie transpire, par l'eau épicée,

Ta mauvaise foi à vouloir m'aider.

Ah, ne nie pas ! Mais la chaleur que tu en dégages

Indique aussi un côté protecteur, gages

Bienfaiteurs de ta bienveillance à mon endroit,

Et ne sais duquel de ces sentiments je dois,

Le plus me méfier, quitte à paraître paria. »

fetyW oscille et danse. L'estocade ne la laisse pas indifférente. Attristée, son éther se colore d'orange. Elle se déplace pour le rejoindre près de cette vue imprenable, il regarde à nouveau la cité, elle à ses côtés. Un silence de non-dit et de profondes choses importantes passe. L'instant n'est pas pesant, il est agréable et empli de gentillesse. L'eau change de goût, légèrement cannelée, chaud et légèrement piquant mais quand même sucré-épicé. fetyW a diminué les lumières afin de mieux voir la cité. Les branchies de XeAr ralentissent leur rythme de filtration, il s'apaise, il se calme. Tout en bas la lingua-spire de communication - le lumphar principal - accroche un lymanta. fetyW contraste un peu plus sa forme afin de lui donner une apparence plus nette et pouvoir mieux discuter avec XeAr qui se tourne vers elle.

• Toujours aussi sensible et courtoise fetyW. » Dit-il pour lui faire comprendre. Il n'est pas indifférent à sa douce attention diplomatique de vouloir discuter sereinement.

• Hé ! c'est plus facile comme ça non ? »

• Merci. » Approuve-t-il aussi courtoisement.

• Ne t'y trompe pas, j'ai défaut moi aussi,

Et je ne suis pas parfaite, ne l'oublie pas.

Jamais je ne jetterai vers toi des appâts... »

• fetyW... »

• C'était un hangar ici autre fois,

Tu le savais ? »

• Oui, c'était des labeurs je crois ?

Plus exactement leurs pièces de stockages,

Mais les modèles n'existent plus, autres âges

Maintenant. Et toi est-ce que tu les as connus ? »

• Oui, mais ils ne sont pas aussi anciens que ça,

Dit donc espèce de chenapan, ni moi non plus,

Mais où est passée ta galanterie jeun' gars ! » Répond-elle rieuse.

• Tu sais fetyW...» Continue XeAr en adoucissant le ton.

• Oui ? » Son éther vire à l'ambré flamboyant, elle éclaircit de sa présence la salle.

• Tu es la seule nord'I à faire toujours cet effort « d'humanoïdisation » quand tu discutes en privé, si tu me permets ce néologisme...Et je trouve ça très respectueux, donc ; merci. »

fetyW éclate de rire et de lumière, son jaune irradie de plus en plus il devient chaleureux, un chaleureux béryl.

• Oui, tu peux. Je trouve le terme fort joli cela dit.

Chacun de nous autres offre l'apparence que nous désirons aux autres.

J'aime que tu me distingues avec tant d'élégance, c'est si gentil.

Mais tu sais nous avons tous des personnalités différentes.

Ce sont les rencontres dans notre vie qui forge la personnalité. »

• Au-delà de l'acquit ? » Lance d'un ton anodin XeAr.

fetyW est irritée par la question, car il vient de rompre la complicité qu'ils revenaient d'instaurer. Il veut revenir à ses sujets. Les réponses pourraient ne pas lui plaire, elle essaye de le ménager. Ça l'inquiète un peu qu'il mette des barrières entre eux. Il change d'air, atrabilaire.

• XeAr tu sais bien que la nord'Iës(*) doit conserver l'acquit historique et le patrimoine. Et que la connaissance obtenue n'a rien à voir avec la nouvelle personnalité.

Enfin XeAr pourquoi te rentres-tu ? Sans cesse sur la défensive ! Nous

étions complices, sinon amis et j'ai l'impression... » ( ce n'est pas le 'pluriel' de nord'I voir le lexique.)

• fetyW, pas toi, et pas 'ce' coup là... tu sais ce qui me chiffonne, et sur quoi je travaillais quand ça m'est tombé dessus. Mais ce qui me rend le plus triste c'est comment tu éludes toi aussi systématiquement mes questions. Que caches-tu ? Pourquoi ? Qui a-t-il à cacher de si grave ? »

• C'est bon ?? As-tu fini ton caprice ? c'est quoi ! le ''grand complot'' ... je suis désolée mais tu es dans la vraie vie et pas dans une fiction d'imagietique où il y a des espions partout ! Dans lequel j'aurais un rôle, tes parents pourraient en être instigateurs aussi non ?

Nous nous faisons du souci pour toi...

ça arrive parfois...

pour les gens qu'on aime. »

• fetyW je ... »

• Il paraît que ça se fait...oui ! » Lance fetyW plus triste qu'agacée.

• ... suis désolé. Mais tu sais mes travaux historiques sur la cité, j'ai retrouvé certaines choses qui me troublent... » Continue XeAr d'une voix abattue.

• Hé bien raconte... »

• Des documents tronqués dans la bibliothèque, les D°Fet (prononcer dfet, ou djet) qui répondent à côte de la plaque aux critères de recherche que je lance...

hummmm une impression seulement ... »

fetyW l'encourage, d'une simple phéromone sucrée, à parler et lui dire ce sentiment, une petite note réconfortante et gourmande, évoquant des souvenirs hivernaux.

XeAr explique alors à fetyW, sa voix chargée d'émotion n'utilise que les basses de sa tessiture. Gorge et ouïes dilatées, il parle dans un feulement, il n'exploite plus les vocalises aiguës qui nuancent les propos. Ça devient un doux ronronnement rassurant d'un rythme régulier, il raconte...

Il a trouvé des mots anciens auxquels aucune interface ne donne d'explication. Il y a même la nord'Iës qui contrôle ses accès aux interfaces B. Elle interviennent directement sur les interfaces ; Xear continue, sa voix ronronne en contre Ut quand il évoque d'eldmI, de la cité des grandes baies, « frek erk po kera » (prononcer eld mi) -- grande(s) baie (s) cité grande(très) -- .

L'émotion le submerge, malgré les tentatives de fetyW d'une caresse cuivrée et opulente, rendant les effluves de l'eau épicée d'une aura dorée, comme une promesse lointaine. XeAr implique nominativement un nord'I et il se sent coupable. L'éther de fetyW glisse au glauque-tendre des algues de la prairie de la limule. Avec pudeur, elle donne à son apparition mlrao'eao un visage plus marqué, qui se tourne vers XeAr. (prononcer mi là haut ya).

Le reste de son éther s'adouci sur les contours des bras. Elle les étend pour envelopper XeAr dans une légère brume verdoyante malachite, qui trouble la vue. fetyW est ému elle désire l'enlacer. Elle essaye de le rassurer dans ce cocon qui les voile du reste de la pièce et même si, il n'y a qu'eux. XeAr sent aussi que cette intimité les protège, ses branchies ajoutent au feulement de son récit. L'eau bourdonne, il continue sa gorge ainsi serrée. La projection Eidolon d'eldmI lui donne un sentiment clairement d'hostilité. Forme d'agacement, il apparaît sans sollicitation au milieu des recherches. Sans le dire explicitement, mais pour manifester son mécontentement envers ce « petit fouineur » de XeAr. Si eldmI n'a rien prononcé, le goût aigre-doux citrique de l'eau en sa présence le criait. XeAr en est inquiet car il avait déjà rencontré eldmI et il n'est pas très facilement irritable. De toute la nord'Iës qu'il connait, il est le plus phlegme. Ils avaient auparavant beaucoup discuté d'histoire avec eldmI. Ses côtés officiels enseignés en cours mais aussi des parties moins reluisantes. Histoire honteuse même, qui, si elle est malgré tout enseignée reste très souvent édulcorée. Cette lénification ne garde que le message de l'expérience à en retenir, sans entrer dans les détails... Alors qu'au contraire çà serait peut-être utile, pensaient-ils tous les deux. C'était leur conviction à l'égard des jeunes en général, et ceux de sa génération en particulier. eldmI trouvait aussi que cette jeune génération était plutôt spéciale. Ils s'en inquiétaient tous les deux. Ils n'avaient pas dit, ni l'un ni l'autre, arrogante ni prétentieuse car ça serait faux. Cependant quelque chose caractérise cette génération. eldmI par son expérience et ses sentiments le confirmait tout à fait impartialement. L'attitude récente d'eldmI est si éloignée de sa sérénité habituelle. Lié à ses recherches pense XeAr comme si, il était trahi ... par un ami.

Le feulement de XeAr retourne ses sentiments et fetyW les sent. Il n'essaye pas de les dissimuler, mais reste pudique. L'éther Eidolon de fetyW change de couleurs par endroit. Elle essaye visiblement de lui dire quelque chose, de rassurant, mais n'y arrive pas. XeAr contemple le visage qu'elle s'est donnée. Un visage comme il en contemplait dans ses livres pour enfants. Ces livres qui racontent des histoires pour tout petits, comme il les aime toujours. Un visage doux lisse, comme les courbes d'un épaulard. L'eau bourdonnante est légèrement ionisée en face de leurs visages... fetyW essaye en effet, mais ne parvient pas à sortir un mot. Elle est suspendue, comme impuissante. Ses yeux, plus que ses lèvres essayent de sortir quelque chose... mais, un blocage. Est-elle submergée par la tristesse de XeAr, autre chose ? L'ambiance qu'elle a créée, qui les entoure... Ils sont tous les deux enlacés au milieu du voile de son Eidolon. L'eau que fetyW a rendu un peu plus épicée, légèrement hespéridée, en dit long malgré tout. Le parfum est réconfortant et gourmand, un soupçon de fraîcheur épicée et des notes chaudes. Et elle le regarde, lui au visage réel, marqué et net. Ses grands yeux et ses lèvres qui sucent doucement l'eau, vibrant dans le feulement qu'il fait de sa gorge et ses branchies. La suave chaleur du manteau qui les entoure et les dissimule mais aussi de la température de cette eau ionisée, apaisante...

XeAr sent sur toute sa peau la magie de fetyW. Elle est rentrée en rythme avec sa ronronnant aspiration. Sa théurgie est comme elle, courtoise. Jamais il n'a éprouvé cette nostalgie avec d'autres de la nord'Iës elle est laconique. Un doux mélange de cette politesse avec une pointe de sa longue expérience, qui épice ainsi sa sorcellerie d'un rire narquois. Elle n'essaie pas de le dissimuler mais elle reste pudique.

Il émane de fetyW la puissante magie qu'elle peut avoir, mais que jamais elle ne dévoile et n'en abuse. Les sentiments de la nord'I mêlés à sa magie riche velouteuse, qui essaye de le rassurer, lui renvoient une étrange impression... Inexplicable, lascive, protectrice, exaspérée, pressée, peut-être ! Le temps est ainsi suspendu entre eux... dans ce nuage fait des bras étirés de fetyW, qui entourent toute la pièce. Le temps s'est lové au cœur de la sécurité thaumaturgique, elle-même ; fetyW, son Eidolon. XeAr continue de son exhalation à sentir la magie dans la bouche sur sa langue, sa peau, une saveur riche et complexe, déployée en une chaleur douce. Ni l'un ni l'autre ne bouge. Les chatoyantes couleurs de fetyW se font discrètes et XeAr ronronne toujours de sa gorge et ses branchies. Dans cette inaction, il se passe quelque chose d'important. Tous deux le sentent, leurs regards enlacés se font moins profond, ils brillent un peu plus. Imperceptiblement l'éther de fetyW reprend ses bras enveloppants, se rassemble, vire au bleuté barbeau. Le visage s'essouffle. Son Eidolon perd la netteté sur ses pommettes, son nez s'estompe, ses bras redeviennent des bras pour ne plus être un voile. Au fil de longues minutes... silencieuses, intimes, fetyW retrouve ses mains plus nettes. Son visage devient plus flou d'une couleur bleue cyan, l'eau devenue moins épicée s'est rafraîchie. fetyW l'a laissée se refroidir, sa magie elle aussi a quitté l'eau baumée ambiante. Et comme les yeux sont moins net, XeAr peut ne plus les fixer à travers le corps nébuleux ionisé de fetyW. XeAr a retrouvé son rythme plus calme, moins soutenu, sa cage thoracique se gonfle d'eau. Face à la mlrao'eao sa gorge s'est desserrée. fetyw le regarde, elle le regarde à nouveau.

Elle ne le dévisage pas, non elle le scrute. Elle aime le regarder et en profite. Xear est vêtu d'une combinaison mauve et topaze aux coutures renforçant les lignes, faisant saillir son corps noueux. Les manches sont mi- courtes, le col de sa sur chemise en V laisse voir la souspeau synthétique. A sa hanche, accrochés ses gants et quelques gadgets s un contacteur. Il a un boxer moulant ne masquant pas sa masculinité, et galbant ses fesses. Il descend à mi-cuisse pour s'arrêter dans un liseré orangé sur la deuxième partie de la souspeau synthétique. Il a des petites chausses de sportif. Il n'est pas excessivement musclé, plutôt normé, mais sûr dans son attitude. fetyW a beaucoup d'estime pour le maintien de son port. Il a le visage potelé comme tous, sa peau est plus matte que ceux des villes. En effet il est natif d'une petite agglomération se trouvant près de la surface. Son menton duveteux marque son âge post-pubère sur sa mâchoire. Les joues rondes, comme le reste du corps remplis de graisse, font ressortir, avec de longs cils, ses yeux malicieux. La [nord'I] apprécie d'y plonger dedans. Ses sourcils fins ressemblent à un simple trait. Il a un nez plat et large qui est plutôt petit pour un mâle. Ses lèvres pulpeuses violacées cachent ses dents blanches aiguës, et sa langue agile à la parole, rosée. Sa chevelure est encapuchonnée pour ne pas flotter et le gêner. A cet effet il porte une coiffe de voile qui redescend sur ses larges épaules. La cagoule est fendue au niveau des oreilles, pour les plaquer sans en filtrer le son. Le tissu aéré sur les oreilles est différent du reste de la cagoule. Le voile de sa coiffe est fin, transparent comme une méduse et rejoint plus bas les omoplates. Il porte dans le dos, subtilement dissimulé dans les plis de la coiffe et de manière harmonieuse, un sac à dos. Ce dernier descend jusqu'à la cambrure des reins. Les surplis ocres, safrans rejoignent le sac. Le voile de sa coiffe se déploie sur ses épaules pour former de magnifiques dessins stratifiant. De couleur incarnat, les dessins vont jusqu'à son avant-bras. Là ils se fondent dans un parme très clair à la fin des manches rompant ainsi la ligne. Ses mains, sont mi-palmées. Il a une bague à l'annulaire droit. Il a cinq doigts et des ongles triangulaires bien entretenus. fetyW sait qu'il a ses paumes calleuses par le sport et le travail, malgré qu'il soit étudiant-chercheur. Elle porte son regard sur ses côtes, là où la combi est fendue de trois parts, soulignées d'un fil bleuté-smalt pour ses ouïes. Les parts flottent au rythme de sa filtration. Il s'est apaisé depuis un moment déjà. Sur le sternum les fils se rejoignent dans un cyan qui s'étale pour remonter le long du col en V. Le cyan redescend dans le dos, sur le sac, dans un doux dégradé. fetyW caresse des yeux le bas de ses hanches pour remonter sur la cambrure des reins et revenir à nouveau vers les trois évents de ses branchies. Le cyan sur les ouvertures se colore de céruléen. Le cou est large, pour faire passer l'eau de la filtration, et accueillir les cordes vocales à vaste tessiture. Sa nuque très échancrée donne un profil doux de béluga.

C'est grâce à l'élancement de son cou et du galbe accentué de son crane qu'il est hydrodynamique. Mais le cou reste caché par le voile de sa coiffe. La combi ici le colle jusqu'à l'articulation de sa mâchoire. Les lèvres restent mi-close pour sucer l'eau ou parler. C'est fetyW qui tendrement reprend la parole.

• XeAr, tu n'as pas un rendez-vous là ? » Doucement pour ne pas rompre ni jouer les rabat-joie.

Il regarde, derrière eux, l'heure à la console de l'interface. En effet, il ne s'était pas rendu compte et le trafic au-dessous d'eux aurait dû l'interpeller.

• Oui je dois rejoindre NaOH et xxsioo. » (prononcer Naor et sihö)

• Ne les fait pas attendre, nous pourrons continuer la prochaine fois et ne t'inquiète pas, je te rafraîchirais la mémoire. Tu as des questions à poser et moi des réponses à te donner. Tout du moins à t'aider et à résoudre ce que tu penses nécessaire. »

XeAr récupère près de la console ses affaires qu'il enfourne dans son sac à flancs. Il serre son voile sur sa combi et le noue à la ceinture. L'algue est toujours figée, droite, d'un bleu inanimé. Il se baisse sur ses chaussures pour dépoiler des mini-palmes. Elles aident dans la nage citadine. D'un clin d'œil et du bras gauche il salue fetyW. Elle réactive la C°Fet, l'algue reprend vie. D'un coup de rein XeAr arrive à la porte.

• Allez fetyW à plus, je repasserais après-demain, ce soir je mange avec mes parents, comme tu l'as dit ''ça se fait de se faire du souci pour ceux qu'on aime'' et je crois qu'ils s'en font. Un repas en famille nous fera du bien. » Dit-il.

• Il y aura ta sœur ? »

• Oui en principe avec Figz et Uzeanu. » (prononcer Figuehz ou 'fix' et Ousséhann Ho)

• Il doit être mignon, je ne l'ai pas revu depuis plusieurs mois. »

• Il grandi ... tu verrais. »

• Tu les embrasseras de ma part. »

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