Épisode 6: Celui qui est père...

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Phoebe observait Monica du coin de l’œil. Cette dernière, assise bras croisés, arborait la mine d’un chat privé de croquettes.

- Elle fait toujours la tête ?

- Plus que jamais.

Chandler soupira, la tête dans les mains. Ses cernes témoignaient de sa nuit blanche.

- Franchement, je ne sais plus quoi faire…

Tout en ramassant une tasse de café, Phoebe poursuivit son interrogatoire, l’air de rien.

- Mais enfin, tu lui as quand même bien expliqué qu’il ne s’était rien passé ? Que c’était un malentendu.

- Bien sûr ! Mais tu connais Monica. Elle s’est enfermée dans la chambre après votre départ et n’a plus rien voulu savoir.

- Ce qu’elle est butée quand même ! Bon, cette fois j’interviens.

Avant que Chandler n’ait le temps de protester, Phoebe fonça droit sur Monica. Il leva les yeux au ciel – rien de bon ne pouvait sortir de tout ça.

Elle chassa Bouli qui était venu se réfugier près de Monica – cette manie des félins de se coller à ceux qui ne les supportent pas !

- Monica Geller, faut qu’on parle !

Silence radio. Monica fixait ses ongles comme si elle tentait d’y lire son horoscope.

- Dis, tu vas arrêter tes comédies, oui ?

- Mes comédies ? Parce que c’est moi qui fais des comédies ?!

Sa voix claqua à travers tout le Central Cats. Phoebe ne broncha pas, ravie d’avoir obtenu au moins une réaction.

- Eh ben voilà, tu parles! On progresse.

Monica se mordit la lèvre : elle venait de se faire piéger.

- Bon, écoute… Je ne vais quand même pas te supplier de croire qu’il n’y a rien entre Chandler et moi ? On parle de Chandler, je te rappelle ! Beurk !

- Ouais, ben exagère pas non plus, marmonna Chandler dans son coin.

Monica se tourna, soudain hésitante. C’est vrai que l’idée d’imaginer Chandler et Phoebe ensemble relevait plus de la science-fiction que du drame conjugal.

- Vous étiez quand même fort proches pour deux personnes qui n’ont rien à se reprocher, marmonna-t-elle.

- J’essayais juste de l’aider. Il n’est pas très en forme ces temps-ci et…

- Phoebe, arrête, s’il te plait… tenta Chandler.

Mais elle poursuivit sur sa lancée :

- Et, entre nous, mes conseils conjugaux valent quand même mieux que ceux que lui donnent Janice, non ?

Silence.

- Janice ?

La voix de Monica devint aussi tranchante que son meilleur couteau de cuisine. Phoebe plaqua les mains sur sa bouche comme pour tenter d’éviter que les mots ne s’échappent. Trop tard.

- Oh. Mon. Dieu !

Ross venait d’entrer et avait entendu la fin de la conversation. Rien que le prénom « Janice » suffisait à lui donner des sueurs froides.

- Qu’est-ce que Janice vient faire dans l’histoire, lâcha-t-il ?

- C’est exactement ce que j’aimerais savoir ! fulmina Monica.

Chandler se redressa, paniqué, cherchant du soutien d’un regard. Mais même Bouli avait fui sout la table.

- Elle… me donne des conseils pour moi, pour nous… je…

- Janice !? Elle est devenue conseillère conjugale maintenant ?

- Non mais…

- Donc,… tu vas demander des conseils sur notre vie amoureuse à cette… chèvre criarde ?

Chandler sentait qu’il touchait le fond. Et, dans un élan suicidaire, il creusa encore.

- Disons qu’elle a aussi connu les moments de doute, les périodes d’abstinence et…

Il n’eut pas le temps de finir. Monica se leva d’un bond, rouge de rage.

- Tu lui parles de notre vie sexuelle ? C’est une blague ? Dis-moi que c’est une blague !

Le ton montait, les regards fusaient et Chandler aurait aimé rejoindre Bouli sous la table. Il ne savait pas ce qui le rendait le plus fou. Voir sa femme dans une colère si noire ou apercevoir les larmes dans ses yeux. Monica tourna brusquement les talons et sortit à toute vitesse du Central Cats.

Silence.

Ross se gratta la tête, consterné :

- Faut avouer que là, tu abuses… Même moi, je ne demanderais pas des conseils de sexe à Carole…

- En même temps… commença Joey, qui était arrivé quelques minutes plus tôt.

Il s’interrompit aussitôt en captant le regard assassin de Chandler.

Le café tout entier semblait retenir son souffle. Jusqu’à ce qu’une voix d’adolescente brise le silence.

- Mais fiche-moi la paix ! Une bonne fois pour toutes !

Rachel surgit à sa suite, rouge de colère.

- Emma Geller ! Tu vas me parler autrement ! Je te rappelle que je suis ta mère !

La jeune fille s’affala dans le fauteuil, les bras croisés.

- Ah ben ça, je ne risque pas de l’oublier…

Puis, d’une voix haut perchée, elle imita sa mère :

- J’ai tout sacrifié pour toi ! Et dire qu’il fut un temps où j’avais un ventre de jeune fille ! Difficile de trouver l’amour, quand on doit annoncer dès le premier rencart qu’on a une fille

Elle leva les yeux vers Rachel, faussement innocente :

- Je continue ?

Rachel serra les poings, à deux doigts d’exploser.

- Rhaaaa ! Ce que tu peux être agaçante !

- Telle mère…

Ross, jusque-là muet, intervint enfin.

- Euh, on va se calmer un peu, là, non ?

Depuis le retour d’Emma à New-York, il redécouvrait sa fille. Et la réalité était… un peu plus explosive que dans son souvenir.

Il ne savait pas s’il devait maudire Rachel d’avoir été trop permissive avec elle… ou s’il devait lui attribuer une médaille. Gérer cette adolescente à temps plein relevait de l’exploit.

- Vous voyez, dit Joey la bouche pleine de miettes, c’est exactement pout tout ça que j’ai jamais eu d’enfant : trop dangereux pour la santé mentale.

Puis, se tournant vers Phoebe :

- Dis, ils sont à quoi tes cakes ? C’est une tuerie… Je crois que j’ai déjà goûté ça quelque part.

- Muffin au tofu, betterave et curcuma, répondit-elle fièrement. Une recette de Sarah !

Joey s’étouffa à moitié avant de recracher sa bouchée dans une serviette – ou ce qu’il pensait être une serviette. Il ne savait pas ce qui le dégoutait soudain le plus : le tofu ou le souvenir de son ex.

Chandler lui lança un regard en coin.

- Tu ne l’as pas revue ?

- Nop nop. Et franchement, c’est pas plus mal. Elle commençait à me parler bébé, couches, biberon. Tu m’imagines un berceau dans le salon ? Et puis, j’ai besoin de mes douze heures de sommeil, moi !

À cet instant, le carillon de la porte tinta. Un jeune homme entra, brun, athlétique, un peu nerveux. Son regard balaya la salle avant de s’arrêter sur leur groupe. Il s’installa sur une table voisine.

Joey se pencha vers Emma, un grand sourire aux lèvres.

- Hé, je crois que t’as une touche !

- Hein ?

D’un coup de tête, il désigna le jeune homme.

- Le p’tit gars, là-bas. Il n’arrête pas de te reluquer depuis qu’il est entré.

- Beurk ! Même pas en rêve.

Emma s’enfonça un peu plus dans le fauteuil. Depuis sa dispute avec ses parents, elle aurait préféré être n’importe où sauf ici.

Phoebe, un plateau de thé à la main, s’approcha du jeune homme – aussi discrète qu’un klaxon en pleine campagne.

- Franchement, t’as tort… Il est plutôt mignon et puis…

- Ça suffit, oui ?

La voix de Ross avait coupé net la conversation. Conscient qu’il avait crié plus que de raison, il se ressaisit, ajusta sa veste et reprit d’un ton plus calme.

- C’est vrai, quoi… Vous n’allez pas essayer de la caser avec tout ce qui bouge. Et puis regardez là : elle est triste. Sa séparation avec Tom est encore trop récente…

Emma leva les yeux au ciel.

- La faute à qui peut-être? lança-t-elle sèchement.

Joey, qui avait machinalement repris un morceau de muffin avant de le recracher, lâcha :

- Ben, on dit que quand on tombe de cheval… faut se remettre en selle, non?

- Joey ! hurla Rachel. On se passe de tes métaphores. C’est déjà assez compliqué comme ça.

- J’essaye de rendre service, moi !

Puis, se tournant vers Phoebe :

- Une métacore ? C’est une sorte de cheval irlandais, c’est ça ?

- Laisse tomber, Joey. Vraiment.

Pendant ce temps, le jeune homme s’était levé. Il s’était déjà dirigé vers les toilettes à deux reprises, avant de se raviser et de revenir sur ses pas. Derrière le bar, Mike lança :

- Hé mon gars, je peux t’aider ? Ce sont les muffins c’est ça ? Les graines de lin moulues, ça peut avoir un effet laxatif.

Le garçon, rouge pivoine, balbutia à toute vitesse :

- Non, non, c’est pas ça… je…

- Faut pas être gêné, mon gars ! poursuivit Mike sans faire attention aux protestations du jeune homme. C’est naturel tout ça !

Cette fois, il devint livide, quasi translucide.

- C’est pas ça je vous dis ! Je… je cherche quelqu’un. Mon père, en fait.

Le silence se fit. Chacun se tourna vers le jeune homme, impatient d’avoir la suite. Il avala sa salive, cherchant ses mots, et balbutia :

- Pardon, je… je m’appelle Nath et… Vous connaissez peut-être ma mère ? Emily ?

Ross recracha son café.

- Emily !?

Emma se redressa, soudain intéressée.

- C’est qui Emily ? demanda-t-elle à sa mère.

- Sa seconde femme, lui chuchota Rachel. Mais elle ne l’est pas restée longtemps… Il l’a appelée Rachel à leur mariage figure-toi.

- Rachel ! la coupa Ross, stoppant la confidence.

Puis se tournant vers le jeune homme :

- Euh, elle t’as dit autre chose ? Parce que…

- Apparemment, mon père est un grand brun, drôle et un peu maladroit. Et il vient, ou en tout cas venait souvent ici.

Ross pâlit. Un enfant. Enfin, un autre. Un troisième… d’une troisième femme différente… Comment se faisait-il que…

Le garçon poursuivit, interrompant le cours de ses pensées.

- Elle m’a dit aussi qu’il était acteur. Il jouait dans une série médicale.

Le soulagement de Ross n’aurait pas pu être plus grand si on lui avait annoncé que le service paléontologie allait retrouver tous ses subsides.

Il n’était pas acteur – ou presque pas ! Il n’en connaissait même pas, à part bien sûr…

Tous les regards se tournèrent vers Joey, qui observait la scène en hochant la tête dans un grand sourire… jusqu’à ce que la pièce tombe.

Son regard s’écarquilla.

- Oh ! Ah ! Euh !

Son index faisait l’aller-retour entre Nath et lui-même, comme s’il tentait de comprendre ce lien improbable.

Ross bondit.

- Attendez, laissez-moi comprendre… Tu as couché avec Emily ? Mon Emily !?

- Mais non, bafouilla Joey, tout rouge.

Joey ne savait plus où se mettre et tout le monde s’en mêlait.

- Ce n’est pas ton Emily, protesta Rachel… Elle n’appartient à personne…

- Elle cachait bien son jeu, celle-là, poursuivit Chandler, un sourire au coin des lèvres.

- Mais non, enfin… tenta une nouvelle fois Joey, noyé sous les commentaires de ses amis.

Une trompette fendit le brouhaha. Phoebe, debout sur une chaise, brandissait l’instrument comme un général tentant une négociation.

- Stop ! On se calme. On respire et… on va tenter de mettre les choses au clair parce que le pauvre… Comment tu t’appelles, au juste ?

- Nath, je m’appelle Nath, dit-il, penaud.

Il avait souvent imaginé la rencontre avec son père. Il s’attendait à beaucoup de choses… mais pas à ça.

Phoebe poursuivit.

- Bref, le pauvre Nath n’a pas l’air bien et…

- Depuis quand tu as une trompette ? l’interrompit Rachel.

- Ah, ça ? c’est un cadeau de Mike pour… Mais rhoo, ça n’a rien à voir ! Bon, Nath… raconte-nous.

- Ma mère… elle jouait comme figurante dans Les jours de notre vie et…

- Ah ! intervint Ross. Mon Emily n’a pas joué dans une série !

Tandis qu’il fanfaronnait, le jeune Nath essayait tant bien que mal de parvenir au bout de ses explications.

- Bref… maman m’a dit que mon père l’avait fait rire, tout ça… Puis elle est tombée enceinte et lui… est tombé dans le coma.

- Qui ça ? Joey ?

- Non, Drek… son personnage dans la série… Mais il, euh Joey… a quitté la série quelque temps. Il était trop déprimé et pas « prêt émotionnellement » pour se lancer dans une relation. Il lui a dit qu’il partait pour Minsk et…

- Pour Minsk, hein ?

Phoebe lança un regard assassin à Joey. Ce dernier n’avait pas son pareil pour trouver toutes les excuses possibles et imaginables pour se débarrasser de ses conquêtes. Mais Minsk… sérieux ?

- Ben quoi ? C’est là où David t’avait dit qu’il partait et ça avait fonctionné pour toi…

- Sauf que lui était réellement parti à Minsk, Joey !

- Ouais, ça c’est ce qu’il prétendait mais…

Nath se leva d’un bond, les joues en feu.

- Bon, je vais vous laisser… Je pensais retrouver mon père mais… je vois que je dérange.

Joey bondit.

- Attends tu dis que ta mère s’appelait Emily et qu’elle a jouée dans Les jours de notre vie, c’est ça ?

- Oui… lâcha un Nath hésitant.

- Elle n’était pas grande, blonde à forte poitrine par hasard ?

Rachel soupira et leva les yeux au ciel. Nath, de son côté, répondit, décontenancé.

- Euh non, c’est une petite rousse…

Joey posa la main sous son menton et réfléchit.

- Une petite rousse qui s’appelle Emily… ça y est ! Elle jouait avec d’autres des patientes infestées par un virus extraterrestre hein ?

- C’est… possible.

- Whaouw ! Je n’en reviens pas ! Et donc, tu serais… mon fils ?

Nath haussa les épaules.

- Faut croire.

Dans un élan d’euphorie, Phoebe se dirigea vers eux à toute vitesse.

- Attends, attends… On peut faire un test pour vérifier !

- Un test… génétique? balbutia Nath.

- Non, plus rapide. Assieds-toi. Mike, prêt?

Ce dernier hocha la tête avant d’imiter le bruit d’un chronomètre avec sa bouche : « tic-tic-tic… »

Tout le monde les avait rejoints pour assister au test dans les meilleures conditions. Phoebe se lança.

- Si tu trouves un sandwich qui n’est pas à toi dans le frigo, tu fais quoi ?

- Je le mange quand même !

- Bonne réponse ! Dans ton sandwich, tu mets quoi ?

- Euh… du thon ?

- Non, s’exclama Joey. De la dinde. Toujours !

Nathaniel se redressa, prêt à montrer de quoi il était capable. Il n’allait pas se faire avoir par un sandwich au thon quand même. Phoebe reprit.

- Tu fais la vaisselle après avoir mangé ou tu attends le lendemain ?

- Je dis que j’ai des trucs à faire et je la laisse à maman.

- Dernière question… Attention ! Tu invites des amis à manger. Qu’est-ce que tu leur prépares ?

- Des pizzas mais… en vrai, je préfère me faire inviter.

Les bras levés, en signe de victoire, Joey hurla.

- C’est lui ! J’ai un fils ! J’ai un FILS !

Nath s’était redressé, tout fier, pendant que Joey tentait de le soulever avant de se raviser, la main dans le dos.

- Aïe, trop vieux pour ce genre de cascades. Viens, on va causer un peu. Dis-moi tout et… l’essentiel : ça se passe comment avec les filles ?

Père et fils s’installèrent à l’écart de la bande d’amis. Phoebe les regardait, les yeux brillants.

- C’est beau, quand même. Vous l’auriez imaginé, vous ? Joey papa ?

- Ouais ben je ne sais pas lequel va éduquer l’autre, lâcha Chandler, hilare.

Pendant ce temps, Emma s’était rapprochée de son père, un sourire moqueur aux lèvres.

- Donc, Carole, Emily et maman… Trois mariages, zéro succès, c’est ça ?

- Oui, bon, on ne va pas revenir là-dessus, grogna Ross.

Rachel ne put s’empêcher de surenchérir.

- C’est vrai que ton père a toujours eu un don pour les mariages éclair. Là, il fait fort… Plus de 10 ans sans se faire passer la bague au doigt ! Record personnel !

- T’exagère pas un peu, là ?

- Et toi, m’man, t’en as enchaîné combien des mecs en dix ans ?

Ross ricana.

- Eh bam ! Dans tes dents Green !

- Mais ça n’a rien à voir ! s’offusqua Rachel. Et puis pourquoi tu ressors ça, toi ?

Le sourire d’Emma s’effaça.

- Disons que, pour des personnes qui se permettent de critiquer mon petit ami… vous feriez mieux de vous regarder d’abord !

Ross se redressa, hors de lui :

- Déjà, notre vie privée ne te regarde pas ! Et puis Tom n’est plus ton petit ami !

- Et si je te disais que si ?

- Non ! Je t’interdis de revoir ce garçon !

- C’est vrai que ce n’est certainement pas la personne idéale pour toi, tenta Rachel d’un ton calme.

- Je fais ce que je veux ! explosa Emma.

- Non, tu es notre fille et jusqu’à ta majorité, c’est encore nous qui décidons.

Les poings serrés, Emma piétina de rage.

- Rhaaaa ! Mais vous me rendez dingue ! Y en a marre ! Je me casse !

- Comment ça ? rétorqua Ross. Et où vas-tu jeune fille ?

- Ça ne vous regarde pas !

Puis, jetant un dernier regard à son père :

- Et arrête de m’appeler « jeune fille ». On n’est plus au XIXe siècle, merde !

Elle tourna les talons et sortit en claquant la porte.

- On devrait peut-être…, commença Ross.

- Non, laisse-la, soupira Rachel. Ça va passer… Une ado en colère, rien de plus. Tu paries combien qu’on va la retrouver ce soir, emmitouflée dans son plaid avec un bol de glace ? Emma n’est pas du genre rancunière. Faut juste qu’elle avale cette histoire avec Tom, c’est tout.

Chandler leva un sourcil, l’air blasé.

- Et moi qui pensais que mon couple avait des problèmes.

- Commence pas toi… grogna Ross. Je te signale que ma sœur n’est pas revenue…

Chandler se renfrogna.

Le tumulte retombé, chacun tenta de faire comme si de rien n’était. Les rires revinrent peu à peu, couvrant à peine le silence laissé par Emma.

Les amis restèrent au bar, découvrant Nathaniel. Le pauvre garçon était abreuvé de questions et Joey bombait le torse, comme si il avait gagné un Oscar. Il venait d’échapper aux couches pour découvrir un fils, ado… et fan de siestes, comme lui. Le rêve !

En fin de journée, Ross remarqua plusieurs appels en absences sur son téléphone.

Carole.

Inquiet, il rappela.

- Ross ! Tu n’as pas vu Tom par hasard ?

Carole avait l’air en pleine panique.

- Non, et ça vaut mieux pour lui, crois-moi ! À ce propos, je devais te dire…

- Ross, je crois qu’il est parti… avec Emma !

- Quoi ? non… impossible. Elle était encore avec nous il y a moins de deux heures !

À ce moment, il surprit le visage livide de Rachel. Elle fixait son portable, blême.

Sans un mot, elle lui tendit l’écran.

Une photo : Tom et Emma, sacs sur le dos et grands sourires.

Byebye drama ! Bye Bye family ! En route pour de nouvelles aventures !

#ByeByeNY #MarreDeCettevie #BesoinDeLiberté

Ross sentit son estomac se nouer. Cette fois, ce n’était pas une simple crise d’ado.

- Elle… Elle quitte New-York ?

Le silence tomba sur le café.

Seul Bouli, lové sur le comptoir, laissa échapper un miaulement plaintif.

Phoebe murmura :

- Et dire que moi, je trouve ça déjà stressant quand mes chats s’enfuient plus loin que le bout de la rue..

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