22 octobre –

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Je crois qu’il se passe un truc. Avec Hugo.
Il m’a dit “Sinon je serais pas là ”. C’est tout. Mais j’ai l’impression que c’est énorme. Comme si ces quelques mots suffisaient pour me donner de l’air, pour me donner un peu de lumière.
C’est con. Je m’accroche à rien, à trois mots lancés comme un truc banal, mais… putain. Ça m’a bouleversée. J’arrête pas de repenser à sa main sur ma cuisse. À la façon dont il a posé son front contre le mien. À son souffle sur ma nuque.
J’étais tellement bien. Et j’ai envie de croire que c’est réciproque.
C’est idiot. Je sais. Peut-être qu’il dit ça à toutes les filles. Peut-être que c’était juste un geste parce qu’il avait envie d’un câlin. Mais j’ai envie de croire que non. J’ai envie de croire qu’il y avait autre chose.
Quand il a rigolé en me disant que j’étais pas chiante… c’est con, mais ça m’a fait un bien fou.
Je suis pas chiante.
Ça veut dire qu’il me trouve douce, non ? Que je lui plaie ?
Et son rire… putain, son rire. Il a un rire qui réchauffe tout à l’intérieur.
Je sais pas si c’est normal de se sentir aussi importante pour si peu. Je sais pas non plus si je devrais. Mais c’est plus fort que moi.
Et puis, je me dis… pourquoi il aurait posé sa main sur ma cuisse ? Pourquoi il aurait soufflé contre mon cou ? Pourquoi il aurait dit que j’étais douce ? Douce ! C’est bizarre non ? On dit pas ça à une amie. Je suis peut-être qu’une passade, une connerie de soirée.
J’ai envie d’y croire parce que c’est la première fois que j’ai l’impression d’être… je sais pas, spéciale.
J’arrête pas de repenser à la musique, à la façon dont il tapotait sur le volant. À sa tête qui se posait contre mon épaule comme si c’était normal. Comme si on avait toujours fait ça.
J’en fais des tonnes, je le sais. Mais je peux pas m’en empêcher.
Mais pour une fois, j’ai envie que ça… je sais pas… Réel peut-être ?
Peut-être que je me fais des films, peut-être que demain il m’ignorera. Mais pour l’instant, je veux juste garder ça.
La façon dont il a dit que ma peau était trop douce, la façon dont il m’a regardée.
Comme si j’étais jolie, ou au moins… pas invisible. Et bordel, ça fait du bien.
Peut-être que c’est rien. Peut-être que demain tout sera redevenu normal.
Mais ce soir, j’ai envie d’y croire. Juste ce soir.
Et demain… demain on verra bien. Et si je le garde comme ami, ça me suffit.

Il a le droit à mieux que moi…

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