01 novembre –
Je suis “son genre”, enfin. C’est fou, j’ai l’impression d’être une héroïne de roman, tu sais ? C’était… magique.
Ok, l’alcool a sûrement aidé, mais je m’en fiche. Même si Héloïse était là, pour une fois, j’étais pas invisible. Il me regardait ! Il a dit que ça lui déplairait pas qu’il y ait un truc entre nous. C’est pas dans ma tête ! J’en suis certaine.
Peut-être que c’était juste pour ce soir, et c’est ok. Parce qu’il me voulait, là, ce soir. C’est moi qu’il a embrassée, qu’il a serrée contre lui. Et ce matin, quand il est parti, c’était… adorable. Même s’il n’a rien dit, j’ai senti le monde s’effacer, j’ai senti mon ventre s’illuminer. J’ai envie de garder cette sensation pour toujours. Ses lèvres me donnaient l’impression que j’étais à la bonne place.
Je sais que demain, ça peut être un autre matin vide, juste un autre silence. Mais je m’en fous. Parce que j’ai eu ça. Et ça, c’est immense.
Ses baisers me brûlaient la peau. Ses mains me disaient « reste ».
Et je me fous de tout le reste. D’Ariane, d’Héloïse, de la jalousie qui me serre le cœur comme un étau. Ce soir, c’était à moi qu’il pensait. Et bon sang ! Pour un végétarien, il laisse de sacrées marques.
J’ai envie de m’accrocher à ce souvenir, même si c’est un mirage. J’ai envie de m’endormir avec ce sourire idiot collé au visage, de me réveiller demain en me disant que c’était réel.
Et si c’était ça, le bonheur ? Juste un moment où on arrête d’avoir peur.
J’ai eu l’impression de compter vraiment. D’exister, au moins un peu, dans ses bras.
Et c’est tout ce que je voulais.
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