À contre sens

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Le bruit me donne de suite le vertige et j’ai envie de rebrousser chemin. Mon cousin sentant ma fuite, se saisit de mon bras gauche et le relâche qu’au bar. Ses amis sont déjà là quand il les retrouvent :

— Veinard tu as déjà une petite amie ?!

— Elle est mignonne la brunette !

— Alex retire tes paluches de ma cousine ! Ondine, le colleur de gazelles c’est lui et à côtés, Ulis le….

— Le tagueur des cœurs brisés !

— Et humoriste à ses heures perdues. Tu as trouvé facilement l’adresse ? Où il est Yan ?!

— Il met des heures à se préparer, vous savez comment il est ! Il va arriver dans cinq minutes. Bon, tu veux boire quoi Ondo ?

Je finis par m’habituée de cette ambiance. Dire que j’ai perdu l’habitude de danser sur des musiques endiablés entourées de corps chauds bouillants voulant paraitres immortelles. C’est mon cas, en ce moment.

J’enfile deux Spritz et entame une bière tout en dansant sur place avant d’être embarqué par Alex. L’alcool, la liberté d’être majeur loin de mes miens, me procure tellement de bien que j’embrasse ce garçon sans me soucier du lendemain.

Nos langues jouent et je finis pas perdre ma virginité dans les toilettes. Damien à bien raison, faut vivre, rien regretter. Un coup du soir ou un coup de foudre ? Je m’en fiche. Au réveil, je serais la première à prendre une douche froide, un doliprane et un bol de céréale dans cet appartement à quatre chambre.

Mon téléphone m’indique dix heure avec deux messages de mes parents plus deux appels manqués de ma mère. Sur le balcon jonchée de cadavres de cigarettes, je téléphone :

— Hey ma chérie ! Comment tu vas ? Bien arrivé avec Damien ?

— Mais oui maman. Tu sais, j’ai dix-huit ans, je vais beaucoup mieux. Si besoin, je vous appellerais.

— On est désolé de t’avoir harcelé cette nuit, tu avais oublié de nous écrire. Et puis, on prend soin de toi depuis la mort de Matthis. Tu étais jusqu’à aujourd’hui, absente disons.

— Deux ans c’est certes long maman mais je revis, ne t’inquiète pas. Je dois te laisser, les autres sont réveillés. Bisous.

— Bisous à toi, ton père t’embrasse aussi.

Les bruits de chaises et les rirent m’attirent. Je croise le regard d’Alex, fier, son clin d’œil me donne le sourire. Je me terre dans la salle de bain pour me brosser les dents mais il m’a suivi avant même que je ne commence.

Il me pousse légèrement pour mouiller son peigne et lentement coiffer ses cheveux bruns épais court. Son air mutin ne lui décolle pas :

— Ton parfum embaume encore ma chemise trempée de sueur ma beauté. Ho, ne pense pas que je ne sais pas reconnaître quand une fille a passé une bonne soirée en si bonne compagnie.

Je ris un peu pendant qu’il repose son peigne dans sa trousse de toilette. Il hésite à sortir mais se retourne pour effleurer ma joue droite. Sentant que cela me gêne, il recule un peu.

— Tu as couchée avec combien de nanas ?

— Tu veux le compteur officiel des potes ou le mien où je garde les plus belles filles ?

— Le tien. On a un an de différence et vu comment tu en parles, tu as de la bouteille.

— Quatre que des plans Q. Je blaguais pour le compteur, les autres croient que je suis un super tombeur. Bon, ok, c’est vrai et plus qu’eux ! Mais, je ne restes pas un prédateur ou simplement un collectionneur. Je passe pour le moment du bon temps et je verrais ce que me réserve l’avenir.

— Tu les as revues les filles ?

— Plan Q ou coup du soir, donc non. Il n’y a que toi Ondeline. Ondeline, c’est jolie, ça chante la campagne. Ça me rappelle mon enfance dans les coquelicots à courir après André, le chien malinois de ma grand-mère.

— Tu es sérieux ? André ? Bizarre comme nom de chien.

— Le prénom de mon grand….

— Alex ! Ramène tes fesses et laisse ma cousine tranquille !

— Si on sort ensemble, faudra s’armer de patience contre lui. J’arrive garde du corps ! Et puis ta cousine est aussi majeur, elle sait ce qu’elle fait !

Je ris de son deuxième clin d’œil. En me maquillant, je me demande si, avec recul, je ne trahie pas Matthis ? Non ! Je l’ai dis hier dans mon esprit ! On n’a qu’une vie, Axel me donne envie de le découvrir sous toutes les coutures, si ça craque, je prendrais un pull pour recommencer avec un autre.

— Le programme les gars ? Ils parait que vous êtes là déjà depuis la semaine dernière, avec Damien on aimerait voir la ville, vous en pensez quoi ?

— On vous avez attendu pour visiter les endroits les plus incontournables.

— Bé oui Yan, c’est évident de vous préparez aux soirées et glander dans les parcs à mater les jupes des filles.

— Bien marrant Dami. Le guide est sur la table basse, on te laisse nous lire pour qu’on se cale ?

J’acquiesce face à la proposition d’Ulis et m’installe sur le canapé blanc pour leur faire la lecture.

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