Chapitre 1
J'avais été destiné par mes parents à régner sur la terre des braves, on appelait ma tribu comme ça pour son courage et sa volonté de vivre et de survivre. Mon frère aîné, Lord, étant ce qu’il était, a tenté de me voler la place, en vain. Il a toujours été jaloux au sujet de Mala, ma compagne. Il la convoitait. Mon père a essayé mainte fois de calmer le jeu mais plus il essayait plus mon frère devenait nerveux et allait dans les extrêmes. Un jour Lord a mis le feu à notre refuge. Il faut savoir que nous n’avons pas d’endroit fixe, nous sommes une tribu nomade, on ne peut pas rester bien longtemps parce que les hommes, les vrais nous pourchassaient pour ne faire qu’un bouchée de nous. J’avais donc été nommé en tant que chef car je savais faire régner l’ordre et je prenais bien plus mes responsabilités que mon frère lorsque l'on m’en donnait. Quand nous était plus jeunes, mon frère s'acharnait sur moi car nous savions depuis tout petits ce que j’allais devenir. Nous étions à ce moment là des êtres humains.
Mais un matin, il a eut la mauvaise idée de désobéir à notre père, de se rendre loin dans la forêt. Un vieille dame passait par là et lui a donné un morceau de viande cuite qui avait l’air vraiment appétissant. Celui-ci était empoisonné mais allez comprendre pourquoi, au lieu de mourir, Lord, en le mangeant, se transforma en loup. Il revint à la maison complètement effaré et démuni. Ma famille en avait peur et il dut les calmer leur expliquer ce qu’il s’était passé. Je me rappelais qu’ils lui ont alors fatalement déclaré qu’il était trop tard, dès qu’il était entré dans la maison, il avait contaminé tout le monde. Lord a pleuré toutes les larmes de son corps ce jour-là, il venait de comprendre qu’il avait condamné sa famille à une lourde peine et à l’obligation de quitter notre foyer. La culpabilité le poursuivit longtemps, mon père le regardait toujours avec cette lueur malsaine dans les yeux. Ce regard qui voulait dire : « tu ne peux plus rien pour nous sauver ». Malgré moi, j’avais été pris de pitié pour Lord. Je tentais d’être de son côté quand c’était possible. Mais le mal semblait irréparable puisqu’il me remballait à chaque approche. Il ne voulait plus de l’aide de personne. Je me demandais par la suite : « Mais qu’est-ce qui a empêché sa mort ? Quelle est donc l’origine de cette transformation en loup garou ? Que se cache-t-il dans ce morceau de viande ? » Mais les questions restaient sans réponse. Même les autres membres de la tribu n’en avaient savaient rien.
Mes parents m’informèrent qu’on devait trouver un objet unique qui nous permettrait de rompre cette malédiction. Cet objet aurait la forme d’un flacon de parfum dans lequel la substance contenait une sorte d’ « antidote ». Ma mère avait gardé avec elle son collier offert par mon père. C’était au cas où tout ce qu’il s’était passé arriverait. Il faut croire qu’ils ont eut raison. J’avais toujours eu de la sympathie pour Lord malgré ses envies de vengeance envers moi. Jusqu’à ce qu’un jour on se dispute et qu’il m’agresse jusqu’au sang. Je n’ai plus jamais regardé mon frère de la même façon après cela. Par la suite j’en gardais la plus grosse séquelle de ma vie, une longue cicatrice sur le ventre. Et nous étions partis pour je ne sais combien temps, deux semaines, trois mois, cinq ans. Par précaution nous nous étions d’abord mis sous la forme d’hommes pour passer inaperçus en traversant les différents villages. Certains d’entre nous n’avaient cependant pas la possibilité de cacher leurs oreilles, seul signe qui permettait de reconnaître un loup garou. Alors nous étions très vite passés à l’autre part de nous même, la moins dangereuse selon moi. Parce que les hommes quand ils croisent une autre espèce n’ont aucune pitié. Ils ont peur et se cachent derrière leurs armes pour ne pas se faire tuer, nous étions bien placés pour le savoir puisque nous étions nous-mêmes des hommes auparavant.
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