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San Francisco, 1930

J’ai de l’allure, je plais aux femmes, je le sais. Les regards se tournent vers moi lorsque je me balade. Je porte un costume, près du corps, oubliant même la cravate. Un style avant-gardiste qui me va à ravir, d’après Valentina. Les gens sont, pour la plupart, choqués, mais laissent passer, se permettant de supposer qu’un immigré italien ne comprend pas les codes vestimentaires de leur pays. Les femmes frivoles apprécient cette allure décontractée. Les plus conventionnelles me regardent avec dédain. Je maîtrise à présent les armes et les arts martiaux. Un atout indéniable face aux hommes de main des autres familles mafieuses.

Marco donne rendez-vous à un parrain d’une famille rivale dans un bâtiment en construction sur Hyde Street, à quatre heures du matin.

Calpoccini contre Mancini. Nous nous disputons le contrôle d’un commerce de pêche situé dans le quartier Fisherman’s Wharf, afin d’avoir la mainmise sur la zone de The Embarcadero, située sur les remblais. Giovanni me demande des explications sur notre mission. Quoi ? Je suis étonné de sa part. Les rôles se seraient-ils inversés ? J’en ai bien peur. Je suis désormais plus grand que lui. Mais la taille n’a rien à voir là-dedans. Je suis plus intelligent que lui. J’écoute et je comprends ce que raconte et fait Marco. J’observe, j’analyse ses actes. Tout simplement. Il s’appuie sur mes connaissances maintenant. Je lui jette un coup d’œil furtif, puis lui décrit le contexte, tout en marchant vers le lieu de rendez-vous.

Le commerce, tenu par un Irlandais du nom de Byrne, a fait faillite suite au krach boursier de 1929. Les deux familles convoitent son emplacement. En effet, le local se situe à un point stratégique, au North Point. Un lieu idéal pour importer illégalement des marchandises venues de toute l’Europe. Des colis transportés par bateau et livrés directement dans cette boutique. Pas d’intermédiaire, l’endroit parfait pour mener les affaires.

Nous sommes arrivés. Je lève la tête vers le bâtiment. Marco, Giovanni, Fabio, Renato, et trois petits nouveaux font de même. L’immeuble a une allure de bâtiment désaffecté. La construction est à l’arrêt depuis plus de six mois. La planque stratégique pour nos rendez-vous d’affaires. Nous montons au sixième et avant-dernier étage.

L’atmosphère est tendue. Face à nous, je compte dix hommes. Capo Gio ouvre les négociations. Le but étant de conduire le déroulement des discussions jusqu’à la conclusion d’accords satisfaisants pour chacun.

Les deux padrone commencent leurs échanges. Ils exposent leurs motivations, les options alternatives, les stratégies de repli. Marco connaît bien le dossier. Il cible les points forts de ce commerce. Mais dans ce contexte de partage de parts de marché, chacun doit faire des concessions… Ce que refuse catégoriquement Gio, exigeant quatre-vingt pour cent pour lui. Leur objectif ce soir est d’aboutir à une transaction équitable. Ce n’est pas gagné. Marco réclame une répartition de soixante-dix-trente.

Hors de question pour Gio de limiter son ambition. Ayant hiérarchisé l’importance de cette entreprise, analysé les risques, identifié les facteurs externes et internes pour contrôler la zone, il estime avoir fait tout le boulot. Cependant, c’est Marco qui a pris les risques pour éliminer les repreneurs. Il n’en démord pas, il veut un partage plus avantageux pour lui. Ça risque de traîner cette histoire. Je réfléchis sur la situation.

Marco ne peut pas se permettre de s’opposer aux Mancini. Les comptes ne sont pas au beau fixe en ce moment. Je me passe une main dans les cheveux. Ses activités peu scrupuleuses ont besoin d’être relancées. Il doit laisser Capo Gio se mouiller plus dans l’affaire. Et en contre-partie, accepter qu’il récupère plus d’argent. Le temps que l’affaire se mette en place.

Oh non, c’est parti. Voilà que Marco et Gio s’insultent. Je me les caille à attendre ici. Les autres aussi visiblement. On est là à se regarder en chiens de faïence. Pathétique et ennuyeux à mourir. Bon, j’en ai marre, on ne va pas y passer la nuit. J’avance vers eux, prends la parole d’un aplomb désinvolte. Je leur conseille de se calmer. Négocier implique de faire un bout de chemin ensemble pour construire en commun la gestion du commerce. Éviter les mésententes et les risques de conflits futurs, cinquante-cinquante me parait le plus juste pour mener à bien leur projet. Je leur suggère de gérer la zone à deux.

Marco et Gio me dévisagent. Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit qu´il ne fallait pas ? Je soupire.

— Il se fout de notre gueule ton gosse ! s’insurge Gio.

— Nous ne sommes pas là pour faire ami-ami ! raille Marco.

— Dans une négociation, y a un perdant et un gagnant ! Pas de parts égales !

Je souffle en levant les yeux au ciel, les mains dans les poches. Ce serait pourtant plus simple. Capo Gio n’a pas aimé ma proposition. Il ne peut pas s’empêcher d’en rajouter.

— Tu cherches les ennuis Marco ?!

— Bien sûr que non. Jack, arrête ton cirque !

C’est logique ce que je dis ! Non ? Ça n’a pas l’air, vu le regard sévère de mon père. Je le prends alors en aparté. À voix basse, je lui explique la situation actuelle de leur business.

— Tu ne peux pas investir autant, tu vas te casser les dents !

— D’où tu sors ça ?

— Tu dois te résoudre à baisser ta part dans cette affaire pour limiter les dégâts. Écoute, cinquante-cinquante, c’est un bon compromis, les Mancini assureront nos arrières. À deux, vous serez plus forts.

Capo Gio s’impatiente en tapant du pied.

— C’est fini les messes basses ?

— Oui, je reste sur mes positions, Gio. Je mets quatre-vingts pour cent sur la table !

Je le fixe, sidéré. Il en a rien à foutre de ce que je dis ! Marco a la tête dure ! Bon sang, ce n’est pas possible d’être têtu à ce point ! Il m’exaspère. J’ouvre les bras.

— Mais qu’est-ce qui te prends ?! Tu ne peux pas faire ça !

— Jack, ferme-là !

Marco s’énerve de plus en plus, prêt à exploser. Il bouillonne, la veine sur sa tempe tremble. Il se pince l’arête du nez. Ce n’est pas bon signe.

— Tu refuses les négociations Marco et en prime ton fils m’insulte ! On va régler nos comptes ici et maintenant !

Gio envoie ses hommes nous casser la figure. Quand on ne trouve pas de solution par la discussion, on se tape dessus et on flingue.

— Bravo Jack ! Avec tes conneries, voilà où nous en sommes !

Gio tire, Marco tire. Chacun se protège derrière des poteaux et des tas de briques. L’heure de la fusillade est ouverte !

Capo Gio prend la fuite avec quelques gars, par les escaliers du haut. Renato et Giovanni protègent mon père. Ils s’échappent à l’étage du dessus. Tandis que moi et Fabio, restons là à nous occuper des hommes de main de Gio pour les empêcher de les poursuivre. On se canarde. Merde, plus de munitions, ni pour nous, ni pour eux. Ils cherchent à rejoindre Marco. Hors de question. Fabio en intercepte deux, je me charge du reste, les trois autres gars. Je leur barre le chemin vers les marches. Je me positionne pour le combat.

Les affranchis de Gio échangent un regard moqueur, puis foncent tous sur moi. J’évite le coup de poing droit du premier, réagis par un crochet à la mâchoire, esquive le coup de pied dans le flanc du deuxième, puis riposte par un coup de pied circulaire.

Débarrassé de ces deux-là, il me reste le troisième, qui m’envoie un direct droit et court dans le nez, pendant que je fais l’erreur de regarder les deux au sol. J’étais pas prêt ! C’est pas juste. Du sang coule de mes narines. Je m’essuie du revers de la manche. Je décoche un uppercut dans la poitrine de mon adversaire, une poussée frontale de la paume dans le buste et finis par un coup de genou. L’homme tombe à terre, se tord de douleur, les mains sur la poitrine. Je me redresse, plaque une main sur mon nez pour stopper le sang qui coule toujours. Ah, Gio redescend nous voir. Il est furieux. Il siffle. Une dizaine d’hommes apparaissent dans l’escalier. D’où ils sortent ceux-là ? Sans doute cachés depuis le début à l’étage. Ce n’est pas fair-play ça, Gio. Je crispe la mâchoire. Fabio tire sur ma manche. Il me montre son épaule déboîtée. La sueur luit sur son front.

— Là, ils sont trop nombreux, Jack.

J’acquiesce.

— Okay, on se casse !

Nous courons en direction de l’escalier métallique de secours, puis dévalons les marches deux par deux. Le soleil commence à se lever progressivement, ses rayons éclairent les façades des bâtiments.

Nous descendons aussi vite que nous pouvons, évitant les balles tirées par les quatre hommes de main restés en haut de l’escalier. D’où ça sort ? Quand ont-ils rechargé leurs armes ? Peu importe, faut qu’on se tire. Un homme rattrape Fabio par le col. Il m’alerte en criant. Je fais volte-face et lui assène un coup de poing dans son oreille. Il plaque sa main sur son oreille. Elle commence à enfler comme un chou-fleur. Je lui envoie un coup de genou dans le dos. L’homme se plie en deux de douleur, puis je sors quelques munitions restées au fond de ma poche. Seulement deux ? Ça fera l’affaire. Je recharge mon arme et braque les deux autres. Je tire, celui de devant se prend la balle dans la jambe.

Ce qui me permet de gagner un peu de temps pour distancer nos adversaires et arriver en bas de l’escalier. Nous nous précipitons vers notre voiture garée devant le bâtiment, une Plymouth Modelèle PA 1931, noire. Marco et ses gars sont sans doute déjà bien loin dans leur Cadillac, une Series 452 V16.

Ah, merde ! Les hommes de Gio ne lâchent pas l’affaire. Ils sont à nos trousses. Les coups de feu réveillent les habitants. J’en vois certains tirer leurs rideaux à moitié pour observer ce qui se passe dans leur rue de si bon matin. Je prends le volant, Fabio saute à mes côtés. Je démarre rapidement. Dans le rétroviseur, je vois les gars Mancini se répartir dans deux voitures, modèles assez récents, Chevrolet à vue d’œil.

S’ensuit une course-poursuite dans les rues de Little Italy, et d’échanges de tir. Je roule vers l’Ouest de San Francisco, me faufilant dans des rues étroites, semant au passage une des deux voitures à l’angle de Waller Street et de Pierce Street. Je surveille les angles dans les rétros. Un des hommes se hisse à l’extérieur de sa bagnole, mitraillette à la main. Il vide ses munitions sur notre voiture. Je zigzague pour éviter les balles. Ça ne sert pas à grand-chose, à part faire crisser les pneus sur le gravier. Une balle touche la vitre arrière. Elle se brise dans un fracas de verre. Fabio se cramponne au tableau de bord, la tête baissée pour se protéger d’une balle perdue. J’écrase la pédale d'accélérateur pour pousser la voiture au maximum.

— Eh Jack, la voiture fume ! s’inquiète Fabio.

— Ouais, ouais, je sais !

Je roule sur quelques kilomètres à vive allure, la Chevrolet me colle au cul. Elle ne nous lâche pas ! Elle se rapproche dangereusement. Plus le choix, si je veux m’en débarrasser, faut que je tourne quelque part. Là ! Je donne un brusque coup de volant à droite. Je roule beaucoup trop vite, les pneus crissent. La voiture, trop lourde, se renverse sur le côté gauche. Le toit racle le mur du bâtiment. La carrosserie frotte le bitume, provoquant des étincelles tout le long de sa course. Fabio est projeté sur la banquette arrière. La voiture glisse sur plusieurs mètres jusqu’au muret situé en face de nous. C’est pas vrai ! Un cul-de-sac ! Je suis secoué. Ma tête heurte le volant. Je me retrouve dos au sol, les jambes en l’air. Je suis légèrement sonné. Mais je me remets vite dans une position plus confortable. Je pose mes mains sur les morceaux de verre des vitres. Du sang commence aussi à couler le long de ma tempe. Je fixe le rétroviseur. J’aperçois deux silhouettes approcher. L’un d’eux pointe sa mitraillette sur nous. Ça sent le roussi. Je me dégage au plus vite, me hisse par le pare-brise éclaté. Je jette vite fait un coup d’œil à Fabio. Il est en vie, seulement blessé.

Je regarde discrètement le gars par-dessus le capot. Il a un Browning BAR M1918. Il ne déconne pas ! Il déverse une rafale sur la voiture. Je me cache entre la voiture retournée et le mur, recroquevillé, les mains sur la tête, pour me protéger des balles. J’attends que son chargeur se vide. Les tirs visent la carrosserie, le soubassement, les bas de caisse et les pneus. Clic clic. Plus de balles. Je me risque à jeter un coup d’œil sur le côté. Il est occupé à recharger son arme. C’est le moment, je n’aurais pas d’autre occasion. Ni une ni deux, je prends mon Colt, je me lève, je tends le bras, je vise, je tire. En plein dans la tête ! Il tombe à la renverse. Le deuxième se précipite vers moi. Il tente de m’arracher l’arme des mains. Je n’ai plus de munitions de toute façon. Mais ça, il ne le sait pas. J’esquive son coup de poing. Puis je déverse plusieurs coups enchaînés, uppercut, coup de genou dans le bide, puis coup de pied à la tête. Le gars est assommé. Il s’écroule. Je me retourne vers Fabio. Je le vois se dépatouiller comme il peut pour s’extirper de la Plymouth. Il crache des jurons. Il se redresse avec difficulté. J’avance vers lui et stoppe brusquement. Il pointe son fusil à pompe Winchester M1897 dans ma direction.

— Ne bouge pas, Jack !

Il me fait un clin d’œil. Ce geste me suffit pour lui faire confiance. Il dévie l’arme sur le côté. Il tire. Je me retourne. Un gars est debout, poignard à la main, brandi au-dessus de ma tête, un gros trou en pleine poitrine. Sa chemise blanche devient rapidement rouge. Le sang dégouline sur son pantalon. Des gouttes tombent sur le sol. Il s’écroule. Fabio est fatigué, il tombe à genoux. Je me précipite pour lui venir en aide. Un liquide jaunâtre visqueux s’échappe de la voiture. Sans doute de l’huile de moteur. Je le porte à moitié sur mes épaules et le traîne jusqu’à la voiture d’un des associés de Mancini, une Chevrolet Series AE Independence de 1931, rouge et noir.

J’ouvre la portière arrière et installe Fabio sur la banquette arrière. Il s’allonge comme une masse. Je me masse les cervicales. Je suis crevé.

Au moment d’ouvrir la portière conducteur, une vieille dame assise sur une chaise dans la rue, me crache à la figure :

— Sale race ! Voleur ! Tueur ! Italiens de merde !

Elle a probablement assisté à toute la scène. Je me fige sur place, surpris. Je me retourne et vois des badauds commencer à me dévisager, sans bouger. Un homme au deuxième étage s’y met aussi.

— Salauds d'Italiens !

Et un autre, devant une épicerie, en rajoute de plus belle.

— Rentrez chez vous ! Au lieu de foutre la merde ici !

— Dégagez ! crie la foule. Retournez chez vous les ritals !

Je vérifie le nom de la rue. Lawton Street, dans l’Outer Sunset. J’ai roulé trop loin.

— Foutez le camp, sales raclures ! s’emporte la foule.

On s’est trop éloignés de notre quartier. Ils n’ont pas froid aux yeux ici. Ma blessure à la tête commence à me lancer. Le sang coule sur mon visage. Je me plaque une main sur la tête, puis monte dans la voiture, démarre en trombe. Dans le rétroviseur, je les vois faire des doigts d’honneur et jeter des bouteilles en verre. Ils n’auraient pas fait les malins, si j’avais gardé plus de munitions. Tout le long du chemin, je me cramponne au volant, le cœur tambourinant de colère. Je suis Américain ! Vous savez ça ? Bien évidemment que non.

Je me gare dans la cour de la propriété. Fabio se réveille et se redresse sur la banquette arrière. C’est bien la première fois que je suis content de rentrer chez moi. Giovanni et les autres sortent de la maison pour nous venir en aide. Sauf Marco. Il reste sur le pas de la porte d’entrée, méprisant, comme d’habitude. Il m’observe froidement.

— Tu en as mis du temps !

Je me touche la tempe. C’est sec. Le sang a coagulé. Je marche jusqu’à lui.

— Nous avons eu quelques soucis.

Marco jette un œil sur la voiture par-dessus mon épaule. Il ne prête pas la moindre attention à mes blessures. Il grimace. Il constate l’ampleur des dégâts. Ainsi que la blessure de Fabio. Il me fixe d’un regard mauvais. Sans un mot, je monte dans ma chambre, direction la douche.

Les mains plaquées au mur, la tête basse, laissant l’eau couler sur ma nuque, je contemple le sang qui tourbillonne à mes pieds, puis s’évacue par la bonde. Je respire difficilement en repensant aux injures.

— Et puis merde ! Qu’ils aillent tous se faire foutre !

Je sors, me sèche, panse mes blessures, enfile une chemise blanche avec un pantalon noir attaché par les bretelles. Je retrousse mes manches jusqu’aux coudes. Je passe une main dans les cheveux, agacé. Je descends vers la salle à manger. Personne. J’ai passé trop de temps sous la douche…

Paola arrive derrière moi. Elle me prend la main gauche entre les siennes, m’entraîne à la cuisine. Prévenante, elle m’a gardé une assiette de linguine pesto alla genovese.

— Tu as l’air bien préoccupé mon garçon, dit-elle en déposant l’assiette sur la table.

— C’est rien, ne t’en fais pas.

Je mange la moitié de mon plat, puis pose ma fourchette, observe Paola nettoyer les assiettes dans l’évier. J’ai envie de lui poser une question. Sans y mettre les formes, je lui demande.

— Dis-moi Paola, comment réagis-tu face aux insultes ?

Elle stoppe son geste, et m’examine.

— Je les ignore ! Tu ne peux pas toujours te battre, mon garçon ! Sinon, tu vas devenir aigri et vieux trop vite. Il faut parfois faire abstraction de ce que les autres disent. Ils sont juste jaloux. Nous sommes venus pour travailler, nous avons accepté des boulots pénibles, rémunérés une misère. Ils ont juste peur pour leur travail. Ils ignorent ce que nous vivions dans le Mezzogiorno.

J’esquisse un sourire timide.

— Ne te prends pas la tête avec ces imbécilités, d’accord ?

— Compris, Paola. Au fait, comment va Fabio ?

— L’infirmière s’en est occupée, il va bien.

Depuis quelques années, nous avons une infirmière à domicile. Elle change à chaque fois, mais bon, ça nous évite d’aller à l´hôpital lorsque les blessures ne sont pas trop graves.

— Elle a réussi à extraire la balle de sa cuisse ?

— Oui, elle s’est arrêtée en surface d’après ce qu’elle m’a dit. Dieu merci ! Pas besoin de l’emmener à l’hôpital.

— D’accord, ça me rassure, vu comment il se tenait la jambe.

— Tout va bien, il dort comme un bébé !

Paola place un doigt devant ses lèvres pour me faire signe de garder le silence. Je ricane. Les rayons du soleil entrent dans la cuisine. Je finis mon assiette, et Paola sa vaisselle.

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