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San Francisco, 2012

Après une bonne nuit de sommeil, je monte dans ma Mercedes, direction le cabinet d’avocats sur Market Street. Bryton m’accueille avec un café. En le suivant à son bureau, il m’annonce qu’il vient de recevoir les résultats des analyses génétiques du squelette retrouvé à Wolcott.

Il m'explique qu'en général, l'équipe scientifique compare le profil d'ADN du cadavre avec celui de la personne disparue, afin de déterminer s'il y a correspondance. L'échantillon d'ADN peut être prélevé sur des objets personnels comme une brosse à dents ou à cheveux. S'il n'est pas possible d'établir directement le profil génétique de la personne disparue, comme c'est le cas avec Astrid, des échantillons d'ADN prélevés sur des membres consentants de la famille peuvent être utilisés pour aider à l'identifier. Abigail a accepté de faire le test pour l'honneur de sa soeur.

Suite à cela, Tyler a débarqué chez Abigail. Il suit nos recherches à la trace. Il a voulu la faire parler, mais Abigail l'a chassé de chez elle en lui balançant une casserole à la figure. Une entaille s'est ouverte sur son front, des gouttes de sang sont tombées sur le carrelage. Tyler n'a pas insisté. Ce n'est pas un tueur. Abigail a eu l'intelligence de ne pas nettoyer les taches et d'appeler directement la police. Informé de cet appel, Ghislain a ordonné le prélevement de ce liquide et l'analyse ADN de Tyler pour confirmer l'identité du cadavre.

Je retire ma veste, la pose sur le dossier de la chaise. Nous restons debout, penchés au-dessus du dossier. Ce sont des copies du compte-rendu des analyses et des radiographies du squelette. Nous passons les termes scientifiques pour arriver directement à la conclusion : c’est bien Astrid Tucker. Je plaque une main devant ma bouche.

— Francis a bien assassiné sa cousine, dis-je.

— Exact. Le témoignage d’Abigail coïncide.

Je sors le carnet mauve de mon sac à main. Bryton m’invite à prendre place sur la chaise en tissu noir. Nous nous asseyons côte à côte à son bureau, documents posés devant nous. Je pousse le pot à crayon vers l’avant pour pouvoir ouvrir le carnet. Je jette un œil à l’écran d’ordinateur, de petites enveloppes clignotent. Mais Bryton garde les yeux rivés sur les notes. Il commence la lecture.

Docteur Tess, veuillez trouver dans ce carnet de couleur mauve, mes dernières notes, celles qui bouclent quatre mois de séances à vos côtés. Je l’ai intitulé « completato », qui signifie « terminé, achevé » en italien. Voyez ceci, comme une conclusion.

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