Dimanche 12 juillet 2020
Mon journal,
J'ai passé une soirée de ouf. Alekseï y a laissé une paire de billets ! Entre machines à sous et jeux sur tables, nous nous sommes lâchés. Je vais faire abstraction de l'intérieur du casino. Nous avions un peu trop bu pendant le dîner et encore plus, après. Je n'ai plus trop de détails en tête, à part qu'il y avait un monde fou, beaucoup de bruit et des machines à sous partout. Nous avons joué, nous avons bu et nous avons regagné l'hôtel, je ne sais pas comment, car j'étais ivre. Je crois même avoir vomi sur les chaussures cirées de mon prince dans l'ascenseur. Pauvres femmes de ménage, je les plains d'avoir des individus tels que moi qui ne savent pas se tenir en haute société.
Avant de se coucher, nous nous sommes douchés chacun notre tour.
Quand il est sorti avec juste une serviette autour de la taille, j'étais assis en tailleur sur le lit, la tête penchée en avant, faisant semblant d'être occupé à lire une brochure de la ville. Mes cheveux dissimulaient mes yeux qui lui jetaient de furtifs coups d'œil. J'ai senti mes joues rougir de le savoir presque nu, alors que nous étions seuls dans la chambre. Mon état d'ébriété avait un peu diminué, j'étais enfin lucide, mais en panique de dormir près de cet Apollon aux formes super sexy. 1, 90 m pour 95 kg environ, de chair halée, luisante et musclée, me regardait, en se frottant les cheveux. Derrière ma mèche, je scrutais cette sangle abdominale magnifiquement sculptée, ses pectoraux et ses biceps aux rondeurs puissantes et sa « ceinture d'Apollon ou d'Adonis » (je te laisse choisir) qui formait un « V » parfait. Il ne me manquait plus qu'à voir ses fesses pour savoir si tout était aussi uniforme. Je suis une crevette, moi, comparé à lui ! Il était puissant de beauté, un vrai mannequin pour photos de charme. J'aurais pu éditer un calendrier et me faire un sacré paquet de fric. Ça m'aurait permis de lui rembourser ma part du week-end !
— La place est libre, Sacha !
Tout en gardant la tête baissée, j'ai attrapé mes affaires déjà prêtes sur le lit et j'ai filé dans la salle bain, tel un môme qui avait fait une connerie. J'ai entendu son ricanement derrière mon dos. Avait-il aperçu la bosse sous mon short ? Cette chose, irriguée de sang, devenait incontrôlable depuis que je l'avais rencontré !
Comme dans les films, l'ami Sacha, a bien évidemment fait tomber par inadvertance le shampoing en voulant le reposer sur une tablette de la douche. Il fallait bien que cet incident arrive au moment où je n'y voyais rien, car mes yeux étaient fermés à cause du shampooing qui coulait. À tâtons, j'ai cherché désespérément la manette du robinet pour pouvoir me rincer.
*** Alekseï ***
J'étais tranquillement étendu sur le lit, encore enroulé dans ma serviette, lorsque j'ai entendu un truc tombé dans la salle de bain et mon Sacha grognait. Il fallait que j'aille voir si tout allait bien, mais pas que ça. Le découvrir dans le plus simple appareil me démangeait depuis un moment. Je l'avais déjà vu à la piscine, mais là, j'avais le temps d'apprécier le spectacle.
Je me suis approché de la porte et j'ai enclenché la poignée en espérant qu'il ne l'ait pas verrouillé.
— Bouges pas, je vais t'aider !
J'ai enlevé ma serviette pour ne pas la mouiller et je suis entré dans la douche pour l'aider à ouvrir le robinet. Je matais son petit corps élancé et son petit cul blanc, rebondi et ferme, qui gigotait devant moi. Je me suis penché au-dessus de lui avec les deux bras de chaque côté des siens, pour régler la température de l'eau. Tactique d'approche, on fait ce qu'on peut !
***
Je l'ai senti approcher derrière moi... Je sentais le contact de sa peau contre mon dos et de son sexe le long de ma raie. Mes jambes ont commencé à trembler incontrôlablement. Les frottements de sa peau avec la mienne me rendaient fou, mais je ne pouvais pas fuir immédiatement.
Il m'a rincé la tête, en me frictionnant les cheveux avec énergie. Il a ensuite baladé le jet sur mon dos sur lequel se baladaient déjà ses grandes mains toutes douces. Il est descendu sur mes fesses, puis le derrière de mes cuisses. Mon sexe se redressa comme un avertissement. Mamma mia ! Je ne pouvais pas le laisser continuer, je me suis alors retourné violemment.
— C'est bon ! Merci, je vais finir !
Mes yeux se sont alors portés sur son sexe en érection, dressé comme un canon prêt à tirer. N'essayant pas de cacher qu'il me dévorait des yeux, il remarqua que j'étais dans le même état que lui. J'ai posé mes deux mains sur ma bite pour la planquer et je suis sorti de la douche, paniqué.
J'ai enfilé vite fait un T-shirt et un boxer trouvés dans ma valise, pour ne pas retourner dans la salle de bain et le voir nu.
Je ne sais pas... Si, je le sais très bien, ce qu'il a fait dans la salle de bain après mon départ en trombe, puisqu'il a bien mis dix minutes avant de ressortir.
*** Alekseï ***
Je ne suis pas sorti tout de suite, car je ne pouvais pas rester avec une érection pareille. Vu, dans l'état dans lequel j'étais, il fallait que je me branle. Il me rendait dingue de désir.
Quand je suis revenu dans la chambre, il était recroquevillé, la tête dans les genoux, dans un des fauteuils en cuir. Je n'ai pas voulu le terroriser davantage et j'ai, à mon tour, enfilé un T-shirt et un boxer. Vu la tension qu'il y avait dans l'atmosphère, je me suis glissé sous la couette sans dire un mot. Je crois que j'avais encore une fois abusé de la situation.
Après quelques instants, sentant que le sommeil me gagnait, j'ai décidé de rompre le silence pesant.
— Viens te coucher, Sacha. Désolé, pour tout à l'heure, je ne voulais pas t'effrayer. Come on, please ! (Viens, s'il te plaît !)
***
J'ai fait exprès de ne pas y aller immédiatement, en laissant s'écouler cinq bonnes minutes. Nous ne nous connaissions pas du tout et il n'avait pas à faire ce genre de chose dans mon dos sans savoir si j'étais intéressé ou pas.
Je me suis doucement dirigé vers le lit en regardant le sol et je me suis allongé au bord en lui tournant le dos. Il s'est tourné vers moi.
— Sorry my friend ! Je t'avoue que j'aime les hommes ! J'aurais dû avoir la décence de te le dire avant, mais je ne savais pas comment aborder le sujet. Je te dégoûte à ce point ?...
Je sentais sa voix s'étrangler au fur et à mesure qu'il me parlait.
— Non... Pas du tout Alekseï ! À dire vrai, tu m'attires, mais je ne sais pas quoi faire de ces sentiments. Je n'ai jamais ressenti ça, pas même pour une fille.
Je suis frustré d'être excité à ce point quand je suis avec toi. Désolé !
— Aller, ne te tracasse pas, c'est passé. Je veux qu'on reste ami, alors on va dormir. Juste dormir, je ne tenterais rien d'autre, promis !
Il a éteint la lumière et s'est mis sur le dos.
Je m'en voulais d'essayer de faire abstraction de ce que je ressentais, je me suis donc lové contre lui, collant ma tête contre son bras. La chaleur de son corps et les battements de son cœur m'apaisèrent...
*** Alekseï ***
En le sentant se coller contre moi, j'ai levé le bras afin de le placer autour de son cou. J'ai collé ma bouche à son front et je lui ai souhaité bonne nuit. Je lui caressais l'épaule et le dos à travers son T-shirt, en faisant de petits mouvements circulaires. Il s'est aussitôt endormi.
M'endormir contre lui pour la première fois au bout de seulement une semaine, était irréaliste, surtout après l'incident de la douche.
***
Nous avons dormi jusqu'à 10 h 30. Lorsque j'ai ouvert les yeux, mon prince charmant était assis près de moi et me contemplait. Je lui ai souri.
— J'ai trop la dalle, on commande un petit-déj !
— Il arrive dans cinq minutes, j'ai déjà passé la commande.
Nous avons déjeuné sur la table basse dans le coin salon, en nous remémorant nos folies au casino.
— Aller, va te doucher, si tu as fini ! Let go ! Ne t'inquiète pas, même si tu tombes et te fracasses la tête dans la douche, je ne viendrais pas te secourir ! It's ok ? Ensuite, habille-toi et range tout dans ta valise.
Je me suis levé et j'ai obéi.
Le midi, nous avons choisi de manger un plateau de fruits de mer dans un restaurant qui se trouvait sur la plage et pour digérer, nous sommes allés nous promener en savourant une glace.
Comme rien ne nous pressait, nous nous sommes assis sur le sable humide et j'ai choisi de passer à l'interrogatoire.
— Tu viens d'où en Bulgarie ? À part être prince, tu fais autre chose à côté ? Tu bosses ? Tu étudies ?
— Oui, Monsieur l'Inspecteur ! Je travaille. Je suis Vice-président de l'entreprise familiale, depuis un an. Mon père dirige une société de maroquinerie de luxe, « сумка Diam's » (Sumka en russe), connue mondialement chez les « vieilles pleines de fric ». Il riait de ses propres bêtises. J'ai grandi à Koula, à 200 km au nord-ouest de Sofia. Pour que tu te situes mieux, ça se situe dans le district de Vidin. Suite à l'obtention de mon bac en Bulgarie, j'ai fait des études de commerce en France.
Tout en me parlant, je voyais qu'Alekseï dessinait entre ses pieds, des cœurs entrecroisés avec nos initiales à l'intérieur, avec son index. Trop girly !
Nous avons abordé des sujets plus sensibles comme son rang, ses obligations aujourd'hui et futures s'il devenait roi, du fait que ses parents voulaient absolument qu'il se marie et fonde une famille, etc.
— Je n'ai d'un prince que le rang. Je suis quelqu'un de simple qui a été élevé par une nourrice adorable. Rada m'a donné l'affection que ma mère n'a jamais su m'apporter. Elle a soigné ses enfants et moi, sans jamais faire de différence. Elle m'a éduquée dans la bonté et le partage.
Même si à une époque, je suis devenu un adolescent ingrat et aigri, à cause de mes rondeurs qui me valaient des moqueries, elle a vite diagnostiqué mes maux et a su trouver les bons mots.
Son passé lui pesait tant qu'il se mit à pleurer devant moi.
Je me suis rapproché de lui, j'ai passé mon bras autour de son cou et j'ai déposé un baiser sur son épaule. De ma main libre, je lui caressais la cuisse.
— Je suis là, si tu veux te confier. À part ma meilleure amie Sally, la rouquine à la piscine, je n'ai pas d'amis garçons avec qui je sois intime.
— Elle est juste ta meilleure amie ou ta petite amie ? Elle semblait très proche de toi à la piscine !
— Sally, ma petite amie ?! On a grandi ensemble. Quand on était gamin, c'est elle qui me défendait. Elle était un vrai garçon manqué. Je la considère davantage comme un frère que comme une sœur.
— Comme nous sommes dans les confidences et que je t'ai avoué mon penchant pour les mecs, dis-moi, tu es hétéro, bi ou...
— Je n'en sais rien ! Je n'ai jamais eu trop le temps de m'attarder sur ce sujet. lui ai-je répondu à demi-mot.
Ne voulant pas lui avouer que j'étais toujours vierge, je me suis relevé et j'ai frotté le sable sous mes fesses.
— On court ? lui ai-je proposé pour le distraire.
— Non, viens ! J'ai vu des chevaux. On va en louer un !
Pour bien rester dans la série roman à l'eau de rose, il avait choisi un immense cheval blanc à la crinière longue et soyeuse. Je suis sûr qu'en insistant un peu, il m'aurait sorti un Pégase de son chapeau, ou plutôt de sa couronne.
D'une seule main, il m'a hissé devant lui, sur le cheval.
— Accroche-toi au pommeau de la selle !
Il a passé ses bras le long des miens et a saisi les rennes, puis nous avons trotté et cavalé le long de la plage. L'odeur iodée de la mer nous transportait dans un monde dans lequel Chronos avait figé le temps et où Éole caressait nos visages avec tendresse, comme un père bienveillant.
C'était hyper romantique. Si seulement, nous sortions ensemble...
*** Alekseï ***
Je me sentais léger de m'être confié à Sacha. Je voulais qu'il sache que je n'étais pas du style à étaler mon rang ou mon argent. Je n'étais pas imbu de ma personne comme l'était ma mère. J'avais seulement envie d'une vie simple et heureuse avec la personne qui me compléterait le mieux et qui m'apporterait autant d'amour que j'en avais à donner. Un homme en l'occurrence ! Je n'avais pas vraiment eu de « vraies » petites amies.
Avant la fin de mon enseignement primaire, équivalent du collège en France, je m'étais délesté de mes kilos superflus en jouant au football et n'avais partagé que quelques baisers.
Dès mon entrée en secondaire, à 16 ans, j'ai commencé à détailler le corps de mes coéquipiers dans les douches et on me surprenait souvent à rêvasser, m'imaginant dans les bras de l'un d'entre eux.
Mon premier amour a été Dmitri, un jeune homme de cinq ans mon aîné, apprenti en espace vert au manoir de Koula. Un grand blond robuste, aux cheveux toujours en bataille et poussiéreux. Il avait remarqué mes regards insistants sur son corps quand il jardinait ou qu'il se nettoyait après le travail.
Il avait commencé par me coincer à chaque fois que nous nous trouvions à l'abri des regards puis, étape par étape, ses baisers sont devenus de plus en plus intenses et descendaient de plus en plus bas. Jusqu'au jour où il a déboutonné mon jean, tout en m'embrassant fougueusement, a fourré sa main dans mon boxer et a saisi mon sexe tendu. Il a ensuite glissé la mienne dans son caleçon pour que je le masturbe en retour. Ce jour-là, j'ai joui pour la première fois.
Lors des câlins suivants, il m'a enseigné, gestuellement et buccalement, comment réaliser une fellation, ce qui me plut encore plus. Puis nous en sommes arrivés rapidement aux rapports avec pénétration, échangeant à tour de rôle le top et le bottom dans tous les recoins du jardin et des dépendances.
Notre histoire n'avait duré que cinq mois, mais je m'étais épris de ce gars. J'ai dû vite l'oublier à contrecœur, quand j'ai dû venir étudier en France.
Par la suite, j'ai eu deux-trois autres relations, mais je ne suis jamais retombé amoureux comme je l'avais été de Dmitri et comme je l'étais, en si peu de temps, de Sacha. J'avais vraiment eu un coup de foudre pour lui, après avoir vu la détresse dans ses yeux à la piscine.
Bien qu'il n'ait pas répondu à ma question sur ses attirances sexuelles, qu'il fuyait mes regards et mes gestes débordants d'amour, je pressentais tout de même qu'il y avait matière à creuser un peu dans cette carapace angélique.
Sur le chemin du retour, mon bel ange blond a bavé sur ma vitre durant une petite heure. À son réveil, il m'a demandé combien de temps il nous restait de route à parcourir et a téléphoné à sa grand-mère pour la prévenir qu'elle ne l'attende pas pour dîner.
***
— Je t'invite au Mac Do ! Désolé, je n'ai pas tes moyens, Votre Altesse.
— Sacha, je ne suis pas difficile et tout ce que tu aimes me conviendra très bien.
Arrivés à Goussainville, nous nous sommes garés sur le parking du Mac Do et nous sommes entrés. Il y avait peu de monde en ce dimanche soir. Deux couples avec des enfants étaient attablés dans la salle principale et deux filles mangeaient en se filmant près de l'entrée de la seconde salle.
Nous avons pris nos plateaux et j'ai suivi Alekseï au fond de la seconde salle pour être au calme. Nous nous sommes installés l'un près de l'autre, sur une banquette en cuir rouge.
Nous dégustions tranquillement nos hamburgers lorsque cinq jeunes gars, d'environ mon âge, sont entrés bruyamment et ont pris place en face de nous, à l'autre bout de la salle. Sur le coup, nous ne les avons pas calculés, mais instinctivement, leurs regards insistants à notre égard, me firent relever la tête en leur direction. J'ai fait comme si de rien n'était et j'ai continué à manger sans en faire part à Alekseï.
Mon prince, qui ne lâchait pas son projet de me séduire et qui se croyait à l'abri des regards, ne manquait pas une occasion de me taquiner affectueusement. Tantôt, il me caressait le genou ou la cuisse sous la table, tantôt, il me papouillait les cheveux, en me gavant de frites et de nuggets.
Je ne voulais pas le vexer en lui disant d'arrêter ses démonstrations d'affection, mais je sentais la rage, contre ses gars qui nous dévisageant et qui se foutaient de nous, monter en moi. L'un d'eux, un grand blond coiffé à la brosse, et venu vider son plateau dans la poubelle à un mètre de nous. Je lui ai adressé un regard noir pour qu'il comprenne que j'avais intercepté leur manège, mais celui-ci m'adressa un sourire et un clin d'œil. Pensant avoir mal compris leurs intentions, je me suis détendu.
Lorsqu'il a rejoint sa table, il a murmuré quelque chose à ses amis et ils nous ont regardés. Il continuait de me sourire. Me draguait-il ? Personne ne m'avait jamais dragué ainsi, ou je ne m'en étais jamais rendu compte.
Après avoir fini, j'ai vidé mon plateau et j'ai prévenu Alekseï que je me rendais aux toilettes.
— Vas-y, j'irai après. Je surveille nos affaires.
N'ayant pas le choix pour sortir de la salle, je suis passé près du groupe. L'inconnu m'a de nouveau adressé un sourire auquel j'ai accepté de répondre par politesse.
Alors que je finissais de pisser dans l'urinoir, la porte s'est ouverte et j'ai entendu deux voix.
— Mate, qui est là ? C'est le petit pédé ! dit celui qui m'avait souri plutôt.
— Ben oui, il joue avec sa petite teub ! lui répondit le petit brun trapu, qui l'accompagnait.
— Alors, on se tripote en public avec son petit pédé de mec ? reprit le premier.
— Et vous vous enfilez, bande de fils de pute ? ajouta le brun.
Calmement, j'ai tiré la chasse d'eau et sans leur répondre, je me suis lavé les mains.
— Hé ! On te cause la tapette ! me dit le deuxième, en me posant la main sur l'épaule.
— Vous avez un problème tous les deux ? Et toi, c'est quoi tes sourires depuis tout à l'heure pour me casser les couilles maintenant ?
— Je voulais voir si je t'excitais, petite merde !
— Non, tu ne m'excites pas du tout, il m'en faut plus que ça ! Et toi, d'où tu me touches ?
J'ai dégagé violemment sa main.
*** Alekseï ***
Je savais que les boissons du Mac Do, coupées à la flotte, donnaient envie de pisser, mais là, je commençais vraiment à trouver l'absence de mon baby rudement longue et il fallait absolument que j'y aille aussi. Par-dessus le marché, j'en avais marre de me faire reluquer par les trois gars qui attendaient leurs deux potes, partis je ne sais où.
Passant devant les trois gamins, je me suis, à mon tour, rendu aux WC. Je ne sais pas de trop ce qu'ils se sont dit lors de mon passage, mais ils ont ricané derrière mon dos.
De l'autre côté de la porte battante, j'ai reconnu la voix de Sacha et deux autres voix. Il avait l'air en colère et son ton était agressif.
Au moment où j'ai poussé la porte, j'ai vu mon petit ange mettre une droite à un des deux inconnus, le mettant KO direct. Waouh ! Il assure mon moustique boxeur !
— Sacha, qu'est-ce qu'il se passe ?
J'ai à peine fini ma phrase que le poing de mon baby a atterri sur la face du deuxième. Les immobilisant tous les deux au sol.
— Viens chéri, on se casse d'ici !
Quand j'ai constaté que leurs trois potes, nous attendaient devant les toilettes, je me suis dit que nous n'étions pas sortis d'affaire. Illico presto, mon petit boxeur est passé devant moi et les a agressés verbalement. Il avait encore envie d'en découdre et n'avait pas l'intention de me demander mon avis.
À cause de ces idiots, mon Mac Do devenait indigeste.
— Je vous préviens... Leur dit-il en les pointant de son index. Avant d'insulter les gens et de chercher la merde, demandez-vous à qui vous avez à faire. Les petits pédés vous la mettent profonde ! Récupérez vos déchets qui traînent dans les chiottes.
— Quoi ?
L'un d'entre eux poussa la porte, exposant les deux corps étalés sur le sol.
— Venez, Votre Altesse. On se casse pour de bon cette fois !
— Votre Altesse ? C'est quoi ce bordel ?
— C'est qui ces gars ?...
Sacha a saisi ma main, et les laissant à leur réflexion, nous avons pris la fuite en leur rigolant au nez.
— Vite, démarre Alekseï. On ne va pas attendre qu'ils nous sautent dessus.
— Waouh, Baby ! Tu ne te laisses pas faire ! Je suis étonné de la puissance de ta droite.
— T'as vu ça un peu ! Méfie-toi qu'elle ne t'arrive jamais en plein visage.
— Je ferais tout pour que tu ne sois jamais tenté de m'en mettre une, my Baby. Je suis trop fier de toi !
***
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