Mardi 21 juillet 2020
Ayant observé les agissements de son fils et de son ami depuis l'incident de la piscine, la reine demanda à son mari de passer la journée à la société avec Alekseï, en prétextant qu'il devait un peu plus prendre part aux directives d'un vice-président et d'un futur roi. Si l'occasion se présentait en leurs absences, elle en profiterait pour mettre les pendules à l'heure avec Sacha.
Dans la matinée, passant devant une fenêtre du château, la reine aperçut Sacha partant à vélo, un cabas fixé sur le porte-bagage. Elle en conclut que celui-ci était sûrement sorti faire des courses pour ses grands-parents et décida de l'attraper à son retour.
De peur de le rater, elle demanda à une de ses gouvernantes de prévenir le personnel de maison qu'elle devait absolument parler au petit-fils des concierges à son retour.
— Nous sommes à cinq jours du bal, rien ni personne ne doit venir perturber mon fils et encore moins lui faire tourner la tête. Ce serait une honte pour nous et notre royaume si quelqu'un avait vu cette scène immonde, se dit-elle à voix basse.
Salut cher journal !
Un peu avant midi, je revenais tout content à vélo du marché. Le vent sur mon visage, mes bras et mes jambes, telles les caresses d'Alekseï me rendaient euphorique. Moi, qui faisais un blocage sur l'homosexualité et la peur d'essayer, j'appréciais de plus en plus nos baisers et nos caresses. Je n'étais pas convaincu à cent pour cent d'être gay, mais j'étais convaincu de tout mon être, de l'aimer lui.
Ce moment fut de courte durée. À peine, ai-je franchi les grilles du château que le majordome se jeta devant moi, me stoppant net.
— Monsieur Sacha, Sa Majesté la reine demande que vous la rejoigniez dans son bureau.
Ne sachant pas les raisons pour lesquelles elle voulait s'entretenir avec moi, je suis entré, confiant, dans l'immense bâtisse et j'ai suivi le majordome jusqu'au bureau. Il a toqué et après avoir eu la permission de la reine, il m'a invité à pénétrer à l'intérieur.
La lourde porte en bois sculptée s'est refermée, empêchant toute sorte d'évasion hâtive de ma part en cas de danger imminent. Et là, sans que je m'y attende, elle s'est jetée sur moi, telle une furie et m'a giflé si fort que j'ai eu du mal à conserver mon équilibre.
Son regard était rempli d'une noirceur indescriptible. Ses sourcils étaient froncés et elle se mordait la lèvre inférieure de colère. Elle se mit à me hurler dessus.
— Espèce de monstre, qu'as-tu fait à mon fils ! Je refuse que tu le revoies ! Tu dois disparaître d'ici ! Si tu ne pars pas, je ferai expulser tes grands-parents ! Tu m'entends ? Des gens tels que vous, il y en a la pelle et ils ont autant besoin de travailler qu'eux ! Je te donne jusqu'à demain pour quitter les lieux ! Va-t'en ! répéta-t-elle, furieuse.
J'étais en pleurs et complètement perdu. J'ai tourné les talons et je me suis enfui à toute vitesse vers la maison de mes grands-parents.
De la terrasse, ou il lisait à l'ombre d'un parasol, Alekseï aperçut Sacha sortant en courant du château et il lui emboîta le pas.
En m'approchant, je me suis arrêté, car j'ai vu Papy et Mamie monter dans la voiture. J'ai essuyé mes yeux et j'ai pris un air détendu jusqu'à la porte d'entrée afin qu'ils ne remarquent pas mon état.
J'ai su plus tard qu'ils partaient à la hâte, parce qu'ils avaient été appelés en urgence chez une grande tante.
— Chéri, nous sommes en retard. Il y a tout ce qu'il faut pour tes repas. Nous t'avons laissé de l'argent sur la table, si tu veux commander quelque chose. Nous rentrerons demain en fin de journée, me lança ma grand-mère.
Je me suis empressé d'entrer dans la maison, car mes larmes et mes cris étouffés reprenaient déjà le dessus. Je me suis précipité dans ma chambre, j'ai claqué la porte derrière moi, puis je me suis adossé à celle-ci, me laissant glisser jusqu'à me retrouver assis.
La tête entre mes genoux, j'ai extériorisé toute ma peine. J'avais l'impression de mourir. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Où j'allais me réfugier ?
Alekseï, qui s'était précipité derrière moi, hurlait en essayant d'ouvrir la porte que je bloquais.
— Sacha, open the door baby ! Please ! Ouvre, ou je la défonce ! Hurry up ! Je suis là, laisse-moi te parler !
Je me suis mis debout et je me suis écarté légèrement, ne lui laissant pas assez d'espace pour qu'il l'ouvre à fond. Il la poussa si violemment qu'elle me cogna et me projeta en arrière sur mon lit. Il se jeta à cheval sur moi pour m'empêcher de me débattre.
— Que s'est-il passé ? Why you cry my dear ? Talk to me Baby ! (Pourquoi tu pleures mon chéri ? Parle-moi bébé !) m'a-t-il dit sur un ton apaisant, en attrapant mon visage avec ses mains.
Ne voulant pas qu'il me calme, je lui ai hurlé dessus en essayant de le repousser :
— Dégage ! Lâche-moi ! Tu me dégoûtes ! Vous me dégoûtez tous ! Je me casse d'ici !
Il m'a alors bloqué fermement les poignets au-dessus de la tête.
— My love, I don't understand what you're saying ! Speak softly baby ! (Mon amour, je ne comprends pas ce que tu dis ! Parle doucement.)
— Putain ! Ta mère nous a vus à la piscine, vendredi ! Elle m'a appelé dans son bureau. J'étais à peine entré qu'elle m'a giflé de toutes ses forces, ensuite, elle m'a insulté et m'a ordonné de quitter le domaine.
Alekseï laissa éclater son chagrin à tel point que de la bave s'échappa de sa bouche.
— Tu ne vas pas partir ? Elle n'a aucun droit sur tes grands-parents ! Elle n'est pas leur propriétaire ou leur employeur ! Don't leave me, baby ! Please. I'm begging you. Don't do this to me, I love you ! Please my love. (Ne me laisse pas, bébé ! S'il te plaît. Je t'en supplie. Ne me fais pas ça !)
En pleurs, mon prince a approché son visage du mien. Il a déposé un baiser sur mon front puis, sur le bout de mon nez et m'a embrassé à pleine bouche. Il caressait incontrôlablement mes joues, pour effacer mes larmes.
De la tendresse et des larmes, je ne pouvais plus lui résister. Je lui ai rendu ses baisers et j'ai permis à mes mains de parcourir son corps musclé sous son maillot pendant qu'il me malaxait les bras avec fermeté.
Nous nous sommes débarrassés mutuellement de nos T-shirts tout en nous embrassant avec fougue puis, je suis descendu le long de son cou en le happant et en le léchant. Sa peau déposait un goût sucré, tel du miel, sur ma langue. J'appréciais le contact et la chaleur de sa peau contre la mienne. J'avais si souvent rêvé de cette première fois.
Avec une aisance déroutante, il a défait d'une seule main ma ceinture et les boutons de mon pantalon en toile puis il l'a glissé dans mon boxer. Il enroula ses doigts autour de ma verge et les fit coulisser au rythme de nos respirations qui s'emballaient.
Afin de reprendre le dessus et lui montrer que j'avais vraiment envie de lui, j'ai basculé Alekseï sur le côté et je l'ai enfourché à mon tour.
À chaque baiser, je descendais un peu plus bas : son torse, ses pectoraux, ses tétons que je pinçais entre mes dents, son nombril, où j'enfouis ma langue hardie, puis, le bas de son ventre. Tout était si délicieux et parfumé.
Stoppant ma descente, j'ai levé les yeux vers lui, comme pour lui demander la permission. Il m'a alors fixé de ses grands yeux noirs, désireux que je m'exécute.
À mon tour, j'ai glissé ma main dans son boxer pour en extraire son sexe en érection et je l'ai masturbé avec délicatesse ou plutôt, par manque de pratique.
Lorsque, enhardi par le feu de l'action et le plaisir que je ressentais en le sentant fondre sous mes baisers, j'ai posé ma bouche sur son gland.
— Sacha, stop it ! Tu ne l'as jamais fait ! Ne va pas trop vite !
— Non, et alors ?
— C'est ta première fois, ne fais pas ça ! Je ne veux pas que tu le regrettes.
— Mais qu'est-ce que vous avez tous à vouloir me donner des ordres ? Ferme-la et laisse-moi faire !
J'ai de nouveau happé son sexe et comme je l'avais vu faire dans les films pornos gays, que je matais depuis que j'étais attiré par lui et je l'ai sucé goulûment. Se cambrant de plaisir, il accompagnait les va-et-vient de ma tête, en enfouissant ses doigts dans mes cheveux.
*** Alekseï ***
Soudain, j'ai senti le sol de mon jardin d'Éden se dérober sous mes pieds. Sentant l'extase montée et ne voulant pas jouir dans sa bouche, j'ai empoigné Sacha sous les bras afin de le remonter vers moi et je l'ai embrassé tout en le déshabillant.
Je n'aurais jamais songé qu'il avait autant les crocs ! Mais voyant comment il dansait devant le buffet en se frottant à moi, il fallait que je lui donne un avant-goût de ce qui l'attendait dans une relation entre hommes.
Je l'ai fait rouler près de moi, j'ai craché sur l'extrémité de mes doigts et je les ai faufilés entre ses petites fesses bien fermes, tentant de l'aléser en douceur. Il m'a fait de gros yeux d'hésitation, mais il m'a laissé continuer.
Je savais que c'était sa première fois et je ne voulais pas l'effrayer ou le blesser.
***
Pendant que je nous masturbais, mon Prince se montra délicat en visitant d'un de ses doigts la partie la plus intime de mon anatomie, et cela, jusqu'à ce que nous jouissions en même temps.
Encore sous l'effet de cette montée d'adrénaline, nous nous sommes allongés l'un près de l'autre. Il a passé son bras autour de mon cou et a tiré ma tête vers sa poitrine douce et confortable. J'ai entrelacé des miens, les doigts de sa main qui reposait sur ses abdos.
Faire l'amour avec un homme aurait pu me répugner, mais l'attraction magnétique qu'Alekseï exercé sur moi était indéniable.
— Baby, j'ai un petit truc pour toi.
Il se pencha et prit quelque chose dans la poche de son pantalon.
Je devais te l'offrir à ton anniversaire et après, j'ai hésité, car j'ai eu peur que mon amour ne soit qu'à sens unique et que tu refuses mon cadeau.
Alekseï saisit délicatement mon poignet et fixa un bracelet de cuir tressé, orné d'une plaque en métal, sur laquelle je découvris l'inscription « Forever Your. A. ».
— Oh !... C'est vraiment original, j'adore ! Merci Honey !
Je tendis mes lèvres vers lui, il baissa la tête et y déposa les siennes.
Hum... dis-je tristement. Dommage, je n'ai rien prévu pour toi.
— Regarde Baby, je m'en suis fait graver un aussi. Si tu es d'accord avec le message du mien, attache-le-moi.
Je pris le bracelet qu'il me tendait et je lus l'inscription : « Forever Your. S. ».
— Et comment, que je suis d'accord ! Je suis à toi depuis le jour où tu m'as sauvé et « Forever » mon prince.
— Tu me le promets ? Cela ne fait que deux semaines qu'on traîne ensemble...
— Tu ne crois pas au coup de foudre ? Moi, si !
Il posa la paume de sa main sur ma joue et m'embrassa tendrement.
— Je t'aime tant, baby.
Nous nous sommes endormis, blottis l'un contre l'autre. J'aimais entendre les battements réguliers de son cœur qui résonnaient à mon oreille comme une douce mélodie. J'étais paisible et heureux d'avoir franchi un pas de plus avec lui. Je pouvais enfin dire que nous sortions officiellement ensemble.
" My Honey, je me suis délecté du doux goût de ton corps. Même si cette première fois n'était qu'une ébauche de nos futures relations, elle resterait à jamais ancrée au plus profond de mon cœur.
Tu as créé en moi, l'insatiable envie que nos corps fusionnent pour ne devenir plus qu'un. Tu es mon premier amour et je n'en imagine aucun autre...
Les rayons du soleil qui s'infiltraient à travers mes volets entrouverts m'obligèrent à ouvrir les yeux. Un peu déboussolé, j'ai tourné la tête vers mon réveil en forme de Coccinelle rouge (la voiture, pas la bestiole !) posée sur ma table de nuit, il indiquait 14 h 25, puis je me suis tourné vers Alekseï qui semblait encore dormir paisiblement.
Cette fois, ce n'était pas un de mes rêves érotiques, il était réellement là, tout près de moi. Je me suis mis sur le ventre pour contempler le doux visage, aux traits parfaits, de l'homme que j'étais maintenant certain d'aimer.
Ma première initiation avait été magique même si elle avait commencé dans les larmes. Je ne regrettais pas notre premier câlin, car mon prince s'était montré prévenant et d'une douceur extrême.
Tout n'était que découverte pour moi, mais j'avais apprécié de le dévorer, en lui procurant du plaisir. Sentir son corps se tortiller, à chacun de mes coups de langue, me surexcitait. Je n'avais jamais aimé et désiré quelqu'un à ce point. J'étais résolu à aller plus loin.
*** Alekseï ***
Le doux parfum fruité de Sacha et sa respiration, tout près de mon visage, me réveillèrent. J'ai ouvert les yeux et j'ai découvert l'amour de ma vie qui me regardait avec un léger sourire. Il avait le menton appuyé dans sa paume de main, ce qui le rendait encore plus mignon. J'avais envie de me perdre dans ses yeux, de croquer son petit nez et sa petite bouche qui m'avait procuré autant de plaisir. J'ai posé ma main sur sa joue et je lui ai souri.
— Tu es radieux dès le réveil, tu le sais ? J'adore ton visage d'ange ! I love you my baby !
— Tu n'es pas mal non plus ! me répondit-il en passant son pouce sur mes lèvres.
J'avais envie de lui, mais je ne voulais pas paraître oppressant. Je me suis mis sur le côté, enroulant ma jambe autour des siennes. Mes yeux, perdus dans le bleu océan des siens, sondaient son for intérieur à la recherche de ses pensées les plus intimes.
— On se lève ? J'ai la dalle !
— Grrr ! Laisse-moi profiter de ton corps encore cinq petites minutes ! Juste des bisous. Promis, mon ange !
J'ai commencé sagement à bécoter son cou et son torse, mais ma main s'est égarée sur son pénis déjà au garde-à-vous.
— Ne te méprends pas, c'est seulement une envie de pisser !
— Ok, ma princesse !
— Je vais nous faire un café ! Toi, va prendre une douche pour te calmer !
Il éclata de rire. J'ai attendu qu'il se retourne et je lui ai mis une tape sur les fesses.
— Ne cherche pas la bagarre !
***
J'ai enfilé un long T-shirt et après être passé par la case WC, je me suis rendu dans la cuisine pour préparer le café. Je savais d'avance qu'il ne serait pas aussi savoureux que celui d'Enara, mais il devait nous redonner du peps.
Je n'avais pas été assez courageux pour avouer à Alekseï, les menaces que sa mère avait prononcées à leur encontre. Je profiterai de c'est 24 heures avec mon prince et je partirai avant le retour de Papy et Mamie.
Au fur et à mesure que je bougeais, je m'enivrais du parfum de mon prince qui s'était imprégné sur ma peau. J'ai fermé les yeux, j'ai enfoui mon nez dans le col de mon maillot et j'ai humé son odeur qui se battait à l'entrée de mes narines, avec celle du café frais.
Il sortit de ma chambre peu de temps après moi. Au son de ses pas, j'en ai déduit qu'il n'était pas motivé. Il trainait les pieds. Je souriais dans mon coin en dosant les cuillères de café quand je l'ai senti se coller contre mon dos. Il m'a ceinturé de ses bras et a posé le menton sur mon épaule pour me susurrer :
— Je vais à la douche. Tu viens avec moi, Baby ?
Je n'ai pas eu le temps de lui répondre que sa satanée main droite se baladait sur mon service trois-pièces.
Hé, mais tu n'as rien là-dessous !
— Lâche-moi la grappe et file à la douche !
Il m'embrassa dans le cou et se dirigea à poil vers la salle de bain avec un rire sarcastique.
— Aucune pudeur, Votre Altesse Royale ! lui ai-je hurlé.
Il était magnifique sous toutes les coutures, un vrai Dieu grec et ce cul, ferme et rebondi... Désolé, je m'égare.
— Sacha, peux-tu me donner une serviette ?
— Ouais ! J'arrive !
J'ai laissé le café couler, j'ai allumé mon enceinte Bluetooth très fort et j'ai lancé ma playlist de «Ateez», un groupe de K-pop, sud-coréen. Je ne comprenais rien aux paroles, mais leurs musiques donnaient vraiment envie de bouger et les chanteurs étaient super beaux.
En approchant de la salle de bain, j'ai constaté qu'il avait négligé de fermer la porte. Je suis entré discrètement. La pièce ou plutôt le sauna embaumait le gel douche au melon.
Et là, je l'ai aperçu à travers la paroi embuée par la condensation.
Toujours obnubilé par cette histoire de douche que j'avais loupée au Tréport, j'ai sauté sur l'occasion. Je me suis débarrassé de mon T-shirt et je me suis glissé derrière lui. J'ai posé mes mains sur ses épaules et ma bouche entre ses omoplates. Je m'appuyais si fort contre lui qu'il dut plaquer ses paumes au mur pour se maintenir. Laissant ensuite, mes caresses arpenter son dos, pendant que j'embrassais et mordais ses trapèzes et ses dorsaux, je finis ma course à ses hanches.
Mes baisers et mes morsures dévoraient la peau lisse et mate, du plus magnifique des hommes.
Alekseï
« Sacha, tu ne peux même pas imaginer ce que j'ai ressenti quand tu as posé tes mains sur moi et ta bouche sur mon corps.
Sacha ! En une fraction de seconde, j'ai ressenti une telle chaleur m'envahir que j'étais prêt à jouir. Oui, juste de cette façon !
Tout en pivotant sur moi-même, je l'ai saisi à la gorge et je l'ai relevé en glissant son corps sur le mien.
Ce regard plus bleu que le plus bleu des océans, ce nez que je léchai et cette bouche que je happai d'une seule bouchée, étaient enfin à moi...
Cet ange blond, qui se tient devant moi, ruisselant, avec ses cheveux ondulés devant les yeux et son sourire plus sublime que la plus chère des œuvres d'art. Je ne voulais plus jamais le quitter... J'ai envie de toi ! »
Sacha
« Alekseï, tu ne peux même pas imaginer, comme j'ai été effrayé quand tu m'as saisi à la gorge !
Alekseï ! J'étais à deux doigts de pleurer de joie et de peine en même temps.
Ces perles noires qui me dévorent, ce nez fin qui pointe vers moi telle une flèche de cupidon et ces lèvres épaisses et brûlantes qui enveloppent les miennes sont à moi...
Cet ange ténébreux, terriblement séduisant avec sa barbe noire naissante, est d'une beauté sans pareille, se penchait sur moi tel un rapace sur sa proie.
Un rideau noir et soyeux masquait ses yeux et son front. Cette moue qu'il faisait quand il se consumait de l'intérieur, était plus appétissante que n'importe quels mets de grands gastronomes. Il m'appartenait... Baise-moi ! »
Alekseï a placé ses mains sur mon visage et m'a repoussé contre le mur tout en engouffrant sa langue fouineuse dans ma bouche. J'ai déposé mes mains sur ses fesses durcies par l'excitation et je les ai pressées de toutes mes forces.
— Pas ici, ma princesse ! Pas pour ta première fois, mon amour !
— Mon prince, je t'aime aussi et je veux être tien !
À son tour, il a empoigné mes fesses et m'a soulevé comme une poupée, en plaçant mes jambes autour de ses hanches. Nous sommes sortis de la salle de bain et nous avons traversé la maison jusqu'à ma chambre.
Tout en nous embrassant, Alekseï nous a étendus sur le lit. Sans lâcher prise, je continuais à le serrer entre mes cuisses. Nos deux verges se frottaient l'une contre l'autre en se libérant de leur précum.
Profitant de ce lubrifiant naturel, il essuya nos deux glands visqueux du bout des doigts, roula près de moi et les enfouit entre mes fesses.
Tout en continuant de nous délecter l'un de l'autre, je masturbais d'une seule main nos glaives érigés pendant qu'il lubrifiait mon orifice vierge, avec douceur et doigté.
— Si tu changes d'avis ou si tu as mal, dis-le-moi, j'arrête !
— I'm afraid, Honey !
— Détends-toi, Baby, je ne forcerai pas. Laisse-toi aller !
*** Alekseï ***
À chaque phalange de mon majeur, insérée, je le sentais se raidir. Je stoppais mon mouvement, je l'embrassais un peu plus voracement et je recommençais. Je percevais les petits râles de plaisir qu'il émettait en remuant son bassin au rythme de sa main sur nos sexes.
— Ça va, mon amour ?
— Hum ! Continu !
J'ai ajouté mon index à cette danse sans même qu'il ne se braque.
— Toujours partant ?
— Plus que jamais ! Fais-moi l'amour Alekseï !
Je me suis redressé, j'ai enfilé un préservatif et je me suis allongé entre ses cuisses en m'appuyant sur une main pour éviter de mettre tout mon poids sur lui.
— Continu à te branler et pense juste au plaisir que tu ressens.
J'ai placé mon gland encapuchonné et lubrifié à l'entrée de son anus et j'ai laissé son déhanché faire le reste.
— Aïe, putain !
— Le plus dur est passé Baby. Je ne bouge plus, je te confie les commandes. Respire un bon coup et abandonne-toi à moi !
Sacha agrippa mes flancs en enfonçant ses doigts dans ma chair. Il remuait, il gémissait, il se cambrait... Il jouit en renversant la tête vers l'arrière, puis me fixa avec des yeux tout ronds en se mordant la lèvre inférieure.
— C'est trop bon, Honey !
Il était encore plus beau avec son petit air fragile et coquin.
Sans m'extraire, j'ai posé ma main autour de son cou et tout en lui adressant un regard vicieux, j'ai léché ses lèvres.
Lorsqu'il a entrouvert la bouche pour reprendre sa respiration, j'ai immiscé farouchement ma langue à l'intérieur tout en appuyant mes coups de reins.
Je ne sais pas sur quel site porno, mon petit ange blond avait pris des cours, mais il me repoussa afin de poser ses chevilles sur mes épaules.
Plus j'augmentais la cadence et plus, il s'agrippait aux draps en se mordant les lèvres.
***
Emporté par son audace, j'ai fermé les yeux. J'ai eu l'impression que mon âme s'était échappée quelques instants de mon enveloppe corporelle. Je me sentais planer au-dessus de nous. Et subitement, pareil à des démons qui quitteraient leurs antres, nous avons laissé échapper un râle de jouissance.
Le mien fut légèrement plus aigu. Ma réaction incontrôlée le fit sourire.
— Même en jouissant, tu arrives à me faire rire mon Ange ! Je ne te demande même pas si tu as pris ton pied, je pense que j'ai eu ma réponse ! me dit-il en se rallongeant près de moi.
— Je n'ai qu'un mot, waouh !
Je me suis jeté sur lui et je l'ai embrassé sur tout le visage en ponctuant chaque baiser d'un « je t'aime », puis éreinté, j'ai posé ma tête sur sa poitrine en sueur, pour écouter son rythme cardiaque encore lancé dans une course effrénée.
— On dirait que tu viens de courir un marathon, mon cœur !
— Et toi, non ? Je ne t'ai pas assez fatigué ? Tu en veux encore ? me demanda-t-il en glissant sa main entre mes fesses.
— Doucement, Votre Altesse, ou je vais marcher comme un cow-boy !
Nous éclatâmes de rire.
À son tour, il plaça sa tête sur mon torse, puis me bécota les seins tout en me caressant la sangle abdominale.
— On va prendre une douche, Baby ?
— On a le temps, fais-nous couler un bain ! Je vais aérer la chambre, ça pue le sexe là-dedans ! lui dis-je en rigolant. Il fit « non » de la tête et partit en riant.
Que j'aimais sa grande bouche sexy quand il souriait. Sublimissime ! J'étais heureux et léger comme une plume, même si j'avais le cul en feu. J'eus l'image d'un poulet à qui on aurait plumé le croupion, à l'esprit. Oh, my God !
Je me suis précipité à poil dans la cuisine pour nous verser un café et nous, préparer de quoi grignoter.
En ouvrant le frigo, j'ai découvert un plateau de fruits déjà coupés en cubes, prêts à être consommés. Je t'aime Mamie, tu assures !
En essayant de ne pas tout renverser, je suis allé rejoindre mon homme. Il m'attendait avec une mine joviale dans la baignoire où il avait dû ajouter du gel douche au melon (encore lui) à l'eau pour créer de la mousse. J'ai posé le plateau au plus près et j'ai enjambé le bord. Il écarta les bras et les cuisses pour que je puisse m'asseoir contre lui.
— Ça va mon cow-boy, pas trop mal ?
— Grrr ! Très drôle ! Continu et tu n'es pas prêt d'y insérer quoi que ce soit !
— Ok ! Mais c'est toi qui me supplieras ! Non, sérieusement, tu n'es pas trop irrité ?
— Si ! Ça me pique un peu.
— Je te rincerai à l'eau froide et j'irai te chercher de la crème apaisante. J'ai ce qu'il faut à la maison.
— C'est... Pour toi ?, lui demandais-je, un peu gêné.
— Non, mon cœur ! Comme pour les préservatifs, j'avais prévu, mais ce n'était pas discret à transporter dans la poche de mon jean. Étant donné que je n'avais pas calculé qu'on allait faire l'amour aujourd'hui, j'ai laissé le tube à la maison.
J'ai pris ses bras et je les ai noués autour de mon cou. J'ai fermé les yeux et je me suis détendu tout en lui faisant des bisous sur les poignets, pendant qu'il me suçotait le lobe de l'oreille.
*** Alekseï ***
Pendant que je nous nourrissais de morceaux de fruits, nous faisions des projets pour la fin de journée en sirotant nos cafés.
Nous avons été sortis de notre quiétude en entendant une chanson dans laquelle le refrain disait : « La fête est finie ».
— Mon cœur, il faut qu'on sorte de là, Orelsan hurle que la fête est finie dans le salon.
D'un commun accord, nous nous sommes levés, lavés, douchés et j'ai fini en lui rinçant le postérieur à l'eau froide.
En Prince, galant, je suis sorti le premier pour l'aider à enjamber la baignoire sans glisser. Nous nous sommes essuyés réciproquement sans nous lâcher du regard. Une tension sexuelle planait toujours entre nous, mais le petit cul de mon Baby avait besoin de se remettre de ses émotions.
— Je t'invite au restaurant ! Fais-toi beau ! Je rentre chez moi, je me change et je te ramène la pommade.
— Ok, Votre Altesse ! me répondit-il en exécutant une révérence. Oh, la vache ! Ça tire !
— Tu es fou ! Tu le sais ? Arrête tes pitreries, je reviens te soulager.
Je l'ai embrassé sur le front et j'ai quitté la maison.
Quand je fus de retour, il m'attendait debout en chemisette et en boxer, appuyé sur la table de cuisine.
— Ça va mon amour ? Tu souffres ?
— Non, pas de trop ! Je t'attendais, prêt à recevoir mes soins ! Je n'allais tout de même pas me mettre à quatre pattes le cul en l'air !
— Alors toi et ton franc-parler, vous me déstabilisez ! Le « quatre pattes », on verra ça plus tard !
— Oui, bien, bien plus tard, chérrri !
J'ai baissé son boxer, j'ai enduit mes doigts d'onguent apaisant et j'ai badigeonné son petit orifice irrité. Il a d'abord sursauté lorsqu'il a senti le froid de la crème, puis il m'a regardé avec un regard aguicheur.
Je l'ai embrassé sur la bouche et je lui ai mis une tape sur son petit cul blanc.
— Habille-toi, avant de réveiller la bête qui sommeille en moi !
Je l'ai aidé à enfiler son jean et ses baskets et nous sommes montés dans ma voiture, avancée devant la grille près de la maison de Gabriel et Enara.
***
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