Mercredi 22 juillet 2020
Re-coucou journal !
Il est trois heures du mat' et je n'arrive pas à dormir, alors je reviens te faire part de notre fin de journée.
Dans la voiture, Alekseï a mis le poste sur Fun Radio et nous sommes sortis de Chavernay tout euphorique.
Arrivé à Goussainville, il s'est garé près du centre-ville. Il a fermé la voiture et m'a tendu la main, en écartant les doigts. Comprenant ce qu'il attendait de moi, je l'ai regardé en souriant et j'ai entrelacé les miens avec les siens. Il m'a attiré à lui et a déposé un tendre baiser sur mes lèvres, devant les quelques personnes qui se baladaient en cette chaude soirée.
Mon estomac criait tellement famine que toutes les odeurs, sucrées ou salées, qui s'échappaient des différents restaurants et des boutiques de la rue venaient me chatouiller le nez.
Mon Prince s'est dirigé vers un petit restaurant français au doux nom de « Bistro des Anges ». Le cadre était très romantique avec ses tables de bistrot et ses luminaires aux breloques étincelantes. Les murs blancs étaient encadrés par des arabesques en plâtre doré et on découvrait, çà et là, de faux petits arbres aux branches recouvertes de plumes blanches qui rappelaient le thème « ange » annoncé par l'enseigne.
Nous nous sommes attablés au fond de la salle comme nous avions l'habitude de le faire à chaque fois que nous ne mangions que tous les deux. Sauf que ce soir, nous sortions officiellement ensemble. J'allais pouvoir répondre à ses démonstrations de tendresse et lui montrer de quoi j'étais capable, en tant que petit ami.
Alekseï opta pour le truc le plus cher sur la carte, une côte de bœuf avec du gratin dauphinois et moi, je choisis un risotto aux gambas, mais avant tout, nous avons entamé notre repas par un carpaccio de betteraves rouges, jambon fumé et fromage de chèvre. Le tout arrosé au « Champagne Jacquart, Cuvée Alpha, Millésime 2010 ».
Rien que le nom de ce « pétillant » et les 130 € indiqués sur la carte m'ont donné le tournis. Je vous l'ai déjà dit que c'était un sale snobinard, égocentrique !
Vivement que je perçoive le salaire d'un architecte, que je puisse lui offrir le même luxe.
Après avoir savouré l'exquis repas agrémenté de caresses au-dessus de la table et de pelotage de nos entrejambes en dessous. Saupoudré d'un soupçon de petits bisous et d'une dégustation, de bouchées échangées, nous avons décidé de repartir et d'acheter des glaces italiennes dans la rue.
Nous n'étions pas pressés de rentrer. Il faisait si bon en ce soir de juillet que nous nous sommes promenés main dans la main pour digérer. Au centre d'un petit square, un jeune homme avec des rastas jouait de la guitare, assis sur une grosse pierre. Semblables à deux petits vieux, nous avons pris place sur un banc afin de l'écouter.
(L'un de nous marchait d'ailleurs à la manière d'un vieillard, ne l'oubliez pas !
Qui voulait absolument que je couche avec Alekseï ? Hein ? Bande d'hypocrites qui avait pensé à Sally ! Vous n'attendiez que ça depuis notre week-end au Tréport !)
Quand il eut fini sa représentation, nous sommes remontés en voiture et nous sommes retournés chez moi. J'ai allumé la télévision dans ma chambre, j'ai fermé les volets et j'ai ouvert la fenêtre en grand pour laisser entrer le vent frais de la nuit.
Mon prince m'a attrapé par la taille et m'a basculé sur le lit tout en m'embrassant avec passion. Après quelques baisers de plus en plus voraces et quelques caresses de plus en plus explicites, il nous arracha sauvagement nos vêtements. Ses grandes mains se mirent à danser sur mon corps, puis s'attardèrent sur ma queue, de nouveau en érection, malgré les tiraillements que je ressentais encore. Comme il était autant excité que moi. J'ai décidé d'imiter son geste et j'ai entrepris de le masturber aussi.
Me sentant au bord du « débordement », il se positionna en soixante-neuf près de moi et engouffra mon sexe dans sa bouche. Sa main droite et ses lèvres pulpeuses enveloppaient l'intégralité de ma masculinité pendant que sa main gauche, remplaçant la mienne, se mit à astiquer vigoureusement son engin. N'ayant plus rien à gérer, j'ai agrippé le drap d'une main et ses cheveux de l'autre...
— Excuse-moi pour tes cheveux, mon amour. Je ne contrôlais plus mes gestes quand tu as ingurgité le tout, en tapant dans le fond de ta gorge et que j'ai joui dans ta bouche.
Il se redressa et me sourit.
Oh ! Désolé Alekseï ! C'est dégueulasse !
Ça coule, là !, lui dis-je avec un air dégoûté en lui montrant mon menton avec mon index afin qu'il essuie le sien.
Il remonta rapidement, saisi ma nuque pour m'empêcher de fuir et accapara ma bouche, mélangeant nos salives et mon sperme qui recouvrait sa muqueuse buccale.
— C'est à toi, ce n'est pas dégueulasse comme tu dis ! Tu étais prêt à me faire la même chose ce midi. Par contre, moi, je suis sincèrement navré, j'en ai mis partout sur le drap !
Il me fit un bisou et partit chercher un gant de toilette et une serviette pour essuyer son « petit incident ».
J'ai changé le drap-housse et nous nous sommes lovés dans les bras l'un de l'autre sous la housse de couette vide.
Je retourne auprès de lui. Bonne nuit, journal !
*** Alekseï ***
— Bonjour mon amour ! Tu es déjà réveillé. Quelle heure est-il ?
—10 h 30, je crois !
—Pourquoi tu fais cette mine ? Tu as encore mal ? Lui demandais-je en m'installant le dos contre la tête de lit.
—Non, tout va bien de ce côté !
Sacha posa son menton sur le haut de mon torse et entoura ma taille de ses bras. Il me regardait d'un air absent en faisant une moue boudeuse.
—Baby, je vois bien que quelque chose te tourmente !
Il s'est hissé, a déposé des petits bisous dans mon cou et un dernier sur mes lèvres, puis il s'est assis en tailleur. Il prit cette fois un air sérieux en baissant la tête vers ses doigts qui tricotaient un fil invisible entre ses cuisses, m'inquiétant davantage.
Allait-il nous gâcher la matinée en parlant de ma mère ? Qu'avait-il donc de si grave à me dire ?
—My Honey ! J'y ai beaucoup réfléchi en me réveillant et je dois te dire quelque chose.
Mon sourire matinal se transforma en un rictus d'inquiétude.
Je ne sais pas si je t'aime, mais si l'amour est d'avoir envie de te toucher et de t'embrasser tout le temps, si c'est, que les minutes loin de toi ressemblent à des heures, si c'est que mon cœur me donne l'impression de s'arrêter, quand tu es loin de moi et d'exploser, quand, nous sommes l'un près de l'autre, alors oui, je peux te dire : Alekseï, je t'aime aussi de tout mon cœur.
Je ne pourrais jamais oublier tous les moments que nous avons passés ensemble et surtout cette nuit. Tu es mon premier vrai amour.
—Oh, Baby ! Tu m'as fait peur ! J'ai cru que tu voulais déjà rompre !
—Bien sûr que non ! Du moins, pas avant que...
—Avant que, quoi ?
Je me suis redressé d'un bon, je l'ai saisi par les épaules et je l'ai collé contre la tête de lit.
— ... Que tu me fasses correctement l'amour !
—Je suis prêt ! Depuis le temps que je te cours après je ne vais pas manquer une occasion, my love !
—Doucement mon prince ! Calme tes ardeurs ! Je ne suis pas tout à fait remis d'hier.
—Hum ! répondis-je avec une petite moue triste pour l'amadouer.
—Viens là, mon gros bébé !
Il mit ses bras autour de mon cou et m'embrassa.
Je devais me faire des idées, mais je ressentis de l'hésitation dans ces gestes, il semblait vouloir abréger notre câlin.
***
Je n'avais pas envie de mettre fin à ce doux moment et de quitter la chaleur de son corps nu contre le mien, mais je n'avais pas le choix. Je me voyais obligé de quitter le château de peur de voir mes grands-parents jetés à la rue, comme des malpropres.
Mes craintes étaient toujours présentes, mais je me consolais en me disant que nous avions fait l'amour, échangé nos premiers « je t'aime » et nos petits surnoms étaient enfin validés. J'étais depuis un moment son « Baby » et lui était devenu mon « Honey » en rapport avec le goût de sa peau. Ou de son gel douche !
Nous avons échangé des baisers et des caresses sans aller plus loin. Sentant ma gorge se serrer de plus en plus fort, je cherchais une excuse pour passer à autre chose, avant de chialer devant lui. Je lui ai alors proposé avec un petit sourire coquin :
—Breakfast, my Honey ! ?
—Oh, yes, my baby ! I'm still very hungry ! (J'ai encore très faim !), me répondit-il en m'adressant un clin d'œil.
Nous avons déjeuné côte à côte tout en blaguant et en riant. Il me touchait sans arrêt la cuisse ou me caressait le dos, en passant sa main sous mon T-shirt. Mon cœur s'émiettait à chaque minute qui s'écoulait.
Dans l'après-midi, on a maté « La Casa de Papel » sur Netflix, tout en se câlinant et en s'embrassant. J'avais l'impression d'être un petit être sans défense entre ses mains.
Le temps avait défilé si vite qu'il était déjà l'heure pour Alekseï de partir.
—Je crois que je vais rentrer, my baby. Je dois retrouver mes parents vers 17 heures. Il faut que je me douche et que je me change. Tu dois aussi ranger un peu ici.
—Alekseï, je vais aller chez Sally jusqu'au bal. Je sais qu'on va moins se voir, mais ce n'est que l'histoire de trois jours. De toute façon, tu vas avoir plein de choses à préparer et je préfère me faire oublier de ta mère.
Je l'ai raccompagné et on s'est embrassé tendrement. J'ai retenu mes larmes afin de ne pas lui causer plus de peine.
—Bye, bye Baby ! I love you.
—Je t'aime aussi Honey !
Pendant qu'il s'éloignait, je lui faisais un petit signe de la main en mode princesse, pour le faire rigoler.
De retour à l'intérieur, j'ai craqué et j'ai appelé Sally pour lui dire que j'avais besoin de squatter chez elle pour quelques jours. Elle a accepté sans hésiter, mais m'a demandé s'il y avait un truc qui clochait.
—Je te raconterai tout en détail, mais là, je n'ai pas le temps. J'arrive dans vingt minutes.
—Tes grands-parents ne vont pas trouver ton absence inquiétante ?
—Ne t'inquiète pas pour ça, je leur laisse un mot pour leur dire que je serais chez toi jusqu'au bal.
J'ai fait mon sac, j'ai écrit un mot vite fait à Papy et à Mamie et je suis parti.
Ma rouquine n'a pas eu le temps de se poser des questions que je sonnais déjà à sa porte.
—Ben alors mon chou, qu'y a-t-il y a ?
Je me suis jeté dans ses bras et j'ai laissé exploser mon chagrin.
—J'en peux plus, Sally... Je suis au bout de ma vie... Il faut que je me barre du château... Elle veut les foutre dehors... Je n'ai pas tout dit à Alekseï...
—Calme-toi ! On va discuter dans ma chambre, car là, je ne pige rien. Tu pleures, tu baves, tu n'articules pas. Je ne peux pas t'aider !
Elle a placé son bras autour de ma taille pour m'empêcher de m'écrouler et m'a emmené dans sa chambre. Calmement, elle m'a conseillé de m'asseoir et de lui raconter.
Au passage, merci pour le « Arrête de pleurer comme ça, on dirait mes copines ! » Elle a un humour parfois ! Lol.
J'ai essuyé les larmes qui ruisselaient sur mes joues, je me suis mouché et j'ai commencé mon récit.
Réaction de ma Sally, après avoir entendu l'échange avec la reine dans le bureau :
—Quoi ? Cette conasse de reine de mon cul, elle t'a giflé, car elle n'a pas supporté de vous voir vous embrasser ? Putain, on est en 2020, faut qu'elle sorte de sa grotte, la vieille. Je suis dégoûtée pour toi ! Et d'où elle menace tes grands-parents. Elle se prend pour qui, alors qu'elle squatte le château. Quelle pouffiasse !
Ma rouquine était au bord de la crise d'hystérie.
—Attends, je n'ai pas fini et avec ce que je vais te raconter, tu vas faire une crise cardiaque.
Je ris en prévoyant la réaction de son amie d'enfance.
—Oh my God ! No, No, No ! Je n'y crois pas ! Vous avez couché ensemble ? Je n'arrive pas à y croire que tu l'as fait, vu notre conversation de la dernière fois. Je vais mourir ! Je m'imagine mon bébé dans les bras du beau brun ténébreux, avec ses muscles et ses tablettes de chocolat de malade ! Un prince, bordel ! Oh, la vache, je me croirais dans un Boys Love ! Je kiffe, je vais mouiller ma culotte !
Sally salivait et riait tant qu'elle manquait de s'entrucher à chaque mot !
Ah, ah, ah ! Je peux te parler comme ça, t'es ma pote maintenant ! Se moqua-t-elle. Bon, j'arrête mon délire. On va faire quoi ou du moins, vous avez prévu de faire quoi les gars ?
—Ma première idée a été de venir chez toi pour me cacher, mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps, lui ai-je dit sur un ton triste. Sally, je suis fatigué. On n'a pas beaucoup dormi et toutes ses émotions m'ont crevé.
—Dors un peu, on a la soirée. Mes parents sont partis manger avec des collègues. On commandera des pizzas quand tu seras réveillé.
Mes larmes se remirent à couler le long de mes joues rougies par la tristesse.
Redescendue dans le salon, Sally a mis le portable de Sacha en charge comme il le lui avait demandé. Après quelques minutes d'hésitation et après avoir repensé à la situation, elle reprit le téléphone et fouilla dans les contacts pour trouver le numéro d'Alekseï.
—Oh, j'y crois pas, il l'a appelé « Mon Prince Charmant » ! Mort de rire ! Il est pire qu'une fille ! s'esclaffa-t-elle. . Bon, je vais lui tel !
—Allô Alekseï, c'est Sally ! Si tu as envie de voir ton baby, il est chez moi. Il m'a tout raconté et là, il dort un peu. Tu trouves une excuse et tu viens. Il a vraiment besoin de toi ! Ciao !
*** Alekseï ***
— Ok ! Guys ! Une petite partie de poker, cool ! ai-je improvisé assez fort pour que tous les habitants du château m'entendent.
Je suis sorti du bureau de mon père et quatre à quatre, j'ai dévalé les marches. Je ressentais cette irrésistible envie, de sentir l'odeur de sa peau et la douceur de ses lèvres. Je frissonnais à l'idée de le serrer de nouveau dans mes bras.
— Père, mère, je vais chez des amis jouer au poker. Seulement, une ou deux parties et je serais vite de retour. Il faut que je sois en forme pour demain, afin de vous aider avec les préparatifs du bal.
Mes parents étaient si captivés par leur film, qu'ils n'ont entendu que la moitié de mes paroles.
— Okay, my dear ! Amuse-toi bien et ne perds pas trop d'argent ! me répondit mon père.
J'ai enfourché mon Harley-Davidson et je suis parti à toute vitesse.
« Mon amour, tu me manques déjà. Dors encore un peu, je veux te réveiller avec un baiser comme dans les contes de fées. Ma princesse, j'arrive ! »
En peu de temps, j'étais arrivé chez Sally. Elle devait surveiller mon arrivée, car elle s'est précipitée dehors pour me dire de ne pas faire de bruit. J'ai enlevé mon casque et j'ai passé la main dans mes cheveux pour leur redonner un peu de volume.
Qu'il est magnifique son prince avec ses cheveux noir ébène. Je comprends qu'il se soit donné à lui. Je suis jalouse de ma nouvelle amie. Pensa-t-elle en souriant.
Alekseï l'a pris dans ses bras et la remercia de l'avoir invité.
—Rentre, ne fais pas de bruit ! Tu peux monter dans ma chambre au premier, la porte est entrebâillée. Je vais commander des pizzas.
Je n'ai pas perdu une minute et j'ai monté les marches à pas feutrés. Arrivé devant la chambre de Sally, j'ai aperçu Sacha qui dormait paisiblement. Ses yeux étaient gonflés et ses joues étaient rouges. Il avait dû pleurer comme un bébé. Mon pauvre amour !
Au plus profond de moi, j'avais la sensation qu'il ne m'avait pas tout raconté sur ce qui s'était réellement passé entre lui et ma mère. Il semblait souffrir plus qu'il ne le laissait paraître. Je me suis penché sur mon bel endormi et j'ai déposé un baiser sur ses lèvres.
—Oh putain, Sally ! Oh, Alekseï, c'est toi ? C'est vraiment toi, ou je rêve ?
***
J'ai bondi du lit pour me jeter au cou de mon prince et nous nous sommes embrassés en pleurant.
—Calme-toi baby, je suis là maintenant ! On s'est quitté, il y a quelques heures seulement ! a-t-il dit en souriant pour atténuer mon chagrin, estompant mes larmes avec ses pouces.
Nous sommes restés un long moment, plongés au plus profond de nos yeux, scrutant le fond de nos âmes.
—Viens, on va manger ! Sally a commandé des pizzas.
Nous voyant descendre tous les deux, main dans la main, elle rougit et se mit à se trémousser, telle une fan devant sa star préférée.
—Venez manger mes copines, les pizzas viennent d'être livrées ! Vous êtes trop chou les garçons ! dit-elle en faisant des signes de cœur à la Coréenne, en croisant ses pouces et ses index. So cute !
Nous avons reparlé de Lorens et de l'incident des toilettes, nous lui avons raconté nos dernières mésaventures et nous lui avons montré nos bracelets de couple. Nous n'avions plus aucun secret pour elle.
J'avais préféré occulter les passages les plus sombres devant mon chéri, mais j'en avais dit assez pour qu'elle nous aide, si elle le pouvait.
À trois jours du bal, où Sally était conviée aussi en tant que fille des propriétaires, il fallait trouver une idée pour que je puisse y participer.
—Alekseï, pourquoi ne pas proposer de porter des loups comme à un bal masqué. Je grimerais Sacha pour que personne ne le reconnaisse. Tu as trois jours pour prévenir les invités. C'est le genre de chose qu'on peut acheter ou fabriquer facilement.
Demain, on ira chez mon amie Sarah, ses parents tiennent un magasin de décos de fêtes. Nous pourrions en prévoir pour ceux qui n'en auront pas. Essaye de vendre l'idée à tes parents, Alekseï !
Les garçons validèrent sa proposition sans penser une seconde à l'idée que Sally avait derrière la tête.
Deux heures s'étaient écoulées, il était temps pour nos deux âmes en peine de se séparer.
J'ai raccompagné mon prince à son fidèle destrier. Sally est restée sur le palier, espérant nous voir nous embrasser. Ce qu'elle ne mit pas longtemps à apercevoir.
J'ai enlacé Alekseï de toutes mes forces. Il a saisi mon visage entre ses mains et m'a embrassé fougueusement, apparemment les pizzas n'avaient pas calé son appétit d'ogre.
—Je t'aime, tu vas me manquer, my Honey !
À nouveau, les larmes ruisselaient sur mes joues.
—I love you too my baby ! On se voit samedi, ça va passer vite !
Il me tendit son tour de cou de moto qui portait son parfum.
Rêve de moi ! (encore un baiser). Sous mon oreiller, j'ai un T-shirt que je t'ai volé.
Il me fit un clin d'œil et mit son casque.
*** Alekseï ***
Alors que je m'approchais du portail qui s'ouvrait, j'ai senti une main m'agripper par l'épaule. Sacha m'avait suivie pour m'arracher un dernier baiser.
***
Sally pleurait de voir autant d'affection et de passion entre ses deux amis.
« Ils méritent d'être heureux, mes deux petits princes. Je ferais tout pour et j'écrirais peut-être mon propre scénario de BL qui sait. »
J'ai essuyé de nouveau mes larmes et j'ai arboré mon plus beau sourire pour la rassurer. Je me suis dit que mon amie m'aiderait à assister au bal en toute discrétion et que je pourrais voir mon prince en tenue de gala. Même si je ne pouvais pas danser avec lui, j'arriverais à trouver un endroit discret pour qu'on puisse se faire des câlins.
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