Mercredi 02 septembre 2020
Coucou mon journal,
Aujourd'hui, mon Prince rentre à la maison. J'ai trop hâte de le revoir et de pouvoir passer du temps à deux, rien qu'à deux.
Vers 17 heures, la voiture du roi est arrivée devant chez Alekseï. Je me suis précipité pour l'accueillir. Le roi m'a serré la main, mais la reine ne m'a même pas calculé, comme si je n'existais pas. Je m'en foutais, elle ne m'impressionnait plus, ou presque plus !
Le chauffeur et le majordome ont aidé Alekseï à s'asseoir dans un fauteuil roulant. Avec assurance, je me suis dirigé vers lui. Rien ne pouvait plus m'arrêter à ce moment précis, même pas le regard méprisant de la vieille peau que je sentais peser sur moi.
Mon beau ténébreux a levé les yeux vers moi et m'a tendu la main. J'ai saisi cette dernière et j'ai déposé un baiser sur le dessus. Je n'ai pas voulu en faire plus pour ne pas risquer de choquer la Royale famille. Il m'a souri. Il avait dû comprendre, puisqu'il m'a murmuré : « T'es mignon ! »
C'est moi qui ai poussé son fauteuil jusque dans sa maison. Lorsque nous avons franchi le seuil d'entrée, tout le monde a crié : « Bienvenu Alekseï » en lançant des confettis ! Je me suis m'éclaté à ramasser tous ces petits ronds de papiers multicolores.
Mon amoureux paraissait heureux, ses yeux brillaient de mille éclats, telles deux pierres précieuses. Notre surprise semblait lui plaire, car il regardait partout, autour de lui en admirant la déco. Il attrapa ma main, me tira vers le bas afin que je m'approche, puis me glissa à l'oreille : "le principal, c'était que tu sois là".
La reine resta en retrait au mépris de tous les efforts de Gabriel et Enara pour qu'elle participe aux conversations.
En nous délectant des succulents cupcakes aux nappages colorés préparés par Mamie et Sally, nous avons trinqué avec une coupe de champagne, sauf mon homme qui but un jus de fruits à cause de ses médocs.
La petite « Welcome party » n'a duré qu'une petite heure, car il fallait que le « Roi » de la fête se repose. Mon grand-père a donc suggéré aux convives de se retirer pour que notre convalescent se détende. Ses parents ont acquiescé, l'ont pris dans leurs bras et l'ont embrassé pour lui dire au revoir. Le roi m'a alors regardé, a hoché la tête, en serrant les lèvres, pour me faire comprendre qu'il remettait son fils à mes bons soins. Ma rouquine est restée avec nous pour m'aider à ranger un peu, sous le regard du chef des travaux finis qui surveillait qu'aucun confetti ne subsiste.
Je ne sais pas s'il le faisait exprès ou si c'était juste pour mater mon cul serré dans mon bermuda blanc, mais Monsieur le donneur d'ordres m'affirmait sans arrêt que des confettis persistaient sous les meubles.
— Alekseï, tu me soules ! Il n'y a plus rien nulle part. Je referai le ménage demain.
— Je t'embêtais, mon amour ! Le spectacle était tellement sympa que je n'ai pas pu résister.
Il éclata de rire.
— Oh ! On se calme les tourtereaux ! Je suis encore là au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
Sally remarqua les regards affamés qu'Alekseï envoyait à Sacha, en se mordant la lèvre inférieure.
— C'est bon, je rentre chez moi ! Pas trop de bêtises les garçons, vous aurez tout le temps maintenant ! A-t-elle dit en nous adressant un clin d'œil.
À peine, la porte refermée, je me suis jeté dans ses bras. Il m'a chopé par les fesses et m'a assis en travers sur ses genoux. J'ai posé mes mains sur son visage et je les ai glissées derrière sa nuque, sans perdre le contact visuel. Il a faufilé ses mains sous ma chemise et nous nous sommes embrassés passionnément. Nos baisers étaient chauds et langoureux. Sa bouche ne me dévorait pas, elle faisait l'amour à la mienne. N'être que tous les deux nous avait manqué et nous avions eu si peur l'un pour l'autre, que nous avions besoin de décompresser.
Après quelques instants de pur bonheur, je l'ai conduit dans sa chambre. Je l'ai aidé à se déshabiller et nous nous sommes couchés, nus, lové dans les bras l'un de l'autre. Nous avons relaté cette journée tout en nous caressant doucement le corps.
Mon homme s'est endormi la tête sur ma poitrine en enlaçant ma taille, pendant que je parlais. Je suis resté un petit moment à l'admirer tout en continuant à lui faire des papouilles dans les cheveux. Mon si bel amour était, enfin, rien qu'à moi.
J'ai remarqué qu'il sursautait de temps en temps. Je ne savais pas si c'étaient des spasmes ou des cauchemars, alors je l'ai serré un peu plus fort contre moi.
— Je suis là, Honey ! Je t'aime tant que je donnerai ma vie pour toi.
Et je me suis endormi avec le sourire.
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