Mardi 22 septembre 2020

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Salut mon pote,

Je n'ai pas réussi à comptabiliser le nombre d'orgasmes que nous avions ressentis cette nuit-là. Je me souviens juste qu'à notre réveil, nous étions enlacés et gelés sur le même tapis pourri. Avec le peu de force que j'ai trouvée, j'ai aidé Alekseï à se hisser sur le lit et je nous ai enroulés dans la couette.

Même si j'étais sûr que notre mariage était illusoire, je voulais continuer à y croire. Ce gars est un Dieu de la beauté, de la bonté, du sexe et du charisme. Qui a été le plus béni par Dieu, le père, que moi, en croisant son chemin ? J'étais prêt à me faire foudroyer et à subir les pires sévices, si finalement, mon seul souhait, qui était celui de passer ma vie avec Alekseï IVANOV, s'exauçait.

Nous nous sommes réveillés vers 13 h 30, avec une gueule de bois du tonnerre et un mal au cul indescriptible. Vous m'avouerez que comme souvenir de demande en mariage, on a connu plus romantique !

Je n'ai pas besoin de vous préciser qu'aujourd'hui, la société de Papa Ivanov n'a pas vu une once d'Alekseï. Le pauvre Prince souillé avait déjà du mal avec ses jambes, mais là, j'avais, au sens figuré, cassé les pattes arrière de ma chimère maléfique.

En mode « le sol, c'est de la lave » comme sur Tiktok, je me suis rendu dans la cuisine à pas rapide sur la pointe des pieds. Ce n'était pas pour ne pas me bruler, mais surtout pour y arriver rapidement sans avoir trop mal. J'ai vite lancé une cafetière et je suis allé dans la salle de bain, pour pisser et me rafraichir la partie de mon anatomie la plus endolorie, dans la douche.

Je sais, vous allez me dire que c'est dégueulasse, mais les deux étaient urgents et mon cerveau n'était pas au top de ses capacités.

Quelque peu soulagé ou provisoirement soulagé, j'ai préparé, un plateau de cochonneries en tous genres et de café. Avec toujours cette démarche ardente, je l'ai emmené, chaotiquement, à mon fiancé. Vous imaginez l'état du plateau une fois arrivé à bon port ? Ben, ouais ! Il y en avait plus dans le plateau que dans les bols.

Désespéré par le carnage, je me suis assis au bord du lit et je me suis tourné vers mon prince. Il était couché sur le ventre. Son magnifique cul rebondit et son dos merveilleusement musclé, m'appelaient irrésistiblement, mais j'étais trop naze. J'ai embrassé ses reins et ses fesses pour le réveiller. Il ouvrit les yeux, fronça les sourcils et essaya tant bien que mal de s'asseoir.

*** Alekseï ***

Même si me faire mener à la baguette par ma princesse m'avait quelque peu irrité le postérieur, j'avais adoré ça. Voir le visage crispé de mon tendre amour me dominant avait été super excitant. J'avais aussi abusé de lui et il ne m'avait rendu que la monnaie de ma pièce.

Je l'ai senti se lever doucement en gémissant de douleur et sortir de la chambre.

Je n'osai même pas bouger tellement, j'avais le cul en feu. J'ai fini par me rendormir jusqu'à ce que l'odeur du café vînt me chatouiller les narines.

Bougonnant, Sacha est venu s'asseoir près de moi. Affectueusement, il a caressé et baisé le bas de mon dos et mes fesses. Je me suis raidi, ravivant un souvenir lancinant. Si vous voyez ce que je veux dire.

— Fuck you, Sacha ! You're understand ? You are an ashole ! (Je t'emmerde, Sacha ! Tu comprends ? Tu es un connard !)

— On est deux, mon chéri ! Au moins, tu sais ce que je ressens en ce moment. Et t'as pas dit non, non en plus !

— J'ai été surpris ! Tu me fais presque regretter de t'avoir demandé de m'épouser.

— Tu te souviens, tu as dit pour le meilleur et pour le pire !

Réussissant à me positionner sur le dos et à me mettre en position semi-assise, j'ai constaté les dégâts dans le plateau.

— Hum, mouais ! Mais, quand je vois la gueule du petit déjeuner, laisse-moi douter du meilleur.

— Tu sais quoi, démerde-toi ! Je ne suis pas ta bonniche, après tout !

Mon petit fiancé me sembla réellement énervé. Il s'apprêta à se relever, mais avant qu'il n'eût le temps de s'enfuir bouder, j'ai attrapé son poignet et doucement, je l'ai fait asseoir.

— Je rigole ma princesse maladroite ! Sacha m'assena un coup-de-poing dans l'épaule.

Viens là, mon amour !

J'ai saisi sa nuque et j'ai amené sa bouche à la mienne.

Oh ! Baby, qu'as-tu au menton ? Tu es tombé ?

— Non ! C'est toi qui m'as fait bouffer le tapis !

— Hein ?... Oh merde ! Je suis désolé !

Contemplant mon méfait.

Mon Ange, tu es tout éraflé !

— Ne sois pas désolé ! T'as pas vu ta joue !

Sacha éclata de rire.

Mangeons ! Nous irons désinfecter nos petits bobos après.

Nous avons avalé notre Gloubi Boulga et lorsque nous avons ressenti un léger soulagement, nous nous sommes dirigés en clopinant vers la salle de bain.

Mon Baby avait une drôle de façon de m'aider à ma rééducation. Il n'y avait pas été de main morte, ce petit démon assoiffé de sexe. Je ne pouvais pas lui reprocher vu comment je l'avais arrangé.

Après une toilette de chat rapide, nous nous sommes soignés le visage et nous sommes retournés nous pelotonner sous la couette.

Nous avons passé le reste de la journée au lit, devant la télé, avec le sillon interfessier enduit de crème apaisante. Nos douleurs ne nous ont pas empêchées de nous faire des mamours, loin de là. Comment lui résister !

***

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