Mercredi 23 septembre 2020

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Salut journal.

Ce matin, mon Prince a tenu à se rendre au bureau malgré ses douleurs. Personne ne se poserait de questions, car il avait toujours l'excuse de sa convalescence.

Je me suis levé à contrecœur pour lui préparer son petit-déjeuner. Ensuite, je l'ai secondé dans sa toilette et dans son habillage. J'étais crevé et j'avais mal, cependant, je n'avais reçu qu'un infime traitement comparé à ce que je méritais.

Il m'embrassa tendrement plusieurs fois avant de monter dans la berline noire. Je souhaitais qu'il reste près de moi. La moindre minute loin de lui faisait remonter mon vague à l'âme. Je n'avais qu'une envie, c'était de me terrer sous la couette pour pleurer jusqu'à ce qu'il rentre.

Seulement, j'avais trop de choses à faire dans notre petit chez-nous. D'abord, j'ai aéré le lieu du délit, après quoi, j'ai effacé toutes les traces, susceptibles de nous incriminer, séchées sur le tapis et j'ai changé les draps maculés de crème apaisante, de café et de miettes. En sortant de la chambre, j'ai suivi les taches de café qui menaient jusqu'à la cuisine, théâtre d'un indéniable crime gastronomique. Me traînant d'une pièce à l'autre, j'ai eu enfin terminé mon dur labeur de bonne ménagère vers 11 heures.

Avant même de songer à prendre une douche, j'ai décidé de m'octroyer un peu de repos, en m'allongeant sur le canapé avec ma couverture en pilou. J'avais comme programme de regarder la télé, mais c'est elle qui m'a regardé jusqu'à midi et demi.

Pendant sa pause déjeuner, mon fiancé diabolique a voulu prendre des nouvelles de Conchita.

— Allô !... Honey !

— Rebonjour, mon amour ! Je te réveille ?

— Nan !...

— Menteur ! Je l'entends au son de ta voix. Ma petite marmotte a bien redormi ?

— Mouais, j'avoue, chef ! Mais je me suis tapé tout le ménage et le rangement avant. Votre seigneurie trouvera sa demeure impeccable en rentrant au bercail ! Alekseï éclata d'un rire.

(Rire) Mon pauvre Baby ! Tu feras une parfaite épouse !

— Fous-toi de ma gueule ! Mari ingrat !

Nous éclatâmes de rire.

— En parlant d'épouse, j'aimerais que nous annoncions notre décision à nos proches. Qu'en penses-tu mon Ange ?

— Alekseï, tu es sûr que c'est une bonne idée ? Je préfère qu'on garde ça pour nous. Rends-toi compte que tu nous embarques dans un truc impossible !

— Baby ! Tu me fends le cœur ! Tu ne m'aimes pas assez pour me promettre de m'épouser ou tu ne crois pas en moi ! C'est quoi ton problème ?

— Mon... Problème ! Mon problème ? Tu sais quoi, je raccroche ! Apparemment, c'est moi qui ai un problème et pas toi !

— Sacha, wait ! Please ! Je rentre à la maison, on en discute. Ok, Baby ?

— Je ne vois pas ce qu'il y a à dire de plus, Alekseï !

Les larmes m'envahirent. J'ai raccroché avant qu'il ne s'aperçoive que je pleurais.

*** Alekseï ***

Une heure plus tard, j'étais de retour au bras de mon chauffeur.

— Merci Charles ! Fermez derrière vous, je vais me débrouiller !

Sacha ! Baby, t'es où ? Dis-moi, juste où tu te trouves et je te rejoins !

Voyant ses chaussures et ses baskets à l'entrée, je sus qu'il se trouvait toujours chez moi, cependant, il ne me répondit pas, m'obligeant à le chercher. J'ai jeté un rapide coup d'œil dans le salon et je me suis dirigé vers la chambre, dans laquelle j'entendis, en m'approchant l'eau de la douche, ruisseler.

Tel ne fut pas ma stupeur en le découvrant nu, recroquevillé sur lui-même sous la douche. J'ai réuni toutes mes forces, je me suis précipité à l'intérieur et j'ai éteint l'eau. Je suis ressorti pour prendre une serviette et tout en l'enroulant dedans, je me suis laissé tomber à genoux devant lui.

— Putain ! Sacha, que fais-tu ? You are crazy ?

Il releva la tête vers moi.

— Oui, je deviens dingue ! Ça te va ! Laisse-moi tranquille !

— Mon amour, je ne voulais pas dire ça ! Viens, on va en parler ! Relève-toi, je ne peux pas te porter ! Allez, s'il te plaît !

Je me suis redressé avec beaucoup de difficultés, tout en serrant son petit corps frigorifié contre moi et je l'ai assis sur le lit.

Je me suis rendu dans mon dressing lui chercher un pyjama molletonné. Il me laissa l'habiller telle une poupée de chiffon.

Ce n'était pas la première fois que je le voyais dans cet état et j'en déduisis que la situation était grave. Je ne voulais pas l'entendre m'avouer qu'il m'avait trompé, mais sans cela, le stress continuerait à le consumer de l'intérieur.

Ce n'était pas quelque chose de nouveau qu'il allait m'annoncer. Je m'étais déjà fait une raison, alors j'allais l'écouter et l'accepter, car je l'aimais trop pour le perdre.

Je l'ai aidé à se glisser sous la couette et je me suis assis près de lui, l'enveloppant de mes bras. Tout en caressant ses boucles blondes encore humides, je lui ai murmuré : (Écoutez ! Pleurez !)

— Mon amour, je suis prêt à tout entendre. Quoi que tu aies à me confier, sache que je t'aime plus que tout et que rien n'est insurmontable à mes yeux.

Si je t'ai demandé de m'épouser, c'est que je ne peux plus imaginer ma vie sans toi.

Tout en pleurant à mon tour, je l'ai serré encore plus fort.

Je t'aime mon bébé !

— Même si... Je t'ai trompé !

Il essaya de repousser violemment mon étreinte.

— Je le savais depuis longtemps, mon Ange.

— Comment ça ? C'est Sally ou le trio qui te l'a dit ?

— Ce n'est personne, mon cœur ! Je l'ai deviné une fois que j'ai eu écarté toutes les autres raisons dont j'avais connaissance.

Nous nous sommes perdus quelques instants dans le regard larmoyant de l'un de l'autre.

— Et... Tu... J'te dégoûte pas d'avoir couché avec un autre ? Tu devrais me haïr plus que je ne me hais moi-même ! Je ne sais même pas comment j'ose encore te regarder en face ou te faire l'amour !

Je me sens si sale, Alekseï ! Pardonne-moi, Honey ! Je t'en supplie !

— Sacha, tu ne savais pas si j'allais survivre, tu étais soûl et tu t'en voulais, je me trompe ?

— Non... Mais j'aurais dû t'attendre ! Je n'arrive pas à me le pardonner.

— Je te pardonne ,ma tendresse, c'est le principal et je veux toujours que tu deviennes mon prince. Même si ce n'est pas demain ou dans un an, je veux que l'on affronte les épreuves de la vie ensemble jusqu'à obtenir notre union. Tu le sais que je suis capable de tout quitter pour être avec toi. Alors, je peux compter sur toi ?

Sacha essuya ses larmes d'un revers de main et me sauta au cou.

Oui, mon fiancé ! J'avais tellement peur de te perdre en te le disant. J'ai merdé grave !

Sous son étreinte, je me suis allongé et mon Baby s'est allongé à plein ventre sur moi. Nous nous sommes longuement embrassés et papouillés puis, bercé par les battements de mon cœur, il s'est endormi sur ma poitrine, avec le sourire.

« Mon tendre amour. Mon Ange. Je t'aime trop mon oiseau de paradis pour te remettre en liberté, . »

***

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