Samedi 17 octobre 2020

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Salut, journal ! J'ai mal au crâne, j'ai dû trop boire hier soir !

Ce matin, nous nous sommes réveillés dans la bonne humeur. Notre maison, habituellement très calme, était devenue une cour de récréation. Les filles étaient déchaînées et élaboraient un tas de plans tordus pour le fameux repas Royal du soir. Avec mon homme, nous nous tapions des fous rires à les écouter. On aurait dit qu'elles se connaissaient depuis toujours.


Vers 11 heures, Sally a aperçu la voiture des parents d'Alekseï arriver au château.

C'est le début des emmerdes, les gars !

Nous nous sommes tous précipités à la fenêtre pour les voir passer la porte du château.

La reine a immédiatement téléphoné à Alekseï , afin de le rappeler à l'ordre et qu'il aille les rejoindre pour le déjeuner. Elle lui a précisé de venir « seul ». Mon homme lui a répondu qu'il serait accompagné, mais pas avec la personne à laquelle elle pensait.

Irina et lui ont enfilé costume et tailleur, très sophistiqués, nous ont embrassés et sont partis les rejoindre, main dans la main, en se retournant vers nous et en riant !

*** Alekseï ***

Lorsque ma mère, nous a vus arriver dans la salle à manger, main dans la main, elle s'est énervée, croyant que son fils leur faisait encore une blague. Elle fixa avec acharnement Irina pour vérifier que ce n'était pas encore Sacha déguisé !

— Vos Altesses Royales, laissez-moi vous présenter la duchesse VODOFF, Maria-Irina.

Les parents d'Alekseï les dévisagèrent avec étonnement.

— Elle est arrivée hier après-midi. Nous avons eu tout le temps de faire connaissance jusqu'au petit matin et nous avons dormi ensemble.

La reine arbora un grand sourire de satisfaction.

Ensemble dans la même maison, pas dans le même lit, maman !


Vers 16 heures, c'était autour du duc et de la duchesse Vodoff de faire leur entrée.

Après avoir échangé quelques mondanités avec nous, ils sont allés faire le tour des jardins pour tuer le temps jusqu'au dîner.


Pendant ce temps-là, Irina et Alekseï sont partis retrouver nos deux exclus chez le Prince et ils ont fait les dernières mises au point sur le déroulement du dîner.


À 19 heures tapante, tout le monde s'est mis à table. Irina et moi, nous montrions très complices, faisant le bonheur de la reine et du duc. Ils étaient ravis que leur plan se déroule à la perfection.

Le roi et la duchesse qui connaissaient mieux leurs enfants se demandaient ce qu'ils avaient bien pu comploter pour être de si bons comédiens.

Alekseï et Irina allaient jusqu'à se faire des câlins et des bisous sur la main et les joues.


Le roi, connaissant la passion de la duchesse pour les livres de collections, lui fit signe discrètement.

— Duchesse, avant le dessert, permettez-moi de vous montrer un livre très ancien qui me vient de ma famille.

Le roi amena la duchesse dans la bibliothèque.

— Vous aviez l'air surpris du comportement de votre fille. Paraît-elle trop frivole avec mon fils ?

— Votre Altesse, je connais votre histoire. Nous avons grandi quelque temps ensemble au château de vos parents. N'oubliez pas ! Je me souviens très bien de Viktor, votre amour de jeunesse. Donc, je vais me montrer franche, pour le bien et le bonheur de ma fille chérie. Au nom de notre amitié, je ne veux pas que nous nous mentions !

Ma fille est lesbienne. Je suis au courant depuis son adolescence et je trouve ça affreux de la marier à un homme qu'elle ne saurait aimer. Elle baissa la tête avec dépit.

— Ah, ah, ah ! s'esclaffa le roi. Vous n'avez pas oublié ce détail ? Oui, mais contrairement à mon fils, je n'ai pas su m'imposer à ma famille et je me suis marié à la première venue. Que cela reste entre nous. Cette histoire ne doit pas sortir de ces murs.

Ne soyez pas attristée, ma chère. Nous avons appris, il y a quelques mois, au grand damne de mon épouse, que notre fils sortait avec un très beau jeune homme du nom de Sacha ! Il a un visage d'ange et, habillé en fille, il a fait un tabac au bal du prince.

Le roi éclata d'un rire puissant.

C'est pour cette raison que je voulais vous parler en privé. J'ai bien vu dans vos réactions que quelque chose clochait.

— Vu le comportement de nos deux garnements ce soir au dîner, vous ne pensez pas qu'ils nous préparent un mauvais coup ? Ma fille adore faire enrager son père !

— Oui, vous avez raison ! Ils disent avoir discuté jusqu'au petit matin et dormi ensemble, cela me paraît louche.

Allons les rejoindre pour le dessert, j'ai le pressentiment que nous allons bien nous amuser.

— Nous devrions préparer les portables pour filmer et faire des photos.

Nikolaï, si quelque chose se passe, filmez. Moi, je m'occupe des photos !


Ils regagnèrent leurs sièges respectifs.

Faisons place au dessert les amis ! dit ma mère, ravie du déroulement de sa soirée.

La gouvernante et les serveuses déposèrent les desserts devant chaque personne attablée et repartirent.

Toc, Toc, Toc ! Le majordome toqua à la porte de la salle à manger et entra.

— Vos altesses, un couple d'amis du prince et de la duchesse Irina est venu se joindre à vous pour le dessert.

Le duc et la Reine firent la grimace, sans vraiment comprendre de quoi il en résultait. De leur côté, le Roi et la duchesse avaient allumé leur portable, prêt à capturer ce moment qui allait sûrement être inoubliable.

De peur que son épouse ne refuse de les laisser entrer, Le Roi lui coupa l'herbe sous le pied et fit signe de la main au majordome pour qu'ils s'avancent.


Sous l'air stupéfait de la reine et du duc, un jeune homme roux avec un catogan et un chapeau et une jeune fille blonde aux cheveux courts ont fait leur entrée dans la pièce se tenant par la main.

Sally avait emprunté un costume à Sacha et lui avait prêté une longue robe de soirée. Irina et moi avions les larmes aux yeux à force de nous retenir de rire et de les voir si splendides. Nous savions qu'ils devaient nous rejoindre, mais nos deux intraitables farceurs s'étaient bien cachés de tout nous divulguer.

Le roi et la duchesse filmèrent et prirent discrètement des photos, tout en souriant. Ayant reconnu son rival, la Reine se leva précipitamment.

— Comment osez-vous vous moquer de nous de cette façon et de venir me défier à ma table ?

— Svetlana, assieds-toi et tais-toi, s'il te plaît ! l'interrompit mon père.

— Maman, papa, Chers Invités, Irina et moi avons des choses importantes à vous dire !

Alekseï et Irina se levèrent et se positionnèrent devant Sacha et Sally en leur tendant la main. Puis d’une seule voix, ils s’adressèrent à leurs parents.

— Papa, maman, je suis homosexuel (le) depuis toujours et je ne veux pas me marier avec Alekseï/Irina. J'aime Sally/Sacha. Au mépris de vos menaces, nous ne suivrons pas vos directives concernant nos projets amoureux.

Pour ponctuer leur déclaration, ils les embrassèrent sur la bouche. Le roi et la duchesse se sourirent avec les larmes aux yeux.

La reine et le duc qui ne digéraient pas leur annonce, bouillonnaient de rage. Ils se levèrent en même temps pour mettre fin à ce qu'ils considéraient comme une mascarade.

Ma mère savait qu'ils étaient déguisés, mais le duc ignorait ce détail. Il s'approcha de Sally et il lui asséna un violent coup de poing en plein visage. Son chapeau s'envola, laissant place à ses longs cheveux roux.

L'esprit confus par le vin et la pression. Il avait bien entendu sa fille dire « homosexuelle », mais le geste dépassa la raison envers le jeune homme qu'elle avait embrassé devant lui.

Mon père et moi, nous sommes précipités afin de porter assistance à Sally qui saignait abondamment du nez.

Le Roi, excédé par le comportement du duc, ne put contenir ses paroles.

— Mais vous êtes de grands malades tous les deux ? Duc, pourquoi avez-vous frappé cette jeune fille ! N'avez-vous pas compris le mot homosexuel ? Il va falloir qu'ils vous l'expliquent comment et pendant combien de temps, qu'ils ne sont pas attirés par le sexe opposé !

Je ne m'opposerai plus à l'union de mon fils avec mon fils de cœur, Sacha !

Les enfants, c'est décidé, je vous accorde ma bénédiction !

La duchesse prit la parole à son tour.

— Henri, je suis du même avis que Nikolaï ! Nous avons toujours été au courant des préférences sexuelles d'Irina. Cela fait trop longtemps, que tu la réprimandes. Aujourd'hui, c'en est de trop !

Je lui donne également mon approbation, si elle veut fréquenter Sally ! Elle a très bon goût, d'ailleurs.

Henri, si tu refuses de la laisser choisir qui elle veut aimer, je demande le divorce !

***

Irina a sauté dans les bras de sa mère et l'a enlacée. Alekseï et moi avons fait de même avec le Roi, laissant la pauvre Sally assise par terre.

Le duc s'est avancé vers Sally, lui a passé les mains sous les aisselles et l'a aidé à se relever.

Bienvenue dans ma famille, belle rousse ! Je suis sincèrement navré de vous avoir frappé et je prendrai vos frais médicaux à ma charge.

Il se tourna vers la reine.

Désolé Votre Altesse Royale, mais j'aime trop ma fille et mon épouse. Je ne veux pas les perdre et encore moins divorcer.

La Reine, vexée de perdre la face devant tout le monde, s'enfuit dans sa chambre.

Connaissant cette vipère, elle allait sûrement chercher un nouveau plan pour nous nuire.

Nous avons dégusté les desserts tous ensemble. Sally, Irina, Alekseï et moi, affichions notre amour avec tendresse, mais sans excès, par respect pour nos parents.

Nous avons regardé la vidéo et les photos en riant. Le duc n'en revenait pas que je sois un garçon.

Hé les gars ! Je pourrais toujours être votre mère porteuse ! dit Irina, déchaînée.

Ce soir-là, nous sommes tous retournés dormir chez mon Prince et moi.

À peine entrées, les filles nous ont salué et se sont rués dans la chambre d'amis.

Mon Prince me prit dans ses bras et me fit franchir le pas de la porte comme une jeune mariée. Mes bras autour de son cou, je le serrais fort en l'embrassant tendrement.

Il me posa délicatement sur le lit. Ensuite, il me saisit par la taille pour me poser au milieu de celui-ci. Son regard et son sourire espiègle me suggéraient une nuit prometteuse.

Tout en me fixant de ses magnifiques yeux noirs et en se mordant la lèvre inférieure, Alekseï se laissa descendre en se frottant le long de mon corps et jusqu'à se retrouver entre mes genoux.

Ses mains s'enfouirent doucement sous mes jupons. Il les fit glisser du plus haut de ma cuisse jusqu'à ma cheville pour me retirer les bottines prêtées par Irina.

Il m'existait tellement à me regarder de cette façon, que je frémis lorsqu'il frôla mon entrejambe.

Toujours en me dévorant du regard, il réitéra son doux manège sur l'autre jambe. J'en pouvais déjà plus...

Ayant décidé de me faire la totale, il prit un de mes pieds et le porta à sa bouche. Je ne connaissais pas du tout ce genre de pratique, mais lorsqu'il me mordilla le gros orteil et qu'il remonta en m'embrassant, de la plante du pied jusqu'au genou, je me suis senti comme sur un petit nuage duveteux.

Alekseï s'arrêta quelques instants pour admirer le visage crispé d'excitation de son bel Ange.

Me demandant pourquoi il avait cessé son ascension, j'ai relevé la tête. Il me rit au nez et se jeta tête en avant sous ma jupe. Sans prendre le temps de m'enlever complètement mon boxer, il se jeta sur ma queue avec férocité.

— Ho... Ney ! Arrête-toi ! Je vais salir la robe !...

Sans même faire l'effort de me répondre, il me plaqua les jupons sur la tronche et se remit à l'ouvrage.

Je ne tenais plus en place. Avec tous ses préliminaires, je ne mis pas longtemps à cracher la purée.

Le beau ténébreux se releva, découvrit mon visage et tout en s'essuyant la bouche du revers de sa main, il me lança :

— T'inquiète Baby, il n'y aura pas de tâches.

Il déboutonna sa chemise, se défie de son pantalon et de son boxer, et se glissa entre mes jambes. Tout en m'embrassant, il s'inséra au plus profond de moi langoureusement.

Le Prince a honoré sa princesse comme un Roi. J'ai gardé la robe jusqu'à la fin du câlin ! Lol.

Éreintés par toutes les émotions de cette journée, il m'a aidé à me débarrasser de ce piège en tulle et nous nous sommes couchés. Alekseï s'est lové derrière moi et a continué à me faire l'amour.

J'aimais tant la chaleur de ses baisers et la douceur de ses mains effleurant ma peau. Son souffle haletant, caressant ma nuque, me provoquait des frissons qui parcouraient tout mon corps comme si le vent s'était engouffré sous la couette.

Je me suis retourné vers lui, nous nous sommes embrassés avec tendresse et sentant l'envie de pleurer m'étrangler, j'ai enfoui mon visage contre sa poitrine.

Ce combat sans merci finira par avoir raison de moi à long terme.

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