Mercredi 28 octobre 2020
Salut mon journal !
Cette après-midi, je vais aller acheter des décorations pour Halloween et l'anniversaire de mon homme, avec Sally et Irina.
Ah oui, au fait, Alekseï a trouvé un poste de directrice des ventes à Irina, dans sa société. Du coup, Sally et elle ont emménagé tout près d'ici.
Irina avait vraiment besoin de prendre son indépendance. Séparée de son ancienne petite amie avec qui elle avait vécu trois ans, elle était contrainte de vivre chez papa et maman, depuis un an.
C'est rapide, mais ma rouquine avait l'air complètement mordue. On peut dire que le destin était là, quand elles se sont rencontrées chez nous. La maison de l'amour ! Lol.
Elles sont aussi complices que nous avec leurs câlins et leurs chamailleries. Nous passons de très bonnes soirées tous les quatre. Irina et Alekseï se ressemblent énormément sur leur façon de voir les choses, ils sont extrêmement terre à terre et leurs conversations nous dépassent souvent. Vous avez déjà vu deux dicos discuter ? Ben, imaginez ce que ça donne !
Me voilà revenu de mes emplettes. J'ai acheté une banderole « HAPPY BIRTHDAY » de trois mètres et deux ballons dorés qui forment le chiffre « 26 » pour Alekseï. Mais n'oublions pas que nous fêtons aussi Halloween, alors j'ai dévalisé la boutique de la mère de Sarah. Je me suis lâché sur la déco : ballons noirs et orange, toiles d'araignée, serviettes rouge sang, décorées de petites araignées et citrouilles. Pour finir un squelette, que nous avons surnommé SVET, comme ma très chère belle-mère. Elle, comme lui, vont me hanter longtemps.
Nous avons bien ri en essayant les costumes, même SVET a eu le droit à ses essais. Les clients amusés préféraient nous espionner et écouter nos bêtises plutôt que de faire leurs achats.
Pour conclure, Sally sera en Marilyn Monroe zombie, Irina sera en pirate, et je serais déguisé en vampire.
Je ne savais pas quel cadeau acheter à ma gueule d'amour. Il avait déjà tellement de choses et pas la même bourse que la mienne. Du coup, j'ai opté pour une chaîne en argent avec des maillons en forme de grain de café et une médaille en forme de Harley. J'ai demandé à la vendeuse de graver un petit « FYMP » au dos.
Avant de rentrer, nous nous sommes arrêtés chez un glacier pour satisfaire notre gourmandise et nous en avons profité pour envoyer les invitations par SMS à nos amis. J'espère qu'il va quand même aimer notre surprise !
*** Alekseï ***
Il est trois heures du matin, je ne trouve pas le sommeil. Malgré l'amour de Sacha et les paroles réconfortantes de mon père, les menaces de ma mère sont toujours bien présentes dans mon esprit.
La charge de travail et mon anniversaire qui approche à grands pas, me rendent encore plus mélancolique.
Je ne dis pas tout à Sacha pour ne pas lui faire peur, cependant, ma mère semble déterminée à nous séparer. Ses mots, à chaque fois que nous nous croisons ou qu'elle m'appelle, déchirent mes entrailles.
J'aime ma mère, mais cette femme ne lui ressemble pas. Je ne la croyais pas capable de tant d'agressivité envers l'être que j'ai choisi d'aimer.
Feintant être harassé par la fatigue, j'ai décliné la fête d'anniversaire que Sacha voulait m'organiser, mais ce soir, il m'a exposé une nouvelle de ses idées.
J'avais bien compris que sa soirée Halloween comprenait mon anniversaire. Comment lui refuser cette fête alors qu'il avait autant investi dans la décoration.
Il riait et sautillait partout comme un gamin en déballant ses achats. Son sourire si pur et son visage d'Ange me déboussolaient complètement.
Je me suis résolu à accepter ce prétexte de soirée et je lui ai promis de trouver un super costume qui s'assortirait parfaitement à sa tenue de vampire.
Sa joie extrême ne faisait que faire accroître ma tristesse.
Ne pouvant retenir mes larmes plus longtemps, il fallait que je m'éclipse quelques minutes de la maison.
— Va prendre ta douche, mon adorable vampire assoiffé de sexe. J'en ai pour cinq minutes, je sors chercher des documents que j'ai oubliés dans la voiture.
— Ok, chéri ! Je remets tout ça dans les sacs et j'y vais. Viens me rejoindre dans la douche, si je ne suis pas sorti !
Une fois, dehors, j'ai couru vers ma voiture et je me suis enfermé à l'intérieur. J'espérais juste que l'habitacle soit assez bien insonorisé afin que personne ne m'entende hurler.
Martelant le volant de mes poings et de ma tête, j'ai laissé sortir le feu de la rage qui me consumait de l'intérieur. Mes cris fendaient le silence de la nuit. Mes larmes et ma bave dégoulinant sur mon visage et mon menton, il me serait impossible de dissimuler mon état en rentrant.
Par la grâce de Dieu, la pluie vint à point effacer toutes traces de mon chagrin. Je suis sorti du véhicule et j'ai marché lentement jusqu'à la maison. J'étais trempé et gelé, mais rien ne serait plus pénible que d'imaginer ne plus pouvoir être aux côtés de mon bel amour.
— Ben, qu'est-ce qu'il t'est arrivé mon cœur ? Tu es trempé jusqu'aux os !
— Rien de grave, Baby ! Il s'est mis à pleuvoir.
— Rien de grave ? Tu rigoles, t'as vu ton front ? J'avais omis ce détail...
— J'ai glissé en revenant et je me suis cogné.
— Ah ouais ? Et tu attends que je t'en parle pour me le dire ? Hum... Va dans la salle de bain, que je te désinfecte ça !
Je me suis assis sur la cuvette des toilettes et Sacha est venu se mettre entre mes genoux pour me soigner.
Voilà mon gros bébé ! Tu es beau et en parfait raccord pour Halloween. T'auras même pas besoin de maquillage !
J'ai collé mon visage contre son bassin et je l'ai enlacé.
— Tu aurais dû te déguiser en infirmière, Baby ! Ça aurait été plus sexy !
— Allez, prends ta douche et viens te coucher !
Lorsque je suis arrivé dans la chambre, il m'attendait sur le lit, nu comme un ver. Je lui ai adressé mon petit sourire vicieux et je me suis allongé sur lui.
Après quelques baisers fougueux, je me suis assis sur son bassin et je l'ai relevé pour l'embrasser tout en me frottant à lui. Son beau visage entre mes mains, je dégustais tour à tour sa bouche, son nez, ses yeux, son front. J'imprégnais mes papilles du goût délicat de sa peau de lait.
Ses mains se baladaient suavement sur ma poitrine, mon cou et mon dos, sur lequel il s'est arrêté. Il a enfoui son nez entre mes pectoraux et j'ai senti son étreinte se resserrer.
— Fais-moi l'amour, mon cœur. m'a-t-il proposé en me guidant afin que je m'allonge près de lui.
À son tour, il s'est assis sur moi et s'est empalé sur la seule partie de mon corps qui ne souciait jamais de mes états d'âme.
***
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