Dimanche 15 novembre 2020
*** Alekseï ***
Bonjour journal,
Désolée, j’ai encore tout mangé hier soir. Tu vas comprendre pourquoi.
La folle m’a informé qu’elle avait invité ma future épouse et sa famille samedi prochain pour des présentations officielles.
J’ai une semaine pour disparaître pour toujours ! Je veux crever bordel !
Je ne peux pas faire ça à mon homme. Il va me haïr s’il l’apprend.
Au dîner, la reine annonça à Alekseï, le retour du roi et n’oublia pas de le menacer encore une fois.
— Ton père rentre à la maison demain. Si tu lui parles de ce que ce qui se passe et de notre accord et qu’il s’y oppose, ton petit salaud aura de gros problèmes.
— Tu es devenue folle ma pauvre mère ! Tu as de la chance que je tienne autant à lui, sinon je me serais déjà foutu la gueule en l’air. J’accepte de céder à tes menaces, mais sache que s’il arrive quoi que ce soit à Sacha, je ne resterais pas impassible.
Il se goinfra et but tout ce qui lui était présenté afin de tomber dans un état de sommeil profond.
***
Salut toi, je suis encore là !
Mamie est venue toquer à la porte de notre nid d’amour ce matin. J’ai rien entendu. Elle est entrée et m’a trouvé gisant dans ma gerbe sur le sol froid. Elle s’est accroupie près de moi, m’a pris dans ses bras et a pleuré. Je m’en veux de la faire souffrir, mais je ne me contrôle plus.
— J’veux mourir, Mamie ! Il me manque tellement ! Je veux qu’il revienne...
— Il va revenir, mon ange. Je sais qu’il t’aime. Nous savons tous à quel point il tient à toi. Tu es un adulte et il faut que tu te comportes comme tel ! Sois fort et ne fais plus de bêtises. La situation de ton Prince doit être compliquée en ce moment. Sois patient. Tes amis et nous sommes là et nous t’aimons mon Ange.
Ce midi, j’ai accepté de suivre Mamie et de déjeuner avec eux. Manger, rien le mot me filait la gerbe. Après avoir supporté de me voir jouer avec la nourriture dans mon assiette en pleurant, Papy m’a pris dans ses bras et m’a dit d’aller m’allonger dans mon lit. J’ai d’abord refusé, cependant, il m’a convaincu en me disant que chez eux, je n’aurais pas tous nos souvenirs pour raviver ma douleur.
Je me sentais compris et aimé, j’en avais un besoin fou.
Je me suis rendu dans la salle de bain pour prendre une douche, chose que je n’avais pas faite depuis quelques jours. Je me puais au nez un truc de malade. Je sentais la mort et ça me plaisait de m’approcher si près de cette connasse de faucheuse.
Je ne pensais à rien de concret jusqu’à ce que je tombe sur le gel douche. Ce putain de gel douche au melon que le mec qui disait m’aimer adorait tant !
J’ai pété un plomb, j’ai hurlé, j’ai perdu l’équilibre et je me suis réveillé aux urgences avec un bandage sur la tête.
Vivant ! Quelle merde !
Annotations
Versions