Mercredi 26 novembre 2020

3 minutes de lecture

*** Alekseï ***

Bonjour mon journal,

Aujourd’hui, les sorcières sont parties très tôt et pour la journée. Elles ont prévu d’aller faire les boutiques pour acheter une robe de mariée digne d’une princesse. Aucune robe ne pourra cacher la vieille face aigrie de Teodora ! Même en costume trois pièces, je ne voudrais pas d’elle ! Lol.

Depuis qu’ils sont arrivés, je me suis contraint à discuter avec ma future épouse, mais rien ne me plaît ni en elle, ni dans ses goûts. Elle me laisse complètement indifférent. J’ai l’impression d’entendre ma mère avec ses sermons quand elle ouvre la bouche. L’horreur !

J’avais dormi un peu plus longtemps, car je n’avais rien de particulier à faire. Serein, je me suis installé dans le patio pour avaler mon petit-déjeuner.

— Tu déjeunes ici ? C’est super agréable.

Viktoria était arrivée derrière moi et m’adressait un énorme sourire.

— Tu n’es pas allé avec les sorcières faire les boutiques ?

Tu rigoles ? J’ai fait semblant d’être indisposée pour rester avec toi. Tu es beaucoup plus sympa et drôle !

— C’est gentil. Ça me fait extrêmement plaisir. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j’ai été emprisonné ici.

Elle est très agréable et marrante, cette petite demoiselle !

La gouvernante lui apporta son petit-déjeuner à ma table. Nous avons beaucoup ri. Elle est dans le même état d’esprit que mon homme et les filles. Elle sait blaguer, parle cru et a réponse à toutes mes bêtises.

L’après-midi, je l’ai emmené faire du cheval. Nous nous sommes arrêtés près d’une rivière. Le décor était magnifique. La neige avait recouvert les rives et l’eau continuait de couler paisiblement. Tout était d’un calme ...

— Nous devrions y retourner. Lui ai-je suggéré.

J’ai laissé Viktoria passer devant moi pour rejoindre les chevaux au cas où elle tomberait en marchant dans la neige.

Ce qui ne manqua pas d’arriver. Je me suis précipité pour l’aider à se relever. Je pensais qu’elle s’était blessée. Elle m’a regardé avec ses petits yeux malicieux. Son visage était parsemé de petites taches de rousseur et ses joues étaient rougies par le froid, elle ressemblait à une poupée.

— Tu vas bien ?

Elle éclata de rire et s’allongea dans la neige.

— Viens, on va faire des anges ! Tu as déjà fait ça ?

Elle bougeait en cadence les bras et les jambes pour dessiner les ailes et la robe d’un ange sur la neige.

— Non, mais vu comment tu t’éclates, je suis jaloux !

Je me suis allongé près d’elle et j’ai reproduit ses gestes. Ensuite, nous nous sommes relevés pour contempler nos chefs-d’œuvre.

— Le tien est un peu maigrichon. Tu n’as pas assez remué, Cher Prince ! M’a-t-elle dit en riant.

Elle s’est approchée de moi et m’a enlacé par la taille.

— Oh, désolée, je n’aurais pas dû faire ça.

— Merci de l’avoir fait. Ça me manque les câlins. Nous avons ri.

Sur le chemin du retour, elle chantait à tue-tête tout en faisant trotter son cheval et tout un coup, elle m’a lâché un « On fait la course » et elle est partie en galopant.

Arrivés près des écuries, nous avons constaté que les sorcières étaient revenues. Nous sommes entrés discrètement dans le manoir par les cuisines et nous sommes allés rapidement nous changer dans nos chambres.

Merci mon Dieu de m’avoir envoyé un petit brin de bonheur. J’en avais vraiment besoin. Mon petit cœur me manquait atrocement.

Ce soir, après le dîner, alors que nous étions seuls quelques instants, je me suis payé le culot et j’ai demandé au comte pourquoi je devais épouser Teodora et non pas, Viktoria. Il m’a dit qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que je choisisse, mais que son idéal était de marier la plus âgée de ses filles. Je lui ai donc formulé mon intention de courtiser sa cadette en lui précisant que sa personnalité était plus en adéquation avec la mienne. Il m’a répondu que cela lui était égal que je fasse de l’une ou de l’autre une princesse.

Désolé mon amour, mais tant qu’à faire, je préfère nager dans le bonheur en attendant de pouvoir te retrouver que de noyer dans l’horreur. Ça n’effacera jamais ma passion envers toi.

***

Salut journal ! J’en peux plus !

Un mois, c’est presque écoulé et personne n’a de nouvelle de mon Prince. Les filles, mes grands-parents et mes amis continuaient à me demander d’être confiant, qu’il allait bientôt revenir.

Et Irina, pourquoi n’en savait-elle pas plus alors qu’elle bossait à la société !

Seigneur, faites revenir mon homme ! J’en peux plus de me morfondre ! Pourquoi me faire traverser toutes ces épreuves. Que vous ai-je fait bordel ? Je deviens fou !

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