Lundi 30 novembre 2020

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*** Alekseï ***

Bonjour mon journal,

J’espère que Viktoria me donnera sa réponse aujourd’hui, puisque le jour fatidique approche à grands pas. Plus je passe de temps avec elle et plus, j’ai envie que nous fassions un bout de chemin ensemble. Elle me plaît presque autant que mon Baby.

J’adore tout chez elle, contrairement à son affreuse et insupportable sœur. D’ailleurs, elle ne me parle quasiment pas et décide de tout sans mon approbation. Seul l’avis de ma mère à de l’importance à ses yeux.

À 14 heures, l’organisatrice de mariage est arrivée pour parler de la déco, des plats et autres trucs qui ne m’intéressaient pas du tout. Je savais que j’allais encore passer un moment extrêmement compliqué.

— Alekseï vient te joindre à nous. La future princesse a besoin de toi pour finaliser ses choix.

— Mais oui, c’est ça ! Comme si elle en avait quelque chose à cirer de ce que je pense !

Ce n’est pas un choix, mais une obligation, jeune homme !

Je suis entré dans le salon où se trouvaient mes parents, le comte et son épouse et Teodora. Viktoria n’était pas là. Elle était peut-être encore choquée par ma demande de la veille.

J’écoutais ce qu’elle disait et regardait les choix qu’elle avait faits sur l’e-book de l’organisatrice. Déjà qu’elle n’a rien pour elle, mais pour couronner le tout... (J’avoue que le jeu de mots est un peu pourri.) Ses goûts sont justes à mille lieux de me plaire.

À chaque fois que je donnais mon avis ou choisissais selon mes goûts, elle trouvait un argument pour m’en dissuader.

— Tu n’as aucun goût pour ces choses-là. Laisse-moi faire !

— C’est vrai que tu te maries toute seule, Teodora !

Maman, n’ai-je pas mon mot à dire ? Rassure ton fils !

— Tu t’y intéresses maintenant ? demanda ma mère.

— Non, je me casse ! J’en ai rien à foutre de vos conneries !

— Tu restes là ! De toute façon, que tu le veuilles ou pas, je deviendrai ta femme samedi !

— Je n’ai même pas le droit de choisir quelle femme je veux épouser ! On ne m’a pas demandé mon avis ?

— Quand tu parles de femme, tu parles de ton erreur en France, mon fils ?

Viktoria qui écoutait discrètement, cachée derrière la porte du salon, entra précipitamment.

— Non, il parle de moi !

Elle vit les cinq regards se diriger vers elle.

— De toi ? répondit Teodora. Comment ça ?

— Le Prince a demandé ma main en bonne et due forme à papa mercredi et il nous a donné sa bénédiction.

— C’est vrai papa ? demanda Teodora.

— Euh... Oui ! Il m’a l’air d’être quelqu’un de très gentil et très intelligent. S’il apprécie plus ta sœur que toi, il a le droit d’être heureux. Je le serai aussi, j’en suis sûre !

J’ai bondi de ma chaise.

— Alors, tu acceptes de devenir ma princesse ?

— Oui, je crois ! Si tu n’as pas changé d’avis.

Je me suis précipité vers elle, je l’ai attrapée par la taille et je l’ai soulevé tout en tournant sur moi-même. Je l’ai reposé tout doucement et j’ai pris son petit visage doux comme une pêche entre mes mains.

— Je ne te décevrai pas, je serai le meilleur des maris.

— Maman, papa, vous êtes d’accord ? Je peux me marier avec Viktoria ?

La reine était surprise de ce rebondissement, cependant son fils acceptait de se marier, elle n’allait pas encore lui mettre des bâtons dans les roues.

— J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que tu prennes une telle décision. Donc si ton père valide ton choix, je le ferai également.

— C’est du n’importe quoi ! C’est moi qu’il devait épouser !

— Mère, dites quelque chose ! Ce n’est pas normal que cette petite idiote devienne princesse à ma place !

— Teodora, asseyez-vous ! Son Altesse, le prince a fait son choix, nous le respecterons !

— Je ne resterai pas là une minute de plus !

Elle se leva et se précipita dans sa chambre.

— Madame l’Organisatrice, nous allons tout reprendre à zéro. Ma fiancée et moi allons décider ensemble.

— Viens t’asseoir près de moi, future Princesse.

Voilà journal, Samedi 5 décembre, je me marierai avec Viktoria pour le meilleur, je l’espère.

Désolé mon tendre amour de te faire cet affront. Tu ne me le pardonneras jamais, mais saches que je donne ma vie pour sauver la tienne. Personne ne pourra jamais prendre la place incommensurable qui t’appartient dans mon cœur, seulement, il faut qu’on avance en attendant de pouvoir nous retrouver un jour si tu veux toujours de moi.

***

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