Jeudi 10 décembre 2020
Inquiète de ne pas voir Sacha à l’aéroport, Irina appela Sally
— Allô, ma chérie, c’est Irina ! Tu as des nouvelles de Sacha ?
— Coucou mon cœur. Non, j’en attendais justement !
— Je m’inquiète. Il n’est pas descendu du vol direct qui a atterri à 21 h 30, ni de celui avec escales vers minuit. Pourtant, il m’avait bien confirmé ses horaires.
Il est passé une heure, ici et il n’y a plus de vol, en partance de la France, annoncé. Son téléphone est éteint en plus.
— Je n’ai pas de nouvelles de lui depuis qu’il m’a appelé lundi afin de me donner ses horaires de vol. Je vais téléphoner à Enara pour savoir, si eux, ils en ont eu !
— Ok ! Envoie-moi un message. On se tient au courant. Je t’aime Chérie.
Aussitôt, après avoir raccroché, Sally appela la grand-mère de Sacha.
— Bonsoir Mamie Enara, c’est Sally ! Vous avez des nouvelles de Sacha ?
— Nous l’avons eu à dîner lundi soir, mais nous ne l’avons pas revu depuis. Il était tellement excité de retrouver son Prince qu’il a tenu à passer la nuit chez eux. Je sais qu’il avait cours jusqu’à 17 heures, le mardi et qu’ensuite, il devait aller faire deux trois emplettes. Ne le voyant pas rentrer, nous avons juste pensé qu’il dormirait à nouveau chez lui.
Nous attendions qu’il nous appelle pour nous confirmer qu’il était arrivé sans encombre.
Irina ne t’a pas appelé ?
— Si elle l’a fait. Il est là le problème ! C’est qu’il n’est descendu d’aucuns des deux derniers avions.
— Oh, ce n’est pas possible ! Il doit bien être quelque part ! Il n’a pas pu disparaître aussi facilement. Attendons encore un peu avant de nous alerter pour rien. Il est parfois tête en l’air et a dû rater son vol de 19 heures.
Ne voulant pas en rajouter une couche en reparlant du vol avec escale qui durait quatre heures et duquel, il n’était descendu non plus, Sally salua Enara et raccrocha.
Affreusement inquiet, chacun d’eux essaya d’avoir des nouvelles de Sacha, cependant, celui-ci demeurait injoignable.
Sacha, qui se pissa à nouveau dessus à cause du froid, fut réveillé par la chaleur que son urine produisit. Il n’arrivait plus à bouger. Il était tétanisé par la douleur et la peur. Même respirer, lui était insoutenable.
Dans l’après-midi, Sacha entendit le grincement iritant de la vieille porte en métal. Elle s’ouvrit et claqua. Avec le peu de force qu’il trouva, il leur hurla :
— Je vous en prie, arrêtez ça ! Je n’ai rien fait ! Je disparaîtrai de la vie d’Alekseï, vous n’entendrez plus parler de moi. Je vous le jure ! Pitié, laissez-moi ! Pitié !
Le mot pitié, avait-il seulement une signification pour ses hommes dénués de raison…
— Tu n’es qu’une petite pédale de merde !
— T’aimes ça te faire défoncer le trou de balle, hein ? ajouta une autre voix masculine.
Ils lui enlevèrent brutalement son pantalon et son boxer puis le retournèrent. Sacha tremblait de peur en essayant de serrer les fesses.
— Pitié, non ! Non, ne faites pas ça ! Non, pitié !
Une douleur foudroyante prit le dessus sur son inquiétude. Un des deux gars, lui introduisit un objet dans l’anus et recommença à plusieurs reprises, lui arrachant d’effroyables hurlements étouffés. Il pleurait tout ce qu’il lui restait de larmes dans le corps. La douleur semblait le brûler jusqu’au plus profond de ses entrailles.
— Tu vas l’oublier le prince, hein ? Tu vas lui foutre la paix, sale enculé !
— Là, tu l’as dit, mon pote ! Il n’peut plus le nier maintenant ! Il a dû jouir c’te petite pute ! J’espère que t’as pris ton pied, hein, connard !
Sacha reçut un coup de pied au visage et perdit encore une fois connaissance.
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