Jeudi 17 décembre 2020
*** Alekseï ***
Bonjour mon journal,
Quinze jours se sont écoulés depuis l’enlèvement de Viktoria. Je me remets doucement de son absence. Ce qui me manque le plus, c’est son soutien pour supporter ma mère. Son petit visage et son rire me manquent également. Ils me faisaient tant penser à mon Baby.
Mon père et moi avons étudié toutes les possibilités pour la retrouver, mais aucune démarche ne semblait fonctionner. Ce Duc était un puissant mafieux qui avait le bras très long. Plus que mon père, qui était un homme gentil et sans histoire.
Je n’ai pas réussi à trouver une occasion de lui révéler la vérité, parce que ma mère me fait surveiller constamment. Elle m’accompagne partout ou me colle un de ses sbires.
Depuis lundi, je suis seul au manoir vec une de mes ombres en costard noir et oreillette. Il n’y a qu’aux toilettes et dans ma chambre que je peux être seul.
En cette période de Noël, mes parents s’absentaient souvent afin d’assister à des mises en avant de leurs produits et contrôler les ventes. Moi, je supervisais à distance la société en France. En plus de mon ombre, tous mes appels et mes messages étaient épiés. Je ne pouvais faire aucune incartade.
— Votre Altesse ! Pouvez-vous me suivre, vous avez de la visite.
— Qui est-ce William ?
Sans aucune autre précision, William tendit le bras vers l’extérieur du bureau afin que je le suive, non, que nous le suivions.
Je suis entré dans le salon et quel dégoût n’ai-je pas ressenti, lorsque j’ai aperçu cette sorcière de Teodora. Il ne manquait plus que cette folle. Le ciel, avait-il décidé de m’achever ?
***
— Comment oses-tu te présenter dans cette maison, après ce que tu nous as fait subir à ta sœur et à moi ? Dégage de ma vue et ne mets plus jamais les pieds ici !
Elle m’adressa un sourire narquois.
— Je suis ici chez moi, mon cher et tendre époux ! N’oubliez pas le contrat que vous avez signé.
Je me suis avancé vers elle et je l’ai poussé.
— Espèce de sale usurpatrice, faussaire ! Je ne t’appartiens pas le moins du monde. Nous allons faire annuler ces faux documents.
— En attendant, je demeure ta femme et je suis chez moi. De plus, je n’ai aucunement besoin de ta présence à mes côtés, ce n’est pas pour ta personne, que j’ai mis ce plan en place. Seul ton titre et notre descendance m’importent.
— Notre descendance ? Mais tu rêves, ma vieille. Je préfère mourir tout de suite que de poser ne serait-ce qu’un seul doigt sur ta peau.
— T’inquiètes, j’ai d’autres cordes à mon arc.
— Quoi ? Tu comptes me droguer ? Pour ta gouverne, d’autre ont déjà essayé et je suis rôdé.
Fais ce que bon te semble, je ne veux juste pas te croiser ou te parler.
Depuis ce jour, nous ne nous sommes quasi plus adressés la parole. Nous vivions chacun à une extrémité du manoir et nous dînions chacun de notre côté.
Je ne sais pas comment elle occupait ses journées, mais d’après ce que me rapportait Rada, elle était exécrable avec le personnel, surtout avec les cuisinières et les femmes de chambre.
Dépensant à outrance l’argent du royaume, elle faisait des achats compulsifs dans toutes les plus grandes boutiques de luxe de la région. Bref…
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