Lundi 21 décembre 2020
Salut Journal,
Je suis heureux de voir Jules le matin et le soir et d’avoir la visite de mes parents, mes grands-parents ou les filles les après-midi. Les journées paraissent moins longues.
Nous nous marrons bien tous les deux… Je me délecte de ses bisous, de ses caresses et de ses câlins.
Il arrive pour ma toilette.
— Tu écris encore, mon chat ?
— Mon chat ? C’est nouveau ? Tu vas vite en besogne, mon gars !
— Ça te ressemble bien pourtant. Dommage que tu n’apprécies pas.
— En quoi je ressemble à un chat ? Tu délires !
— Tu es comme eux. Tu peux ronronner et subitement, tu mords, tu peux te laisser caresser et d’un bond griffer. Tu es indomptable.
— Ouais, bonne argumentation, votre honneur ! Mais j’aurais préféré que tu me compares à un lion plutôt qu’à un chat.
Jules me rit au nez.
— Un lion ? Au mieux, un petit lionceau affamé.
— Enfoiré !
J’ai attrapé l’urinal et je l’ai lancé à travers la pièce.
— Loupé ! Apprends à tirer !
— Apprends à tirer ? Un jour, tu regretteras tes paroles, mon gars !
— Bon allé ! Aujourd’hui, c’est la douche !
— La douche, pour du vrai ? Trop top ! Il m’en fallait une depuis longtemps. Tu vas résister à mon corps de petit chaton mouillé ?
— Bouge-toi !
Jules prit quelques affaires et une serviette dans l’armoire et me porta pour me mettre dans le fauteuil, puis il m’emmena dans les douches individuelles.
*** Jules ***
J’allais devoir tenir son corps nu entre mes mains, je ne savais pas comment j’allais réagir. Encore une étape de plus à franchir.
J’ai tout d’abord pris soin de fermer le verrou avec mon pass. Ensuite, j’ai emballé son bras et sa jambe dans des sacs plastique pour éviter qu’ils ne soient mouillés et j’ai enlevé sa blouse. Il grelottait. Son corps si mince faisait peine à voir. Vivement qu’il sorte d’ici et qu’il se remplume un peu.
J’ai passé mes mains sous ses aisselles et je l’ai aidé à se lever.
— Ça va ? Tu te sens d’aplomb à rester debout le long de la paroi. Je vais mettre le fauteuil derrière la porte pour la bloquer.
— Tu comptes passer une étape de plus ?
— Non, monsieur ! Je sais que je vais m’en mettre partout, alors je préfère me mettre en boxer.
— Tu peux aussi bien, tout enlever, tu sais ! Tu n’es pas le premier mec que je verrais à poil.
— Ouais, mais tu seras le premier mec à me voir, moi, à poil. Désolé, je ne suis pas prêt.
Lorsque je l’ai rejoint dans la douche, il me tourna le dos pour s’appuyer contre le mur. J’ai réglé la température de l’eau et la pression et j’ai replacé la pomme de douche en hauteur. Il se glissa dessous, gardant son bras et sa jambe en dehors du jet. J’ai pris une noisette du gel douche au caramel que j’avais amené et j’ai commencé à lui savonner les épaules et le dos.
Mes mains glissaient sur sa peau duveteuse comme un palet de hockey sur la glace. Encore recouverte de quelques ecchymoses, elle était aussi douce que la peau du bébé de ma sœur.
Je me suis arrêté au niveau de ses reins pour ne pas le brusquer.
— Je vais te laver les jambes. Ne panique pas surtout, je ne monte pas au-delà de la mi-cuisse.
Alors que je m’accroupissais, il se retourna.
— Tu fais quoi ? M’exclamais-je en me redressant.
— Je te surveille ! Mais non, idiot. La dernière fois, tu m’as dit de te regarder pour ne pas stresser et ça m’a détendu. Maintenant, tu peux y aller, c’est bon !
Je savais que je rougissais de m’être retrouvé nez à nez avec son engin. Je n’osais pas affronter son regard, alors que je savais qu’il me fixait.
Étant debout, j’en ai profité pour laver son torse. J’ai de nouveau placé une dose de gel douche dans la paume de ma main et je l’ai posé sur son pec.
My God ! J’ai chaud ! Concentre-toi sur des petits mouvements circulaires, Jules ! Ne pense à rien d’autre, ne croise pas son regard.
— Hé, tu admires ma queue ?
— Non, pas du tout !
— Alors, lève les yeux et regarde-moi !
Deux options s’offraient à moi : la première, je levais les yeux vers lui et je rougissais comme un petit puceau, ou je passais pour un pervers, en lui laissant croire que je matais sa bite. Je savais que je ne pourrais pas me contrôler, si je me perdais dans l’océan de ses yeux.
J’ai relevé doucement les yeux et je me suis noyé…
Sa langue visita tous les recoins de ma cavité buccale, puis il descendit dans mon cou et parcourut ma poitrine, d’un téton à l’autre. Ses mains, elles, arpentaient mon torse, mes bras et mon dos. Moi, pétrifié et fébrile, je le tenais par la taille et je le laissais me déguster.
À l’intérieur de moi, j’entendais un petit démon se battre contre un petit ange. L’un m’ordonnait de m’abandonner aux plaisirs de la chair et l’autre me conseillait de rester de marbre.
Soudain, son corps m’échappa. Il s’était agenouillé à mes pieds. J’ai écarquillé les yeux, mais le petit démon me cloua le bec.
Le boxer trempé, au niveau des genoux et la queue raidie dans sa main, je ne pouvais lutter contre l’envie qu’il l’engouffre dans sa délicate bouche.
Le démon remporta la partie lorsqu’il aspira un de mes testicules, puis l’autre. Je ne pus me détourner une seconde de son regard envoûtant, j’étais sous son emprise.
Sa langue remonta le long de ma verge et termina sa course autour de mon gland qu’il suçota en souriant. Ses doigts pressèrent mon membre à fleur de peau et il commença à les faire coulisser de plus en plus rapidement. Je sentais ma queue taper au plus profond de sa gorge. Comment faisait-il pour ne pas vomir ?
My God ! Mes jambes vacillent, mon cœur veut sortir de ma poitrine, je vais m’évanouir !
Soudain, le démon quitta mon enveloppe charnelle et s’engouffra dans la bouche Sacha.
***
Je rigolais intérieurement de percevoir ses gémissements, ses petits sursauts et ses tremblements. Je l’ai senti fondre de plaisir avant de jouir. Personne n’avait jamais dû le sucer comme je venais de le faire. J’étais son premier mec et j’avais plus de savoir-faire que n'importe quelle nana.
Il m’aida à me remettre debout. Il était blanc comme un linge.
— Tu ne vas pas me claquer entre les pattes ? Hein ?
Pour seule réponse, il attrapa ma nuque et fourra sa langue dans ma bouche aussi profondément que j’y avais fourré sa queue. Je l’avais désinhibé.
J’ai placé mon bras valide autour de son cou et j’ai collé mon corps contre le sien. Il m’enlaça par la taille pour me soutenir.
Mélangeant nos océans, nous nous sommes regardés durant de longues minutes sans un mot.
— Merci, mon chat ! Ce que j’ai ressenti est indescriptible.
— T’inquiètes, je te dirai comment me remercier plus tard, ma souris au long museau !
— Je n’en doute pas ! Pas mal le coup de la souris ! Tu parles de ma…
— Non, de ton nez, idiot !
Nous nous sommes lavés et rincés tout en nous taquinant, puis il m’a habillé entièrement. Boxer, chaussette, survêt et sweat pour que je sois à l’aise.
De retour dans ma chambre, il m’a annoncé ne pas travailler l’après-midi.
Il m’a séché et coiffé les cheveux et pendant que je me brossais les dents, il m’a proposé un ciné.
— Je t’aurais invité à manger un Mac Do, mais il est préférable que tu continues à te nourrir des repas concoctés exprès pour toi. Il ne faudrait pas que tu te constipes.
— Merci de prendre soin de mon derrière, mais il ne servira plus jamais à personne ! N’y songe même pas !
Après le déjeuner, j’ai envoyé un SMS à mes parents et à mes grands-parents pour qu’ils ne se déplacent pas avant 16 h 30. Nous avons emprunté le fauteuil roulant de l’hosto que Jules a rangé dans le coffre de sa voiture et nous nous sommes rendus au cinéma.
Main dans la main et sa tête sur mon épaule, nous avons regardé une retransmission de « PENINSULA » film coréen, suite du film « Le Dernier Train Pour Busan ». Nous adorerions tous les deux les films de zombie et j’étais un grand fan de la Corée du Sud. Ma souris frémissait à chaque fois que les zombies grognaient.
C’était drôle de ne pas être celui qui se blottissait dans les bras de l’autre. J’étais son homme.
Aujourd’hui, j’ai annoncé à ma famille que je sortais officiellement avec Jules. Ils ont rigolé comme s’ils le savaient déjà. Confiant, je leur ai demandé la permission de l’inviter à passer le réveillon avec nous. Il était dispo, car ses parents le fêtaient le 25 au soir. Ils ont tous accepté, malgré un pincement au cœur pour Papy et Mamie. Ces deux-là ne perdaient pas espoir que je retrouve Alekseï. Ils me connaissent et savent que mon cœur est toujours rempli d’amour pour lui.
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