Jeudi 24 décembre 2020

3 minutes de lecture

Joyeux noël mon ami qui ne me quitte plus et, avec lequel je partage tous mes secrets.

Désolé de te délaisser lorsque je suis heureux. Hé oui, je peux dire que je suis enfin réjoui en ce moment grâce à Jules. Nous sommes devenus inséparables.

Je suis heureux, mais pas amoureux. Du moins pas comme avec Alekseï. Tu sais que ça va faire deux mois qu’il a disparu pourtant, je l’aime toujours autant. Je n’arrive pas à l’oublier, il fait partie de moi.

J’essaye de ne rien laisser paraître, par respect pour Jules, malgré tout, il s’en est aperçu. Même s’il me dit qu’il comprend, il doit être blessé.


Cette après-midi, je quitte l’hôpital, ma souris va venir me chercher. Nous allons d’abord chez mes grands-parents pour fêter Noël et cette nuit, nous irons dormir, pour la première fois, dans ma chambre, dans le nouvel appart de mes parents. Je ne veux pas dormir dans le lit, dans lequel j’ai fait l’amour avec Alekseï. Mais pire, je ne veux plus non plus voir le château. J’ai peur que mes souvenirs reprennent le contrôle de mon cœur.


Re-Salut mon journal, avec l’accord de Jules, je t’ouvre pour te raconter notre soirée. Nous avons passé un merveilleux réveillon. Nous avions tous de la féerie dans les yeux.

Ce soir, j’ai eu la surprise en découvrant certains invités. Il y avait mes parents, mais aussi Sally et Irina et Hélène, ma tante. Les parents de Sally étaient partis fêter Noël à Nice, dans le sud de la France, chez les grands-parents maternels de Sally et ceux d’Irina se trouvaient à Montana en Bulgarie.

Pour l’occasion, Papy avait acheté un vrai sapin, un Nordmann, qui perd moins d’épines que les sapins classiques. Nous voulions éviter à Mamie un supplément de ménage journalier. Lol. Mamie l’avait décoré avec des santons en bois, des boules et des guirlandes rouges et blanches et toutes les bricoles faites mains par maman et moi, quand nous étions petits. Le musée du mauvais goût !


Avec Jules qui poussait mon fauteuil, nous ne pouvions pas ne pas nous croiser sous le gui. Nous nous sommes embrassés devant tout le monde et nous avons fait un vœu.

Secrètement, j’ai souhaité retrouver au plus vite l’amour de ma vie, mon Prince. Je sais, je suis pitoyable et plus encore d’avoir menti à Jules sur l’intitulé de celui-ci.

Jules, débordant d’amour, a souhaité être officiellement mon petit ami. Il a profité de ce moment pour me faire sa demande, en m’offrant une alliance en argent. Je n’ai pas pu la refuser devant ma famille et mes amies, alors j’ai simulé être le plus heureux du monde.

Je me dégoûte d’être égoïste et de rester avec lui juste parce que j’ai besoin de quelqu’un pour guérir mon cœur brisé. Je ne pense pas au sien s’il venait à l’apprendre.

Tout le monde était heureux pour moi. Une seule personne vit clair dans mon jeu d’acteur.

— T’inquiètes bébé, je sais ce que tu endures. Prends le bonheur partout où il se présente. Nous finirons par trouver Alekseï où qu’il se cache.

— J’ai honte Sally. Jules m’aime tellement…


Jules dort déjà, je l’entends ronfler. Je vais le rejoindre et le serrer très fort contre moi. Culpabilité oblige !

Elle est quand même super craquante ma souris. Pourquoi je n’arrive pas à tomber fou amoureux de lui. Sûrement à cause de cette putain d’histoire inachevée. Je me répète non ? Je deviens fou, c’est certain !

Joyeux noël, ma souris !... Joyeux noël, Honey !

Sacha embrassa doucement et tendrement Jules sur les lèvres.

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