Samedi 03 avril 2021

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Sally et Irina cherchaient désespérément un stratagème pour que les garçons se remettent ensemble.

Avec la complicité de Gabriel et Enara, elles avaient pensé à les faire se rejoindre près de la piscine, là où tout avait commencé. Pour cela, ils invitèrent Sacha à manger le midi et Irina s’invita chez Alekseï pour boire un café pendant que Sally patientait au château.

Salut journal,

Désolé de ne plus me confier autant à toi. Je ne sais pas trop où les choses vont nous mener et je préfère me concentrer sur mon avenir professionnel que sur mes relations amoureuses.

Alors que je déjeunais chez mes grands-parents, je reçus un SMS de Sally. Je ne savais pas trop, pourquoi elle voulait que je la retrouve à la piscine. Je me suis douté que cela avait quelque chose à voir avec mon Prince. Il ne lâchait pas l’affaire.

Irina, de son côté, fit sortir Alekseï de chez lui, sous prétexte de la raccompagner à sa voiture.

Comme je m’y attendais, il était là, avec elles.

Irina se plaça entre nous deux à quelques mètres et mes grands-parents se joignirent à nous.

— Messieurs, commença Irina, nous vous avons réunis ici, aujourd’hui, car nous savons que vous vous aimez très fort, mais que l’un de vous deux fait la forte tête.

Sacha, es-tu prêt à refuser l’amour d’Alekseï ? Si oui, saute dans la piscine !

— Tu ne risques rien bébé, elle est chauffée, cria Sally.

J’ai regardé Alekseï un court instant pour lui mettre le doute et je me suis tourné vers la piscine.

Alekseï, sachant que je ne savais pas nager, m’interdit de le faire.

— Il est hors de question que tu sautes baby ! Si vraiment, tu n’as pas changé d’avis malgré nos derniers rendez-vous, dis-le-moi à haute voix, ça suffira.

Pesant le pour et le contre, j’ai gardé le regard fixé sur l’eau qui remuait légèrement. Et j’ai foncé !

— C’est ici que tout a commencé, Alekseï. C’est ici que tout se finira ! Ni une ni deux, je me suis jeté à l’eau.

Alekseï, qui s’attendait à ce genre d’action, sauta aussitôt dans la piscine. Il attrapa Sacha par la taille et lui sortit la tête de l’eau.

— Honey, tu m’as sauvé ?

Les bras autour de son cou, je l’ai embrassé de toutes mes forces.

Il sortit une main de l’eau, la plaça délicatement derrière ma tête et il me dévora comme il savait si bien le faire.

— Mon baby, tu as dit que « Tout avait commencé ici et que tout se finirait ici. » Je ne comprends pas !?

— C’est pourtant simple, mon amour. Nous venons de laver notre passé et lorsque nous sortirons de cet endroit, nous reprendrons toute notre histoire depuis le début.

Alekseï se mit à rire. Il attrapa Sacha sous les fesses et ils sortirent sans se lâcher. Il présenta ses excuses aux témoins et emmena Sacha dans sa maison.

Dehors, tout le monde riait de joie. Sacha les avait bien eus avec sa répartie.

— Ils sont fous nos bébés ! Sally, tu veux toujours être mère porteuse ? T’es dingue !!

Tout le monde éclata de rire encore une fois.

Une fois à l’intérieur, Alexeï déposa délicatement Sacha sur le lit. À califourchon sur lui et il mit ses mains autour de son visage.

— Mon amour, depuis notre séparation, tu m’as manqué à un point que j’ai cru que j’allais mourir de chagrin. Je te remercie « ma vie » de me donner une autre chance. Je ne te décevrai plus.

Veux-tu toujours devenir ma princesse en septembre prochain ?

— Comment ça ? On devait se marier en novembre !

— Je ne veux plus attendre mon amour. Je veux officialiser notre amour aux yeux de tous !

— Alekseï ! T’es pas sérieux ? Ton trône, mon cœur. Ne renonce pas pour moi. Please !

Je ne savais pas quoi faire, il avait l’air résolu à laisser sa place à autre pour ne pas me perdre. Mon mari…

Alekseï enleva mes vêtements mouillés et se déshabilla expressément, puis il se jeta sur moi et se mit à m’embrasser avec fougue.

— Honey ! Ils nous attendent !!!

— Ils peuvent encore attendre cinq minutes !

— Allez, arrête de faire ton gamin, lève-toi !

Il se redressa et se mit à me chatouiller.

— T’es pas drôle, Baby !

Nous nous sommes rhabillés et nous avons rejoint les autres à l’extérieur.

Alekseï prit un air assuré et se racla la gorge.

— Gabriel, Enara, les filles, nous vous remercions d’avoir organisé cette petite réunion.

Pour vous la faire courte, j’ai décidé de renoncer à mon trône.

— Alekseï, Honey…

— Alekseï ? Mais tu dois te battre pour faire changer les mœurs dans notre pays !

— Irina, je ne veux plus mettre en danger la vie de Sacha. J’ai déjà demandé à mon père de faire le nécessaire. Le samedi 15 mai, je ferai une déclaration officielle à mon peuple et je ferai la passation de rang à mon cousin Rodolf.

Je vous ai déjà réservé les billets, nous partons tous ensemble ! Gabriel et Enara aussi, bien sûr !

— Oh Votre Altesse…

— Je vous aime comme si vous étiez de ma famille. Je vous veux à mes côtés.

Nous allons aussi avoir besoin de votre aide pour organiser notre mariage le 04 septembre.

— Le 04 septembre ? Mon cœur, tu ne nous avais pas parlé de novembre ?

— Si Sally, mais mon futur mari n’en fait qu’à sa tête !

Alekseï m’attrapa par la taille et m’embrassa sur le front.

Les jours et les mois qui ont suivi, j’ai essayé de persuader mon beau-père de ne pas écouter son fils et d’en faire son successeur. Je me suis dit bien vite que le père était aussi fou que le fils. Il me voulait comme gendre et il m’a certifié qu’il prendrait la responsabilité de trouver une excuse.

Mentir à son peuple ? Comment pouvaient-ils faire ça ?

J’ai fini par lâcher prise. Je me suis concentré sur mon examen de fin d’année et sur notre petite vie de couple.

Je ne m’ennuyais pas avec lui. Tous les quinze jours, nous partions à l’aventure. Hôtel somptueux ou chalet à la montagne, au bord de l’eau ou perdu en forêt, nous parcourions l’Europe en jet privé. Au grand,damne de mes grands-parents et de mes parents qui craignaient que mes études en pâtissent. Ils ne savaient pas que mon futur mari était un tortionnaire et que vacances ou pas, il me faisait réviser comme un dingue en Visio avec Dolan, Monsieur l’Architecte.

Alekseï se montrait patient. À part quelques caresses, je ne l’autorisais pas me pénétrer. De temps à autre, il s’offrait à moi et je culpabilisais de le voir se soumettre. Il était mon Prince, pas ma Princesse !

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