Chapitre 3
A sept heures le lendemain, elle fut accueillie par Kévin, son ex-petit ami, fils du gérant et à présent superviseur des caisses. Ils ne s'étaient pas quitté en très bon terme mais tout cela avait eu lieu cinq ans plus tôt, il semblait avoir oublié ses griefs car il lui parla cordialement pendant qu’il lui montrait le fonctionnement de l’unique caisse autonome sur laquelle elle devait diriger et accompagner les clients lorsque ce serait nécessaire.
Le début de matinée fut plutôt calme. Pendant la pause, elle croisa son père, un homme taiseux, qui était magasinier. Sa mère ne serait là que la semaine prochaine. Kévin vint la voir plusieurs fois et elle sentit que quelquechose clochait. Son premier réflexe fut bien entendu de se demander ce qu’elle avait fait comme erreur, mais elle avait travaillé à la caisse de ce supermarché depuis ses seize ans tous les étés. Malgré les quelques changements elle le connaissait comme sa poche. A vrai dire on lui faisait plutôt des compliments.
Plusieurs semaines s’écoulèrent dans le calme, le jour elle travaillait d’arrache pied, prenant les heures de toutes les caissières qui avaient besoin de partir plus tôt ou d’arriver plus tard. Le soir, elle ramenait à manger chez Marina et Adrien, profitant de ses tarifs préférentiels en tant qu'employée. Elle préparait souvent le repas pour les remercier de leur hospitalité. L’ambiance était si bonne que lorsqu’elle annonça avoir visité un appartement, ils insistèrent pour qu’elle reste un peu plus longtemps.
Un jeudi Kévin passa la voir à la caisse et lui demanda
- Tu peux rester pour l’inventaire ce soir ?
- C’est des heures de nuits ? demanda-t-elle avec un sourire en pensant au délicieux trente pourcent de salaire en plus.
- Et des heures sup' !
Le soir venu, elle ne lésina pas à la tâche, montant sur les étagères les plus hautes pour compter les produit restant, surveillant les quelques intérimaires qui venaient toujours en ce genre d’occasion prêter main forte à l’équipe régulière. Kévin lui demanda ensuite de la suivre au stock. Il commença à lui parler de ses sentiments, mais Ophélie, prise de panique, se jeta directement sur lui, elle posa ses lèvres contre les siennes pour le faire taire. Elle ne pouvait entendre qu’il l’aimait toujours, ça ferait d’elle la méchante. Tout ce qu’elle voulait c’était un peu de chaleur humaine. Il l’embrassa avec passion et ses mains descendirent le long de son dos. Il la serra contre lui, elle pouvait sentir la bosse qui déformait son jean et poussait contre son bas-ventre. Elle lui caressa le dos avec douceur et lorsqu’il essaya de parler à nouveau elle lui mit les doigts sur la bouche tandis qu’elle guidait sa main sur sa poitrine. Il lui pétrit les seins avec ardeur à travers son chemisier d'employée et ouvrit une nouvelle fois la bouche. Elle l’embrassa et lui appuya sur les épaules pour le forcer à se mettre à genoux. Lorsqu’ils étaient ensemble au lycée, elle avait toujours refusé qu’il lui fasse des cunilingus, elle avait trop peur qu’il la trouve sale. Elle pouvait voir dans ses yeux l'excitation se changer en frénésie lorsqu’il compris qu’elle lui offrait son fruit à dévorer. Il s’enfonça sous sa jupe et embrassa sa culote, léchant avec force pour qu’elle puisse sentir la puissance de son désir, même à travers le vêtement. Son geste éveilla le désir en elle, maintenant qu’il n’essayait plus de parler elle se sentait libre avec lui. Elle lâcha sa tête et fit tomber sa culote au sol pour qu’il puisse la goûter. Sa langue se mit à explorer avidement les moindres recoins de sa vulve palpitante. Il se délecta du jus. Ophélie arracha une des mains qui lui pétrissait le seins et la força à descendre pour que ses doigts puissent la pénétrer. Elle le laissa profiter un moment de son cadeau, puis sentant sa langue faiblir elle s’attela à jouir en agitant le bassin d’avant en arrière pour que son clitoris gonflé de désir glisse du menton jusqu’aux lèvres de son amant. L’orgasme la secoua légèrement Elle gémit de plaisir et se cambra, levant les yeux vers la lumière crue des néons.
- Ophélie, je …
Elle l'interrompit en lui mettant le doigt sur sa bouche dégoulinante de nectar. Elle se baissa pour l’embrasser et pour la première fois elle goûta à sa propre humidité. Contrairement à ce qu’elle avait imaginé ça n’était pas dégoûtant ni puant. En fait c’était plutôt excitant de transgresser ce tabou. Elle continua à l’embrasser pendant qu’elle attrapait sa culotte. Elle l’aida à se relever et décolla ses lèvres des siennes. Elle lécha son menton dégoulinant, baissa la braguette et le pénis en érection surgit bien vite hors de sa prison. Elle l’entoura avec sa culotte, puis elle se plaça derrière Kévin pour avoir la meilleure prise possible et se mit à le branler avec application. Elle n’eut pas beaucoup d'efforts à faire car Kévin éjacula avec force quelques secondes plus tard, souillant la culotte qu’elle avait placée afin d’éviter l’embarras de devoir nettoyer du sperme sur le clavier de l’ordinateur.
- Ophélie ?
- Non, je n’ai rien d’autre que ça à t’offrir, dit-elle en lui montrant la culotte en dentelle souillée d’un foutre épais et collant.
Elle glissa le sous-vêtement dans sa poche alors que son amant s’effondrait dans la chaise et quitta le magasin sans un mot.
Lorsqu’elle arriva chez Marina, se croyant seule, elle se précipita dans la salle de bain afin de nettoyer sa culotte maculée de foutre mais au moment où elle mis l’eau à couler la porte s'ouvrit et Marina entra.
- Hey, qu’est-ce que …
La question mourut sur les lèvres de Marina. Ophélie rougit de honte en suivant les yeux de Marina qui fixait la grosse tache blanche grumeleuse sur sa culote. Elle releva les yeux en cherchant une excuse, mais dans les yeux de Marina il n’y avait pas de jugement, seulement de la surprise. Comme dans un rêve Ophélie vit les doigts de Marina s’approcher de la tâche. Fascinée, elle n’osa rien faire. Marina saisi un grumeau de foutre entre le pouce et l’index et joua avec quelques instant avant de dire :
- Tu as pris un peu de bon temps ?
Incapable de parler elle hocha la tête en diagonale.
- Eau chaude et savon pour ça, conseilla-t-elle en passant ses doigts sous l’eau qui continuait de couler.
Puis elle quitta la pièce en souriant.

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