Chapitre III

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Le lendemain, je me réveille naturellement après une bonne nuit de sommeil, je m'habille rapidement le temps de descendre. Je descends prendre mon petit-déjeuner. Le dimanche, j'ai de la chance, Charles à généralement pas envie de cuisiner donc il achète directement des croissants à la boulangerie, une chance, on peut dire ! Je m'assied donc à table où sont déjà ma mère et Charles, c'est alors que ma mère me dit :

— Bonjour, bien dormi ?

— hum oui et toi ?

— Bien merci. Je ne t'ai pas réveillé parce que je pensais que tu avais une alarme, mais tu n'avais pas rendez-vous avec un ami aujourd'hui ?

— Si si, mais il est quelle heure ?

— Je ne sais pas trop 10h20, je crois.

— QUOI ?! Le dernier bus de la matinée est à 10h45 !

Je prends une bouchée rapide dans un croissant et cours à l'étage pour me préparer. Au même moment, j'entends d'une voix mi-choquée mi-endormi qui était celle de Charles ", c'était mon croissant...". Je me passe rapidement un coup de gant de toilette par manque de temps, et me brosse les dents. Après ça, je cours prendre les premiers vêtements qui me passent sous la main : ce sera donc un polo vert avec un pantalon beige/brun. Je mets les dernières touches comme le parfum rapidement et cours à l'entrée mettre mes chaussures. Je salue rapidement ma mère et Charles et cours à l'arrêt de bus, il est alors 10h34. L'arrêt de bus est à dix minutes en marchant, je me mets alors à courir. Sept minutes plus tard chrono presque en main, je suis arrivé. Le temps que je reprenne mon souffle le bus arrive. Je passe ma carte et m'assieds à l'avant prêt à descendre. Adrien et moi avons rendez-vous dans ma ville. Après une quinzaine de minutes de bus, j'arrive à mon arrêt, je descends du bus et j'aperçois un homme à une vingtaine de mètres attendant le dos contre le mur les yeux rivés sur son téléphone. Il ressemblait aux photos d'Adrien, mais de loin, on n'est jamais sûr. Je sors alors mon téléphone et lui envoie un message.

— Tu peux lever le bras droit en l'air et sauter une fois ?

— Euh ok.

Je regarde attentivement l'homme, il range son téléphone lève le bras et saute un petit coup. Je m'avance donc vers lui en étant sûr que c'est lui.

— Salut Adrien.

— Salut Jean, tu m'expliques ton truc ? rigola-t-il.

— C'était pour être sûr que c'était toi ahah.

— T'es fixé maintenant.

Nous avons tous les deux rigolé et nous avons commencé à marcher vers un café. Physiquement, Adrien est blond, il fait facilement 1m80. Il a en plus une musculature assez large, à côté de lui, j'ai l'air tout fragile. Mais sa vraie particularité, ce sont ses yeux vairons : le gauche est vert, et le droit est brun. Nous parlons un peu sur la route, nous sommes surtout concentrées à chercher un café où les terrasses ne sont "trop pleines". Après quelques minutes de recherche, nous arrivons à un petit café sympa. Nous nous installons donc en terrasse, et un serveur viens rapidement nous voir. Adrien prend un cappuccino, et moi un chocolat viennois. J'arrive même à avoir un croissant de leur service du petit déjeuné.

— T'as fait ? me dit Adrien.

— Bien, j'ai pas pu déjeuné, j'ai oublié de mettre un réveille et je me suis réveillé vers 10h.

— Ah oui, en effet, c'est pas super.

Le serveur arrive rapidement avec nos boissons et mon croissant. Nous parlons tranquillement en même temps de boire nos boissons. Il me parle de film et moi de photo, bref chacun partage sa passion. Nos boissons finies, je m'en vais rapidement aux toilettes avant de partir. En revenant des toilettes, je m'arrête au comptoir pour régler ma part, mais le serveur m'annonce que celle-ci a déjà était payée par le monsieur assis sur le banc en face. Je regarde donc ce fameux banc, et il s'agit bien d'Adrien. Je vais voir celui-ci et lui dit :

— T'étais pas obligé de payer, je te dois combien ?

— Laisse, ça me fait plaisir.

— Oh, ben merci.

— Je crois que c'est l'heure de ta surprise nan ?

— Ah, j'avais totalement oublié ! C'est quoi ?

— On va au cinéma.

— Ah cool !

 Nous nous sommes mis en route pour le cinéma qui est à une trentaine de minutes à pied, sur le chemin nous avons pris un sandwich au passage pour plus tard. Arrivé devant le cinéma, nous nous sommes assis sur une table de pique-nique d'un petit parc à côté, et nous avons mangé nos sandwiches. La séance ne débutant qu'à 13h30, nous avions une vingtaine de minutes. Il en a profité pour me révéler le nom du film que nous allions voir : Scarface. Un film culte, que je n'avais jamais vu. L'heure de la séance arrivant à grands pas, nous sommes entrés dans le cinéma. Là encore, je n'ai pas pu payer : les billets, il les a pris en ligne, et le pop-corn, il a dégainé son billet et l'a presque mis dans la main du guichetier. Nous nous installons dans la salle qui est presque vide, une dizaine de personnes. Je ne comprends pas l'intérêt de reprogrammer des films que l'on peut avoir chez soi en deux clics, mais bref. Le film commence, et apparemment, ce n'est pas la première fois qu'Adrien le voit, je peux l'entendre à voix très basse dire certaines répliques sans la moindre faute.

— Alors je suis désolé, lui dis-je, mais tu pourrais arrêter de dire les répliques s'il te plaît, ça me déconcentre.

— Ah pardon.

Même si le film est bien et prenant, il faut avouer qu'il est plutôt long. Au bout d'un moment, je sens la main d'Adrien se poser sur la mienne, je le regarde alors, et je vois qu'il me fixe.

— Euh, ça va ?

— Oui, très bien, répondit-il.

Il approcha doucement son visage vers le mien. C'est alors que je me suis reculé et lui ai dit :

— Désolé, mais nan. C'est rapide nan ? Et c'est un rencard ?

— Ah, désolé, c'est vrai que j'aurais pu préciser...

— T'inquiètes maintenant, je sais à quoi m'en tenir.

Il me fit un sourire et se replongea dans le film. Pour ma part, je n'ai pas réussi à me remettre dedans, j'étais troublé par ce qu'il venait de se passer. Pour moi, il s'agissait juste d'un rendez-vous pour faire connaissance, pas d'un rencard ou je ne sais quoi. C'est peut-être pour ça qu'il a tout payé. Le film, c'est finit peu après. À la sortie de la salle, je suis rapidement allé aux toilettes, et alors que j'étais en train de me laver les mains, Adrien est entré dans les toilettes.

— Je suis trop long ? dis-je en rigolant.

— Ah non non, je venais juste comme ça.

En même temps qu'il avait prononcé ces paroles, il s'était avancé et était derrière moi. Soudainement, il posa ses mains sur mes épaules et me dit :

— Tu penses quoi de notre petite sortie pour le moment sinon ?

Pris de panique, j'ai commencé à bafouiller et à avoir sérieusement peur pour moi.

— Bah, euh, bien. Sympa, très sympa, merci pour le cinéma...

— De rien, c'est normal.

Il me fit tourner sur moi-même, et je me suis retrouvé nez à nez avec lui. C'est à ce moment que mon estimation du mètre quatre-vingts a penchée pour le mètre quatre-vingt-cinq vu que je devais lever la tête pour le regarder.

— A... Alors tu me fais un peu peur là.

— T'as pas à t'inquiéter ahah. Je suis gentil moi.

Il se pencha et m'embrassa de force. J'ai essayé de me retirer, mais il appuya encore plus son emprise sur moi avec ses mains.

— T'es malade ! Arrête !

Il me plaqua contre le mur et commença à mettre sa main sur mon torse et l'autre sur ma bouche, car je commençais à faire du bruit pour alerter de possible passant dans le couloir. C'est alors que deux hommes sont entrés dans les toilettes. Voyant la situation, ils ont directement pris Adrien part les épaules et l'on poussé vers le fond de la pièce. Un des deux hommes le retenait pendant que l'autre s'est adressé à moi.

— Ça va gamin ?

J'étais debout tout tremblant contre le mur. J'ai rapidement passé ma tête entre mes mains, et j'ai répondu :

— Euh, ouais, je crois. Merci.

— Ne me remercie pas.

— T'habites loin ?

— Un peu oui, je dois prendre un bus.

— Ok, on va t'accompagner jusqu'à ton bus ça te va ?

— Ouais, je veux bien merci.

J'ai regardé au fond de la pièce, et Adrien était parti. L'autre homme nous a alors rejoints. Le premier a averti le second du fait qu'ils allaient me raccompagner et nous sommes sorti du cinéma. Les deux hommes sont montés dans une voiture et m'ont fait signe de monter également. Après ce qu'il venait de se passer monter dans la voiture d'inconnus n'était pas forcément la meilleure des choses, mais sur ce coup mon instinct leur faisait confiance. Je suis monté dans le véhicule et nous nous sommes mis en route. Sur le chemin, le premier me demanda ce qu'il s'était passé. J'ai d'abord hésité, puis je leur ai expliqué sans grand détail qu'Adrien et moi nous étions rencontrés sur Internet, et qu'on voulait se voir en vrai et que ça avait "dégénéré". Arrivé à l'arrêt de bus, ils sont restés avec moi jusqu'à ce que le bus arrive pour être sûr qu'Adrien ne monte pas aussi. Je les ai remerciés encore une fois, nous nous sommes quittés. Je suis monté dans mon bus et suis rentré chez moi.:

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