20. Réflexe

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— Des fleurs ?

— Qui offre des fleurs pour l’anniversaire d’une femme pas encore ménopausée ?

— Qu’est-ce que… T’es dure. Des chocolats ?

— Oh ! C’est une bonne idée, ça !

— Mais oui Théo ! Une très bonne idée. On va lui prendre ceux avec de l’alcool de cerise au milieu. Les bien dégueux. Elle va a-do-rer.

— Mathilde, fais un effort.

— J’suis au max.


Un soupir.


— Qu’est-ce qu’elle pourrait aimer, selon vous ?

— Hmm…

— La colle ? Les pâtes ? Des pâtes encollées ?

— C’est encore ton estomac détraqué qui parle ?

— Je ne pense pas que la combinaison des deux se mange.

— Tu serais surpris, Sherlock.

— Ah bon ?

— Et après ce sont mes papilles qui dysfonctionnent.

— Toi, tu vas manger de la raclette aux ananas avant la fin de l’année ! Pour les pâtes et la colle… laisse tomber, Liam.

— Ce fruit est vraiment une obsession malsaine chez toi.

— Tomber quoi ? Je n’ai rien dans les mains.

— C’est une exp…

— Ses circuits de grille-pain sont en train de flamber. Re… Regarde, elle a de la fumée qui sort par les oreilles.

— C’est de la brume, Théo.

— Ah oui… Sacrée machine à vapeur cette attaquante.

— Vous allez me laisser en placer une ?

— Peu de chances.

— Qu’est-ce que tu veux placer ? Toi non plus, tu n’as rien dans les mains.

— Je… Mais… Raaah !


Le râle de frustration de la sportive se répercute contre les bâtiments du campus, bientôt couvert par les esclaffements moqueurs de Théo et le rire complice de Liam. À l’aide, je suis persécutée. Quinze minutes que cette conversation dure et aucune idée de cadeau - convenable - n’a émergé de ce traitement honteux dont elle est victime. Pourquoi a-t-elle accepté, déjà ? Ah oui ! Pour les deux ouistitis ingrats qui se marrent à côté d’elle. Elle lâche un soupir. Quel enfer. Elle aurait pu avoir un samedi soir tranquille, enroulée dans un plaid tout doux et sirotant un délicieux chocolat chaud. Exactement ce que l’on attendrait d’une étudiante. Ou d’une mamie. Une grimace. Bon d’accord. Il faudrait qu’elle sorte un peu. Mais avec Andréa ? Un frisson remonte le long de son dos. Urk.

Elle lève les yeux vers son passeur. Ses iris fixés sur l’horizon, il détache ses mèches azur. Elles perlent sur ses épaules pendant qu’il glisse son élastique entre ses dents. Ses grandes mains s’immergent dans ce flux céruléen, créent de jolies vaguelettes avant de compresser celles-ci grâce à la digue de caoutchouc noir. Il se tourne vers elle, leurs regards s'arriment et un doux sourire se dessine sur les lèvres de la volleyeuse. Un clin d'œil suivi d’un souffle. Tu vas bien ? Mathilde acquiesce doucement. Leurs bras s'effleurent et elle s’écarte. Ses doigts lui semblent froids depuis qu’il ne les tient plus.

— Faut qu’on trouve une idée avant demain sinon on est dans la mouise, soupire-t-elle en frottant ses mains pour les réchauffer. Elle risque de nous arracher la tête.

— Je ne suis pas sûr qu’elle s’attache à ce genre de choses, rassure Liam en haussant les épaules. Ce qui compte pour Andréa, c’est la présence de personnes autour d’elle.


Hein ? Comment peux-tu savoir ça ? Sur le point de répliquer, elle ouvre sa grande bouche quand elle revoit soudain la main du ruban adhésif se poser tendrement sur le bras du libéro. Elle fronce les sourcils. Est-ce qu’ils sont proches ? Est-ce que c’est pour cette raison que ce pot de colle lui a posé autant de questions ? Parce qu’elle a des vues sur lui ? La mâchoire de Mathilde se contracte. Foutu cannelloni blond.

Alors que l’air de la nuit s’enroule autour d’eux, leur conversation - ramassis de bêtises, oui - reprend. Lorsque la sportive ne critique pas les idées stupides de ses deux coéquipiers, elle aide Théo à s’enfoncer dans un tunnel de blagues absurdes, se retenant d’éclater de rire devant la confusion de Liam. Malheureusement pour elle, leur traître de passeur s’allie immédiatement avec le libéro pour maltraiter la pauvre attaquante. Puis, alors que Mathilde est sur le point d’exploser de rage, les pas du volleyeur se stoppent et il leur sourit :

— Je… Je vais vous laisser. J’habite juste là, lance-t-il en pointant la rue sur sa droite.


Oh non. Le monologue colérique et déchirant d’émotions de la jeune femme se bloque dans sa gorge. Sa carrière d’actrice s’effondre comme un soufflé raté. Sans cacher sa déception, elle hoche la tête avant d’avancer le poing vers le sportif. Il cogne le sien contre ses jointures, son regard pétillant se posant sur elle. Les lèvres de la gardienne se serrent. Elle aurait aimé plonger dans ses bras, lui dire qu’il a réussi à surmonter sa peur et qu’il peut être fier de lui. Non. Elle recule d’un pas. On va éviter de lui refiler mes microbes.

— Rentre bien, le salue-t-elle en ajustant la bandoulière de son sac sur son épaule. On se voit demain soir !

— Yes ! On se tient au courant pour le cadeau de notre hôte, fait-il en lui jetant une œillade.

Elle acquiesce en souriant, se retenant d’ajouter qu’il a intérêt à trouver de bonnes idées. Elle l’observe se tourner vers Liam et se mord la lèvre quand elle le voit hésiter. Allez, Théo. Courage. Soudain, le champion lui tend la main, comme pour le féliciter d’une belle action. Alors qu’un sourire tendre illumine les traits anguleux du libéro, Théo tape timidement dans sa paume. Les doigts de Liam se referment sur ceux du passeur. Les battements du cœur de Mathilde s’accélèrent.

— Fais… Fais attention à toi sur le retour, prévient Théo, une étincelle dans le regard. Si le petit énergumène ici présent te propose de manger une pizza avec le fruit démoniaque…

— Hé ! s’insurge la blonde.

— Ne…, reprend-t-il en réprimant un rire. Ne tombe pas dans son piège. Prends tout sauf ça.

— Ne te fais pas de soucis pour moi, rassure le handballeur en relâchant sa poigne. Pour ce qui est des pièges… je suis plutôt adroit.

— J’ai cru comprendre, pouffe l’autre sportif. La tête que David a tiré après toutes tes feintes, je ne m’en remettrai jamais !


Passant une main dans ses cheveux bicolores, Liam se joint au rire de Théo. Leurs regards se verrouillent, vert d’eau contre marron sombre. Mathilde inspire profondément. Pourquoi j’ai pas emmené du pop-corn, moi ?


— C’était sympa de te rencontrer, souffle Liam. Tu es un très bon joueur.


Les joues du volleyeur s’empourprent immédiatement et la blonde cache son air moqueur derrière sa paume. Tss. Y a pas que toi qui sait y faire avec son charme, jeune fougère.

— Oh, je… Merci. Je… Toi aussi.


Liam baisse la tête, un petit rictus sur les lèvres et le passeur, gêné, rabat une mèche bleue derrière son oreille. Alors que leurs iris se rencontrent à nouveau, l’air entre eux semble se tendre, le temps ralentir. La bouche de l’attaquante s’entrouvre. Son souffle se raréfie.

— Passe une bonne soirée, Théo.

— Une… une bonne soirée à toi également. À de… À demain.


Les yeux céladon du sportif glissent une dernière fois sur la jeune femme. Un clin d'œil. Un sourire. Il tourne les talons et disparaît dans une allée à peine éclairée. Mathilde inspire profondément avant de se détourner. Espérons qu’il ne tombe pas sur un autre débile comme mardi soir.

— Il est vraiment gentil, ton petit-ami.


Elle manque de s’étouffer avec sa propre salive.


— Pardon ? demande-t-elle, les yeux ronds.

— Théo, fait-il en pointant la rue dans laquelle le volleyeur vient de s’enfoncer. C’est bien ton…

— Oh là, non. Pas du tout. On s’est rencontrés il y a trois jours ! En plus, il n’est pas attiré par…


Elle plaque une main contre sa bouche. Des neurones de bernard-l’hermite additionnés à une fatigue désinhibante et voilà qu’elle est sur le point de révéler la sexualité de leur passeur. Sa mâchoire se contracte. Pourquoi t’es con comme une chaise, Mathilde ?

— Pas attiré par les filles ? Mais...


Il s’interrompt. Tandis qu’elle se maudit intérieurement, la gardienne lève la tête vers son coéquipier. Ses traits sont tordus par la confusion, ses iris sombres se posent sur elle un instant puis se fixent sur l’horizon. Un grognement s’échappe de la bouche de la blonde. Elle aimerait que les rouages du cerveau du sportif se grippent ou qu’une amnésie subite le frappe. Une simple combustion spontanée ferait aussi l’affaire.


Quelques secondes s’écoulent, la tension dans le torse de la joueuse commence à se dissiper et elle relâche le souffle bloqué dans sa gorge. Pfiou. On a eu chaud.

Puis Liam reprend la parole :

— Si Théo n’est pas ton petit ami, pourquoi te tenir la main ?


Le corps de la volleyeuse se fige. Je suis dans la merde. Un sourire crispé pince ses lèvres tandis qu’elle prie les éléments de s’abattre sur elle pour la faire disparaître. Malheureusement, aucun d’entre eux n’a assez de pitié pour elle. Pff. Elle se lance, le goût amer du mensonge sur la langue :

— Oh tu sais ! Les… les… amis font souvent ça !


Elle n’y croit pas une seule seconde.

Lui non plus.


— Ah bon ? l’interroge-t-il en haussant un sourcil.

— Bien évidemment. C’est très répandu.

— J’en suis certain, ricane-t-il.

—Alors… Ne te fais pas d’idées. Théo et moi, on est juste… juste amis.


Une pression désagréable envahit le ventre de la jeune femme. Sa mâchoire se crispe. Elle se remet à marcher, le cœur un peu plus lourd. Elle lève les yeux vers Liam. Allez, passons à autre chose. Les paupières du handballeur se plissent et, lorsqu’il se tourne vers elle, Mathilde est incapable de soutenir son regard inquisiteur.

— Très bien, fait-il d’un ton ferme.


Il tend sa main vers elle.

— On est amis, n’est-ce pas ? Vas-y.


Bordel de merde. Un voile de chaleur se dépose sur les joues de la jeune femme. Elle observe la lumière de la lune enlacer les doigts fins du sportif, illuminer les callosités de sa paume et révéler quelques cicatrices sur son poignet. Fourrées dans ses poches, ses propres mains tressaillent. J’vais lui montrer, moi. Prête à aller jusqu’au bout de son mensonge, elle dégage ses mimines de sa veste. Soudain, une idée traverse son cerveau atrophié et un rictus machiavélique se peint sur ses lèvres. J’suis un génie.

— Ah, mon pauvre Liam, soupire-t-elle en secouant dramatiquement la tête. Malheureusement, nous ne sommes pas encore amis.


Pendant qu’elle sautille légèrement sur place, il fronce les sourcils :

— Pourtant toi et moi, on se connait aussi depuis quelques jours. Si on applique ta logique…

— C’est là où tu te trompes, mon cher ami ! rit-elle grassement. Enfin… mon non-ami !

— Je comprends rien.

— Ah mais, c’est parce que mon intellect est trop subtil pour le tien, se moque-t-elle posant sa main sur l’épaule du garçon. Tu ne peux rien faire contre cette supériorité flag…

— Dis, tu comptes me donner le résultat de tes déductions ou tu vas continuer à te gausser comme un martin pêcheur géant ? demande-t-il en levant les yeux au ciel.

— La patience… Attends quoi ? Ça rigole les martins pêcheurs ?

— Pas vraiment. Mais leurs cris ressemblent à un rire humain, sourit-il, son visage prenant soudainement un air enfantin. Regarde.


Il sort son téléphone, tape quelques mots sur l’écran avant de le tourner vers elle. Elle écoute, médusée, le chant d’un oiseau qui pourrait passer pour les éclats de rire de sa mère. Oh merde, ne me dis pas que c’est ça qui sort de ma bouche !

— Qu’est-ce qu’on disait déjà ? l’interroge-t-il en rangeant son appareil dans la poche de son jogging. Ah oui. Tu étais certainement en train de me persécuter.

— Même pas vrai.

— C’est vrai que j’adore mentir, soupire-t-il, faussement exaspéré. Alors, pourquoi ne sommes-nous pas amis, très chère ?


Il se penche vers elle, un sourire malicieux sur les lèvres et le souffle de la sportive se bloque dans sa gorge. Elle se noie dans ses grands yeux sombres, se perd dans ses fossettes et s’égare dans cette aura lumineuse. Pendant ce court instant, elle comprend l’incapacité de leur passeur à faire des phrases. Sa propre bouche se meut mais aucun son n’en sort. Bordel.

Elle s’écarte d’un pas et se racle la gorge :

— Tu te souviens de notre pari ? J’ai promis de t’accorder une seconde chance, hier. Donc si on fait bien les calculs, on est en dessous de trois jours ! Ce qui signifie…

Que selon ta logique… étrange, nous ne sommes pas encore amis.

— T’as tout compris Sherlock !

— Hmm… J’ai hâte de te voir tenir la main d’Andréa, lance-t-il en arquant un sourcil.


Elle bute sur un caillou et manque de s’étaler de tout son long sur le trottoir. Une fois rétablie, elle lui jette un regard assassin. Au lieu d’être terrifié, il éclate de rire. Elle lâche un grognement. Si j’avais ton charisme, tu ferais moins le malin.


Le vent ébouriffe ses boucles et elle replace d’un geste fatigué sa queue de cheval derrière son épaule. Faudrait peut-être que je me coupe les cheveux. Elle jette un coup d'œil au libéro. Les voitures défilent autour d’eux, rythmant le silence qui s’est déposé sur leur conversation. Elle ne ressent pas le besoin de combler cette absence de paroles. Elle n’est pas gênée par la présence de Liam comme elle aurait pu l’être par celles ses super copines de la fac de droit ou celle de son pot de colle. Il y a quelque chose de rassurant, de confortable d’être aux côtés de Liam. Elle sourit. Tu as vraiment fait un bon choix, Théo.


Quand ils atteignent le croisement où leurs chemins se sont séparés jeudi soir, Liam se tourne vers elle :

— Tu sais… je suis content que tu n’aies pas amené une copie conforme de Nina, avoue-t-il, une légère grimace tordant ses traits.

— Je n’aurais pas osé, s’offusque-t-elle, malicieuse. Je ne suis pas si vile.

— Oh, vu ta façon de jouer, j’en doute.

— Tss, ne tire pas de conclusions hâtives.

— Ce n’est vraiment pas mon genre, plaisante-t-il en haussant un sourcil.


Un sourire éclatant pare le visage anguleux du jeune homme et la bouche de Mathilde s’étire de la même façon. Puis elle lève les yeux vers la fenêtre de son appartement qu’elle arrive à distinguer entre les tours. Elle hoche la tête d’un air décidé :

— C’est ici qu’on se quitte, mon cher non-ami. Je te souhaite une bonne soirée et… à demain ! s’exclame-t-elle en le saluant de la main.

— A demain, Mathilde, souffle-t-il en reproduisant son geste.


Une fois rentrée chez elle, l’attaquante prend une douche bien méritée, se cuisine un plat de pâtes - qu’elle engloutit en cinq minutes, vorace qu’elle est - avant de s’étaler, épuisée, sur son lit. Elle sort son portable, fait défiler les notifications puis change quelques noms dans son répertoire. Fière de ses bêtises, elle clique sur la conversation avec Théo et lui envoie la photo de son dîner.


Mathilde Bayram : Tu vois, je mange des plats équilibrés !

Mathilde Bayram : Je suis tellement claquée. J’ai dû ramper sur les derniers mètres.


Une vibration.

Végétal bleuté a changé “Mathilde Bayram” en “Estomac défectueux”.


Végétal bleuté : Voilà c’est bien mieux ! Ton identité révélée au monde !

Estomac défectueux : Hé !

Végétal bleuté : Quel spectacle, un ver de terre à taille humaine !

Végétal bleuté : C’est pas équilibré des pâtes au fromage, Mathilde.

Estomac défectueux : Liam m’a applaudie, ému au larmes par cette prestation.

Estomac défectueux : Bien sûr que si ! C’est un plat équilibré dès que ça se mange !

Végétal bleuté : Je n’en doute pas, il est très fan de ta tendance dramatique.

Estomac défectueux : J’abandonne. Tu es un cas désespéré.


La volleyeuse sourit stupidement à son écran. Puis sa cogitation sur le parking du gymnase lui revient. Elle grimace.


Estomac défectueux : J’aurais dû vous laisser rentrer ensemble.

Estomac défectueux : Vous auriez pu discuter.

Végétal bleuté : Je me serais évanoui de stress.

Estomac défectueux : Mais non.

Végétal bleuté : Si.

Estomac défectueux : Non.

Végétal bleuté : Si.

Végétal bleuté : Mathilde.

Végétal bleuté : J’étais content que tu sois là.

Végétal bleuté : Je me sens bien quand tu es là.


Le fantôme de la main du jeune homme serrant la sienne caresse sa peau un instant. Les lèvres de la sportive se plissent. Ses doigts pianotent sur son téléphone quand soudain, l’appareil vibre une nouvelle fois.


Inspecteur Pragmatique : Tu es bien rentrée ?

Inspecteur Pragmatique a changé Mathilde Bayram en “Persécutrice sarcastique”


Elle expire une respiration amusée. Et après c’est moi qui suis dramatique.


Persécutrice sarcastique : Bien évidemment.

Persécutrice sarcastique : Mais j’ai dû faucher deux lions, quatre hydres et un cyclope cela dit.

Persécutrice sarcastique : J’ai des traces de griffes sur les bras, j’ai un peu mal..

Inspecteur Pragmatique : Hmmm.

Inspecteur Pragmatique : C’est une blague, n’est-ce pas ?

Inspecteur Pragmatique : Ou tu t’es réellement blessée ?


Un sourire.

Elle serre son oreiller dans ses bras avant de rouler sur le côté.


Persécutrice sarcastique : Je vais bien, ne t’inquiètes pas pour moi.

Persécutrice sarcastique : Pars simplement du principe que je raconte n’importe quoi plus de la moitié du temps.

Inspecteur Pragmatique : Je crois que je commence à le comprendre.

Inspecteur Pragmatique : Mais je préfère être sûr. Au cas où tu lancerais un signal d’alerte sous couvert d’une blague.


Ses doigts hésitent sur le clavier et elle se mord la lèvre. Quel détective brillant. Elle laisse tomber son téléphone sur son lit puis se tourne vers le plafond de sa chambre. Elle ne serait pas surprise que Liam, aussi attentif qu’il est, ait compris certains aspects de sa personnalité, des aspects qu’elle-même n’aurait pas encore découverts. Ses bras se croisent derrière sa tête. Son regard s’arrête sur les deux monticules de graisse cachés sous son tee-shirt de pyjama. Elle expire profondément avant de reprendre son portable en main. Ses doigts pianotent deux-trois messages puis délaissent l'appareil sur la table de chevet et éteignent la lumière. Elle ferme les yeux et, quelques instants plus tard, le silence de sa chambre est brisé par de doux ronflements.


Usain Bothilde : Tu avais raison. Liam est définitivement quelqu’un de gentil.

Usain Bothilde : Tu sais…

Usain Bothilde : Je crois que je suis bien entourée, ici.

Usain Bothilde : Je vais m'en sortir. 

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