25.2. Pauvre ou riche ?

13 minutes de lecture

La porte du bureau grince puis se referme. Sa mère est entrée dans la salle du trône. Sans toquer, sans annoncer sa présence. Un privilège royal à coup sûr. Des murmures inaudibles s’échappent de sous le battant. Elle entend la voix de son père mais le son est trop étouffé pour qu’elle puisse assimiler quoi que ce soit. Ennuyée par toute cette mise en scène, elle pique un bout de quiche dans son assiette. Espérons qu’on ne me coupera pas la tête pour cette légère entorse à l’étiquette.

Une poignée s’enclanche.

Des pas claquent sur le sol.

— Ah. Mathilde. Bonjour.

Plus par automatisme que par envie, la sportive se lève de sa chaise lorsque le roi présente sa joue pour une bise de courtoisie. Sa machoire se serre mais elle exécute le protocole avec tout le calme dont elle est capable. Ne pas faire d’étincelles, ne pas faire d’étincelles, ne pas…

— Comment se passent tes études ?

Ça y est, j’ai déjà envie de l’exploser. Ses dents grincent l’une contre l’autre. Ça te tuerait de me demander comment je vais d’abord ? Elle s’assoit lourdement sur sa chaise, ses deux coudes posés sur la table. Sa mère grimace. Mathilde hausse un sourcil provocateur. Puis elle se tourne vers son paternel.

— Très bien. J’ai récolté un huit en droit des obligations. Mais c’est une amélioration ! s’exclame-t-elle, un doigt en l’air. J’ai eu quatre au devoir d’avant. Peut-être que je pourrais avoir la moyenne au partiel !

Son père l’observe d’un air dur. Son regard bleu glacial la refroidit sur place. Mais elle ne baisse pas les yeux. Au contraire.

Il y a quelques mois, elle n’aurait pas osé utiliser ce ton insolent. Elle aurait étouffé son sarcasme, elle aurait muselé la bête qui feule au fond de son ventre. Elle aurait enfilé son costume de perfection. Elle aurait essayé d’être cette fille parfaite que ses parents ont toujours voulu.

Un sourire narquois naît sur ses lèvres.

Plus maintenant.

Elle a goûté à la liberté.

Elle ne se laissera plus enchaîner.

— Non mais elle exagère, comme d’habitude, s’exclaffe Louise en posant sa main sur l’avant-bras de son mari. Tu la connais, c’est une rigolotte notre fille ! Mathilde, rassure- moi. Ça se passe bien ?

L’urgence dans les yeux de sa mère lui fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Ses doigts se crispent sur ses couverts. Sa maman a peur. Peur du courroux incontrôlable de son époux. Si la volleyeuse insiste, le roi laissera sa fureur rugir sur le royaume, qu’importe les dommages qu’elle causera. Sa femme et sa fille ne sont rien face à cette émotion qu’il ne peut contenir. Ou relâcher autrement qu’en guelant comme un putois.

— Oui, oui ça se passe bien, souffle-t-elle, en baissant la tête sur son assiette. J’ai eu des meilleures notes après celles-ci. Je…

Elle hésite.

Sa mâchoire se serre.

Elle ne veut pas satisfaire son père, elle ne veut pas…

Le regard suppliant de sa mère.

Bordel de merde.

— Je compte parmi les meilleurs de la promos, grogne-t-elle entre ses dents.

— Ah ! Tu vois ! se réjouit la quadragénaire en tapant dans ses mains. Elle continue sur la même lancée que son lycée et son collège ! C’est super, ça !

Mathilde se retient de ne pas lever les yeux au ciel devant le ton mielleux de la reine des abeilles. Comme si c’était surprenant que je sois trop forte. Elle enfourne une bouchée pour s’empêcher de crier sa frustration. Elle qui faisait la fière quelques instants plutôt, la voilà denouveau derrière ses barreaux dorés. Putain.

— Tu étais première de ta classe au lycée, indique la voix terne du scientifique. Qu’est-ce qui t’empêche de faire la même chose à la fac ?

La fourchette de Mathilde glisse sur la porcelaine dans un bruit strident. Parce que je ne suis pas sûre que ça me plaise ? Son regard noisette se durcit. Parce que, comme une idiote, j’ai voulu te plaire en choisissant une voie prestigieuse ? Au fond d’elle, une étincelle embrase les restes d’une colère trop longtemps enfouie. Elle ouvre la bouche mais sa mère la prend de vitesse :

— Dominique, ne sois pas trop dur, rit-elle en se saisissant des couverts à salade. Ça fait deux mois et demi qu’elle y est. Laisse lui le temps de se faire sa place ! Quelqu’un souhaiterait de la verdure ?

Son père ne répond pas. Ses iris de givre se plantent dans ceux de la sportive. Elle ne baissera pas les yeux. Il hausse un sourcil puis reporte son attention sur son repas. Mathilde ferme brièvement les paupières. Les flammes dans son estomac enflent. Le roi a eu la réponse à sa question. Il ne s’intéressera pas à autre chose. Quand lui viendra une autre interrogation, il la posera, qu’importe que celle-ci ait déjà trouvé sa réponse quelques minutes plus tôt. Brûlante de rage, Mathilde se tourne vers sa mère dans l’espoir que cette dernière se décide enfin à envoyer une énorme baffe dans la face de son mari. Raté. La reine fait simplement signe à l’attaquante de se calmer.

Mathilde lâche sa fourchette sur son assiette. CLANG. Le bruit se répercute dans la salle à manger comme un écho. Cendrillon lui fait les gros yeux. Rien à foutre. La délicatesse n’a jamais été son fort. Elle serre les dents. À quoi ça sert qu’elle vienne ici ? Elle déçoit sa mère, la met dans une situation délicate à chaque fois qu’elle ouvre la bouche et son père pourrait avoir une photo d’elle en face de sa tronche que ça changerait pas grand chose. Putain, qu’est-ce que je fous là ?

— Dis-moi, ma chérie ! - moi - Tu as dû rencontrer plein de gens ! Tu as un garçon en vue ? demande Louise, ses étoiles dans les yeux.

Les muscles de l’attaquante se tendent. Son regard brûle d’une colère froide quand elle le pose sur sa mère. Aimer les femmes ? Une passade, une partie de sa crise d’adolescence, un effet de mode tout au plus ! Dans le monde merveilleux de Louise Bayram, on aime le sexe opposé au sien. Pourquoi ? Parce que c’est “normal”.

Bordel.

Un souffle de frustration.

T’en loupes pas une, hein ? Toutes dents dehors, Mathilde se prépare à se jeter sur sa proie. Cette fois, pas de quartiers. Sa bisexualité n’a jamais été un choix et il est plus que temps que sa mère le comprenne.

— T’as vraiment rien…

— Tu dois te concentrer sur tes études.

La voix de son père claque comme un fouet.

— Je ne veux pas avoir à repayer une année universitaire parce que tu as eu la bêtise de tomber sous le charme d’un type ridicule, décrète le scientifique en tapant son index sur la table. Tu auras tout le temps de batifoler une fois que tu auras fini tes cinq ans de droit.

— Dominique, enfin ! Elle peut quand même sortir avec…

— Il n’en est pas question. Tu dois réussir. Tu m’entends ? assène-t-il, son regard froid fixé sur Mathilde. Ta mère sacrifie tellement pour que tu puisses faire tes études.

Des sacrifices ? Pardon ? Aller chez le coiffeur deux fois dans le mois, se faire vernir les ongles toutes les semaines et ne pas compter l’argent dépensé pendant les sorties shopping… Pardonnez ma vision de chauve-souris mais elle est où la putain d’abnégation dans tout ça ? Un rire silencieux secoue sa poitrine. Il faut un martyr ? Très bien. Elle hausse un sourcil provocateur. Qu’on amène la guillotine, il est temps de mettre fin à la royauté.

— Pauvre, pauvre maman ! s’exclame-t-elle, les traits plissés par un faux air compatissant. Tu n’as pas pu t’acheter le dernier parfum de Jean-Louis Trucmuche ? Tout ça pour que je puisse manger des pâtes dans mon appart de vingt mètres carrés ! Comme je te plains. C’est dur la vie de princesse !

— Ne parle pas comme ça à ta mère !

— Oh ! Des mots doux venant de mon père adoré, siffle-t-elle en se tournant vers son géniteur. Tes ordres sont une sublime mélodie à mes oreilles. À force de me les offrir à chaque fois que tu me vois, on dirait presque que tu m’aimes !

— ASSEZ !

Un électrochoc.

Rouge de colère, Dominique s’est dressé au-dessus de la table, les mains plaquées contre le bois. À côté de lui, Louise croise les bras sur sa poitrine et secoue la tête, d’un air déçu.

Mathilde s’appuie contre le dossier de sa chaise sans quitter son père du regard. Elle lève le menton et commence à jouer distraitement avec son rond de serviette.

— Puis-je encore faire du sport ou cela est-il considéré comme une distraction ? demande-t-elle pendant que le roi regagne son trône.

— Non. Tu en as besoin, tranche-t-il, ses iris scannant le corps de la gardienne. Tu pourrais perdre un peu de graisse.

Cling. L’anneau doré qu’elle avait entre les doigts tombe par terre. Elle inspire profondément. Son apparence n’a jamais plu à ses parents. C’est vrai, elle ne ressemble pas à la princesse typique des contes de fée. Le genre de fille parfaite qu’ils auraient voulu avoir. Le genre de personne qu’ils ont échoué à façonner. Les bras de Mathilde sont trop musclés (“ce n’est pas féminin, voyons !”), ses cuisses trop imposantes (“Des courbes délicates, Mathilde !”) et le pli adipeux au niveau de son ventre, trop visible (“Essaye donc ce régime, tu auras enfin une silhouette convenable !”).

Toujours trop, jamais “assez.

Qu’ils aillent tous se faire voir.

Mon corps, mon territoire.

— Qu’est-ce que tu portes, d’ailleurs ? continue-t-il, les sourcils fronçés. Va te changer, ce n’est pas une tenue correcte pour se présenter à table. Si tu l’as acheté avec l’argent de poche que je t’ai donné, tu vas me rembourser. Je ne cautionne pas cette rébellion ridicule.

— Dominique, soupire Louise. Laisse-la manger. Elle doit avoir un simple problème de machine à laver. Rien de très grave.

— Quoi ? Tu l’as cassée ? Mais c’est pas vrai ! s’énerve-t-il en se tournant vers la volleyeuse. Tu ne peux pas faire doucement ? Pourquoi te comportes-tu toujours comme une brute ? Comme un animal ? Ne t’as-t-on pas appris les bonnes manières ?

Mathilde pose calmement sa main sur la table. Les flammes de sa rage se répandent dans ses veines, embrasent sa peau tandis qu’elle plonge son regard ardent dans celui de son père. Un animal ? Un grondement terrible se presse au fond de sa gorge. Elle pourrait hurler. Laisser sortir toute cette bestialité qu’ils haïssent. Laisser sortir tout ce qu’ils lui ont interdit de ressentir. Ses ongles raclent le bois vernis pendant un instant. Puis un sourire moqueur se peint sur ses lèvres. Il est temps d’appuyer là où ça fait mal.

— Vous savez quoi ? Je vais aller voir Papy, annonce-t-elle en haussant un sourcil. Il sera sûrement de meilleure compagnie que vous.

Comme prévu, l’annonce ne plaît pas du tout au couple royal. Le visage de son père, déjà bien rouge, s’assombrit encore. Sa mère grimace puis, d’un regard suppliant, implore Mathilde de se calmer. Dommage que j’en ai plus rien à foutre. La sportive frappe la table d’un air décidé et se lève en s’assurant que sa chaise racle le sol de la plus désagréable des manières.

Allez, déclare-t-elle, d’un ton jovial. Ce fut, comme toujours, un plaisir mais n’abusons pas des bonnes choses.

— Reste assise.

L’habitude d’obéir guidant ses gestes, elle s’immobilise.

Fais chier.

— Tu n’iras pas voir ce vieux fou, siffle-t-il, plein de venin. Tu dois faire honneur au plat que ta mère s’est cassé le dos à préparer. Quelle honte, tu ne te rends même pas compte de ton impertinence. Tu arrives, tu mets les pieds sous la table après avoir ignoré nos appels pendant deux mois. Ta mère se faisait un sang d’encre. Comment oses-tu la traiter de cette façon ?

— Même si je le voulais et crois-moi, je ne le veux pas, crache Mathilde entre ses dents serrées, je ne peux pas vous appeler tous les jours. Je ne peux pas non plus t’envoyer mes tickets de caisse pour chacun de mes achats.

— Ce n’est pas une décision que tu es en mesure de prendre. Tant que tu sera financée par mes moyens, tu me dois ce genre de chose.

— Ah ! Ça fait longtemps que je ne l’avais pas entendue, celle-là, rit-elle sèchement. Comment ai-je pu oublier ? Je ne suis qu’un investissement pour toi.

Une pause.

Un souffle.

— Un investissement que tu peux de moins en moins contrôler. Parce que devine quoi ? J’ai une putain de personnalité !

— Mathilde ! Ton langage, s’exclame Louise, outrée.

— Rien à foutre, bordel ! tonne-t-elle, le visage brûlant. J’en ai marre de me faire marcher dessus par un père qui a toujours été absent et qui, maintenant que j’ai presque quitté le nid, me demande des comptes ! Tu veux quoi ? Que je te rende tout l’argent que je t’ai coûté depuis ma naissance, hein ? C’est ça que tu veux ?

— Ma chérie, bien sûr que ce n’est pas ce que ton père veut. Rassieds-toi, s’il te plaît. Calmons-nous un peu.

Sa mère pose une main sur l’avant-bras de son mari avant de poser ses grands yeux tristes sur la sportive. Les poings de Mathilde se serrent. Et, alors que la glace des iris de son père ne la quittent pas, la gardienne obéit. Encore une fois. Encore une putain de fois. Elle s’installe à nouveau sur sa chaise, la colère rongeant son épiderme.

— À partir de maintenant, tu nous tiendras au courant de tes résultats, reprend le roi, plus calme mais toujours tranchant. Tu nous appeleras au moins une fois par semaine pendant deux heures.

— Ça ne va pas le faire. Vous casserez mon rythme de travail.

— Tu rattraperas.

— Il se passe quoi si je ne le fais pas ? gronde-t-elle en haussant un sourcil. Tu vas me couper les vivres ?

— Mathilde, ne sois pas si dramatique, intervient sa génitrice, les doigts cripés sur le bras de son époux. On s’inquiète simplement pour toi.

— Si vous avez tant d’inquiétude, pourquoi ne pas transferer celle-ci sur Papy Tristan ? nargue la volleyeuse. Il est plus accessible que moi, il vit à dix minutes de la maison ! Je suis certaine qu’il a bien des choses à dire sur cette famille !

Son père se tend. Mathilde croise les bras sur sa poitrine, le regard fixé sur lui. Elle n’a jamais compris l’animosité du scientifique envers son grand-père. Mais elle est assez maligne pour comprendre qu’il s’agit d’un point sensible de son cher papa. Oeil pour oeil, dent pour dent.

— Je t’ai dit qu’on ne parlera pas de cet homme, siffle Dominique, ses iris bleutés lançant des éclairs. Je n’apprécie pas ton insolence, jeune fille !

Un gloussement s’échappe de la bouche de l’étudiante. Comme si t’avais jamais apprécié une seule partie de ma personnalité. Les jointures de ses doigts craquent. J’ai toujours dû rentrer dans le rang. Pas un mot plus haut que l’autre. Pas une injure. Pas une couleur dans cet océan de blanc et de noir.

— Dommage. Mon insolence, ma brutalité, mon impolitesse… C’est tout moi que tu désignes.

— Mathilde…, soupire sa mère. Arrête ça.

— Tu as dix-huit ans dans deux semaines, continue le roi sans réagir. Il serait tant d’agir en adulte ! Tu feras ce que je te dis, un point c'est tout ! Tu n'as pas voix au chapitre dans cette discussion !

Mathilde soupire. Elle parle à un mur. Elle essaye d’émouvoir un bloc de roche qui ne bougera pas, quoi qu’il arrive. Malheureux comme les pierres, la bonne blague. Ça ne ressent rien les pierres ! À quoi ça sert de s’énerver ? Il ne changera pas. Il ne la comprendra jamais.

Sa mère saisit ce moment pour pour reprendre la parole :

— Tu te rends compte ma fille, dix huit ans ! s’exclame-t-elle, d’un ton guilleret. Il faut que tu organises une grande fête ! On n’a pas dix-huit ans tous les jours ! Tu sais quoi ? On ira faire les boutiques cet après-midi pour te trouver une belle robe ! Cette fois-ci, je te promets qu’elle sera à ton goût.

On tourne en rond. La sportive ferme brièvement les yeux. Pourquoi continuer à se battre ? Ses poings se desserent. Elle s’acharne contre un ennemi qui ne perd pas de points de vie. Elle est fatiguée d’hurler sa frustration, de crier qu’elle a toujours été différente d’eux, d’aboyer qu’elle ne changera pas non plus. Elle n’est pas cette princesse qu’ils ont toujours rêvé d’avoir. Et, même si elle a voulu, un temps, l’être pour leur plaire, elle est incapable de tenir ce rôle. Ce n’est pas moi.

Alors, elle jette ses armes sur le sol. Elle écoute sa mère en hochant vaguement la tête, garde le silence lorsque son père quitte la table une fois son repas terminé. Elle ne bronche pas non plus quand il retourne s’enfermer dans son bureau ou quand sa génitrice sautille d’impatience à l’idée d’emmener sa fifille faire du shopping. Comme dans une expérience de mort imminente, elle a l’impression de voler au-dessus de son propre corps pendant que ce dernier enfile mécaniquement des robes trop chères, des chemisiers trop fleuris ou des pantalons trop serrés.

Lorsqu’elle pose à nouveau le pied dans le territoire Bayram, elle a été dépouillée de ses vêtements confortables, remplacés par un costume de femme d’affaire dans lequel elle a du mal à respirer. La reine est aux anges et Mathilde a envie de dormir pendant quinze siècles.

Une fois les sacs d’habits déposés sur la table de la cuisine, la sportive se déchausse hâtivement de ses nouvelles bottines à talons et met ses baskets.

— Mathilde ? Qu’est-ce que tu…

— Je vais voir Papy, déclare-t-elle en fourrant son sweatshirt et son jean dans son sac à dos.

Sa mère grimace :

— Tu ne veux pas un café ? Je…

— Je ne bois toujours pas de café.

L’attaquante serre brutalement ses lacets. Elle se redresse et plante son regard dans celui de sa supérieure hiérarchique :

— Je crois m’être conformée à mes obligations. Puis-je bénéficier d’une putain de pause après toutes ces conneries ?

Un souffle.

— Très bien, soupire la quarantenaire. Mais rentre avant dix-neuf heures. Ton père ne doit pas être au courant.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Ellana Caldin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0