28. 1. Gainage

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Une litanie de jurons savamment étudiés s’envole dans l’air matinal.

Bordel.

Mathilde rabat son écharpe d’un geste brusque. Trois heures du mat’. Elle enfonce son bonnet sur sa tête jusqu’à recouvrir ses sourcils. Bordel de putain de bordel... Ses pas claquent sur le bitume alors qu’elle s’enfonce dans les rues désertes. Trois. Heures. Du. Mat’ ! Elle avise la fac de droit d’un air mauvais et shoote dans une canette vide. Elle n’a pas assez dormi. C’était prévisible. Qui se couche à minuit en espérant faire une nuit complète en quelques instants ? Elle lâche un grognement. Pour un cadeau des dieux, j’suis sacrément stupide. Elle persiste dans son tintamarre de foulées brutales tout en luttant contre ses paupières qui se ferment. Seul l’agacement l’empêche de se transformer en somnambule vengeur. Fais. Chier. Son sac de sport sur l’épaule, l’habitude la guide, son cerveau étant trop occupé à la faire maugréer son mécontentement.

Heureusement pour le bitume maltraité, le gymnase apparaît dans le champ de vision de la sportive. À peine éclairées par la faible lueur des lampadaires, quelques silhouettes se sont rassemblées sur le parking et sautillent sur place pour conserver un peu de chaleur. Le vent froid de début décembre mord les joues de l’attaquante, lacère ses cuisses couvertes d’un simple jogging et tente de se faufiler entre les plis de son manteau. Dans un gros effort pour maintenir ses yeux ouverts, elle repère Théo en train de discuter avec David et Mickaël. Il a l’air en forme. Exactement son contraire. Un soupir. Même une limace écrasée huit fois aurait plus d’énergie que toi. Elle plisse les yeux. C’est pas la question. Y a pas de question d’abord !

Alors que Mathilde prend conscience qu’elle est en train de se disputer avec son propre intellect, Théo se tourne vers elle et lui fait signe de le rejoindre :

— Hey, lui sourit-il.

— Hey…

Elle salue les deux anciens avant qu’ils ne s’éloignent retrouver Juliette. Puis un énorme bâillement déforme son visage caché à moitié par son écharpe. Punaise Aïsha. C’est de ta faute !

Nuit compliquée ? souffle-t-il.

— Je suis morte, chouine-t-elle en se frottant les yeux. Je ne sais pas comment je vais tenir.

Le rire discret du garçon s’enroule autour du coeur de la jeune femme et, lorsqu’il lui lui ouvre les bras, elle n’hésite pas une seule seconde pour enfouir son nez dans le creux de son cou.

— Mmmh, ronronne-t-elle. T’es confortable. Je pourrais presque dormir là.

Il ricane, elle se serre contre lui. Pendant qu’ils se taquinent à voix basse, les doigts du volleyeur caressent le dos de la gardienne et se mêlent parfois aux boucles laissées en liberté sur sa nuque. Elle ferme les yeux, se laissant emporter par la douceur de son étreinte. Soudain, la voix de sa meilleure amie résonne dans son crâne. T’es amoureuse. La machoire de Mathilde se tend. Arrête. On s’est toujours comportés comme ça, lui et moi.

— Où est le détective ? demande-t-elle pour effacer le rire d’Aïsha qui résonne dans son crâne.

— Il m’a écrit qu’il aurait du retard. Panne de réveil apparemment.

— Hmm. Je l’embêterai à propos de ça quand mes neurones auront repris du service

— C’est vrai que tu es étonnamment calme, note-t-il d’une voix amusée.

Elle relève la tête. Leurs souffles se mélangent.

— Ça t'embête ?

— Bien sûr que non, chuchote-t-il avant de déposer un baiser sur son front.

Ce geste intime est devenu tellement naturel entre eux que Mathilde ne le remarque plus. Enfin, sauf ce matin. T’es amoureuse. Ses dents raclent les unes contre les autres. Ta gueule. Elle profite de la chaleur du sportif qui l’enveloppe comme un cocon jusqu’à ce que le minibus ne se gare sur le parking.

Les traits tirés par la fatigue, M. Venner appelle les dix joueurs sélectionnés pour la compétition. Quand le nom de Dana, la super copine d’Andréa, est cité, Mathilde hausse un sourcil interrogateur. Depuis quand elle sait faire une passe, elle ? Tirée à quatre épingles avec ses habits de marque et son maquillage waterproof, la grande blonde filiforme adresse un petit sourire à Mathilde qui lui rend par politesse. L’attaquante a dû louper un épisode. Elle a déjà joué avec Dana lors de leur première séance de volley. Les compétences sportives de cette reine de beauté ressemblaient beaucoup à celles de la phobique de la sueur. Alors qu’est-ce que le chef des anciens a pu voir en toi ? Sa curiosité piquée, elle se tourne vers Théo. Il secoue la tête d’un air perdu. Elle plisse les yeux. Tch. Y a des pot-de-vins qui ont été acceptés. Ça sera dénoncé !

Lorsque le professeur constate le retard de Liam et de Tim, le passeur suppléant, il indique à l’équipe de monter dans l’autocar tout en râlant qu’il aurait lui aussi aimé avoir quelques minutes de sommeil en plus. Les portes du véhicule s’ouvrent au plus grand bonheur de Mathilde. Ô dodo de l’espace, viens à moi ! Elle monte les marches avec une énergie insoupçonnée et s’avance dans l’allée, suivie par Théo.

— Tu réserves une place pour l’inspecteur et je me mets avec Juliette ?

— On prend la banquette arrière, non ? propose-t-il en cachant un baillement derrière sa main. Comme ça on pourra être tous les trois.

Elle acquiesce, fonce à l’arrière du bus et se glisse à la fenêtre. Le volleyeur range leurs sacs de sport au-dessus d’eux pour maximiser l’espace de sommeil puis s’assoit à côté d’elle en souriant. D’un hochement de tête complice, ils mittraillent Liam de messages et d’appels.

Attaquante essoufflée : On se réveille, la belle au bois dormant !

Attaquante essoufflée : David est à deux doigts de tourner de l'œil.

Attaquante essoufflée : Tu vas le tuer si tu ne viens pas !

Passeur de génie : Elle exagère, l'œil du chef va très bien.

Passeur de génie : Mais réveille-toi quand même, on a besoin de toi !

Attaquante essoufflée : Si jamais ça peut te motiver, Théo t’a encore traité d’assassin de fougère !

Passeur de génie : MÊME PAS VRAI !

Soudain, quelqu’un entre. Mathilde lève les yeux et rencontre le regard bleu d’Andréa. Les traits de l’étudiante en lettres se crispent en reconnaissant l’attaquante. Puis elle se détourne et prend place à côté de Dana. Un soupir. Sa rancœur de pâte dessechée n’est toujours pas passée. Gé-nial.

Quand Tim s’engouffre dans le bus avec un sourire gêné, Mikaël lui donne un coup de pied dans les fesses tandis que Robin, le libéro suppléant, tape dans la main tendue de Dana, comme s’il avait gagné un pari. Au fond du bus, Mathilde et Théo applaudissent en ricanant le joueur retardataire qui leur fait une révérence. Mais l’ancien perd immédiatement son sourire devant la mine faussement exaspérée de David. S'ensuit un long discours pendant lequel Tim supplie, à genoux, l’étudiant musculeux d’épargner sa vie. Mathilde cache son sourire derrière sa main et elle sent le corps de son passeur trembler de rire à ses côtés. Bordel, quelle équipe de dindons débiles !

Le départ devenant pressant, Juliette peste de plus en plus fort contre le retard d’une certaine starlette. Fred rigole puis se tourne vers l’arrière dans l’espoir que Mathilde ou Théo puisse rassurer l’équipe. Le volleyeur aux cheveux bleus secoue la tête. Leurs messages sont restés sans réponse. Soudain, comme s’il avait entendu leurs prières, le libéro tant attendu apparaît dans l’encadrement de la porte, complètement essoufflé :

— Pile à l’heure, sourit-il d’un air fier.

Un chaos d’exclamations outrées retentit dans le bus, le visage de David retrouve enfin des couleurs. Mathilde et Théo éclatent de rire tandis que Liam traverse difficilement le bus en évitant les coups et balles lancées dans sa direction.

— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? hoquette l’attaquante, les abdos douloureux.

— Insomnie, soupire-t-il en lançant un coup d'œil discret à Théo. Je me suis endormi vers deux heures.

Il caresse la joue de Mathilde d’un geste doux puis place son sac à côté des leurs. Le visage de la blonde s’empourpre immédiatement. Cachant son trouble, elle s’appuie sur la fenêtre pendant que Liam s’installe à côté du passeur après lui avoir ébouriffé les cheveux. Elle ferme les yeux, une chaleur paisible se diffusant dans sa poitrine.

Le bus démarre pour quatre heures de route en direction du gymnase régional. Pendant la première demi-heure, la gardienne essaye de laisser un maximum de place à son passeur, quitte à se plaquer contre la paroi du bus. Rien n’y fait, elle n’arrive pas à s’endomir. Despérée, elle jette un coup d'œil vers ses deux coéquipiers. Théo somnole allègrement sur Liam. Ce dernier a entouré le jeune homme de son bras, la joue posée sur ses cheveux azur. Ils sont chous. Son estomac fait des loopings, son cœur la supplie de rejoindre leur étreinte. T’es amoureuse. Elle détourne le regard quand soudain, une main attrape la sienne. Elle lève la tête vers Théo qui lui ouvre les bras, un oeil à demi-fermé :

— J’ai froid, souffle-t-il.

— Menteur.

Un sourire espiègle naît sur les lèvres du sportif mais il ne retire pas son invitation. Elle lève les yeux au ciel, grogne pour la forme avant d’accepter le calin.

— T’as pas intérêt à ronfler, murmure Liam, les yeux clos.

Sur le genou de Théo, les doigts du handballeur cherchent ceux de Mathilde et naturellement, elle glisse sa main dans celle de Liam.

— On sait tous les trois qui ronfle parmi nous, rétorque-t-elle en se serrant contre le passeur.

—Chut, j’essaye de dormir, siffle l’intéressé d’un air faussement vexé.

Mathilde rit tout bas, bientôt rejointe par les deux garçons. Savourant le confort de leurs bras, elle s’abandonne à leur chaleur. Quand Liam commence à jouer avec les boucles blondes sur sa nuque, un soupir satisfait s’échappe de sa bouche. Son souffle s’échoue contre le cou de Théo dont la peau se couvre de frissons.

Le bus se gare un peu après huit heures sur le parking du gymnase de la région. Après quelques échanges polis avec le gardien de l’internat accolé au bâtiment, Mr Venner distribue les clés des chambres. Le verdict est sans appel. Mathilde partagera un petit studio avec Juliette, Dana et Andréa. Ô joie, ô bonheur.

Si les deux autres sportives s’enthousiament pour la compétition lors de leur installation dans leur espace commun, son ex-pot de colle n’erructe pas un seul mot. Même les tentatives gênées de Dana pour faire sortir son amie du silence tombent à l’eau.

— Bon les filles, commence Juliette en tapant dans ses mains. Le gymnase ouvre dans quelques minutes pour celles et ceux qui veulent s’échauffer et faire quelques matchs amicaux en attendant l’arrivée des autres équipes. Le déjeuner débute à midi, la compétition à quatorze heures. Dana, Mathilde, je vous conseille de dormir encore un peu. Si jamais on atteint la finale, on devra tenir jusqu’à vingt heures. Peut-être même plus. Et ça sera pas de la tarte, je peux vous le garantir. Andréa, je sais que tu es venue pour nous encourager, est-ce que…

— Je vais aller prendre l’air, je vous laisse dormir, lâche-t-elle, les sourcis fronçés.

— Andréa…

La porte se ferme avant que Dana ne puisse finir sa phrase ou suivre la jeune femme dans le couloir. La gravure de mode se tourne vers Mathilde, un sourire désolé sur le visage. La mâchoire de la gardienne se contracte. Pourquoi j’ai l’impression que c’est de ma faute ? Un soupir. Il faudrait vraiment que je lui fasse cracher le morceau un de ces quatres.

Une fois allongée sur son lit, elle envoie un message à ses coéquipiers leur indiquant le numéro de sa chambre et son envie de dormir pendant cent quinze ans. Il ne lui faut pas plus de cinq minutes pour s’endormir, l’expression blessée d’Andréa l’accompagnant dans son sommeil sans rêves.

Elle se réveille en sursaut peu après midi. En bien meilleure forme qu’à trois heures du matin, elle enfile sa tenue de sport en sautillant d’excitation puis se dirige vers le gymnase. Seule la porte de la chambre de Dana est encore fermée quand elle claque le battant du studio. Elle hausse les épaules. J’irai la chercher si jamais on ne la voit pas avant treize heures.

Lorsqu’elle entre dans le complexe sportif, elle est frappée par le nombre de joueurs présents pour la compétition. Les couleurs des maillots se mélangent, le brouhaha s’intensifie à mesure que les volleyeurs affluent sur les terrains et autour du buffet où sont disposés divers encas. Mathilde se saisit agilement d’un sandwich, d’un fruit et de quelques sucreries avant de rejoindre son équipe installée dans les gradins. David, déjà en train de parler stratégie, s’interrompt dans sa tirade pour l’accueilir :

— Ah, Mathilde ! Content que tu sois là !

Elle hoche la tête et s’assoit à côté de Fred. Juliette, en train de finir son repas, lui tend une serviette qu’elle a en trop mais lui réclame un bonbon en paiement. La blonde lève les yeux au ciel. Bordel. Du bout des doigts, elle céde une partie de son butin à sa capitaine qui ricane, fière de sa petite affaire. Tch. Son regard noisette croise celui de Liam et celui de Théo. Installés un peu plus haut sur les estrades, les deux sportifs la saluent de la main, un sourire espiègle aux lèvres. Elle plisse les yeux tout en cachant ses friandises dans ses poches. Liam éclate de rire pendant que les traits de Théo forment une moue déçue. Bande de piranhas mignons.

— Bon, il manque Dana, Robin, Tim et Mikaël pour que nous soyons au complet, reprend David d’un ton ferme, mais le noyau principal est là. Ouvrez vos oreilles les enfants, voici le programme de la journée.

Il inspire en observant les joueurs ennemis se regrouper en petits groupes aux quatre coins de la salle. Puis ses sourcils se froncent sous la concentration :

— Il y a huit équipes en lice dans le championnat. Le principe est simple : une défaite et c’est la fin de la compétition, explique le brun à la carrure massive. Même si on se trouve dans un cadre universitaire, ne vous y trompez pas. Nos adversaires sont loin d’être des amateurs. La majorité joue dans des clubs à un très haut niveau. Combien de fois on a perdu à cause de ces putains de Corbeaux ? siffle-t-il entre ses dents serrées.

Mathilde sent Fred se tendre à ses côtés. Elle lève la tête vers le central qui lui accorde un faible sourire avant de baisser la tête. Elle cligne des yeux pendant que son cerveau s’imagine la réaction premier degré d’un certain handballeur. Vous avez joué au volley avec des oiseaux ? Et vous avez perdu ? Elle mord dans son sandwich pour éviter de casser le sérieux du briefing avec son rire gras. Bordel, j’suis si drôle.

— L’année dernière, on a gagné la finale grâce aux prouesses sportives de cet homme-là, sourit David en pointant Liam du doigt. Il nous a sauvé les fesses plus d’une fois et j’espère que l’on pourra à nouveau compter sur son sang-froid !

L’attaquante se penche en arrière pour espionner la réaction du libéro. Ce dernier capte sa petite manoeuvre et lui fait un clin d'œil. Un sourire. Zut ! Il la connaissait cette expression-là.

— À cause de notre petit côté fourbe et de notre querelle continue avec les Corbeaux, nous avons été surnommés “les Renards” par les autres équipes. Alors, mes petits renards, on va tout faire pour gagner cette finale, même si ces enfoirés de volatiles sont présents cette année.

Elle grimace. Cette victoire passée a donc été remportée sans qu’un affrontement digne d’une certaine fable n’ait lieu. La pression qu’elle a essayé de repousser à force de blagues pourries commence à s’insinuer en elle.

— Nos ennemis principaux sont les champions en titre depuis quelques années maintenant. Ils sont suivis de près par les Aigles. Des grandes brutes ceux-ci, je vous jure, soupire le chef des anciens en secouant la tête. La tendance aux noms de piafs est, à mon grand regret, très présente dans ce championnat. Mais, ne nous occupons pas de ça.

David sort quelques feuilles de sa poche et les tend aux joueurs :

— Voici l’organisation des matchs. Il y a deux groupes de quatres équipes. Nous sommes dans le premier avec les Chats, les Ours et les Aigles. C’est très simple. Si on gagne deux matchs, on va en finale. Trois matchs et on est sacrés vainqueurs du tournoi.

Passant le reste à Fred, Mathilde avise le papier entre ses doigts.

Première phase

Poule n°1 Poule n°2

Aigles v. Ours Corbeaux v. Crocos

Chats v. Renards Requins v. Rhinos.

Elle déglutit difficilement tandis que David reprend ses explications :

— Une fois que les Aigles auront battu les Ours - oui, j’ai très peu d’espoir pour les mangeurs de miel - on affrontera les Chats. Méfiez-vous, ce sont des sauvages. Ils n’hésiteront pas une seconde à tenter des tactiques encore plus sournoises que les nôtres. Soyez hyper vigilants, d’accord ?

Mathilde écoute le briefing stratégique en machonnant pensivement son sandwich. C’est bien plus sérieux que je ne le pensais. Elle a à peine le temps de s’essuyer la bouche que M. Venner leur remet leurs maillots oranges griffés de blanc et rappelle qu’il est impératif qu’ils soient tous présents pour quatorze heures. Accompagnée par ses coéquipiers Renards, Mathilde manifeste son accord d’un insolent “Merci Boss”, ce qui ravit David plus que de raison. M. Venner lève les yeux au ciel. Il exhale un soupir exaspéré puis menace le chef des anciens de lui retirer son titre de Capitaine. Ce qui ne fait aucunement peur à l’intéressé.

Pendant que les volleyeurs les plus expérimentés taquinent leur professeur, Mathilde pioche le maillot numéro trois et le short accordé dans le sac commun. Puis elle profite de l’inattention générale pour prendre un autre set d’habits et s’éclipse se changer avant que la conversation ne dégénère.

Elle court au studio, toque à la porte de Dana et, en l’absence de réponse, laisse l’ensemble de tissu sur la table de la cuisine. Elle hésite à tambouriner plus violemment sur le battant mais le risque de briser le bois avec sa force herculéenne l’en empêche. J’espère que t’es réveillée, Barbie. Parce qu’on va avoir besoin de tes fesses sur le banc !

De retour au gymnase, elle retrouve ses coéquipiers pour un échauffement rapide. D’autres équipes suivent le pas avec plus ou moins d’enthousiasme. Perchés en haut des gradins, les Corbeaux surplombent les terrains, leur maillot noir tranchant avec les gradins colorés. En violet foncé, les Aigles se sont réfugiés dans l’autre coin des estrades. Les Ours, en marron, courent aux côtés des verts Crocos tandis que plusieurs Requins bleus viennent saluer les Renards en souriant.

— Même si David donne l’impression de jouer sa carrière sur cette compétition, je dois vous signaler que la Nuit du Volley reste une super occasion de faire la fête entre sportifs, s’exclame Liam, en faisant rouler des poignets. Une fois la finale terminée, on met toute rivalité de côté et on danse jusqu’au bout de la nuit !

— Bordel, qu’est-ce que j’ai hâte ! grogne Mathilde en zyeutant tristement les restes de victuailles disparaître du buffet. Je vous préviens, j’aurai la dalle !

— Comme si c’était surprenant, ricane Théo en prenant de la vitesse.

— Répète un peu pour voir, tête d’algue ?

Elle ne perd pas une seconde et se lance à la poursuite du passeur hilare. Elle ne remarque pas le regard affectueux que Liam pose sur eux.

— J’vais te faire manger de la tarte aux oignons par les trous de nez, tu vas voir ! s’écrie-t-elle, outrée.

— Eurk ! Je passe mon touuur !

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