Elle a 47 ans

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Parfois, à force de rester célibataire, on tombe amoureuse de sa liberté.
Les écrits positifs

Stopper le cerveau

Quand t’as le cerveau

Qui turbine sans cesse

T’aimerais que souvent il cesse

Mais il dort rarement tôt

Tu sens bien que tu prends la tête

À trop te prendre la tête

À conter à tous tes écouteurs

Alors tu entreprends un labeur

Stopper les turbines

Stopper les comptines

Ne plus partager

Pour se calmer

Trouver un équilibre

Entre les livres

Et les écrits

Et les non dits

Le fond de toi s’apaise

Mais ce n’est que foutaise

Car tu n’es pas à l’aise

À te taire pour que ça plaise

Alors tu modères tes propos

Et finalement on te demande

Que t’arrive-t-il bellot ?

Rien, je me mets à l’amende

Et le cerveau repart de plus belle

Que faut-il faire et être ?

Être soi-même est la plus belle

Des réponses à laisser paraître

Mais jouer avec les personnes

Chez qui rien de toi ne résonne

Ou au contraire celles où détonne

Tout ce qui en toi déconne

Nouvelle année, nouveaux souhaits

À tenter des essais

Pour plus de beauté intérieure

Avec une jolie façade extérieure

Être soi mais se protéger

Du qui dira. Du qui verra

Être soi pour être et vivre

Aux yeux de ceux qui savent lire

Lire tes écrits comme ton âme

Lire tes yeux comme tes états d’âme

Absorber les coups avec toi

T’aider à les encaisser pour toi

Bloquée du dos en déplacements professionnels. Trouver un debloqueur d’urgence. Une chance, un unique créneau disponible. Monsieur Blaise Dupont, ostéopathe diplômé d’Etat, ouvre la porte de son cabinet. Ella se lève et titube.

  • Ah vous venez pour le dos ?

« non pour vos yeux et votre bouche ». Il est un mix de tous ses fantasmes réunis même s’il n’est pas très grand.

  • Oui ça se voit tant que ça ?
  • Oui racontez-moi tout pour que je puisse bien m’occuper de votre corps.

Ses mots lui font un effet dissipant presque la douleur d’espoir de mains partout sur son corps. Elle relate les événements récents lui ayant bloqué le haut du corps mais soutient que le bas fonctionne parfaitement bien, vu son réveil coquin avec ses deux mains. Le clin d’œil glissé comme point final de sa phrase reste totalement sans effet sur l’ostéopathe.

Il lui demande de se déshabiller intégralement et de s’allonger sur le dos sur la table. Elle ôte son chemisier qu’elle pose délicatement sur la chaise. Elle fait de même avec les bas et la jupe.

En se dirigeant vers la table, elle se laisse surprendre par « j’ai dit intégralement jolie dame ». Blaise est plus jeune d’une dizaine d’années environ mais semble connaître son métier vu déjà les explications données. Pourtant Ella n’en est pas à sa première consultation ostéopathique et jamais elle n’a eu à se mettre nue. Elle dégrafe son soutien-gorge, le pose avec le reste de ses vêtements et s’allonge sur le dos.

  • Ah décidément vous ne voulez pas comprendre. Mais votre pudeur ne m’empêchera pas de vous soigner vous savez.
  • Mais je ne suis pas pudique Monsieur. Juste qu’un mal de dos ne se soigne pas au niveau de ma petite culotte.
  • Et bien détrompez-vous car à mon avis je dois manipuler votre sacrum.
  • Mon quoi ?
  • Détendez-vous je vais commencer par les cervicales et les épaules … avant de descendre sur votre thorax.

Allongée sur le dos, Ella sent les mains chaudes de Monsieur Dupont dans son cou, descendre sur ses épaules telles deux caresses parallèles et sensuelles. Elle imagine des choses coquines alors qu’il n’exerce que son métier mais quel talent. Se dirigeant vers son thorax, il approche son torse de son nez afin qu’elle inhale son parfum enivrant. Il lui susurre à l’oreille qu’il va appuyer sur son thorax mais prendre soin de ses seins. Elle se laisse toucher mais sent poindre ses tétons. Il lui fait remarquer qu’il n’y a rien d’excitant à ce geste médical mais qu’il n’est pas mécontent de voir de si jolis seins s’arrondir. Elle est pivoine de confusion. Elle se tait. Il se redresse et enlève ses mains avant de lui demander de se mettre sur un côté. Elle s’exécute sachant que l’opération va être réalisée à droite comme à gauche. Il passe sa main, sans le savoir sur son point G à elle. Et oui l’omoplate regorge de points orgasmiques. Elle ne peut contenir un léger gémissement. Il s’enquiert de ce bruit inhabituel dans son cabinet. Elle est rouge carmin de honte et en même temps, l’excitation ne cesse de monter malgré eux.

  • Vous avez touché une zone qui m’est très sensible. C’est incontrôlable. Désolée.
  • Mais je n’ai jamais vu ça de ma carrière. M’autorisez-vous à en abuser ?
  • Je ne promets rien de mes réactions.

Il rit. Elle ne le voit pas pour voir s’il ne bande pas aussi. Il repasse sa main sur le déclencheur d’orgasmes. Elle ne peut retenir ce petit cri de plaisir. Elle ne regrette pas avoir conservé sa culotte qui commence à être fort humide. Il lui demande de changer de côté en approchant son visage de ses yeux comme s’il voulait l’embrasser. La confusion est totale. Ella s’allonge néanmoins sur l’autre versant. Il la manipule et caresse élégamment sans passer par cet autre point G. Puis il lui demande de se mettre sur le ventre. Elle sent presque son sexe au sommet de son crâne. Elle hésite un quart de seconde et porte ses bras au dessus de sa tête comme pour se gratter et elle l’effleure. Sa réaction est instantanée à lui aussi. Le silence s’installe. Il malaxe son dos avec vigueur en contournant le point G, avant d’y revenir volontairement pour le plaisir comme il dit. Elle demande si elle peut à nouveau se gratter la tête et la réponse est foudroyante « avec plus de vigueur alors ! ». Elle caresse l’ostéopathe par dessus ce pantalon qui fait rêver. Ce blanc qui ne tient que par un cordon.

Il est dur. Il lui précise que la séance prend une tournure inhabituelle mais qu’il doit néanmoins vérifier son scrotum et son périnée. Mais avant elle doit marcher un peu. Elle se lève et fait les cent pas dans le cabinet. Ils s’observent. Elle le dévore des yeux pendant que lui oscille entre ses yeux et ses jambes, son bassin. Il bosse quoi !

Il lui demande de lever les bras. Puis de se pencher en avant. La table les sépare.

  • Ah ce dos n’est pas parfait encore, dit-il en s’approchant d’elle par derrière.

Elle se penche à nouveau en avant. Il appuie une côte tout en se plaquant contre son fessier. Il l’invite à retirer le seul bout d’étoffe qu’elle porte encore. Elle n’hésite plus. Elle a envie de lui.

Il lui demande de s’asseoir sur la table qu’il lève à bonne hauteur. Elle doit approcher plus au bord. Il est face à elle, une main dans son dos, l’autre à la lisière de son clitoris. Elle ne sait plus si le geste est technique ou orgasmique mais ils ne se quittent pas des yeux. Leurs lèvres s’approchent au fur et à mesure qu’il enfonce son doigt pour tester la souplesse du périnée. Il en coulisse un deuxième avant d’y adjoindre un troisième. Elle entend les gouttes de mouille tomber sur le sol. Leur baiser est doux et passionné. Elle sort son sexe de ce pantalon blanc devenu trop étroit. La table est réglée pour ne rien bouger, juste s’approcher et la pénétrer. Elle jubile de plaisir. Il se frotte en elle tout en cherchant le point G dorsal. Elle ne contient plus aucun son. Elle s’extasie comme dans un lit. Il pense aux patients dans la salle d’attente et la bâillonne d’une main. Elle se ressaisit. Il se retire pour la contraindre à la verticalité. Elle se penche sur la table pendant qu’il achève de jouir en levrette.

La voilà rétablie, testée et approuvée. Elle n’a plus qu’à payer.

Et puis, un jour, elle fit ce qu’elle aurait dû faire,
depuis toujours, depuis le premier jour.
Elle commença à choisir ce qui était bon pour elle,
au lieu de se précipiter sur tout ce qui n’était absolument pas pour elle.
Elle écouta sa logique et sa cohérente raison
au lieu de discuter des heures avec sa seule intuition. Ou son aveugle passion.
Elle fit l’effort de se reculer pour mieux voir
et observer la personne désirée.
Elle mesura les sentiments de l’autre
au lieu d’être obsédée par les siens et de les chérir, en son sein.
Elle osa donner moins, voire plus rien.
Elle osa même retirer sa main.
Elle se tut devant les silences, elle disparut face aux absences.
Elle ne fit plus l’immense effort de parler
pour que ses mots réparent la réalité malmenée.
Elle accepta les vides et les pots cassés.
Elle cessa de se battre pour l’amour,
sans insister pour comprendre les silences ou les étranges mots du jour.
Elle cessa de courir après ceux et celles qui ne se manifestaient pas, ne répondaient pas, n’appelaient pas, ne donnaient pas, ne croyaient pas, ne venaient pas, ne voyaient pas, ne voulaient pas, ne faisaient pas confiance, de ceux qui n’étaient pas présents au présent.
Elle cessa de se détruire pour prendre la lune avec ses dents
ou décocher le soleil pour ceux qui ne traversaient ni la rue ni la porte.
Et que le vent les emporte !
Elle ne s’intéressa plus au vide des cœurs,
ni aux désirs sans consistance des gens qui n’entrent jamais dans la danse.
Elle commença à se trouver belle d’être elle,
à être fière de ses cicatrices ou de sa crinière.
Elle commença à s’aimer.
Elle commença à aimer ceux qui savaient aussi l’aimer.
Et ça, ça, c’était nouveau.
Nouveau et beau.
Martine Sdy Benzaquen

De là, elle va réaliser une de ses missions de vie qui lui trotte dans la tête depuis la rencontre avec le coach de vie. Depuis son séjour à Bordeaux, depuis ses réflexions intérieures et profondes. La tatoueuse est dépassée par tant de projets à dessiner. Elle veut les explications de chaque œuvre créée par Ella. Elle comprend que ce sont deux êtres de lumière qui se rencontrent ici dans son salon de tatouage. Elle comprend qu’elle va ajouter sa touche personnelle à ses projets si personnels.

En six mois, Ella ressort tatouée de la tête aux pieds comme elle l’a désiré, comme la tatoueuse l’a complétée. Totalement les projets aboutis, Ella se sent enfin accomplie. Comme si l’encre noire piquée à la main dans les pores de sa peau venait clore son passé, son passif et lui ouvrait l’avenir … sur son chemin de vie qu’elle attend plus souple que le début de cette vie. Dans tous les cas. Ella est zen, ultra zen, à partir de là et des années plus tard se demande toujours si la tatoueuse n’était pas un peu sorcière… d’autant qu’elle a disparu dès le lendemain de la fin de son projet intime dessiné.

Tatouages achevés, début de l'été.

Le séjour se termine, le dernier en famille pour une expédition de plongée pour célébrer la majorité de leur cadet. La dernière soirée réservée pour les Français venus du bout du monde bat son plein. Le punch coule à flots. Le groupe de nouveaux amis est installé dans les sofas tout confort. Ella se lève chercher un verre et en commande un autre. Un verre sera bien vide pour quelqu’un.

De retour auprès de la troupe, elle demande qui veut un verre. Il lève la main montrant son verre vide. Lui c’est le célibataire du groupe, Ella et son mari le sont officiellement aussi mais la présence de leur fils durant leur séjour brouille les pistes. Le vrai célibataire est venu pour un stage de plongée autour de cette île paradisiaque. Bon vivant et sympa, il a intégré la bande d’amis qui s’est rencontrée dans l’avion.

Ella se penche en avant pour lui tendre son verre. Elle le fixe … afin d’observer ce qu’il regarde. Il saisit le verre mais louche sur son décolleté. Elle sourit.

Elle regagne sa place près de son ex-mari et reprend la discussion là où elle l’a laissée. Le fond musical reste local, la température humide des tropiques rend les peaux moites et donne soif.

Il se lève chercher un autre verre et revient les deux mains pleines. Ella le voit venir vers le groupe et elle se manifeste réclamant son verre en lui disant « on a la même descente ! ».

Elle éclate de rires en se levant pour récupérer ce nouveau verre de punch. Il s’approche d’elle et lui murmure à l’oreille « on a la même descente et peut-être la même envie car j’en ai trop vu ou pas assez toute à l’heure ! ».

Elle le regarde et lui demande de la suivre. Ils se dirigent vers les cottages. Mais elle tourne à droite prétextant vouloir monter sur le toit terrasse : « je monte devant, tu pourras mieux voir ! ».

Sa robe légère n’enlève rien à la chaleur ambiante d’autant qu’elle est totalement nue. Elle sent le regard de son complice posé entre ses cuisses au fur et à mesure qu’elle monte les marches. Elle s’arrête net. Ne bouge pas. Reste dos à lui. Relève juste sa robe pour qu’il découvre sa croupe et comprenne le message.

Message reçu 5 sur 5.

Il appose sa bouche sur une de ses fesses. Embrasse chaque fesse avant de glisser un doigt dans cette cavité humide dans laquelle Ella a déjà enfoncé son propre doigt alternant à jouer avec son clitoris.

Ne sachant quelle fesse, il entreprend de passer sa langue entre les deux. Elle gémit. Elle se cambre. Avant de serrer ses cuisses marquant la fin de la partie.

Il retire main et langue avant de l’entendre « moi aussi je veux te goûter ». Elle se tourne vers lui, descend les marches pour être à la hauteur de cette verge en érection. Elle pratique la fellation avec toutes les options recherchées par les hommes : elle le fixe dans les yeux, enserre son sexe à la base d’une main pendant que l’autre lui caresse les boules. Elle se délecte de cette queue non prévue. Elle aspire, caresse, doucement et lentement tel un mets qu’elle savoure.

Il ne tient plus et sent que le feu d’artifice va exploser. Il lui annonce. Alors elle abandonne ce qu’elle a en bouche pour se relever et lui montrer son fessier. Elle frappe dessus avec ses deux mains comme pour lui montrer où abandonner sa semence pendant qu’elle se caresse le clitoris comme pour jouir et gémir encore plus fort. C’est fort et chaud jusqu’à la descente des marches et retrouver la bande de nouveaux amis qui s’est aperçu de rien.

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