Les questions viennent du bruit. Les réponses viennent du silence. Sois calme et écoute. Renseigne-toi à l’intérieur. -ds medium-

Ella finalement voulait juste être amoureuse d’un amoureux. Elle l’a été, éperdument. Elle a connu ce sentiment vrai. A la veille de ses cinquante ans, elle sait qu’elle ne pourra pas le connaître à nouveau d’une telle force. Et puis c’est compliqué de juste croiser un complice tendre avec qui tout partager … rires, humour, bienveillance, tendresse et sexe … juste ces points-là avec le respect en toile de fond. Les hommes irrespectueux orgueilleux et lâches, Ella les hait à un point que les hommes normaux ne peuvent plus l’approcher et encore moins lui toucher juste un bras. L’abus du site de rencontres l’a menée à ces conclusions et radicalisations de son cerveau.

Au printemps, elle part seule à Arcachon, (10 minutes d’attente à la gare de Bordeaux et comme d’hab’ elle me sent mal, sans être au fond du seau, mais comme oppressée 10 minutes et puis elle saute dans le train vers l’océan). Elle ne devait pas vraiment passer à Bordeaux au retour sauf qu’en arrivant sur Arcachon, elle découvre que le surlendemain, le dernier train part d’Arcachon à 9 heures le matin donc au lieu de passer la dernière journée à Arcachon, elle vient sur Bordeaux parce que sinon elle ne rentrait pas à Reims le vendredi soir.

En arrivant à Bordeaux, dès qu’elle descend du train, elle a toujours cette oppression mais elle est plus forte que la veille et pourtant Ella se sent détendue et bien. Elle a passé un super séjour (même si ce n’était Que deux nuits) à Arcachon à marcher, se vider la tête, se faire masser, aller à la thalasso, aller voir le coucher de soleil et le lever de soleil, à écrire, à shooter… bref faire ses délires quoi !

Donc elle est vraiment bien détendue et super reposée, pas comme les fois où elle vient à Bordeaux pour recharger ses batteries. Là, elles sont au max avant son arrivée.

Et pourtant, dès qu’elle pose le pied sur le quai, elle a cette habituelle forme d’oppression, qui est plus forte que d’habitude. Elle ne cherche même pas à comprendre vraiment, elle sait qu’il faut qu’elle se rende au pont de pierre.

Ce pont, elle le découvre le dimanche après sa nuit avec son coach de vie. Elle remonte la rue Sainte-Catherine, et outre l’espace que son passage, elle y vit aussi un drôle de phénomène. Une fois arrivée sur la place de la victoire, Ella est attirée terriblement vers le fleuve et il y a un endroit bien précis, où elle s’arrête et se met à pleurer comme une madeleine, sans pouvoir ni contrôle ni s’arrêter. Depuis, régulièrement, elle se rend à Bordeaux pour essayer de comprendre, essayer de chercher le pourquoi du comment.

La dernière fois qu’elle y est allée, il ne s’est rien passé au pont donc elle pense que c’est fini son lien avec le pont de pierre.

Mais là, au printemps, c’est la veille de la pleine lune quand elle quitte le train, elle ne réfléchit pas, et se dirige vers Le pont de pierre. Elle est tellement oppressée, elle a tellement mal qu’elle n’a même pas envie de fumer (assez rare hormis quand elle est malade). Elle est malgré tout toujours aussi zen et détendue que la veille. Enfin elle n’a aucun truc qui lui prend la tête. Enfin tout va bien quoi, elle met comme d’hab’ Spotify dans ses oreilles en mode aléatoire donc à peu près 9000 chansons et quand démarre en l’an 2001 de Pierre Bachelet, elle n’est pas tout à fait au pont mais elle est sur le bord, à l’un des deux endroits du côté du Pont où en général elle pleure. Elle pleure comme une madeleine, elle ne contrôle pas ses pleurs, elle ne contrôle pas ses larmes. Ella ne contrôle rien.

Elle monte sur le pont et en général à peu près un peu avant la moitié, elle perd cette sensation d’oppression donc là elle monte sur le pont, avance et d’instinct elle s’arrête à un endroit : ses larmes coulent toujours à flot, elle regarde l’eau et elle voit comme un tourbillon qui se forme. Enfin un tourbillon, ou plutôt le mouvement de l’eau des vagues, et elle voit trois lettres qui se dessinent en VIC sachant qu’en juillet dernier suite à une discussion qu’elle a eue avec deux nanas un peu perchées, elles l’avaient mise sur la piste de l’eau qui pouvait être liée à Victoire, sa meilleure amie, son ange gardien décédée noyée à 22 ans.

Elle est sur le même rythme des pleurs elle n’a aucune idée de ce qu’il y a dans ses oreilles, elle n’entend plus la musique, quand les lettres disparaissent et l’eau continue de bouger et il y a comme de la terre / de la vase / du sable, elle ne sait pas bien ce qui est au fond mais qui remonte et ça fait une forme qui ressemble étrangement à des cheveux longs (les parents de la défunte, architectes. ont érigé une statue à son effigie et une partie de ses cendres sont dans la statue. Ella a l’impression de voir cette statue dessinée par l’eau.

Elle reste là un moment en se disant « je suis complètement barjo ». Enfin, elle reste là entre le moment où elle pleure et le moment où elle s'arrête de pleurer, à peu près 20 minutes.

Quand elle reprend ses esprits et au moment où j’arrête de pleurer naturellement, elle a « Bon entendeur le temps est bon » dans les oreilles !

Comme d’habitude, elle traverse le pont pour aller de l’autre côté au cas où puis revient vers le centre ville par le même pont, Elle regarde au même endroit où elle pleurait juste avant, où elle a vu tout ce qui se passait dans l’eau et là elle voit en fait le courant normal de l’eau, elle ne voit rien, elle reste un moment observer, elle ne voit rien. Elle n’a pas envie de pleurer, elle n’est plus du tout en mode « je pleure » donc elle va s’asseoir sur un banc sur le quai. Elle passe des coups de fil ; le cours de sa vie reprend mais en se disant : « j’y retourne, je veux voir à nouveau ce tourbillon même si je ne suis plus oppressée ! », Elle regarde et le courant l’eau coule normalement, il n’y a pas d’espèce de tourbillon.

Elle continue sa journée, va déjeuner, se fait masser encore, elle s’occupe et classique rituel, elle craque sur une paire de chaussures. C’est un détail mais dans son magasin préféré de France et comme une gamine, elle les met de suite ! et elle a tellement mal aux pieds qu’elle décide de prendre le bus pour un unique arrêt avant la gare. Le bus est arrêté dans les bouchons (de son avance, elle manque de rater son train). Elle voit une affiche « salon du vintage », elle se dit, son coach de vie est là-bas, c’est le lendemain. Elle hésite : partir, prolonger le séjour dans lendemain sud ouest ?

Elle pourrait profiter pour aller le voir et lui raconter tout ce qu’elle vient de vivre. Elle réfléchit quand même un peu plus en se disant qu’il sera en plein salon pro parce que pour lui c’est du pro, elle n’a aucune idée s’il y a des temps morts ou pas et on pourrait voir passer leurs connaissances communes par pur hasard et donc, ça serait un peu bête et étrange et puis bref c’était pas prévu et donc elle saute dans le train.

Sur le trajet retour, elle découvre que son coach de vie a mis une story qui annonce le salon du lendemain et c’est la même chanson qui a fait arrêter Ella de pleurer le matin-même « Le temps est bon … ».

Elle est un petit peu en mode panique et interrogations en se disant est-ce que sa Story a été programmée ? est-ce qu'il l’avait au même moment qu'Ella l'avait dans les oreilles ?

Il lui confirme le lundi suivant que oui, ils ont dû l’avoir en même temps dans les oreilles. Comme vous voyez, il est surprenant de réactivité dans ses réponses !

Sans retour de sa part, depuis son train, Ella cherche à comprendre avec Manon la chanson « en l’an 2001 » et sa sœur de cœur lui demande « mais c’est quoi les paroles ? Qu’est-ce qui fait écho dans ton cœur ? Écoute ton cœur Ella ? » Ella le refrain en tête et l’air mais elle ne connaît pas toutes les paroles, Manon lui dit « écoute-là et cherche ce que ça t’évoque avec Viki ». En 2001, elle était déjà décédée. Et en fait, Ella découvre que c’est pas du tout dans sa playlist, ce titre.

Des fois elle like des trucs, elle charge des trucs, elle like tout mais Pierre Bachelet, effectivement ce n’est pas sa came hormis les corons chantés par le public lensois. Elle n’écoute pas ce Pierre (encore hein tiens me direz-vous !) et donc le deuxième effet kiss cool de la journée en se disant « c’est quoi ce bordel ? ».

Elle émet des hypothèses, Manon en a aussi, est-ce qu’il y a un lien avec le coach de vie ? est-ce qu’il y a quelque chose avec Viki ? Ella ne sait pas ce qu’elle lui veut, elle lui parle, mais ne comprend pas (enfin si elle lui parle, elle envoie des messages, des signes etc.). Pour Ella, c’est son ange gardien depuis toujours, mais elle ne sait pas si un lien ou pas avec le coach de vie est à faire. Ella et lui sont connectés. Ella en a été convaincue par les apparitions de douleurs violentes parfois depuis qu’elle le connaît. Douleurs fulgurantes sans explication rationnelle jusqu’à ce qu’à chaque fois, elle sache que le coach de vie s’est blessé aux endroits exacts se ses douleurs à elle.

Lorsque l’on blesse une personne au grand cœur,

il est possible que l’on ne remarque pas de réaction immédiate.

Elle ne haussera pas le ton, ne vous accusera pas et n’entamera pas de scènes. Elle portera sa douleur en silence, continuant d’être douce et bienveillante, telle que vous l’avez toujours connue.

Mais, au plus profond de son être, quelque chose change.

Elle commence à s’éloigner, non par vengeance, mais par simple acceptation de la réalité. Peu à peu, elle prendra de la distance, sans adieux dramatiques, sans un regard en arrière.

Ces personnes-là sont celles qui vous ont accordé confiance et vous ont sincèrement estimé. Lorsque cette confiance est trahie, elle ne se brise pas soudainement, mais s’éteint lentement, la personne s’éloignera de vous au seul but de préserver sa paix intérieure.

Elles pourront rester aimables et généreuses, si elles viennent à vous croiser, mais plus jamais elles ne vous regarderont de la même manière. Souvenez-vous : perdre une âme bonne et sensible est une perte irréversible. Chérissez-les tant qu’elles sont là, car une fois parties, elles ne reviendront jamais. Ne se comporteront plus jamais avec vous de la même manière. Vous perdrez non seulement leur estime et respect, mais également leur amitié.

Zaki Benameur

Je crois qu’il y a des êtres destinés l’un à l’autre...

Un appel des corps, un appel des cœurs...

Un secret chuchoté au creux de l’oreille...

Une promesse de vie...

Je crois qu’il y a des êtres que tout réunit...

Au delà des apparences et des idées reçues...

Au delà de tout ce qui existe et qui n’existe pas...

Je crois qu’il y a des êtres faits pour s’entendre...

Sans un mot, même...

S’entendre et se comprendre...

Je crois qu’il y a des êtres faits pour se trouver...

Se retrouver...

Et ne plus se quitter...

Je crois que nous avons rendez-vous...!!!

jFA