Chapitre 8 le jeudi

Et voilà, c'est reparti pour une journée, je déjeune et part pour la Poste, c'est dur la vie d'artiste, je suis encore resté en rade hier et rentré à minuit et demi, Bobonne n'était pas très contente, elle devait rester à la maison pour me surveiller et me préparer à manger mais je ne suis pas là de la journée ni de la soirée et en plus rentre à minuit, cela l'exaspère de rester seule dans une maison qui n'est pas la sienne !

Elle ne s'en est pas privée pour me dire son mécontentement, je lui ai promis que je ne le ferai plus.

En revenant pour ma pause de midi Bobonne m'attendait avec le diner sur la table c’est que je me suis dit que ce que je faisais n’était pas bien, elle faisait tous ces efforts pour moi et moi je la laissais seul toute la soirée. Je ne me souviens pas du plat qu’elle m’avait préparé mais tout ce qu'elle faisait me plaisait énormément et cela changeait de la cuisine de la maison malgré que mes parents savaient très bien cuisiner. Le repas à peine terminé, le carillon de la porte d'entrée résonne, je m'en vais ouvrir et là quelle surprise, mes parents étaient là plantés devant moi et mes sœurs derrière eux. Ma surprise passée, je leur demande ce qu'il se passe qu'ils sont déjà rentrés, ils me racontent que, arrivé à Munich, il y avait un bruit bizarre au moteur de la voiture et que par mesure de précaution ils étaient allés dans un garage ou le mécanicien leur avait en allemand mais ils avaient bien comprit quand même: "moteur kaput" ! Ce qui mettait un terme définitif à leur périple. Ils n'ont plus eu qu'à prendre un hôtel et le lendemain la route du retour en dépanneuse, heureusement que mes parents, prévoyants avaient une assurance ! L'histoire à peine finie que le carillon se fait entendre à nouveau, ma maman se dépêche d'aller voir pensant que c'est déjà la dépanneuse qui est arrivée, mon père doit partir avec celle-ci déposer la voiture au garage. Mais non ! Ce sont les gendarmes qui viennent voir Bobonne pour savoir si mon histoire avec l'argent est vraie, ma mère qui ne comprend rien fait entrer les gendarmes dans la maison. Ils saluent bien tout le monde, mon père aussi et là demandez-vous dans quel état je suis, mes parents, Bobonne, et dans la moindre mesure mes sœurs ne connaissent rien de cette histoire! Le gendarme qui avait l'air le plus gradé commence son récit en disant chaque fois, c'est bien cela ? Mon père dans une couleur que je ne lui connaissais pas ça devait être une nouvelle teinte, ma mère, blanche comme la neige la plus pure et mes deux sœurs qui se sont faites expédié tellement elles riaient, Bobonne assise, prête à raconter son histoire, à entendre celle des gendarmes c'est abstenue considérant que la sienne était de moindre importante. A la fin de l'histoire, ma mère dit qu'elle arrive et part directement dans le WC ou il manquait un élément important de celui-ci, souvenez-vous le carreau, il n'était toujours pas remplacé.

Voilà, les gendarmes prennent congé, mon père me dit viens ici !

Explique-moi tout, nous avions aussi téléphoné à Bobonne qui nous a expliqué que tu ramenais aussi des filles à la maison mais, là tu exagères !

Je lui dis en le regardant dans les yeux et le sol en même temps, ce n'est pas tout, il n'y a plus d'argent non plus à la banque et tonton Roger est mort!

Là je pense que j'ai fait mon petit effet et que j'ai pu éviter la vrai punition à ce moment-là, j'ai directement dis qu’il ne fallait pas qu'ils se tracassent, j'avais fait le nécessaire aussi bien chez ma tante que à la banque et chez le fournisseur d'énergie.

Bon retour de vacances !