Adèle pleurait. Pourtant, c’était un jour censé être joyeux, merveilleux… Mais ça ne l’était pas. Elle était si sensible qu’un rien la faisait pleurer, mais devant les autres elle ne le montrait pas. Ce n’était qu'une fois seule qu’elle se lâchait, abandonnant la pression avec les larmes. L’eau qui coulait sur ses joues était due, en ce jour merveilleux, à ses prétendus meilleurs amis. Certains avaient quand même pensé à lui souhaiter joyeux anniversaire… Mais aucun ne lui avait fait de cadeau. En plus cette année elle avait fait un effort, trouvant pour chacun un petit quelque chose qui lui conviendrait. Mais non, aucun n’avait pris la peine de penser réellement à elle…

L’adolescente avait espéré toute la journée, puis le lendemain et le surlendemain, mais rien n’était venu. Elle se retrouvait donc recroquevillée sur elle-même, s’enfonçant le plus loin possible sous sa couette. Bien-sûr, elle recevrait les présents de sa famille mais ce n’était pas pareil.

Alors, pour une énième fois dans sa courte vie, Adèle se disait qu’elle donnait trop et attendait trop des autres. Mais elle avait bien conscience que tout cela était plus fort qu’elle.