Elle regardait la personne en face d’elle. Ils venaient de descendre ensemble du bus, et arrivaient tout droit du lycée. Ils marchèrent sur un chemin de terre, au milieu de la campagne un ruisseau bordait le chemin. Elle discutait avec le garçon. Il avait son sac, peut-être comme elle. Elle allait chez elle. Ils allaient chez elle.

 Je pris soudain conscience que cette jeune fille c’était moi et que ce garçon, je le connaissais. Bien, très bien même. Et il m’embrassait. C’était agréable, il me semble. Peut-être, enfin, je crois. Nous reprîmes alors notre route, main dans la main, Discutant joyeusement.

 J’étais en soutien-gorge, face au miroir et lui derrière moi, adossé au mur. Il parlait, souriait, me regardait. Cette situation remuait quelque chose en moi. Mon père entra brusquement. Il le vit puis me vit. Je lui dis que rien ne s’était passé entre le garçon et moi. Il me crût, me dit que ma mère était là et partit. Mon camarade me regarda, levant un sourcil amusé par la situation. M’embrassa et parti. Je rêvais, maintenant j’en étais sûre. Mon père n’aurait jamais réagi comme cela, mon camarade ne pouvait pas venir comme ça et…

 Je fus réveillée brusquement par mon réveil. Mortifiée par mon rêve. Il fallait bien-sûr que je fasse un rêve lucide avec lui dedans. Encore ensommeillée je déverrouillais mon téléphone. Ma journée venait de commence d’une drôle de façon.