Blanc et cotonneux, ils se déplacent paresseusement.

Elle observa autour d’elle, mais elle ne reconnut aucun ami, aucune connaissance. Écouteurs aux oreilles, elle fendit la foule d’un pas lent et mesuré à la recherche d’une présence familière. Elle chercha du regard, fouillant cette masse grouillante, perdue dans ses pensées. Elle repensait à ce qui s’était passé récemment.

Virant aux gris, la pression monte.

Il attendait, se demandant si après leur dispute, ils pourraient toujours s’entendre. Inconsciemment, il la chercha du regard. Là-bas, elle était à l’opposé de lui. Petite, elle ne semblait pourtant pas perdue au milieu de cette foule dense. Mais elle était seule, comme souvent. En fait, il ne comprennait pas comment elle pouvait être aussi isolée en étant autant entourée. Il regretta encore plus ses propos, ces mots avaient dépassé sa pensée. Il avait envie de lui tenir à nouveau la main.

Ils forment un couvercle rendant l’air étouffant.

Leurs regards se croisèrent. Ils se jaugèrent et se jugèrent, les yeux dans les yeux. Si elle faisait un pas vers lui ça signifierait qu’elle lui pardonnerait. S’il détournait le regard, elle ne comprendrait pas ses remords. Même avec les personnes entre eux, même en étant à l’autre bout de la salle, il n’y avait qu’eux.

L’orage éclate, au loin on entend la foudre qui rencontre la terre.

La larme qui roula sur la joue de la jeune femme n’échappa pas au jeune homme. Son ventre se tordit, il s’en voulait. Il lui fit un signe, espérant qu’elle ne lui tournera pas le dos. Il ne voulait pas la perdre. Elle le vit faire un geste, elle hésita et se sentit déchirée. Elle ne voulait pas le perdre.

Mais celui-ci s’éloigne, et la pression retombe laissant un paysage lavé par la pluie.

Déterminée, elle s’élança et, en quelques pas rapide, se retrouva face à lui. Ses yeux ancrés dans les siens, il finit par la prendre dans ses bras s’excusant du mal qu’il lui avait fait. Elle souffla de soulagement, lui disant qu’elle lui pardonnait. Un rayon de soleil vint alors les éclairer.